Geoscience information : a state of the art review

proceedings of the 1st International conference on geological information, London, 10-12 April, 1978

par Jean Roger
ed. by Anthony P. Harvey and Judith A. Diment. - Hearthfield : Broad Oak, 1979. - 287 p. ; 23 cm. ISBN 0-906716-00-4

Comme le rappelle dans sa communication, qui trace à grands traits l'historique, Van der Heide, le problème de l'information était déjà présent à l'esprit des géologues il y a un siècle. Dans le monde moderne, et en prévision des développements au cours de la prochaine décennie, la documentation prend une signification majeure, les divers aspects acquièrent une dimension et une acuité nouvelles, ils se situent sur des plans de plus en plus divers et à une échelle internationale. La conférence tenue à Londres, en avril 1978, vient donc fort opportunément faire le point sur les expériences et les réalisations ayant vu le jour dans ce domaine depuis une vingtaine d'années.

Plus de trente communications, émanant de huit pays différents, témoignent de la valeur des informations rassemblées dans ce volume. Bien qu'entièrement rédigé en anglais, avec une participation majoritaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne, les points de vue des autres pays sont bien exposés. Il n'y a pas de communications présentées par les pays de l'Est, mais les organismes de documentation occidentaux sont en relation avec ceux d'URSS, de Bulgarie, de Tchécoslovaquie, etc. Si de véritables coopérations n'existent pas encore, il se noue au moins des interrelations.

La première partie de ce rapport passe en revue les systèmes de documentation géologique en activité dans les principaux pays (USA, Canada, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Inde, Australie, Brésil). Chacun des articles étant accompagné d'une bibliographie, le lecteur pourra suivre le développement des expériences nationales au cours du temps.

Les modalités et aspects de la documentation géologique constituent une importante seconde partie, où les problèmes des ressources (charbon, pétrole, hydrogéologie, géothermie, etc.) tiennent une place prédominante.

Des secteurs spécialisés de la documentation sont examinés dans la troisième partie. Les uns sont fort anciens, mais toujours actuels, tels le problème des traductions, la signification des cartes géologiques. D'autres prennent une actualité en rapport avec les techniques modernes : rapports entre « données », informations et documentation, vues des satellites.

Enfin, une quatrième partie est réservée aux points de vue des utilisateurs, bibliothécaires et chercheurs. Les problèmes (surabondance des publications, nécessité de synthèses, difficultés de langage, aspects pluridisciplinaires, etc.), dont la gravité reconnue depuis longtemps ne fait que s'accroître rapidement, se trouvent ainsi mis en évidence, ce qui permettra de les aborder plus efficacement ultérieurement.

En conclusion, la lecture des communications présentées à Londres montre qu'existe une grande diversité de systèmes de documentation, à l'intérieur d'un même pays parfois, mais que se dessinent des initiatives heureuses, des innovations intéressantes, des tentatives réussies de rapports internationaux.

Le présent ouvrage concerne non seulement tout le vaste domaine des sciences de la terre, mais aussi celui de la documentation en général et les autres secteurs scientifiques connexes car, plus que jamais, aucun système d'information ne peut être considéré comme fermé.