Budget des constructions de bibliothèque pour 1970 et remarques sur la programmation des constructions de bibliothèques
Extraits du tome X de l'Avis présenté au nom de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur le Projet de loi de finances pour 1970, concernant l'Éducation nationale.
Budget des constructions de bibliothèques pour 1970
Le rapport 1 général de la commission a distingué trois groupes de bibliothèques :
- les bibliothèques universitaires;
- les bibliothèques des grands établissements;
- les bibliothèques municipales et les bibliothèques centrales de prêt.
1. Les bibliothèques universitaires :
Le pourcentage global d'exécution physique pour les années 1966-1967-1968. 1969 (prévision pour cette dernière année) devrait être de 53,73 %. 2
2. Les bibliothèques des grands établissements :
Le Plan prévoyait une dotation de 53 millions pour la Bibliothèque nationale et les bibliothèques des grands établissements.
Les crédits accordés pour les trois premières années du Plan, 1966 à 1968, s'élèvent à 25 800 000 F, ce qui représente une exécution financière du Plan à 49,05 % pour les trois premières années.
3. Les bibliothèques municipales et les bibliothèques centrales de prêt :
Le plan prévoyait une dotation globale de 127 millions de francs pour l'ensemble.
Cette dotation a été ventilée entre les bibliothèques municipales (part de l'État et part des villes) : 110 millions, et les bibliothèques centrales de prêt : 17 millions.
Bibliothèques centrales de prêt. - Douze bibliothèques centrales de prêt ont été financées de 1966 à 1968 pour un montant de 6 450 ooo F, ce qui correspond à un pourcentage d'exécution du Plan de 37,6 % pour les trois premières années.
Bibliothèques municipales. - Quatre-vingt-six opérations ont été financées de 1966 à 1968, qu'il s'agisse de constructions, d'extensions ou d'aménagements. L'effort de l'État s'est élevé à 28 millions. Si l'on considère que les subventions étaient de 35 % en 1966 et 1967 et 50 % en 1968, le montant total du financement (État + collectivités locales) est de 67 millions de francs, ce qui correspond à un pourcentage d'exécution du Plan de 60,9 % pour les trois premières années.
Il convient de remarquer le relèvement du taux de subvention intervenu en 1968, ainsi que l'augmentation des crédits accordés consécutivement aux conclusions du Comité interministériel de la lecture publique et de son groupe de travail.
Programmation des constructions de bibliothèques
La Direction des bibliothèques et de la lecture publique a dans ses attributions toutes les questions concernant l'organisation et le fonctionnement des bibliothèques et de la lecture publique. Elle gère ou contrôle les bibliothèques nationales, les bibliothèques des grands établissements scientifiques, les bibliothèques universitaires, les bibliothèques centrales de prêt et les bibliothèques municipales.
Elle doit donc mener une action d'ensemble tenant compte du rôle propre à chaque catégorie de bibliothèques, action qu'elle mène en traitant attentivement les problèmes spécifiques à chaque type d'établissement.
L'autonomie de cette direction ne peut donc être mise en cause et elle n'a jamais nui à une étroite liaison avec la Direction des enseignements supérieurs en ce qui concerne les bibliothèques universitaires.
En fait la programmation des bibliothèques a toujours été menée parallèlement à celle des établissements d'enseignement supérieur. S'il est vrai que certains décalages sont intervenus au cours des dernières années, les raisons en sont essentiellement l'absence (IIIe Plan) ou l'insuffisance (IVe et Ve Plans) des crédits accordés, situation qui s'est traduite par des retards de l'ordre de deux à quatre ans.
Il convient d'ajouter que lorsque des retards ont eu lieu, des mesures provisoires ont été prises pour mettre les livres nécessaires à la disposition des étudiants dans les locaux universitaires.
Un effort important de programmation sera poursuivi dans le cadre du VIe Plan pour placer la construction des bibliothèques dans la première tranche des bâtiments mis en service de toute nouvelle institution d'enseignement supérieur.
La norme générale de I,50 m2 par étudiant, qui a servi de base pour les IVe et Ve Plans, avait été retenue par les services de planification, comme toutes les normes relatives à l'enseignement supérieur, en tenant compte à la fois de l'expérience des bibliothèques universitaires de cette époque et des exemples étrangers (les surfaces offertes variant entre I,25 m2 et 4 m2 par étudiant).
L'utilisation systématique de cette norme s'est révélée discutable à l'usage :
- d'une part, les surfaces construites se sont révélées insuffisantes pour les centres à faible effectif;
- d'autre part, la fréquentation des bibliothèques varie considérablement en fonction des disciplines et des cycles auxquels les étudiants sont inscrits.
Il apparaît donc que les programmes de construction des futures bibliothèques universitaires devront être étudiées en fonction de données beaucoup plus précises quant à leur affectation et leur utilisation : cette proposition a été formulée dès l'établissement des premiers travaux préparatoires au VIe Plan.