Calvin wider die Neugierde, ein Beitrag zum Vergleich zwischen reformatorischen und patristischen Denken
E.P. Meijering
La position de Calvin sur la théologie patristique représente un des aspects les plus importants de sa théologie, car ce réformateur se réfère volontiers aux Pères de l'Église en opposant leurs vues à celles des théologiens du Moyen âge. Cette position a déjà fait l'objet d'études, parmi lesquelles l'ouvrage de R.J. Mooi. Ce dernier se base essentiellement sur les citations de Calvin, en montrant l'emploi qu'il fait des sources relatives à l'histoire du dogme. A son tour, E.P. Meijering soulève la question de leur interprétation et se demande sur quelle base Calvin fonde son critère, pour porter un jugement dans un sens ou dans l'autre. Même si le Réformateur se réfère à la révélation de l'Écriture, l'historien moderne, qui cherche le principe déterminant du contenu de cette révélation, juge, selon Meijering, sa réponse discutable. Et l'auteur d'analyser certains critères de la théologie calviniste, liée à sa récusation de cette vana curiositas, qui a fait, par ailleurs, l'objet d'un ouvrage de H.A. Oberman, paru à Zurich en 1974, et de montrer le prolongement de ce refus sur la théologie patristique. Il ne s'agit pas, pour Meijering, de déterminer quels écrits des Pères de l'Église ont été connus et étudiés par Calvin, mais de se livrer à une comparaison structurelle de sa théologie consciemment antispéculative avec des théologies de quelques Pères de l'Église, tenus par lui dans la plus haute estime, mais réfractaires à une théologie spéculative, encore que plus souples, chacun à sa manière, dans leurs démarches. La réponse apportée, dans cet ouvrage, par Meijering, à la question de savoir dans quelle mesure la critique des scolastiques touche également les Pères de l'Église, peut éclairer le problème du lien entre patristique et Réforme. Quelques brèves considérations sur la théologie de Calvin et trois index (1 : références aux auteurs anciens ; 2 : noms, matières, concepts ; 3 : auteurs modernes) complètent cet ouvrage, qui forme le 29e volume de la « Bibliotheca humanistica et reformatorica ».