Dictionnaire des pères de l'Église
présentation des principaux écrivains, lexique pratique des auteurs chrétiens de l'Antiquité, repères bibliographiques
Adalbert G. Hamman
Le p. Hamman, qui depuis de longues années lit assidûment les pères de l'Église et met les richesses de leurs écrits à la disposition des chrétiens, a été il y a quelques années la cheville ouvrière des travaux et manifestations qui ont marqué le centenaire de l'abbé Migne. Il vient de lancer une nouvelle collection : « Les Pères dans la foi » ; il s'y propose, en reprenant et en amplifiant ce qui se fit jadis dans la collection « Ichtys », « de fournir... en traduction française, les textes majeurs des pères de l'Église ».
A l'heure où nous écrivons ce compte rendu (plus d'un an après la publication de ce Dictionnaire...) les sept volumes annoncés pour 1977 et 1978 sont aux devantures des libraires : le programme prévu est donc respecté.
En tête de cette collection, le p. Hamman a placé ce Dictionnaire... Il y en a d'ailleurs deux éditions. L'une s'appelle simplement : Les Pères de l'Église ; elle a un format assez important, compte 325 p. munies de nombreuses illustrations, et coûte 85 FF. La seconde, dont nous parlons ici, d'un format plus maniable, mais d'une présentation plus sévère. Le sous-titre indique bien ce que l'auteur a cherché : toute la collection va essayer d'être une véritable initiation à la lecture des textes spirituels du passé ; mais, pour que le lecteur puisse profiter au maximum de cette étude, il faut encore qu'il ait quelques notions sur les auteurs de ces textes spirituels. D'où un Dictionnaire..., où, d'Ignace d'Antioche à Léon le grand, vingt auteurs spirituels parmi les plus grands, ont une notice des plus substantielles. Pour chacun, quelques pages sur la vie, quelques autres sur l'œuvre, enfin un paragraphe où le p. Hamman essaye de présenter une synthèse où les ombres sont bien indiquées. Voyez Athanase d'Alexandrie (p. 96-97) : « Ce lutteur sans nuance est proche de son peuple... Athanase est d'une seule pièce... Il est puissant sans ménagement, énergique jusqu'à la violence. Ne lui reprochez pas d'avoir manqué de sensibilité... » Voyez Grégoire de Nysse (p. 137) : « Basile et Grégoire de Nazianze l'éclipsaient... Il faut reconnaître son infériorité littéraire... Il n'est pas magicien du verbe... La grandeur de Grégoire est dans la puissance de sa pensée, et dans la profondeur de son élaboration théologique... »
En résumé : un petit dictionnaire qui apparaît comme indispensable à toute personne curieuse de littérature ecclésiastique ancienne, et qui rendra beaucoup de services aux étudiants qui ont des textes, grecs ou latins, des pères de l'Église, au programme de leurs examens.