La bibliothèque-centre documentaire à l'école élémentaire

éléments d'évaluation

par Louis Baize

Odile Chesnot

Jean Hassenforder

Cercle de la librairie, 1978. - 80 p. ; 24 cm. ISBN 2-7654-0188-8

Des bibliothécaires de la Joie par les livres et des chercheurs de l'Institut national de la recherche pédagogique ont fondé l'Association pour le développement des activités culturelles dans les établissements scolaires (ADACES) ; elle a son siège à l'INRP. Dans six établissements scolaires sélectionnés hors de Paris (Auxerre, Évry, Longvic - près de Dijon -, Poitiers, Rouen, Saint-Quentin), l'ADACES, subventionnée par le Fonds d'intervention culturelle (FIC), a lancé l'expérience des Bibliothèques-centres documentaires (BCD), qui sont un peu à l'école primaire ce que le CDI est aux lycées et aux collèges.

Déjà, en 1976, une première brochure avait été publiée (avec, comme pour celle-ci, une pré-publication dans la Chronique de la Bibliographie de la France) pour exposer les idées directrices du projet et les conséquences et transformations attendues. Deux ans après, une enquête dans deux des six écoles tente de faire un premier bilan. Enseignants et bibliothécaires des BCD ont été interrogés, pour les premiers sur les modifications de leur comportement et de leur pratique pédagogique, en rapport plus ou moins étroit avec l'implantation de la BCD, et aussi, pour les uns et les autres, sur les modifications du comportement des élèves. Des extraits de ces entretiens sont cités et commentés.

Dans une deuxième partie - qui traite plus précisément de la BCD -, d'intéressantes indications sont rassemblées concernant la lecture, tant quantitative que qualitative, des élèves. Ceci à partir des statistiques de prêt des documentaires (suivant la classification décimale Dewey) et des ouvrages de fiction (albums et romans) : « l'expérience comportait... l'envoi d'un fonds initial commun aux six écoles concernées » (p. 63). Les tableaux des p. 64-67, 68-71, 72-75 font connaître les goûts et les préférences de 2 180 élèves.

La méthode d'approche et d'étude n'est pas contestable ; on regrette que l'étroitesse de l'échantillon retenu (30 enseignants et un peu plus de 2 000 élèves) oblige les auteurs à une grande prudence dans leurs conclusions.