Les chemins de la lecture
Ralph C. Staiger
L'auteur de cette étude, « directeur exécutif » de l'Association internationale pour la lecture, pour le compte de laquelle il a publié, il y a quelques années, un ouvrage collectif qui fut traduit en français (Unesco / Delachaux et Niestlé) 1, consacre sa réflexion aux « personnes qui ont pour la lecture toutes les aptitudes requises et qui pourraient lire beaucoup plus qu'elles ne le font » (Av.-pr., p. 10).
Dans la 1re partie : Considérations générales (p. 15-44), Staiger rappelle opportunément et clairement des conclusions essentielles auxquelles sont parvenus les chercheurs de différents pays : à propos des mérites comparés des différentes méthodes d'apprentissage de la lecture (p. 17) ; de la « lecture rapide » et des publicités mensongères la concernant (p. 19) ; de la place de la lecture dans l'acquisition du savoir (p. 27-28) ; du rôle méconnu des bibliothèques (p. 30-31 et p. 105, avec une citation de H. Liebaers).
Mais c'est surtout la seconde partie, la plus longue (p. 47 à 112) qui retiendra l'attention. Il y est question de l'animation autour, par et pour le livre, et de sa promotion dans différents pays : Australie, Brésil, Japon, Singapour, Tanzanie...
« Une constatation s'est imposée : un effort de la communauté est nécessaire pour que progressent à la fois le nombre des lecteurs et le désir d'acheter ou d'emprunter des livres » (p. 103). L'intervention des futurs usagers révèle un besoin et peut susciter la création de bibliothèques (ou de ce qui en tient lieu), avec des moyens très modestes qui conviennent aux pays en voie de développement.
On trouvera à la fin du livre deux copieuses bibliographies internationales (livres et articles). L'une sur les motivations à la lecture (références commentées, années 1973 à 1976) ; l'autre (sélective) pour une période plus étendue (p. 113 à 143 et 145 à 157).