Colloque sur le traitement de l'information africaniste
Bordeaux. 26 et 27 juin 1980
Le colloque, organisé par le Laboratoire associé des sciences de l'information et de la communication (LASIC-CNRS) et par le Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN), a réuni des représentants de ces deux organismes, de l'École internationale de Bordeaux, du Centre d'études de géographie tropicale (CEGET), de la Bibliothèque interuniversitaire de Bordeaux, de la Bibliothèque Nationale, de la Bibliothèque universitaire de Francfort et M. Zell, éditeur.
Après l'ouverture du colloque par M. Lavroff, directeur du CEAN, les représentants de la Bibliothèque Nationale, rappelant l'historique de la constitution des collections africanistes, développèrent les divers moyens d'information bibliographique permettant l'accès à ces fonds anciens très riches qui continuent à s'accroître régulièrement.
Ensuite, Mme Meynard présenta la constitution et l'exploitation du fonds documentaire de la bibliothèque du CEAN.
Après une brève allocution de M. Escarpit, directeur scientifique du LASIC, M. Zell, éditeur de la seule bibliographie couvrant l'ensemble de la production de livres africains : « Afrikan book publishing record », souligna le développement de l'édition africaine durant ces dernières années en présentant quelques-unes des publications récentes d'éditeurs africains des pays francophones. Il insista sur le rôle des grandes bibliothèques européennes, en particulier des bibliothèques nationales qui devraient se donner les moyens de rassembler une grande partie de cette production souvent peu accessible aux chercheurs.
Puis, Mme Wolcke exposa les réalisations de la Bibliothèque universitaire de Francfort et le plan établi par quatre grandes bibliothèques allemandes (Tübingen, Göttingen, Münster et Francfort) pour l'acquisition des publications africaines et africanistes. A côté de leurs propres crédits, ces bibliothèques bénéficient d'une aide financière particulièrement importante de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, qui leur permet de couvrir très largement le domaine africaniste.
La seconde partie du colloque, après la visite de l'École internationale de Bordeaux (dépendant de l'Agence de coopération culturelle et technique) et l'allocution de son directeur M. Balima, a été consacrée à des exposés plus techniques concernant la base de données scientifiques du CEGET par Mlle Chapuis et M. Pouyllau, puis à la présentation d'une indexation, au moyen d'un thesaurus, faite à l'École internationale par Mme Bouhajeb et à un exposé plus général sur l'indexation d'un fonds documentaire par M. Fondin.
Les débats, animés par M. Ricard, ont fait ressortir la nécessité d'une meilleure connaissance des fonds existants, aussi bien dans les bibliothèques spécialisées qu'à la Bibliothèque Nationale où le fonds africaniste est particulièrement important, et l'intérêt d'une coopération plus large pour l'exploitation et l'accroissement des fonds existants. D'ailleurs, le groupe bordelais désireux de créer une base de données sur la documentation africaniste souhaiterait recevoir les fiches des ouvrages concernant l'Afrique entrant à la Bibliothèque Nationale. Par ailleurs, les représentants de ce groupe aimeraient être associés aux projets de coopération, dont les représentants de la Bibliothèque Nationale (Mme Colmaire et Mlle Lordereau) ont fait état, entre plusieurs bibliothèques parisiennes, par l'intermédiaire du Centre d'études africaines de l'École des hautes études en sciences sociales, sous les auspices du Ministère des universités.
La confrontation des expériences de chercheurs du CNRS, très concernés par les problèmes de documentation, et de bibliothécaires, documentalistes et informaticiens dépendent d'établissements disposant de fonds africanistes, a été très profitable à tous.
Les contacts établis entre les participants devraient permettre des réalisations positives.