Dizionario degli istituti di perfezione
Vol. 5 : Iona - Monachesimo
La publication du Dizionario, dont les quatre premiers volumes ont déjà été analysés dans le Bulletin 1, se poursuit avec régularité et l'ouvrage atteindra bientôt la fin de la lettre M. Près de 350 collaborateurs (dont une soixantaine de Français) ont contribué à la rédaction du tome V. Parmi les centaines de notices, les plus nombreuses concernent des fondateurs et fondatrices de sociétés religieuses, ainsi que ces sociétés elles-mêmes (leur nombre est si élevé qu'un article spécial traite de leur « multiplicité », col. 1658-1672), et aussi des monastères (S. Salvador de Leyre, Ligugé, Maria-Laach, Maredsous, Melk, etc.). Il est impossible d'en dresser la liste, mais le lecteur se souviendra que les noms sont classés à la forme italienne.
Toutefois, on peut signaler quelques longs articles qui constituent de véritables mises au point, accompagnées de bibliographies : sur le monachisme en général (Occident et Orient, avec cinq rédacteurs), sur les instituts de perfection chrétienne et les instituts séculiers, sur la place de la Vierge dans la vie religieuse (col. 909-937), sur la liturgie (col. 681-711), sur le travail dans la vie religieuse (col. 515-548). Dans le secteur des congrégations et sociétés religieuses, outre une étude d'ensemble sur les ordres mendiants (« Mendicanti », col. 1163-1189), on doit relever les notices concernant les Mercédaires, les Minimes, les Méchitaristes (d'abord unis, puis séparés en deux branches : Vienne et Venise), les Ordres militaires (par A. Linage Condé, pour l'histoire, et F. Macalli pour l'architecture), et surtout les deux remarquables notices sur le monachisme dans les Iles britanniques (col. 31-75) et en Italie (col. 157-278, avec dix-sept rédacteurs). Dom J. Hourlier (Solesmes) ébauche l'histoire des Mauristes (« Maurini »), mais on devrait encore mentionner les Clarétins, les missionnaires de la Royauté (« Regalità ») du Christ (fondés par le P. Gemelli à l'Université catholique de Milan), sans compter de très nombreuses fondations françaises. Le rôle des conciles est rappelé opportunément : Latran I à V (Latran IV confié à Mgr M. Maccarone), Lyon I et II.
Dans les notices biographiques, on se bornexa à quelques noms : Isidore et Léandre de Séville, Yves (Ivo) de Chartres, Martin de Braga, L.-M. Grignion de Montfort, le P. Lacordaire, F. et J.-M. de Lamennais, J. Jugan, etc. et enfin Luther (par un professeur de la Faculté de théologie vaudoise de Rome et un professeur du Latran).
L'histoire de l'art est représentée par deux notices sur l'architecture religieuse chez les mendiants et dans les ordres militaires, celle de la « linguistique dans les missions » par un article du P. Isidoro da Villapadierna (directeur de l'Institut historique capucin, à Rome), qui a dressé une liste des grammaires, dictionnaires, etc. dus à des missionnaires (col. 653-671).
On ne peut trop insister sur la richesse et la valeur scientifique de cette encyclopédie qui doit figurer dans toutes les bibliothèques importantes.