James Scott and William Scott, bookbinders
J.H. London
Le relieur écossais, James Scott, et son disciple, William Scott, demeurent mal connus, bien que les œuvres du premier subsistent en assez grand nombre. Il est vrai que l'on ignore où et quand ils sont nés, ils ont fait leur apprentissage, ils sont décédés, et s'ils sont liés par la parenté ou l'homonymie. Aussi une bonne part de la préface consiste-t-elle en la recherche des documents les concernant.
L'ouvrage n'est pas une monographie, mais un catalogue illustré de l'œuvre des Scott. 109 reliures de James Scott, exécutées entre 1773 et 1784, sont à la fois décrites et reproduites, de même que les 254 fers qu'il employait ; ceux-ci sont classés d'après leur sujet (anthropomorphiques, architecturaux, botaniques, géométriques, musicaux, zoomorphiques, etc.) ou leur type (roulettes, palettes, etc.). Le style de James Scott s'inspire d'abord du rococo Chippendale avant de suivre, vers 1776, le néo-clacissisme des architectes Robert et James Adam. Après deux imitations du style de James Scott (vers 1780), sont présentées les reliures connues de William Scott, qui sont bien moins nombreuses, 13, datables des années 1785-1787, et une trentaine de fers. Enfin, un groupe de 14 reliures, des années 1774-1790, est considéré par l'auteur comme ambigu, dans la mesure où elles ne comportent pas de signature et où des éléments étrangers se mêlent aux fers des Scott. Le volume se termine par un index des éditions que les Scott ont reliées, et par une table de la localisation des exemplaires, conservés pour la plupart dans des bibliothèques britanniques (et plus spécialement écossaises) et américaines.
L'utilité d'un tel ouvrage n'est pas à démontrer, puisque, à l'analyse très complète de l'œuvre de deux relieurs, il ajoute la possibilité d'identifications ultérieures.