Chronique des bibliothèques

Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg

Exposition : Le Patrimoine culturel flamand. - Le vendredi 2 décembre 1977, Son Excellence le Prince Werner de Mérode, ambassadeur de Belgique en France, et la Princesse de Mérode assistaient au vernissage de l'exposition du Patrimoine culturel flamand. Le Préfet de la Région Alsace, préfet du Bas-Rhin, le Recteur de l'Académie de Strasbourg et le Maire de la ville de Strasbourg s'étaient fait représenter à cette manifestation qui inaugurait la semaine culturelle belge à Strasbourg (2 au 9 décembre 1977). Plusieurs consuls, des professeurs de l'Université des sciences humaines, de nombreux membres de la colonie belge, les conservateurs de musées, au total une soixantaine de personnes avaient répondu à l'invitation de M. Sansen, administrateur de la Bibliothèque nationale et universitaire, et de M. Jaspers, consul général de Belgique à Strasbourg.

Un choix de 250 livres d'art et de guides de la Belgique avaient été réunis par les soins du Ministère belge de la culture néerlandaise. Cent gravures sur bois de l'artiste Frans Masereel (1889-1972) garnissaient les murs. L'exposition avait été montée par M. Bert Van Goidsenhoven du Ministère de la culture néerlandaise et elle fut présentée au public par M. Van Seggelen, directeur de l'Institut de néerlandais de l'Université des sciences humaines.

Du 3 au 23 décembre, plus de 800 personnes sont venues voir cette exposition, avec libre accès au livre. Exposés sur des présentoirs spécialement conçus, les ouvrages pouvaient être facilement feuilletés par les visiteurs.

En fin d'exposition, on apprenait que M. Jaspers avait obtenu de son Gouvernement l'assurance que la totalité des livres exposés resteraient à Strasbourg et seraient offerts partie à la BNU, partie à la Bibliothèque de la ville, partie à l'Institut d'histoire de l'art de l'Université des sciences humaines. Ce geste de courtoisie a été très apprécié à Strasbourg.

Bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand.

Exposition au Centre Henri Pourrat. - Né en mars 1974 de la générosité des héritiers Pourrat et de la compréhension active de la municipalité, le Centre Henri Pourrat constitue aujourd'hui au sein de la Bibliothèque municipale et interuniversitaire de Clermont-Ferrand un centre culturel d'une richesse insoupçonnée par un grand nombre.

En 1977, il a été créée une Association des amis du Centre H. Pourrat déclarée à la Préfecture du Puy-de-Dôme le 24 juin 1977. Objet : faire connaître l'œuvre d'Henri Pourrat par toute action appropriée; siège social à la Bibliothèque.

La première action de l'association a été l'édition d'une médaille à l'effigie d'Henri Pourrat, due au sculpteur auvergnat Jean-Philippe Roch. Mise en vente sous deux formes : diamètre 66 mm (frappée en bronze) et diamètre 110 mm (numérotée et fondue en bronze), cette médaille a été présentée aux personnalités et à la Presse le 10 novembre 1977.

A cette occasion une exposition offrait au public, en avant-première d'une plus grande manifestation, un échantillon des documents réunis au Centre H. Pourrat : manuscrits des œuvres, documentation diverse (fiches d'expression, notes de promenade, de lecture, recueils de contes, de chansons...), correspondance, bibliothèque... Dans une deuxième partie était présentée l'œuvre du sculpteur Jean-Philippe Roch, témoignant tout à la fois de son attachement à l'Auvergne, de sa culture humaniste jointe à la sensibilité de l'artiste et de son talent.

Bibliothèques interuniversitaires et d'université.

Bibliothèque de l'université de Paris-Val-de-Marne. Centre hospitalier universitaire de Créteil.

Publication. - Le Centre hospitalier universitaire de Créteil a publié le Catalogue des périodiques de la bibliothèque universitaire (1978) 2. Cette liste a adopté l'ordre alphabétique des titres et apporte des précisions sur l'emplacement des collections, leur date de départ, et sur les nouveaux abonnements. Elle recense 19I titres français et 182 titres étrangers.

Bibliothèque de l'université du Maine.

Publication. - La Bibliothèque de l'Université du Maine a publié la Liste des périodiques 3 qu'elle possède.

Ce catalogue mentionne aussi bien les abonnements en cours que ceux qui ont été interrompus. Les revues y sont classées de façon systématique selon un ordre qui correspond aux secteurs de la salle des périodiques. Les notices indiquent : numéro d'inventaire, titre et sous-titre, lieu d'édition, état de la collection à la bibliothèque.

Un index alphabétique des quelque 400 titres est donné en fin de volume.

Bibliothèques municipales.

Bordeaux (Gironde).

Exposition : Jacques Rivière et les lettres françaises. 1886-1925. - Du 19 novembre au 31 décembre 1977, la Bibliothèque municipale de Bordeaux a tenu à consacrer une exposition à l'un des écrivains bordelais trop mal connu qui marqua la vie culturelle française au début du siècle : Jacques Rivière.

Réalisée grâce aux documents imprimés : éditions originales, éditions dédicacées, aux documents manuscrits : lettres, manuscrits d'œuvres et de conférences et une importante iconographie : photographies anciennes, vieilles cartes postales, agrandissements photographiques, gravures, tableaux de maîtres confiés pour la plupart par le fils de Jacques Rivière, M. Alain Rivière, prêtés également par la Bibliothèque Nationale, la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, la Fondation Saint-John Perse, le Musée des beaux-arts de Bordeaux, les Archives municipales de Bordeaux, les Archives départementales de la Gironde, des collectionneurs privés, et complétés par des ouvrages et des revues appartenant aux fonds de la Bibliothèque municipale de Bordeaux, cette exposition s'est proposée d'évoquer la vie et le rayonnement littéraire de Jacques Rivière. Elle retraçait successivement l'enfance bordelaise de Jacques Rivière, ses études au lycée national de Bordeaux (futur lycée Michel-Montaigne) puis au lycée Lakanal à Sceaux, ses amitiés d'adolescent avec Alain-Fournier dont il épousera la sœur Isabelle, avec Gabriel Frizeau chez qui il découvre Odilon Redon et rencontre André Lhote, Alexis Léger (qui deviendra Saint-John Perse), François Mauriac.

L'exposition abordait ensuite la découverte du symbolisme, les écrits sur Paul Claudel, André Gide, Charles Péguy, son entrée à la Nouvelle revue française pour en assurer le secrétariat de 1912 à 1914, sa carrière d'essayiste et critique sur le théâtre, l'opéra, la danse, la peinture.

Puis vinrent la guerre et la captivité. Jacques Rivière rédige ses « carnets » de prisonnier. En 1919, il fait repartir la Nouvelle revue française en en devenant le directeur. Des lettres et des épreuves d'articles corrigées par leur auteur et par Jacques Rivière témoignent de son intense activité au sein de cette revue. Puis des vitrines rappelaient que Jacques Rivière fut aussi journaliste, conférencier et romancier.

Son importance est éclairée par l'hommage rendu par ses contemporains collaborateurs de la Nouvelle revue française en 1925, dans les jours qui suivent sa mort prématurée, et par la commémoration manifestée par l'Association des Amis de Jacques Rivière et d'Alain Fournier en 1975.

Un catalogue répertoriait l'ensemble des documents rassemblés.

Par ailleurs un montage audio-visuel composé par le Dr Michel Suffran retraçait l'aventure spirituelle de Jacques Rivière.

De nombreux visiteurs ont pu découvrir comment est apparu et se développe un mouvement littéraire et artistique d'une époque encore toute proche et si troublée.

En marge de cette exposition, un colloque sur Jacques Rivière et ses amis bordelais s'est tenu à l'Université de Bordeaux, les 18 et 19 novembre 1977.

Brest (Finistère).

Exposition : Le Visage de la mort en Bretagne et ailleurs. - Cette exposition a présenté de très nombreuses pièces prêtées par plusieurs bibliothèques françaises et s'est divisée de la façon suivante : tout d'abord, les danses macabres dans les manuscrits et les premiers imprimés où étaient présentés notamment des Heures à l'usage de Coutances du xve siècle comportant des miniatures, les Heures de Moulins du xve siècle, manuscrits à peinture, et les livres d'Heures de Simon Vostre, ouvrages sur lesquels apparaissaient de superbes illustrations de la représentation de la mort. Dans un deuxième chapitre consacré à la diffusion des danses macabres, ont été présentées des pièces également très rares comme « La Chronique » de Nuremberg (1493), dans laquelle on a pu voir un bois gravé représentant une des premières danses de mort, comme « Les Calendriers et Compost » des bergers dans des éditions du xve et XVIe siècle, comme enfin, « La Danse Macabre » de Guyot Marchant présentée malheureusement dans une édition en fac-similé. Dans une troisième partie, l'accent a été mis sur Holbein dont étaient présentées plusieurs éditions de la danse de mort ainsi que les éditions épigones telle par exemple La Danse des morts traduite par Francis Douce.

Plus loin, le public a pu admirer les différentes représentations de la mort à travers l'illustration du XVIIe au xxe siècle. Bien entendu, étaient représentés La Mort et le Bûcheron de La Fontaine, illustré notamment par Oudry, par Foulquier, par Gustave Doré, sans oublier le contemporain Jean Frelaut. Mais aussi, Gomberville et sa « doctrine des mœurs » étaient présentés ainsi que Houdard de La Motte et ses fables nouvelles en 1719 avec notamment la fable intitulée L'Amour et la Mort.

Une place particulière a été faite à trois artistes méconnus : Jacques Gamelin, peintre du XVIIIe siècle dont étaient exposées les danses macabres de son nouveau recueil d'ostéologie de 1779; William Strang, artiste du XIXe siècle qui en 1844 a réalisé une série de gravures présentées dans cette exposition et intitulées : « La Mort et la Femme du Laboureur » ; enfin Alfred Réthel dont le socialisme : « Nouvelle danse des morts » était également mis en évidence dans l'exposition, en édition originale.

Pour réaliser la transition avec la Bretagne, les danses macabres peintes, dont bien entendu celles de Kermaria et celles de Kernascleden qui comptent parmi les plus belles en France, avaient été placées dans une autre partie de l'exposition. La partie bretonne de l'exposition a permis de mettre en valeur des pièces remarquables parce qu'elles sont uniques tel « Le Mirouer de la mort » exemplaire de 1575, prêté par la Bibliothèque Nationale, ou parce qu'elles sont inédites telles ces deux illustrations de la « Légende de la mort » de Maturin Meheut. Ce chapitre de l'exposition était divisé en trois parties : la représentation elle-même de la mort, la « légende de la mort » avec bien entendu l'exposition de l'ouvrage d'Anatole Le Braz dans son édition originale, et enfin les ossuaires avec de nombreuses photographies dont celles de Lanrivain, l'un des rares encore en activité.

Enfin, une dernière vitrine était consacrée à la vision de la mort au xxe siècle symbolisée par la montée du nazisme (présentation de l'ouvrage de Soupault : La Danse macabre de 1934), et par les camps de concentration, mais aussi, plus quotidienne, l'automobile.

Cette exposition était particulièrement riche par les pièces présentées et par les réactions qu'elle a suscitées. En outre, un débat a réuni un public passionné autour de quelques historiens tels M. Le Gallo et M. Laurent, de la Faculté de Brest, M. Alain Croix de la Faculté de Poitiers, M. François Le Brun de la Faculté de Rennes.

Enfin, un catalogue a été édité, mais il ne peut plus être envoyé qu'en photocopies.

Castres (Tarn)

Exposition : La Vie dans le Comté de Toulouse au Moyen âge. - Du 12 février au 10 mars 1977, la Bibliothèque municipale de Castres a accueilli l'exposition organisée par les Archives départementales de la Haute-Garonne et du Tarn en collaboration avec leur service éducatif. Étaient présentés des montages ou des reproductions de sceaux, des plans de châteaux forts et de bastides, des photos de miniatures, de nombreux documents originaux comme la bulle du pape Jean XXII portant érection de l'abbaye de Castres en évêché. L'exposition se proposait d'illustrer quelques traits de la civilisation médiévale du Languedoc et parmi les thèmes abordés on trouvait les possessions territoriales des Comtes de Toulouse et de leurs vassaux, les châteaux forts, l'expansion urbaine, le fonctionnement des consultats, le servage et la vie rurale, l'Église et la croisade contre les Albigeois.

Cette exposition qui se proposait de mettre les élèves en contact avec les sources de l'histoire médiévale et locale connut un grand succès puisque près de 3 000 visiteurs, scolaires ou adultes, la contemplèrent. Elle permit en outre à la bibliothèque de présenter, extraits de sa Réserve, quelques documents d'époque dont le caractère éminemment local frappa le public : Chartes de privilège, premières délibérations des consuls et ordonnances datant du XIVe siècle sur la production et le commerce, bible manuscrite aux riches enluminures réalisée dans les environs de Castres.

Exposition : Albertine Sarrazin. - Du 6 mai au 30 juillet la Bibliothèque a organisé en collaboration avec M. Jean-Pierre Gaubert, journaliste à La Dépêche qui obtint de l'écrivain sa dernière interview et son ultime correspondance, une exposition consacrée au souvenir d'Albertine Sarrazin, morte en juillet 1967. Les lettres échangées entre Albertine Sarrazin et Jean-Pierre Gaubert dans le cadre de l'article que préparait alors le journaliste, divers manuscrits, des extraits de critiques, les jacquettes de ses ouvrages traduits en une vingtaine de langues, des fac-similés de travaux universitaires consacrés à son œuvre, donnèrent l'occasion de faire revivre cet écrivain trop tôt disparue.

Dole (Jura)

Fête du livre autour de Marcel Aymé. 28 mai-30 juin 1977. - Organisée avec le concours des Amis de la bibliothèque, des Archives et du Musée de Dole, cette manifestation était destinée à rendre hommage à l'écrivain, décédé voici 10 ans, le 14 octobre 1967. L'exposition présentée au Musée de Dole avait été préparée six mois à l'avance par des rencontres avec les instituteurs de Dole et de sa région, sous l'égide de l'Inspection départementale de l'Éducation. Des contacts avaient été pris également avec les établissements secondaires et des appels à la population avaient été lancés pour réunir souvenirs et témoignages sur la vie jurassienne de l'auteur du Passe-muraille, de la Vouivre et de nombreux autres chefs-d'œuvre, tantôt poétiques, tantôt satiriques, tantôt fantastiques.

C'est ainsi qu'une présentation originale put être réalisée : de nombreux travaux furent proposés par les jeunes élèves (peintures, dessins, collages, montages sur matériaux de toutes sortes) comme illustration aux Contes du Chat Perché tandis que leurs aînés présentaient des dissertations ou des études thématiques illustrées à partir des romans jurassiens de Marcel Aymé. A ces oeuvres pleines de fraîcheur s'ajoutaient les toiles des artistes locaux, les livres, et souvenirs de famille de l'écrivain, des documents iconographiques, des documents d'archives qui évoquaient l'enfance à Villers-Robert, les années du collège à Dole, les années d'apprentissage, les premiers romans de Marcel Aymé. Cette exposition, dotée d'une animation sonore (« contes » enregistrés par les enfants sur fond musical) reçut la visite de près de 2 500 personnes. Elle fut heureusement complétée par une soirée de conférences : « L'homme et l'œuvre ou Marcel Aymé exempté du Désert », par Mme S. Peuteuil, et « Le théâtre dans l'œuvre de Marcel Aymé » par M. le professeur F. Pruner de l'Université de Dijon.

Haguenau (Bas-Rhin)

Exposition : Les Tapisseries contemporaines d'Aubusson. - La Bibliothèque municipale de Haguenau a présenté, du 16 octobre au 20 novembre 1977 une sélection de tapisseries contemporaines d'Aubusson.

L'initiative revient à la Société d'histoire et d'archéologie de Haguenau qui a réussi à rassembler les œuvres d'une dizaine d'artistes : André Arp, Borderie, Calder, Chazaud, Delaunay, Hilaire, Petit, Picard-Ledoux, Wogensky et Paul Risch, directeur de l'École d'Aubusson et originaire de Haguenau.

Les visiteurs ont pu admirer une trentaine de tapisseries : Le Voleur de feu, Hommage à la Licorne de Picard-Ledoux, Le Berbère de Marc Petit, pour ne citer que quelques-unes.

Cette exposition fut réellement un événement artistique dans les activités culturelles offertes par la ville de Haguenau. Elle a obtenu un très vif succès auprès de la population jeune et adulte (4 897 entrées) dont de nombreux visiteurs d'Outre-Rhin.

Montivilliers (Seine-Maritime).

Exposition : Du plateau de Caux au Massif du Vercors, vie et mort de Jean Prévost (190I-1944). (14-28 novembre 1977). - Le visiteur pouvait y voir nombre de photos relatant l'enfance et l'adolescence de Jean Prévost, élève de l'École primaire supérieure de Montivilliers. Suivaient les documents évoquant la vie du journaliste, essayiste, écrivain, ami de Martin du Gard et de Saint-Exupéry : fac-similés des couvertures ou quelques-uns de ses 25 livres (Les Frères Bouquinquant, Plaisir des Sports, la Création chez Stendhal, Dix-huitième année...), correspondance avec sa femme et ses amis. Enfin, c'était l'évocation de la vie de résistant du « Capitaine Goderville », combattant contre l'Allemand « qu'il ne haïssait pas », et mitraillé près d'un pont le jour où Saint-Exupéry disparaissait lui aussi.

Montpellier (Hérault).

Ouverture de la nouvelle salle de prêt. - La Bibliothèque municipale de Montpellier a ouvert, le 19 décembre 1977, une nouvelle salle de prêt. (Le précédent local avait dû être fermé à la suite d'un effondrement du plafond).

Son caractère naturel - plafond voûté, larges fenêtres donnant sur un jardin et sa décoration - murs tendus de tissu, moquette, meubles orange et blancs - contribuent à donner à cette salle un aspect très accueillant qui fait un peu oublier la superficie insuffisante (130 m2).

Ouverture de l'annexe de La Paillade. - Le 24 janvier 1978 a été inaugurée l'annexe de la ZUP de La Paillade en présence des personnalités locales.

Elle est installée au rez-de-chaussée d'immeubles d'habitation, dans des locaux mis à la disposition de la municipalité par l'Office de HLM. La plus grande des salles (125 m2) a été réservée aux enfants qui ont la possibilité de lire sur place confortablement installés sur de gros coussins. Ils peuvent bien sûr aussi emporter des livres chez eux. Dès son ouverture cette section a connu un vif succès. La bibliothèque de prêt pour adultes a une superficie de 65 m2 et propose à ses lecteurs environ 3 000 ouvrages.

Des réalisations, modestes certes, mais qui permettent néanmoins à la bibliothèque municipale d'être présente dans ce quartier fort peuplé de Montpellier.

Poissy (Yvelines).

Extension de la Bibliothèque municipale. - La bibliothèque, qui fonctionnait au 3e étage d'une ancienne maison bourgeoise (affectée depuis le Ier janvier, sur ses trois étages à la bibliothèque adultes) a été agrandie. Au même endroit a été ouverte une bibliothèque enfantine qui fonctionne dans un club du type mini-club de jeunes. Enfin, une association de lecture vient de faire don de ses fonds de livres et de la bibliothèque qu'elle gérait dans un quartier de Poissy (Beauregard). Cette bibliothèque est devenue depuis le Ier janvier une bibliothèque de quartier.

Actuellement, la préoccupation majeure est de constituer un fonds pour la bibliothèque enfantine ainsi que pour la bibliothèque adultes, pour laquelle il s'agit d'abord de cataloguer et d'équiper les 40 000 volumes existants, et d'acquérir les nouveautés indispensables. Pour l'instant cette bibliothèque adulte fonctionne avec 5 000 volumes au prêt et 7 000 pour consultation sur place, 800 volumes étant en cours d'acquisition.

Une salle de travail de Sciences humaines a été ouverte le 23 janvier et une salle de travail Sciences et techniques le Ier mars.

400 inscriptions ont été prises en un mois et demi pour la bibliothèque adultes et 180 pour la bibliothèque enfantine, ce qui correspond à une augmentation de 20 % par rapport à la même époque en 1977.

Quimper (Finistère).

Exposition autour du livre pour enfants. - Une exposition Livres d'images a été présentée à l'École des beaux-arts de Cornouaille, du 21 novembre au 5 décembre 1977.

Organisée par la Bibliothèque municipale de Quimper, la Bibliothèque centrale de prêt du Finistère, les Bibliothèques des Centres sociaux CAF et la Joie par les livres, cette exposition comprenait une sélection de 220 ouvrages provenant de 31 pays, ainsi qu'une présentation des tendances actuelles de l'illustration dans l'édition française.

Tandis que des animations (projections de films, tirages sur presse-lino, expression directe sur panneaux...) étaient proposées aux groupes scolaires pendant la quinzaine de jours de l'exposition, deux rencontres pour les adultes étaient organisées, l'une avec des illustrateurs, l'autre avec des éditeurs.

Parallèlement, une exposition sur le thème de l'Illustration du Petit Chaperon Rouge à travers les âges, était présentée à la Bibliothèque municipale de Quimper, du 8 novembre 1977 au 8 janvier 1978.

Organisée à partir d'une sélection de reproductions de la Bibliothèque centrale de prêt de l'Aveyron d'après les documents de Catherine Micholet, directrice de la Bibliothèque centrale de prêt des Ardennes, elle présentait aussi un choix de livres de contes, et de nombreux dessins réalisés par les jeunes lecteurs de la bibliothèque.

Soissons (Aisne).

Exposition : Bibles d'hier et d'aujourd'hui. - Les visiteurs sont venus nombreux voir cette exposition organisée pendant les fêtes de Noël et du nouvel an, largement commentée dans la presse locale.

Ils ont pu admirer les magnifiques enluminures des manuscrits conservés à la bibliothèque.

Les plus belles pièces étaient sans conteste la Bible de Saint-Jean des Vignes (XIIIe siècle) et la Bible dite « de Braine » de Pierre Comestor, première traduction en français des Saintes Écritures par Guyart des Moulins (l'exemplaire de Soissons date du XIVe siècle et appartenait au comte Egmont Pignatelli de Braine).

Beaucoup de visiteurs se sont également intéressés aux Bibles imprimées aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles; étaient représentées des éditions françaises imprimées dans des officines célèbres telles que celles de Jean Anisson, Pierre L'Huillier, Robert Estienne, Antoine Vitré, Pierre Lepetit,... à Paris, Jean de Tournes à Lyon,... ainsi que des éditions étrangères : E. Frick à Bruxelles; Elzevir à Leyde; Samuel Smith à Londres; Francisci Zannetti à Rome; Plantin Moretus à Anvers; Jean Froben à Bâle,...

Les éditions contemporaines étaient également en bonne place (entre autres la célèbre Bible illustrée par Salvador Dali).

Tours (Indre-et-Loire).

Une année d'expositions.

Exposition : Rodolphe Salis et le « Chat Noir » (10-3I janvier 1977). - Rodolphe Salis est né non loin de Tours, à Châtellerault, en 1852. Après une exposition organisée dans cette ville, Tours a pris le relai et a présenté, en partie grâce aux pièces réunies à cette occasion, la carrière du célèbre cabaretier et l'histoire de son « Chat Noir ».

L'exposition à la Bibliothèque municipale de Tours était due à l'initiative du Dr Jean Moline, professeur à la Faculté de médecine, qui fit l'apport de ses importantes collections personnelles, complétées par celles de plusieurs personnalités de Châtellerault. Affiches, livres, gouaches, peintures, gravures, journaux, faisaient revivre l'épopée du « Chat Noir », de son fondateur et de ses animateurs.

En une dizaine d'années à partir de son ouverture en 1881, le « Chat Noir » est devenu un pôle d'attraction, indissociable de la vie littéraire de l'époque. Théâtre d'ombres, contes, pièces, sketches, chansons, poésie connaissent un tel succès qu'en 1892 Salis emmène sa « troupe » en tournée dans toute la France. C'est au cours d'une tournée que le « Gentilhomme cabaretier », comme il s'intitulait lui-même, trouve la mort, en 1897.

L'exposition a permis d'évoquer la vie culturelle de toute une époque, à travers la folle épopée du « Chat Noir » et de Rodolphe Salis, et elle a suscité pour cette raison un large mouvement d'intérêt.

Exposition de la Société géologique de Touraine (13-30 avril 1977). - Cette société savante locale présentait des spécimens de fossiles découverts en Indre-et-Loire, et dont la plupart appartiennent à l'Helvétien (miocène-ère tertiaire), au Turonien et au Sénonien (crétacé supérieur, ère secondaire). Des cartes géologiques et des planches complétaient cette présentation et donnaient des repères chronologiques.

Notons, à propos de cette exposition, un fait intéressant de copoération culturelle internationale. La Société géologique de Touraine étant en quelque sorte « jumelée » avec une association analogue de Constance, le « Bezirksgruppe Bodensee », avait invité ses amis allemands à participer à son exposition en présentant quelques spécimens de minéraux et de fossiles de leur région.

Exposition : Broderies de Touraine (14-30 septembre 1977). - L'idée de cette exposition revient à M. Raignez, inspecteur de l'enseignement technique, et cette manifestation s'inscrivait très heureusement dans le contexte des tentatives en vue de faire revivre le travail artisanal.

Des articles dans la presse locale avaient tout d'abord invité tous les Tourangeaux possédant des objets brodés à les prêter aux organisateurs de l'exposition, Mme Genest et la maison Lemarié-Foucher. La moisson fut abondante, car une cinquantaine de particuliers acceptèrent de prêter des objets très variés, et même des paroisses confièrent des nappes d'autel et des rideaux de tabernacle.

L'exposition mit en évidence le développement de cette forme d'artisanat en Touraine, aux XVIIIe et XIXe siècles. Ceci en particulier à Vouvray et à Rochecorbon. Les plus anciennes des pièces exposées étaient des bonnets brodés en 1740. Pour les Tourangelles de cette époque, le raffinement du bonnet était un élément essentiel de l'élégance. L'écrivain tourangeau René Boylesve n'avait-il pas donné à une première version de son roman La Becquée, le titre Les Bonnets de dentelles?

Salon du « Chevalet » (8-23 octobre 1977). - Le « Chevalet » est une association tourangelle de peintres amateurs, qui tient un salon chaque automne. Depuis quelques années, la bibliothèque abrite ce salon, où l'on peut admirer les œuvres de ces peintres amateurs, ainsi que celles d'artistes plus chevronnés qui sont les « invités d'honneur ».

Chaque année, le salon du Chevalet est l'objet d'un mouvement de sympathie très général à Tours, car il s'agit d'une forme d'art qui est vraiment liée à la vie culturelle de la cité. L'inauguration était placée sous la présidence effective de M. Jean Royer, député-maire de Tours.

Exposition : Peintures de Karl Holstein (7-27 novembre 1977). - Cet artiste, qui nous vient de Hambourg, est très attaché à la lumière de la Touraine, et avait déjà exposé à Tours en 1965. Dans le cadre du rapprochement culturel franco-allemand, une évocation des châteaux de la Loire fut réalisée à Hambourg. De même, la Commission des activités culturelles de la Ville de Tours invita Karl Holstein à présenter ses œuvres au public de la région. Telle est l'origine de cette seconde exposition.

Les visiteurs purent se familiariser, à la bibliothèque municipale, avec une oeuvre qui témoigne tout à la fois de beaucoup de sensibilité, et aussi de vigueur. L'étude des paysages y joue un grand rôle, et ils sont variés, puisque ceux d'Allemagne du Nord y voisinent curieusement avec les évocations de la Touraine.

  1. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes, ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.
  2. (retour)↑  Les informations figurant dans la partie « Chronique » constituent les textes, ou ont été établies sur la base de renseignements ou de documents, transmis à la Rédaction du « Bulletin des bibliothèques de France » par les responsables des différents établissements.
  3. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE. Paris. Centre hospitalier universitaire de Créteil. - Catalogue des périodiques de la bibliothèque universitaire : 1978. - Créteil : CHU, 1978. - 15 f. multigr. ; 30 cm.
  4. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE DE L'UNIVERSITÉ DU MAINE. Le Mans. - Liste des périodiques, 1978. - Le Mans : 1978. - 6I-XI p. ; 30 cm.