Die Hochsprachliche profane Literatur der Byzantiner
Bd. 1 : Philosophie, Rhetorik. Epistolographie, Geschichtsschreibung, Geographie.Bd. 2 : Philologie, Profandichtung, Musik, Mathematik und Astronomie, Naturwissenschaften, Medizin, Kriegswissenschaft, Rechtsliteratur
Herbert Hunger
En 1897, paraissait à Munich la seconde édition de la Geschichte der byzantinischen Literatur, du grand pionnier des études byzantines que fut Karl Krumbacher. Pendant quatre-vingts ans, cet admirable ouvrage aura été le livre de chevet de tous les spécialistes. Cependant, le développement de la byzantinologie au 20e siècle devait imposer, de nos jours, le remplacement du « Krumbacher ». Étant donné l'énorme accroissement de la matière, il n'était plus possible à un seul homme de venir à bout de l'entreprise. C'est pourquoi le domaine a été partagé entre deux auteurs principaux, l'ancien manuel unique faisant place maintenant à quatre volumes : H.-G. Beck a présenté d'abord la littérature théologique des Byzantins, Kirche und theologische Literatur im byzantinischen Reich (Byzantinisches Handbuch, I, 1, Munich 1959), puis leur littérature populaire, Geschichte der byzantinischen Volksliteratur (Byz. Handbuch, II, 3, Munich 1971) ; H. Hunger, quant à lui, recense en deux tomes, parus dans la même série à quelques mois de distance, la littérature byzantine profane écrite en langue savante (Byz. Handbuch, V, 1 et 2, Munich 1978).
Cette dernière publication constitue un événement de première importance, et le « Hunger » va rendre à son tour les plus grands services aux byzantinistes durant de nombreuses décennies. L'ordre suivi par Krumbacher a été considérablement modifié : comme les Byzantins visaient consciemment à produire, hors du temps, une littérature fondée sur l'imitation de modèles anciens jugés insurpassables, le Pr Hunger, renonçant à un exposé général d'ordre historique, a opté pour une présentation par genres littéraires. Dans le premier tome, il passe en revue, successivement, la philosophie, la rhétorique, l'épistolographie, l'histoire et la géographie. Le tome second embrasse la philologie, la poésie profane, la musique, la mathématique avec l'astronomie et l'astrologie, les sciences naturelles, la médecine, l'art militaire et la littérature juridique (le huitième chapitre, sur la musique, est dû à Chr. Hannick ; le treizième et dernier, sur le droit, a été rédigé par P.E. Pieler).
Les chapitres sont articulés, de façon fort claire, en paragraphes munis de notes abondantes, et se terminent presque tous par une bibliographie imposante, elle-même divisée en trois sections (généralités et monographies, éditions de textes, études spéciales) ; le grand chapitre 4, sur l'histoire, a été partagé, après une introduction générale, en trois subdivisions selon les trois grandes époques de l'histoire de Byzance, et la bibliographie y est distribuée en petits éléments faisant suite chacun à la notice relative à l'historien correspondant ; au chapitre 13, lui aussi d'une bonne ampleur, la bibliographie est donnée seulement dans les notes.
A la fin du tome II, le lecteur trouve trois importants index : liste des manuscrits cités, index général, table des auteurs modernes mentionnés. Les trois listes rendent très commode la consultation de ce magnifique ouvrage, d'une richesse documentaire confondante, qui vaudra à son auteur la durable reconnaissance non seulement des byzantinistes, mais d'hellénistes de toutes les catégories ainsi que de nombreux historiens du Moyen âge.