Chronique des bibliothèques

Bibliothèque nationale et universitaire.

Strasbourg (Bas-Rhin).

Exposition réalisée par la Société philatélique des timbres dits d'Alsace-Lorraine. - Cette exposition philatélique et documentaire organisée par la société des spécialistes des timbres dits d'Alsace-Lorraine (SPAL), du 17 au 22 octobre 1970, a suscité un vif intérêt non seulement parmi les philatélistes, mais aussi parmi la population strasbourgeoise. Les premiers, venus de France, d'Allemagne, de Suisse et de Belgique, ont pu admirer les collections spécialisées de l'émission d'Alsace-Lorraine, des lettres des différentes périodes du double affranchissement franco-allemand de 1871-72, les ballons montés du siège de Paris, les papillons de Metz, les oblitérations de Sarralbe, de Marckolsheim et de Strasbourg (1860/7I) et une collection unique de lettres de toutes les unités de la « Feldpost ».

L'intérêt porté par le public à cette manifestation était surtout dû à la partie historique de l'exposition qui présentait dans de belles vitrines de nombreux documents ayant trait à la Croix-Rouge (diplômes, lettres, cartes de correspondance), aux décès de prisonniers alsaciens de Rastatt ainsi que des lettres de blessés de Haguenau, des gravures du séjour de Napoléon III à Wilhelmhôhe et du siège de Strasbourg (affiches, photographies et gravures) aimablement prêtés par le Musée historique de Strasbourg et la Bibliothèque nationale et universitaire. Une vitrine était consacrée aux 4 journaux parus à Metz sur papier de fortune durant le siège et deux autres aux publications de la SPAL et de ses membres.

Plus de 100 personnes assistèrent à l'inauguration de l'exposition le 17 octobre et le nombre total des entrées s'est élevé à 824.

Dans son allocution le Pr Gachot, président de la SPAL, a évoqué quelques douloureux souvenirs du bombardement de Strasbourg (août-septembre 1870), et a également rappelé les dons en nature et en argent qui affluèrent pour soulager le sort de la ville martyre, ainsi que le crédit de 50 millions qui a permis de reconstruire jusqu'à la fin de l'année 1871, 483 des 700 maisons détruites.

Une médaille a été gravée et une plaquette bien documentée à été rédigée à l'occasion de cette exposition.

Bibliothèques universitaires.

Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône).

Catalogue des périodiques. - La Bibliothèque universitaire d'Aix-Marseille, section de Luminy, vient de publier la deuxième édition de la Liste des périodiques possédés par la bibliothèque. Mis à jour au Ier novembre 1970 1, ce catalogue fera l'objet de révision régulière et se développera progressivement sous la forme d'un catalogue collectif, produit par ordinateur, auquel participeront plusieurs bibliothèques d'Aix-Marseille et de Nice.

Les périodiques recensés appartiennent aux sciences exactes et aux sciences humaines. Ils sont présentés dans l'ordre alphabétique des titres. Chaque notice comporte le numéro d'inventaire du périodique, son titre avec éventuellement, le sous-titre, le lieu de publication et enfin les tomes et années possédés.

Rennes (Ille-et-Vilaine).

Catalogue des acquisitions 1969-1970. - La Bibliothèque universitaire de Rennes, section lettres, vient de faire paraître le catalogue 2 de ses nouvelles acquisitions 3e trimestre 1969-1970. Les notices ont été rangées par ordre alphabétique selon les différentes rubriques du plan de classement indiqué au début du catalogue.

Bibliothèques municipales.

Bollène (Vaucluse).

Nouveaux aménagements de la bibliothèque municipale. - Dans des locaux restaurés et équipés de nouveaux rayonnages la Bibliothèque municipale de Bollène connaît depuis le Ier septembre 1970 une activité accrue. Une section pour les jeunes a été créée, les collections de la section pour adultes (prêt et lecture sur place) ont été augmentées et la rédaction d'un fichier critique destiné à faciliter le choix du public a été entreprise. Deux employés s'occupent désormais à plein temps de la bibliothèque municipale. Les horaires d'ouverture ont été élargis : ouverture le matin de 8 h 30 à 12 h 15, les lundi, jeudi et samedi et l'après midi de 14 h à 18 h 30, les mercredi, jeudi, vendredi et samedi.

Brest (Finistère).

Inauguration du second bibliobus urbain. - Quatre ans après la mise en service du premier bibliobus urbain (1966), la Bibliothèque municipale de Brest a inauguré, le 17 juin 1970, le second de ces véhicules, véritable commis-voyageur ou démarcheur de la lecture publique urbaine; cette manifestation était présidée par M. Poindron, inspecteur général des bibliothèques, adjoint au Directeur, entouré de nombreuses personnalités brestoises et de plusieurs bibliothécaires de Bretagne.

Ce deuxième bibliobus a été réalisé à partir d'un châssis Citroën par une entreprise brestoise. Les caractéristiques techniques principales sont les suivantes : - châssis : Citroën type 55 HLZ, allongé au maximum; moteur à essence de 17 CV ; longueur : 10,10 m; largeur : 2,50 m; hauteur : 3,20 m; surface : 25 m2; charge utile : 1 750 kg; poids total en charge : 9 300 kg; prix total : 90 000 F.

Le bibliobus contient 4 100 volumes, soit 3 133 placés directement sur les rayons à la libre disposition des lecteurs et 967 dans les divers coffres ou placards, intérieurs ou extérieurs, constituant une réserve en cas de nécessité. Le fonds comprend romans, ouvrages documentaires et livres pour les enfants de tous âges.

Le véhicule possède deux portes : porte d'entrée située à l'arrière du véhicule, précédée d'une petite plate-forme abritée (très utile par temps de pluie) à laquelle on accède par un escalier escamotable, et porte de sortie sur le côté droit, à l'avant. Tout de suite après sont situées les deux banques : près de l'entrée, banque de restitution des ouvrages lus et, à la sortie, bureau de prêt et d'enregistrement des nouveaux emprunts. De cette manière, les usagers ont les mains libres pour effectuer leur choix, et les queues devant une unique banque de prêt sont évitées.

Les rayonnages placés contre les parois latérales permettent un éclairement zénithal ; l'éclairage artificiel est assuré par une série de batteries. Le chauffage au propane comporte 2 radiateurs amovibles encastrés dans les rayonnages.

Deux grandes vitrines et des affiches extérieures, la plate-forme arrière, de nombreuses inscriptions, des teintes assez soutenues font de ce véhicule un excellent agent de publicité dans les rues de Brest.

Le bibliobus dessert 14 quartiers, tous très éloignés de la bibliothèque centrale. Il sort tous les jours, sauf le lundi. Les arrêts à chaque point ont lieu de 15 h 30 à 19 h 30, avec séance supplémentaire les jeudis et samedis de io h à 12 h 30, soit au total, 25 heures de stationnement par semaine. Chaque quartier est visité régulièrement tous les 15 jours. Trois personnes assurent le fonctionnement du bibliobus : 1 chauffeur, 1 sous-bibliothécaire-responsable du service, 1 employé de bibliothèque.

D'ores et déjà, est à l'étude le projet d'un 3e bibliobus urbain qui desservirait à la fin de 1971, outre de nouveaux secteurs de la banlieue de Brest, les 7 communes qui forment avec Brest un Syndicat intercommunal.

Compiègne (Oise).

Exposition de gravures. - Du 7 au 18 novembre 1970 s'est tenue dans la Salle de travail de la bibliothèque, une exposition de gravures d'un jeune artiste compiégnois Philippe Bernard. Formé à l'École des Beaux-Arts de Saint-Étienne et actuellement professeur de dessin au Lycée de Compiègne, Philippe Bernard exposait pour la première fois dans sa propre ville : ses gravures pleines de mouvement et de vie, aptes à saisir l'humour et l'insolite de la vie quotidienne, ont attiré un nombreux public.

Corbeil-Essonnes (Essonne).

Exposition : Faim et sous-développement dans le monde. - La Bibliothèque municipale de Corbeil-Essonnes a organisé du Ier au 3I octobre 1970 une exposition qui présentait à la réflexion des visiteurs le grave problème des besoins alimentaires de l'homme au xxe siècle. Le Comité français pour la campagne mondiale contre la faim et Jeunes contre la faim ont contribué à la réalisation de cette exposition qui a permis de faire connaître au public tous les ouvrages disponibles à la bibliothèque sur ce sujet.

Quinzaine du livre pour enfants. - Du 17 au 28 novembre 1970, a eu lieu à la bibliothèque municipale une Quinzaine du livre pour enfants. Pendant ces quinze jours, s'est tenue une exposition-vente de la sélection « Jeunes lectures Promotion » du C.D.L.P. et de quelques livres parus en 1970. Le samedi 21 novembre, deux écrivains pour la jeunesse, Luce Fillol et René Antona sont venus prendre contact avec les jeunes lecteurs et ont ensuite dédicacé leurs œuvres. Le samedi 28 novembre enfin, a été organisée une causerie-débat sur la littérature pour la jeunesse avec la participation de Bernard Epin, critique du livre pour enfants, en présence de parents, de bibliothécaires, d'écrivains, d'enseignants.

Le Havre (Seine-Maritime).

Exposition : Au Royaume des jouets. - Le samedi 12 décembre 1970 s'est ouverte dans la salle des expositions du Ier étage l'exposition Au Royaume des Jouets, qui retraçait l'histoire du jouet, du début du XIXe siècle au milieu du xxe. Montée par l'animatrice de la Bibliothèque des jeunes, grâce à des prêts de collectionneurs du Havre et de la région parisienne, elle présentait, groupés par centres d'intérêt, les jouets des générations passées.

Me Heudron, adjoint chargé des Affaires culturelles, prononça le discours inaugural, retraçant l'histoire du jouet depuis l'origine des hommes, devant une foule d'enfants, d'éducateurs et de parents. M. Cance, maire du Havre, venu en grand-père avec son petit-fils, se montra sensible à l'atmosphère de la bibliothèque dont toutes les sections étaient en pleine activité. A partir du lundi 14 décembre, des visites commentées se succédèrent pour les classes qui vinrent nombreuses. Les enfants ne furent pas les seuls à apprécier cette exposition qui attira bien des parents et grands-parents touchés par ces souvenirs du passé, présentés dans un ensemble désuet et plein de poésie.

Ouverture de la discothèque et exposition sur Albert Roussel. - Une discothèque d'écoute sur place était prévue, dès l'origine, dans le hall de la nouvelle Bibliothèque municipale du Havre. C'est le 9 novembre 1970 que ce service a été inauguré par Me Heudron, adjoint au Maire chargé des Affaires Culturelles, en présence d'une nombreuse assistance.

Équipée de 12 fauteuils munis de casques et de i 1 platines, la discothèque permet à 12 personnes d'entendre II programmes différents car deux postes d'écoute sont commandés par la même platine. Une collection de 1 ooo disques est à la disposition des auditeurs qui choisissent d'après le catalogue. La manipulation des disques est effectuée par le responsable du service. La discothèque était trop petite pour y installer l'écoute collective et c'est dans la salle des expositions, au Ier étage, qu'a été placée la chaîne haute-fidélité. Cette installation a été inaugurée au cours de la même soirée grâce à une conférence sur « Albert Roussel, musicien français », donnée par Max Pinchard, professeur d'éducation musicale et compositeur.

Une exposition sur Albert Roussel se tenait dans la même pièce, réalisée grâce à des prêts de la Bibliothèque nationale, du Musée de Dieppe, de M. Arthur Hoérée et de collectionneurs havrais. Par des photos, des manuscrits, des lettres, des affiches, toute la vie et l'œuvre du grand musicien étaient évoquées. Les Havrais furent particulièrement sensibles aux liens qui avaient attaché Roussel à leur ville, par la Schola Cantorum. Ils purent aussi apprécier la sûreté de goût, la hardiesse qui régnait dans les milieux artistiques havrais du début du siècle puisque le Cercle d'Art moderne, dont O. Friesz fut un des fondateurs, donna le 14 février 1909 le premier festival Albert Roussel. Cet hommage à Albert Roussel se termina par une conférence passionnée de Max Pinchard. Par la musique qu'on entendit, par la parole du conférencier au milieu de tant de documents précieux et évocateurs, il semblait qu'Albert Roussel, une fois encore, était présent au Havre. L'audition des disques permit d'apprécier la qualité de l'écoute.

Après un mois d'ouverture, le succès de la discothèque se confirme; le plus grand nombre des auditeurs sont des moins de 18 ans. Leur choix est varié, intéressant.

Pour les auditeurs plus âgés, ont été réservées des heures d'écoute en particulier le samedi après-midi.

Orléans (Loiret).

Exposition Jean Cocteau l'Oiseleur, le Groupe des six. - Dans le cadre d'une série de manifestations sur Jean Cocteau et le Groupe des six (concerts, spectacles, films) organisées par la Maison de la culture d'Orléans, s'est tenue du 17 octobre au 22 novembre 1970 à la bibliothèque municipale une exposition sur le poète des six compositeurs, G. Auric - Louis Durey - A. Honegger - D. Milhaud -Francis Poulenc - G. Tailleferre, que Jean Cocteau, dans un poème célèbre, réunissait comme les rameaux d'un même bouquet. Au cœur de l'exposition figurait Jean Cocteau l'Oiseleur, le poète qui sait d'instinct piéger les sons, les airs, les idées d'une époque, être un révélateur, susciter les découvertes, les cheminements. Manuscrits, dessins, pastels, peintures, photographies évoquaient une aventure qui prend sa source en 1917 avec la création de Parade. La collaboration de Jean Cocteau avec Satie, Picasso, Diaghilev, trois boucles d'un même dessin, donna naissance à ce ballet qui fera scandale et marquera le début d'un esprit nouveau. Pour Satie comme pour Cocteau, il s'agissait de revenir à une simplicité tout à la fois classique et novatrice, de retrouver, après Max Jacob, l'originalité dans l'apparente banalité du lieu commun. Dans la chronique intitulée Carte blanche qu'il tenait à cette époque pour Paris-Midi et dont le manuscrit est une des pièces centrales de la présente exposition, Jean Cocteau présentait, défendait, illustrait les formes d'art nouvelles en poésie, au théâtre, dans la musique. Ceux qui vont devenir les « 6 » puisèrent là, dans toute la liberté de la jeunesse, les éléments d'une commune ardeur qui les poussa à refuser toutes les idées reçues sur ce qui appartient ou non au domaine de l'art. Ces tendances s'affirment dans le Bœuf sur le toit et les Mariés de la Tour Eiffel, sortes de farces-manifestes orchestrées par les six musiciens en 1920 et 1921. Le groupe des six a cinquante ans. Chacun des musiciens représentés dans la toile de Jacques-Émile Blanche a suivi par la suite son propre chemin mais l'action menée en commun dans les années 1920 aura influé sur toute la musique à venir. « L'influence de Satie toute blanche », l'influence de Cocteau, qui oblige chacun à ne jamais rien considérer comme acquis, n'ont pas cessé de se faire sentir et de déranger l'ordre et le désordre comme le souhaitait le poète.

Cette exposition s'est inscrite dans le programme d'une coopération qui s'affirme entre la Maison de la Culture et la Bibliothèque municipale d'Orléans : expositions, rencontres avec des artistes (exemple : G. Auric, L. Durey, G. Tailleferre), montages avec diapositives, création d'ateliers pour enfants, heure du conte animée par des comédiens.

Saint-Dié (Vosges).

Exposition consacrée à la donation Sadoul. - La famille de Georges Sadoul, le célèbre historien et critique de cinéma mort peu après avoir publié son important ouvrage sur Jacques Callot, a fait don à la Bibliothèque municipale de Saint-Dié de 1 500 livres et documents environ qui proviennent de la bibliothèque de la vieille maison familiale de Raon-l'Étape et constitueront désormais le Fonds Sadoul.

La Donation Sadoul comporte le reste (sauvé de l'incendie en 1944) des livres rassemblés par Charles Sadoul, conservateur du Musée lorrain, fondateur de la Revue Lorraine Illustrée et du Pays Lorrain, organe encore vivant de la Société d'archéologie lorraine : livres sur le folklore, sur la chanson populaire, ouvrages sur la Lorraine, arrêts, édits, factums de procès publiés aux XVIIIe et XIXe siècles. A cette collection Mme Ruta Sadoul a ajouté les romans reçus par Georges Sadoul, presque tous enrichis de dédicaces de leurs auteurs et une importante documentation sociale et politique. Le Fonds Sadoul, en cours de catalogage, prendra sa place au Ier étage des magasins à côté des collections qu'avaient rassemblées en leur temps et léguées à Saint-Dié, le professeur Fernand Baldensperger, l'avocat Edouard Ferry, le syndicaliste positiviste Isidore Finance.

Pour rendre hommage à ce geste généreux, les documents les plus intéressants ou les plus curieux de cette collection ont été présentés au public, du 7 au 17 octobre 1970, dans les quinze vitrines de la salle d'exposition. Autour des deux premières contenant des documents biographiques et des œuvres publiées par Charles et Georges Sadoul, s'ordonnaient celles consacrées à l'art populaire dans le monde (ouvrages spécialisés sur l'habitation, le mobilier, le costume), à l'imagerie populaire et au patois (curieux bois gravé de Max Elskamp, ouvrages illustrés), à la chanson populaire (recueils de chants populaires, de chansons enfantines, de chants en patois). Suivaient, dans les vitrines 6 à 9, des documents manuscrits des XVIIIe et XIXe siècles sur la Lorraine, des études manuscrites sur les musiciens lorrains, des plaquettes imprimées des artistes lorrains et alsaciens, amis de Charles Sadoul; P.-E. Colin, J. Scherbeck, Hansi, Recouvreur, Wiener, L. Poire, occupaient les deux vitrines suivantes, tandis que des périodiques et brochures politiques de 1865 à 1900 (La Lanterne, le Piou-piou, Lanterne de Berluron, des opuscules anarchistes et des feuilles de propagande électorale) et un petit choix de publications du Parti communiste de 1927 à 1963 terminaient le panorama documentaire. Quelques romans offerts et dédicacés à Charles et Georges Sadoul par leurs amis écrivains garnissaient la grande vitrine murale; voisinaient ainsi : Maurice Pottecher et Max Aub, Louis Bertrand et Roger Garaudy, Paul Gilson et Elsa Triolet, Roger Peyrefitte et le Docteur Soubiran, Loys Masson et Mac Orlan, etc.

Sur le pourtour de la salle, à hauteur d'œil, en bandeau, avaient été accrochées plusieurs dizaines d'illustrations hors-texte en noir et en couleurs, tirées de la somptueuse Revue lorraine illustrée qu'anima Charles Sadoul de 1904 à 1930. La petite brochure-guide offerte aux visiteurs rappelait en préface les principales collections déjà léguées à la Bibliothèque municipale de Saint-Dié et l'intérêt de ces dépôts dans des établissements comme les bibliothèques municipales.

Au vernissage de cette exposition, présidée par le Sous-préfet et le Maire de Saint-Dié, assistaient le frère et les sœurs de Georges Sadoul, très touchés de l'hommage public ainsi rendu à leur famille. Le bibliothécaire, le maire, le sous-préfet, félicitèrent et remercièrent les généreux donateurs.

Un beau livre d'Yvan Goll à la bibliothèque de Saint-Dié. - Né à Saint-Dié en 189I, le grand poète Yvan Goll, mort en 1950, a joué un rôle important au sein des milieux littéraires et artistiques français et allemands durant quarante années. Il fut le directeur de la revue Surréalisme et, durant la 2e guerre mondiale, l'éditeur aux États-Unis de la revue Hémisphères qui publia les œuvres d'écrivains français en exil. Moins connu du grand public que ses amis : Breton, Eluard, Soupault, Audiberti, etc., il était complètement ignoré dans sa ville natale jusqu'à ces dernières années. Sur la proposition du bibliothécaire, le Conseil municipal a donné le nom d'Yvan Goll à une rue de Saint-Dié, et une plaque sera sans doute apposée en 197I sur le lieu où s'élevait sa maison natale.

La bibliothèque s'emploie à acquérir le maximum d'œuvres d'Yvan Goll et de sa femme Claire Goll. Cette dernière a déjà fait don à la bibliothèque de plusieurs volumes édités en France et à l'étranger contenant des poèmes et des romans de l'un et de l'autre. Dernièrement elle a consenti à céder à des conditions avantageuses un très bel exemplaire cie Bouquet de rêves pour Neila, illustré de lithographies de Juan Mirô, publié par F. Mourlot. Cette acquisition exceptionnelle, qui prendra place à côté du Journal d'un cheval de Claire Goll illustré de cuivres gravés par Chagall et des Élégies d'Ipéthonga d'Yvan Goll ornées de lithographies de Picasso, a été rendue possible grâce à une subvention importante de la Direction chargée des bibliothèques et de la lecture publique. Cette aide qui associe l'État aux efforts que fait la ville de Saint-Dié pour rassembler le plus possible d'ouvrages d'Yvan et de Claire Goll montre qu'il est dans la vocation des bibliothèques municipales de réserver une place de choix aux œuvres et aux travaux des auteurs locaux.

Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).

Exposition municipale. - Une exposition réalisée avec la participation de la bibliothèque municipale sur le thème « Sainte-Geneviève, Hier-Aujourd'hui-Demain », s'est tenue dans les salons de l'Hôtel de Ville du 19 septembre au 4 novembre 1970 inclus. Le but de cette manifestation était de donner à chaque Génovéfain la possibilité de comprendre l'ensemble des problèmes posés par la croissance rapide de la ville et d'associer plus étroitement les habitants aux affaires de la Cité.

Une brève histoire de Saint-Geneviève était esquissée à l'aide de documents anciens; des photographies et des graphiques tentaient de définir la situation géographique de la ville, l'évolution de la population et sa composition sociale, les structures d'âge et les particularités locales (plus de 62 % des Génovéfains sont propriétaires de leur appartement ou de leur pavillon), les problèmes de l'emploi, la population active, la circulation routière et les projets en cours, les transports en commun, le développement du commerce et les équipements socio-culturels. 5 800 personnes ont visité cette exposition et 900 réponses à un questionnaire portant sur la vie de la cité, qui avait été distribué à cette occasion, ont été recueillies.

  1. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D'AIX-MARSEILLE. Section de Luminy. - Catalogue des périodiques. 2e éd. Ier novembre 1970. - Aix-Marseille, Bibliothèque universitaire, 1970. - 29,7 cm, 32 p.
  2. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE DE RENNES. Section Lettres. - Nouvelles acquisitions. 3e trimestre 1969-1970. - Rennes, Bibliothèque universitaire, 1970. - 27 cm, 90 ff.