Vocabulaire des sciences sociales
Paul Foulquié
Le vocabulaire de Paul Foulquié est destiné à un large public, et répond, à ce titre, à un besoin réel. En effet, depuis le Vocabulaire pratique des sciences sociales d'Alain Birou (Les Éditions ouvrières, 1969) il semble qu'aucun dictionnaire de ce type n'ait été publié en France. L'évolution de ces disciplines est marquée par l'utilisation de concepts qui appartenaient soit au langage courant (femme, scénario) ou désuet (nuisance), soit à d'autres sciences (noyautage, quota) et également par l'emploi de nombreux néologismes (convivialité, déviance, permissif, ruralisation...).
Mieux qu'un simple dictionnaire, cet ouvrage pourra servir d'outil de références aux élèves et aux étudiants. Plus de 1 000 mots, classés par ordre alphabétique, sont définis et, pour une bonne part, traités avec des développements de type encyclopédique, certains même s'étendent sur plusieurs pages (sociologie, histoire...). Les mots sont donnés avec leur étymologie, et leurs emplois sont illustrés d'abondantes citations. A la fin de l'ouvrage une bibliographie de 324 titres en français rassemble les principales références citées. Sans prétendre être exhaustive, cette liste est néanmoins représentative de la littérature française en sciences sociales (seuls quelques titres sont traduits d'ouvrages étrangers) et peut servir de base à l'étude de ces disciplines ou à un choix d'acquisitions.
La sélection des termes définis est parfois surprenante (pourquoi « auberge de la jeunesse » ou « parking » ?). En particulier le traitement des sigles ne semble pas avoir été établi de manière systématique: certains sont énoncés sans explications (CNPF, CAPES, CEE), d'autres sont détaillés (PDG), enfin d'autres sont expliqués à l'intérieur de rubriques (OS dans « ouvrier », CGT dans « syndicat ») sans qu'il y ait de renvoi du sigle au terme contenant la définition.
De plus le lecteur relèvera de nombreuses erreurs tant dans la bibliographie (CI. Lévi-Strauss orthographié de deux façons différentes, M. Duverger dont l'initiale du prénom est fausse), que dans le reste du dictionnaire (dans « contraception » le mot « inféconde » mis pour son inverse, l'article « espace » interrompu et continué par un autre dont le début est escamoté).