Interlibrary lending : the challenge of cooperation

Fjernlån : samarbeid med utfordringer : lectures and discussions

par Denis Pallier
held at the conference on inter-library lending ; Lysebu, Oslo, August 1977 ; ed. by Kirsten Engelstad and Jan Erik Røed. - Oslo : Hovedkomiteen for Scandiaplanen, 1978. -154 p. : ill. ; 29 cm. - (Scandiaplanen skriftserie ; 4.) ISBN 82-7000-066-3.

Le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède organisent depuis 1950, dans le cadre du Scandia plan, leur coopération, de façon à constituer du point de vue des ressources bibliographiques une entité unique, dont l'ensemble des moyens est exploité avant de recourir à l'extérieur.

La présente publication suit celle d'un rapport sur le prêt interbibliothèques (Liinamaa, M and Lounassalo, M, Fjärrlåneverksamheten inom biblioteksystomet, Scandiaplanen skriftserie 2, 1976). Elle est le compte rendu d'un séminaire sur le prêt interbibliothèques qui a réuni en 1977 des délégués des pays participant au Scandia plan, des bibliothécaires d'Islande, de Grande-Bretagne, de République fédérale allemande et des USA.

Cet ouvrage se divise en deux parties. La première donne, en quatre exposés, suivis d'une discussion, un panorama des problèmes et des solutions actuelles en matière de prêt interbibliothèques. M. Line y présente le système centralisé britannique (British library lending division), en rappelant que huit à neuf mille périodiques - collection dont l'équivalent existe généralement, partagé entre quelques bibliothèques, dans chaque pays d'Europe - suffisent à satisfaire 90 % des demandes du Royaume Uni. En second lieu est décrit, par M.J. Heydrich, le système décentralisé de la RFA, qui s'appuie sur des catalogues régionaux, des catalogues collectifs de périodiques régionaux et nationaux, des bibliothèques centrales et un partage d'acquisitions spécialisées, et reçoit de multiples améliorations: microfilmage ou automatisation des catalogues régionaux, emploi du télex. Dans le troisième exposé, sont présentées, par M.G.B. Naeseth, les données actuelles du prêt interbibliothèques aux États-Unis : règlement national, nombreux systèmes coopératifs, recours plus important au prêt à cause des restrictions budgétaires, évolution du copyright. Enfin, Mme E. Aschim, rendant compte de l'expérience de la bibliothèque de l'Université d'Oslo, assure la transition avec la seconde partie, consacrée aux problèmes scandinaves, et donne un tableau très vivant des relations de prêt internationales. Citons l'incipit du paragraphe qui concerne la France dans son texte: « France is quite unpredictable ».

La seconde partie comporte dix exposés, donnés dans la langue de leurs auteurs, mais un résumé général en anglais est fourni. En premier lieu est fait l'historique du Scandia plan, dont les structures évoluent actuellement, dans le cadre de Nordinfo. Établi en 1950 pour le partage d'acquisitions, le Scandia plan a depuis 1972 un comité de coordination. A l'initiative de ce dernier ont été établis et évalués des rapports sur les fonctions majeures des bibliothèques. En ce qui concerne le prêt, les recommandations retenues sont les suivantes : amélioration de la couverture documentaire des bibliothèques scandinaves par l'étude des lacunes, amélioration de la coordination (système de paiement intégré, télex) dans une structure qui demeurera décentralisée avec des bibliothèques subventionnées responsables de secteurs spécialisés.

Est ensuite présentée l'organisation du prêt interbibliothèques en Norvège, en Islande, en Finlande et en Suède. Dans les deux premiers cas, par une situation de fait, le prêt est largement centralisé pour les bibliothèques de recherche. Suède et Finlande ont une structure plus décentralisée, appuyée depuis 1968 sur un réseau télex pour la Finlande. Les trois exposés suivants abordent des problèmes particuliers. Ceux d'abord que pose aux bibliothèques la population en formation initiale ou continue (2/5 de la population au Danemark): responsabilités communes des bibliothèques publiques et de recherche, restrictions mises au prêt, suivant la qualité du demandeur, gratuité vis-à-vis d'usagers qui disposent d'un faible budget, développement de la photocopie. Puis est étudié le statut des bibliothèques d'Institut, qui disposent, sur fonds publics, au Danemark, de 30 % du budget d'acquisition des bibliothèques de recherche, sans participer aux catalogues collectifs ni au prêt. Enfin sont donnés les résultats d'une étude sur les coûts du prêt, menée à l'Université de technologie d'Helsinki.

Les deux derniers exposés présentent respectivement les catalogues collectifs norvégiens et l'état actuel de LIBRIS (15 participants) et SCANNET.

Dans ses conclusions le séminaire a affirmé le principe que toutes les bibliothèques recevant des fonds publics ont une responsabilité commune vis-à-vis du public et doivent constituer un ensemble de ressources accessibles gratuitement. Les recommandations concernant l'organisation décentralisée du prêt, avec partage de la couverture documentaire, assorti de subventions gérées au niveau central, ont été confirmées.