Trois cents ans de librairie et d'imprimerie Berger-Levrault

1676-1830

par Louis Desgraves

Frédéric Barbier

Genève : Droz, 1979. - 532 p. : ill. et tableaux ; 25 cm. - (Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études. VI. Histoire et civilisation du livre ; 11.) Bibliogr. p. 463-480

Ayant pu avoir accès aux archives de la maison Berger-Levrault, M. Frédéric Barbier, après avoir soutenu sa thèse de l'École des Chartes, en 1976, sur de Nouvelles recherches sur l'imprimerie strasbourgeoise (1676-1830), publie dans ce volume un premier résultat de ses travaux.

Dans une dense introduction, l'auteur présente le fonds d'archives Berger-Levrault, puis expose la problématique à suivre, problématique économique et problématique d'histoire du livre, et la méthode qu'il a suivie.

La première partie, consacrée aux imprimeurs strasbourgeois Schmuck, Christmann et Levrault, étudie les conditions générales de l'exercice de l'imprimerie et la librairie au XVIIIe siècle, d'abord dans l'ensemble de la France, à l'aide des enquêtes officielles de 1701, 1764 et 1777, puis à Strasbourg.

Trois chapitres sont ensuite réservés à la maison Levrault dont l'auteur étudie successivement les origines, l'économie de l'imprimerie et de la librairie au XVIIIe siècle.

Sous le titre : les débuts du XIXe siècle industriel (1785-1830), la seconde partie est consacrée aux aspects économiques et financiers et à la librairie de 1785 à 1830, dont l'activité est analysée sous un double aspect, les auteurs et les livres, les livres et le public.

Telles sont les grandes lignes, très schématisées, de cette étude très intéressante qui, grâce en particulier au dépouillement des archives de la maison Berger-Levrault, apporte des vues très neuves sur les conditions économiques de l'imprimerie et de la librairie, sur la production des livres. Des cartes et des graphiques éclairent le texte, complété lui-même par des dossiers documentaires.

La bibliographie et les sources montrent l'étendue de la documentation mise en œuvre par M. Barbier, qui fait preuve de très solides qualités d'historien du livre. On regrettera seulement l'absence d'un index qui aurait facilité la consultation de cette étude qui se lit avec un intérêt jamais démenti.