Code pour l'analyse des textes orientaux

par Pierre Amiet

Marie-Rose Salomé

avec la collab. de J. Christophe, F. Digard et J.-C. Gardin. - Éd. du Centre national de la recherche scientifique, 1978. - 116 p. ; 27 cm. ISBN 2-222-02339-4.

Cet ouvrage est précédé d'un « Avertissement » dans lequel son maître d'œuvre, J.-C. Gardin, explique qu'il s'agit d'une sorte d'index analytique si développé qu'il n'a jamais dépassé sa phase expérimentale. En effet, après que le projet de ce « code » eut été présenté aux utilisateurs éventuels, lors de la « Rencontre assyriologique internationale » de 1958, « les travaux d'analyse cessèrent, faute d'analyste ». Curieusement, c'est ce projet qui se trouve publié, vingt ans plus tard.

Les critères proposés pour l'analyse informatique ont été répartis en 4 « zones » qui concernent respectivement le document lui-même, la thématique, les êtres concrets et la vie sociale. Dans ces « zones », des chapitres doivent mettre en évidence les notions jugées intéressantes. Par exemple, dans la zone II, « Thématique », le chapitre 8, « Verbe », comprend : 1) physique, 2) profession, 3) statut, 4) propriété, 5) mouvement, etc. On nous apprend (p. 38) qu'on « appelle « verbes » des symboles littéraux, parfois affectés de déclinaisons ou d'indices, qui expriment des actions positives ou négatives et qui, combinés aux termes du lexique, leur font prendre des significations différentes selon les chapitres concernés ».

Le chapitre 24 est consacré au « Psychisme », à savoir : les perceptions, la vie mentale, la vie affective et la conduite. La « vie mentale » est associée aux notions fort diverses telles que sagesse / ignorance ; grand, gros / petit, mince ; mâle / femelle ; cru / cuit, dont le rapport avec le psychisme n'est pas évident.

Ces quelques exemples illustrent assez bien l'ambition de l'ouvrage, mais aussi ses limites. Car les auteurs semblent avoir voulu embrasser tout, même le difficilement concevable, au prix d'un travail fantastique. Cela explique sans doute la désertion des analystes.