La lecture publique dans la Région parisienne

A l'occasion de la préparation du VIe Plan de développement économique et social, la Direction des bibliothèques et de la lecture publique a établi un rapport sur la situation de la lecture publique dans la Région parisienne. Les différents organismes existants ou en projet ont été successivement étudiés : les bibliothèques municipales sur la base des rapports envoyés par les villes à la fin de 1968 (locaux et véhicules, collections, personnel, prêt, dépenses de fonctionnement), les bibliothèques non municipales desservant une population urbaine (Bibliothèque d'application de Massy-Antony, Bibliothèque de Clamart, etc.), les bibliothèques centrales de prêt et la future bibliothèque publique des Halles de Paris. Les grandes lignes d'un plan régional de développement de la lecture publique ont enfin été tracées.

Le rapport que nous publions ici a été établi en mars et avril 1970 par le Service de la lecture publique de la Direction des bibliothèques et de la lecture publique à l'occasion de la préparation du VIe Plan de développement économique et social (197I-1975). Sous la forme d'un document multigraphié, il a été diffusé en juin auprès des instances communales, départementales et régionales et auprès des responsables des différents types de bibliothèques publiques de la Région parisienne. Les observations qui ont été faites à la suite de cette première diffusion ont permis d'établir le texte définitif publié ici. En outre, le rapport a été augmenté d'un tableau sur les bibliothèques municipales des villes de plus de 15 000 habitants, comparant la Région parisienne aux autres régions. Lors de la rédaction du rapport, les chiffres relatifs à l'ensemble des bibliothèques municipales françaises n'étaient pas encore connus et aucune comparaison n'avait pu être faite, sauf en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement et le nombre de livres prêtés à domicile. Ce tableau constitue l'annexe II.

Essentiellement destiné à des élus ou à des fonctionnaires à qui l'organisation et le fonctionnement des bibliothèques n'étaient pas toujours familiers, le rapport comporte un certain nombre de généralités qui pourront paraître superflues aux lecteurs du Bulletin des bibliothèques de France. Pour des raisons pratiques, ces généralités ont été maintenues dans le texte ci-dessous.

En revanche, ce document ne comportait aucune donnée concernant l'organisation générale de la Région parisienne ou sa population et il a paru nécessaire de donner ici succinctement quelques précisions sur ces points, plus spécialement sur la récente réorganisation administrative.

Le District de la Région parisienne. -«La loi 1 du 2 août 196I (modifiée le 17 décembre 1966) définit le District comme un établissement public doté de l'autonomie financière qui associe les départements de la Région parisienne - au nombre de trois à l'époque [Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne] et de huit aujourd'hui - ainsi que les 1 305 communes de ces départements. L'objet de cette association est triple : tâches d'étude concernant l'aménagement et l'équipement de tout ou partie de la région, ou concernant l'organisation de certains services publics intéressant la région ; octroi d'aides financières à des collectivités, établissements publics ou sociétés d'économie mixte en vue de la réalisation d'opérations d'intérêt régional ; exécution, après conventions passées avec des collectivités locales, de toutes les opérations précédentes, ou même gestion de services publics » (Vaujour, pp. 29-30).

Le District est géré par le Conseil d'administration du district, organe délibérant, et par le Délégué général au district, organe exécutif.

Un nouvel organe, simplement consultatif, le Comité consultatif économique et social de la région de Paris, a été mis en place en 1963 et réglementé par l'arrêté du 30 mars 1967. Il est « composé de représentants des organisations syndicales de salariés, des activités économiques de la région, des entreprises nationales, des professions libérales et de personnalités qualifiées dans les domaines économique, social et culturel » (Vaujour, p. 35).

Les nouveaux départements. - La loi du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la Région parisienne constitue la deuxième étape de la réorganisation. La Seine-et-Marne conserve ses limites antérieures, tandis qu'à la Seine et à la Seine-et-Oise sont substitués sept nouveaux départements : Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise, les Yvelines et l'Essonne (voir fig. I). Le nouveau découpage avait pour but essentiel de créer, autour de Paris, sept départements ayant sensiblement la même population en 1985 : de I,3 à I,6 million d'habitants (voir ci-dessous). Devenu effectif le Ier janvier 1968, il a entraîné, du point de vue de la lecture publique, le contrôle par la D.B.L.P. des bibliothèques municipales des 80 communes de l'ancienne Seine, antérieurement contrôlées par le Service des bibliothèques de la préfecture de ce département.

La Préfecture de la Région parisienne. -Le décret du 10 août 1966 relatif à l'organisation des services de l'État dans la région parisienne précise les attributions du préfet de région dont le poste était ainsi créé. « Le statut [de ce préfet] est différent de celui des préfets de région de la province française ; les moyens d'action dont il dispose sont plus nombreux et plus complets ; les auxiliaires administratifs mis à sa disposition lui permettent d'être mieux informé de la réalité profonde des problèmes » (Vaujour, pp. 63-64).

Le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris a été élaboré à partir de 1962 et publié en 1965 2. Une deuxième édition en a été faite en 1966, augmentée des avis et rapports du Comité d'aménagement, du Comité consultatif économique et social de la région et du Conseil d'administration du District  2. Le schéma prévoit, sur deux axes de développement Est-Ouest (de Meaux à Pontoise au Nord et de Melun à Mantes au Sud), la restructuration d'une partie de l'agglomération actuelle et la création de villes nouvelles susceptibles d'accueillir chacune, en l'an 2 ooo, de 300 000 à 1 million d'habitants (voir fig. 2).

Données démographiques. - La Région parisienne comptait 8 469 863 habitants en 1962 et 9 250 674 en 1968, soit une progression annuelle de I,54 % contre I,07 pour l'ensemble des autres régions françaises. Les prévisions pour 1985, faites avant le recensement de 1968, étaient de 12 millions d'habitants, chiffre ramené depuis à II,5 millions.

Les variations sont très différentes suivant les départements. Entre 1962 et 1968, la population de Paris a diminué de I,19 % par an et celle de la Région parisienne hors Paris a augmenté de 2,88 % ; la population de l'agglomération (y compris Paris) a augmenté de I,35 % et celle de l'agglomération hors Paris de 2,82 %. Durant le même laps de temps, l'agglomération de Montpellier augmentait de 6,17 %, celles de Grenoble et de Pau de 4,50 %, celle de Caen de 4,33 %. La répartition de la population de la Région parisienne par département est indiquée dans le tableau ci-dessous. Les prévisions pour 1985 y sont celles qui ont été faites avant 1968, les prévisions actuelles par département n'ayant pas encore été publiées :

L'Essonne, le Val-d'Oise et les Yvelines viennent en tête des départements francais pour lesquels on a enregistré les plus fortes augmentations entre 1962 et 1968. La Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne sont respectivement aux 9e, 10e et 12e rangs. Seuls, les Hauts-de-Seine sont en-dessous de la moyenne générale. Au total, la population de l'ensemble des quatre départements de la « grande couronne » a augmenté dans des proportions considérables (4,36 % par an) par rapport à l'ensemble de la France (I,16%). Cette progression sera sensiblement la même au cours de la période 1968-1985 et c'est dans ce secteur qu'un très important effort d'investissement devra être fait.

Généralités sur l'organisation de la lecture publique en France

Les bibliothèques de lecture publique ou « bibliothèques publiques » doivent leur dénomination au fait qu'elles sont ouvertes au grand public. Elles n'ont pas nécessairement un statut de droit public et peuvent être classées en deux groupes distincts, suivant qu'elles ont ou non ce statut.

I. Les bibliothèques des collectivités publiques.

a) Les bibliothèques municipales (B.M.).

Elles sont gérées par les communes, sous le double contrôle du Ministère de l'intérieur et du Ministère de l'éducation nationale (Direction des bibliothèques et de la lecture publique : D.B.L.P.). Leur création est laissée à l'initiative exclusive des communes. Elles peuvent bénéficier de subventions d'investissement et de fonctionnement allouées par la D.B.L.P. ou par les départements. Les bibliothèques municipales « classées » se distinguent des autres, du point de vue de leur fonctionnement, par le fait que leur personnel de catégorie A est du personnel d'État.

Les bibliothèques municipales de la Ville de Paris ont un statut particulier et échappent au contrôle de la D.B.L.P.

b) Les bibliothèques centrales de prêt (B.C.P.).

Elles ont pour mission de desservir la population des communes de moins de 20 ooo h., soit en alimentant des dépôts situés dans les lieux publics tels que les mairies, les bibliothèques municipales, les écoles, etc., soit en effectuant du « prêt direct » au moyen de bibliobus équipés de rayonnages intérieurs et dans lesquels le public a libre accès.

Les B.C.P. sont des organismes gérés directement par la D.B.L.P. dans le cadre départemental. Leur construction et leur équipement en mobilier, en véhicules et en livres sont financés par l'État, les terrains sur lesquels elles sont construites étant fournis par les départements. Leurs dépenses de fonctionnement sont à la charge de l'État, avec une participation des départements et une contribution des communes desservies.

En 1969, 51 des 94 départements métropolitains autres que Paris étaient dotés d'une bibliothèque centrale de prêt (54 en 1970). Les 3 départements d'Outre-mer en étaient également pourvus.

c) Les bibliothèques d'État implantées dans certaines villes.

Voir ci-dessous la bibliothèque d'application de Massy (p. 429), la bibliothèque publique des Halles (p. 435) et les projets concernant la Bibliothèque d'enfants de Clamart (pp. 429-430).

2. Les bibliothèques des collectivités privées ou semi-publiques.

On peut distinguer :

a) Les bibliothèques à vocation municipale placées sous le régime des associations (loi de 190I) et subventionnées par les communes. C'est le cas, dans la Région parisienne, des bibliothèques d'Asnières, de Courbevoie et de la Garenne-Colombes (voir ci-dessous, p. 430).

b) Les bibliothèques d'entreprises, d'hôpitaux, de foyers de jeunes, d'associations laïques ou confessionnelles, etc. La D.B.L.P. ne disposant que de données fragmentaires concernant ces bibliothèques, il n'en sera pas tenu compte dans le présent rapport.

Ces deux types de bibliothèques peuvent bénéficier de dépôts de livres effectués soit par la B.C.P. du département, soit par la B.M. de la ville.

I. - La lecture dans les sept départements de la couronne

Les sept départements peuvent être répartis entre :
- la proche banlieue ou « petite couronne » :
Hauts-de-Seine (HS),
Seine-Saint-Denis (SSD),
Val-de-Marne (VM);
- la grande banlieue ou « grande couronne » :
Yvelines (Y),
Essonne (E),
Val-d'Oise (VO),
Seine-et-Marne (SM).

Dans les tableaux récapitulant la situation des bibliothèques municipales fin 1968 (voir ci-dessous), les sept départements sont mentionnés dans cet ordre, qui est l'ordre décroissant du nombre de villes de plus de 15 000 h. qu'ils possèdent.

La Région parisienne présente un certain nombre de traits particuliers par rapport au reste de la France qu'il convient de rappeler ici, dans la mesure où ils ont eu et ont encore une influence sur le développement de la lecture publique 3 :
- l'attraction de Paris notamment au point de vue culturel, est considérable; elle a pour conséquence le sous-équipement général de la région;
- l'urbanisation est très forte; les terrains sur lesquels devraient logiquement se situer les bibliothèques sont rares et d'un prix très élevé;
- l'inégalité des ressources communales est, plus que partout ailleurs, importante, notamment entre les communes résidentielles et industrielles;
- le cloisonnement des communes du point de vue politique rend difficiles les accords de coopération intercommunale, tout particulièrement dans le domaine de la lecture et de l'information;
- la restructuration actuelle de toute la région et la création d'une douzaine de centres urbains nouveaux entraînent un effort d'équipement considérable, dont le financement devra être assuré entièrement dans l'espace de quelques années seulement; sept de ces centres urbains seront les noyaux de villes nouvelles dont la population variera, pour chacune d'elles, de 300 000 à 1 000 000 d'habitants dans trente ans;
- malgré la forte densité générale de la population, la structure hétérogène de l'habitat au sein de chaque commune rend difficile le développement de la lecture publique : les grands ensembles sont éloignés des centres administratifs et commerciaux, généralement dépourvus de bibliothèques-succursales et souvent implantés sur le territoire de deux ou trois communes différentes; quant aux zones pavillonnaires, elles sont difficiles à desservir:
- la répartition des temps de travail, de transport et de loisir est défavorable au développement de la lecture dans la population active.

Du point de vue de leur organisation et de leur administration, les bibliothèques municipales de la Région parisienne présentent des particularités :
- les bibliothèques des 80 communes de l'ancienne Seine (3,1 millions d'habitants en 1968) échappaient, jusqu'en 1967 inclus, au contrôle de la D.B.L.P. et dépendaient de la Préfecture de la Seine; bien que le régime de droit commun leur soit appliqué depuis 1968, elles restent moins bien connues de la D.B.L.P. et la majorité d'entre elles n'ont encore pu être inspectées; on peut y constater certaines irrégularités administratives, notamment en ce qui concerne le recrutement du personnel scientifique et technique;
- mises à part Versailles et, dans une moindre mesure, Melun, Provins, Saint-Denis et quelques autres, aucune des villes de la région n'a la charge de fonds anciens ou précieux;
- de même, aucune n'est un centre régional important et très peu d'entre elles ont un « fonds local » à mettre en valeur;
- seule, la bibliothèque municipale de Versailles est classée; possédant un très riche fonds d'État, elle se distingue profondément des autres B.M. de la région et s'apparente bien davantage aux B.M. des grandes villes des autres régions françaises.

En ce qui concerne les bibliothèques centrales de prêt enfin, le très fort taux d'urbanisation des trois départements de la petite couronne rend difficile le fonctionnement de telles bibliothèques dans un cadre strictement départemental et impliquera des solutions originales quant à la desserte des petites communes voisines de la grande couronne et, plus encore, la desserte des établissements scolaires 4 des quelque zoo communes agglomérées à la capitale.

A. Les bibliothèques municipales.

I. La situation fin 1968.

Les chiffres mentionnés ci-dessous sont le résultat de l'exploitation des rapports envoyés par les villes à la D.B.L.P. pour l'année 1968. Le rapport avait été demandé : 1° à toutes les villes de plus de 15 000 h.; 2° aux villes de moins de 15 000 h. de l'ancien département de la Seine; 3° aux autres communes, dans la mesure où elles avaient été recensées, au cours d'un sondage préalable, comme possédant une B.M.

a) Les villes de plus de 15 000 habitants.

Elles étaient au nombre de 145 au recensement de mars 1968 (33 % du total français) et représentaient une population de 5 06I 934 h. avec les doubles comptes 5. L'ensemble des tableaux ci-dessous concerne 118 de ces villes (4 23I 297 h.), dont II (soit 9,17 % des villes et 5,80 % de la population) n'avaient ni B.M. ni bibliothèque libre assimilée à une B.M. Quelques tableaux portent cependant sur moins de 118 villes, lorsque certaines de celles-ci n'ont pas répondu à la question correspondante. Pour plus de détails sur les villes incluses dans ces statistiques, voir l'annexe I, p. 438.

Les villes sans B.M. ont été incluses dans l'échantillon, faisant ainsi baisser les moyennes départementales ou régionale. Il s'agit des villes suivantes, classées par département :

Seine-Saint-Denis (2 villes) : Neuilly-Plaisance (B.M. prévue pour 1971) et Tremblay-lès-Gonesse;

Yvelines (3 villes) : La Celle-Saint-Cloud, Chatou et Trappes (B.M. prévue pour 197I);

Essonne (3 villes) : Athis-Mons, Massy 6 et Ris-Orangis;

Val-d'Oise (3 villes) : Deuil-la-Barre (B.M. ouverte début 69), Garges-lès-Gonesse (B.M. ouverte fin 68) et Villiers-le-Bel (B.M. ouverte début 69).

Dans toute la Région parisienne, une seule ville possédait, en 1968, une bibliothèque moderne et spacieuse (construite en 1966, 1328 m2) : Mantes-la-Jolie (26 000 h.). Parmi les villes les mieux équipées, mais sans atteindre les normes souhaitables, venaient ensuite Melun (806 m2 pour 36 000 h., bibliothèque aménagée en 1963), Saint-Ouen (49 000 h., bibliothèque centrale de 868 m2 aménagée en 196I, plus deux petites succursales) et Meudon (5I 000 h., bibliothèque de 800 m2 intégrée à un centre culturel construit en 1968).

Versailles dispose d'une centrale de 3960 m2, mais cette surface ne permet pas d'assurer à la fois la conservation de ses très importants fonds anciens et un service efficace de lecture publique.

Dans l'ensemble, les surfaces existantes couvrent moins de 10 % des besoins (voir ci-dessous, p. 420). De plus, les bâtiments sont, dans la plupart des cas, vieux, inadaptés, dépourvus des locaux essentiels (sections pour enfants, discothèques, bureaux, etc.) et du matériel indispensable. Une enquête réalisée par l'Association des bibliothécaires français (A.B.F.) en mai 1969 et portant sur les bibliothèques municipales ou assimilées de 118 communes dont le plus grand nombre avaient plus de 15 000 h. 7 révèle qu'une bibliothèque sur 5 ne dispose pas d'entrée particulière, que la date de la construction de 76,6 % d'entre elles est antérieure à 1950 ou inconnue de leur responsable, que 60 % des succursales sont de simples pièces d'habitation aménagées; que 16,1 % des centrales sont dépourvues de tout local autre que la salle de prêt, 53 % de salle de lecture séparée, 69 % de section pour enfants, 80 % de discothèque, 45 % de sanitaires pour le public, 90 % de salle de réunions. 15,2 % ne disposent pas de l'accès direct aux livres, 35,7 % n'ont pas de rayonnages à tablettes adaptables, II,9 % pas de fichiers, 42,4 % n'ont pas le téléphone, 63 % pas de chariot à livres, 35 % pas de machine à écrire, 85 % pas de duplicateur, etc.

Pour une ville donnée, il est peu significatif d'évaluer l'accroissement sur une seule année. Signalons cependant un certain nombre de villes dont le fort taux en 1968 ne semble pas inhabituel :
I. Sceaux 13,5 titres pour 100 habitants
2. Mantes-la-Jolie 12,6 -
3. Vitry-sur-Seine II,3 -
4. Sarcelles 9,7 -
5. Ivry-sur-Seine 8,4 -
6. Corbeil-Essonnes 7,7 -
7. Levallois-Perret 7,3 -

En ce qui concerne les périodiques, le nombre de titres reçus est, dans la plupart des villes, extraordinairement faible. Sur le total de 1 303 titres reçus par les 74 villes ayant répondu, Versailles en reçoit 302, Montreuil 116, Saint-Maur 110, Issy-les-Moulineaux 102, Nanterre 100 et Sarcelles 98, soit 748 pour ces 6 villes et seulement 575 pour les 68 autres. Par ailleurs, un grand nombre de villes n'ayant pas répondu à la question n'en reçoit très vraisemblablement aucun ou un chiffre dérisoire.

Quant aux disques, les chiffres globaux montrent clairement que, dans ce domaine, tout est à faire.

Dans la mesure du possible, les emplois à temps partiel ont été réévalués en emplois à plein temps (2 mi-temps = 1 plein temps, etc.).

Les quatre emplois recensés sont ceux qui sont définis dans le Statut du personnel communal. Le 4e, surveillant et gardien (en réalité 2 emplois), ne correspond pas à une fonction indispensable dans les petites et moyennes bibliothèques et le faible effectif recensé ne peut être considéré comme alarmant. Par contre, le petit nombre de bibliothécaires, d'employés de bibliothèque et, surtout, de sous-bibliothécaires, est le signe évident d'une grave sous-administration.

Il convient cependant de préciser que, dans la colonne « autre personnel », figure un certain nombre d'agents qui, sans avoir les diplômes professionnels exigés pour occuper des postes de bibliothécaires, possèdent des licences, des diplômes supérieurs, ou un haut niveau de culture générale. En outre, une douzaine d' « assistants » existent dans les villes de l'ancienne Seine. Ce personnel, qui se situe à un niveau technique un peu inférieur à celui de sous-bibliothécaire, a été recruté lorsque ces villes étaient contrôlées par la Préfecture de la Seine, par assimilation au personnel de la ville de Paris et contrairement aux dispositions fixées par le Statut du personnel communal.

En définitive, outre les assistants, qui sont un cas particulier, on peut distinguer dans cette colonne « autre personnel » trois types d'agents qu'il aurait été utile -mais qu'il n'a pas été possible - de distinguer :

I° les dactylographes, chauffeurs, ouvriers (notamment relieurs), qui, sans être toujours des employés propres aux bibliothèques, sont indispensables à leur gestion ;

2° les agents tels que chefs ou sous-chefs de bureau, rédacteurs, agents principaux ou d'administration, commis. Le personnel recruté dans ces emplois ne dispose généralement pas de la qualification requise pour occuper les emplois propres aux B.M. et dotés d'indices équivalents.

3° une très forte proportion d'agents contractuels plus ou moins temporaires, d'auxiliaires, de bénévoles, etc.

Il y a une corrélation évidente entre cet état de fait et l'extrême instabilité de l'emploi constatée par l'Association des bibliothécaires français à l'occasion d'une enquête sur le personnel de la région réalisée en mai 1968 8 : «sur 72 B.M., 50 ont changé de responsable depuis 10 ans et 30 depuis 5 ans ». Le reste du personnel est en fonction depuis moins de 5 ans dans la proportion de 7 sur 10.

Un mal général ravage littéralement la Région parisienne : le travail à temps partiel. Sur 364 agents, 148 sont à temps partiel (enquête A.B.F.). Une commune emploie 8 agents dont les horaires équivalent au total à 2,8 emplois à plein temps.

Si le personnel est peu nombreux, il manque en outre de qualification professionnelle et d'instruction générale. Certaines villes importantes (jusqu'à 40 et 50 ooo h.) ont confié la direction de leur bibliothèque, c'est-à-dire - rappelons-le - la responsabilité de la culture, de l'information, de l'éducation permanente par le livre, à du personnel qui, en aucun cas, ne devrait être chargé de telles fonctions et qui est d'ailleurs très mal rétribué.

L'enquête de l'A.B.F. permet la répartition suivante des responsables des bibliothèques :

I° instruction générale :
- aucun diplôme 5,4%
- instruction primaire 9,4%
- instruction primaire supérieure 25,6%
- instruction secondaire 37,9%
- instruction supérieure 21,7 %

2° diplômes professionnels :
- aucun diplôme 66,6 %
- A.B.F. 9 9,7 %
- concours de sous-bibliothécaire 4,2%
- C.A.F.B. 10 14,0 %
- D.S.B. 11 5.5%

Le niveau du reste du personnel est évidemment encore inférieur. Parmi les communes qui se signalent heureusement par la qualité et/ou la quantité de leur personnel, il faut signaler Bagnolet, Ivry, Malakoff et, surtout, Choisy-le-Roi, Corbeil-Essonnes, Mantes-la-Jolie et Saint-Ouen. Signalons encore Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Saint-Maur, Sarcelles et Vitry. Versailles n'a pas l'effectif que devrait lui valoir l'importance de ses fonds.

Le nombre d'heures d'ouverture est généralement faible, ce qui est la conséquence du manque de personnel. On ne trouve que 9 bibliothèques centrales sur 103 ouvertes 40 heures ou plus par semaine : Aubervilliers, Colombes, Gennevilliers, Ivry, Orly, Pierrefitte, Saint-Maur, Villeneuve-Saint-Georges et Vitry. La moyenne générale est de 20 h 40 par semaine. 28 sont ouvertes 10 h ou moins, 5 ouvertes 5 h ou moins.

Le prêt à domicile a, dans presque toutes les villes, été interrompu durant les grèves du printemps 1968 et le nombre de livres prêtés devrait en conséquence être systématiquement multiplié par I,II, ce qui aboutirait pour la moyenne régionale à 0,97 vol. par habitant 12.

Parmi les 104 B.M. ayant communiqué leurs statistiques de prêt, 9 ont prêté plus de 1,80 vol. par habitant 13 :
I. Sarcelles 2,97 6. Stains 2,16
2. Draveil 2,62 7. L'Hay-les-Roses 2,12
3. Mantes-la-Jolie 2,47 8. Issy-les-Moulineaux 1,93
4. Sceaux 2,20 9. Neuilly-sur-Seine 1,89
5. Choisy-le-Roi 2,18

Il convient néanmoins de noter que l'activité d'une bibliothèque municipale ne dépend pas uniquement de la qualité du service, mais bien évidemment aussi de la composition de la population. On sait par exemple que Sarcelles est une des villes de France qui possèdent le plus fort pourcentage de bacheliers. Il est tout naturel que la bibliothèque de cette ville prête davantage de livres que celle d'une ville dont la population est essentiellement ouvrière, par exemple Ivry-sur-Seine. En outre, dans la proche banlieue, un certain nombre de communes ont une population analphabète très importante, constituée par les travailleurs immigrés. C'est le cas, notamment, de Gennevilliers, pour près du quart de ses habitants. Si l'on soustrait cette population de la population totale de cette ville, le prêt par habitant passe de 1,32 à 1,78 volume. Enfin, d'autres communes ont une population à part, non desservie par la bibliothèque municipale et constituant une très forte proportion de la population totale. C'est le cas des petites ou moyennes communes sur le territoire desquelles est situé un hôpital psychiatrique dont les malades peuvent former jusqu'à 30 ou 40 % du nombre des habitants. Il convient donc de n'interpréter les chiffres concernant le prêt par habitant qu'avec circo nspection.

Compte tenu de ces remarques, l'activité d'une bibliothèque de lecture publique est bien mise en évidence par les chiffres relatifs au prêt à domicile. Mais d'autres tâches lui incombent également.

La lecture sur place ne peut guère être mesurée que par le nombre de livres lus sur place, ce qui est impossible si les lecteurs ont libre accès aux rayonnages et remettent eux-mêmes les ouvrages en place. A défaut, le nombre d'entrées à la bibliothèque peut donner une indication. 81 villes (2 845 584 h.) ont pu répondre à cette question. Le total régional est de 1 0II 579 entrées et la moyenne de 0,36 par habitant. Mais l'exploitation des réponses, ville par ville, n'a pas paru significative.

Le prêt entre bibliothèques est extrêmement peu pratiqué. Il est nul dans les 3 départements de l'agglomération (zéro pour 60 réponses). Dans les 4 autres, 5 B.M. seulement ont prêté un total de 49 documents (38 réponses).

L'animation culturelle (expositions, clubs de lecture, conférences, rencon tres, débats, etc.), tâche importante de la bibliothèque publique, est, dans l'état actuel des choses, difficilement mesurable. Selon toute vraisemblance, l'effort très réel du personnel et des municipalités dans ce domaine est contrarié par le manq ue de locaux et, semble-t-il, par l'attraction de Paris. Pourtant, on peut citer, parmi de nombreuses réussites, Sarcelles (qui manque de locaux) et Bagnolet (qui est limitrophe de la capitale). La réussite est-elle finalement due à la présence d'un responsable particulièrement dynamique et à celle d'une « équipe » ?

Tableau VII. Dépenses de fonctionnement.

Ce tableau est le résultat de l'exploitation d'un questionnaire en voyé aux 145 villes et destiné à la répartition des subventions de fonctionnement. Mais, comme il était indiqué que l'effort financier de la ville serait un des éléments les plus importants pour l'attribution de ces subventions, il est vraisemblable que la très grosse majorité des villes n'ayant pas répondu a eu des dépenses faibles ou très faibles. Bien que les II villes sans B.M. aient été introduites dans le tableau, est donc certain que les moyennes départementales et régionale sont surévaluées.

Dans l'hypothèse la plus pessimiste, celle où les 25 villes n'ayant pas répondu auraient dépensé zéro F, la moyenne régionale serait ramenée de 3,17 à 2,73 F par habitant 14.

Dans l'hypothèse moyenne, celle où les 25 villes auraient dépensé 1 F par habitant, la moyenne serait ramenée de 3,17 à 2,86 F par habitant.

Ont été comptés comme dépenses de fonctionnement les achats de livres, bien qu'ils soient généralement portés en section d'investissement dans le compte administratif des villes. Les chiffres comprennent les dépenses directes de l'État en achats de livres fournis aux villes à titre gratuit et en personnel d'État (B.M. classée de Versailles).

Pour le détail des 120 réponses, voir l'annexe I, p. 438.

Villes dépensant plus de 5 F par habitant. En 1968, 17 villes de plus de 15 000 h. ont dépensé plus de 5 F/h. Il s'agit cette fois de l'effort financier propre des villes (déficit), une fois soustraites des dépenses les recettes en provenance des usagers, de l'État ou du département. Les villes suivies du signe (*) possèdent une discothèque, les dépenses pour le fonctionnement de celle-ci étant incluses dans celles de la bibliothèque :
Bagnolet (*) Choisy-le-Roi (*)
Boulogne-Billancourt (*) Corbeil-Essonnes (*) Fontainebleau
Hay-les-Roses (L')
Ivry-sur-Seine (*)
Maisons-Alfort
Mantes-la-Jolie
Pierrefitte-sur-Seine (*)
Romainville
Saint-Germain-en-Laye (*)
Saint-Mandé
Sceaux
Versailles (*)
Vincennes
Vitry-sur-Seine.

Les crédits d'État pour achat de livres constituent II,19 % des dépenses d'acquisitions et le total des crédits et des subventions d'État 13,35 %; par contre, les dépenses de l'État ne représentent que 2,93 % des dépenses totales de personnel (0,77 % en dépenses directes pour le personnel d'État et 2,16 % du fait des subventions).

b) Les villes de moins de 15 000 habitants.

D'une façon générale, on ne trouve de bibliothèques municipales que dans les villes de plus de 10 ooo hab. Sauf exception, ces bibliothèques n'ont que de très modestes locaux, très peu de personnel et des dépenses de fonctionnement beaucoup trop faibles. Une aide sérieuse de la part des bibliothèques centrales de prêt devrait leur permettre d'augmenter sensiblement leur activité, mais cette aide est encore, dans la Région parisienne, très insuffisante.

Un certain nombre de villes se distinguent néanmoins :

Seine-Saint-Denis :

Le Raincy (14 500 h.). Locaux : 180 m2. Fonds : env. 12 000 vol. Acquisitions :

476 titres. Emprunteurs : 9 625, soit 66 % de la population ( ?) Prêt : I,32 v/h. Val-de-Marne :

Saint-Maurice (II 206 h.). Locaux : 227 m2. Dépenses : 4,78 F/h. La bibliothèque, en cours de réorganisation, a eu une activité assez faible.

Bry-sur-Marne (II 793 h.). La bibliothèque vient d'être réaménagée mais n'a pas fourni de statistiques.

Val-d'Oise :

Taverny (13 108 h.). Locaux : 110 m2 aménagés récemment. 863 titres achetés en 1968. La moitié des lecteurs étaient des enfants.

Saint-Ouen-l'Aumône (10 245 h.). Locaux : 410 m2, remarquable réalisation pour une ville de cette importance, datant de 1968. La ville a créé un emploi de bibliothécaire de 2e catégorie et acquis 2 248 titres dans l'année. Les dépenses sont de 4,5I F/h. Les résultats ne devraient pas se faire attendre.

Cormeilles-en-Parisis et Soisy-sous-Montmorency, sans avoir l'équipement ni l'activité des villes précédentes, sont cependant très au-dessus de la moyenne générale.

Seine-et-Marne :

Provins (II 869 h.). Locaux : 300 m2. Fonds : env. 40 000 vol. Acquisitions : 218 titres. Le fonds, ancien notamment, est très riche, mais l'activité orientée vers le grand public était encore faible en 1968.

Villeparisis (13 590 h.). Malgré des locaux très exigus, les acquisitions ont été de 666 titres en 1968 et le prêt de 1,32 v/h.

c) Les sections pour enfants.

D'une façon générale, l'activité des sections pour enfants des B.M. de la région est très au-dessous de ce qu'elle devrait être. Cette insuffisance est certainement due au cruel manque de locaux spécialisés dans les bibliothèques centrales et, plus encore, dans les succursales. L'équation ouverture de locaux = succès immédiat s'est, en effet, trouvée démontrée à chaque nouvelle installation et, dès que le local a été conçu trop petit, le service a été saturé dans les jours mêmes qui suivaient l'ouverture. Ce fut notamment le cas, en 1969, pour Orly et Sarcelles.

En 1968, les villes les mieux équipées étaient les suivantes :

HS : Boulogne-Billancourt, Colombes, Gennevilliers, Issy-les-Moulineaux, Nanterre, Neuilly-sur-Seine;

SSD : Bagnolet, Saint-Ouen, Stains;

VM : Ivry-sur-Seine, Maisons-Alfort, Saint-Maur-des-Fossés;

Y : Mantes-la-Jolie, Saint-Germain-en-Laye, Sartrouville;

E : Corbeil-Essonnes;

VO: Saint-Ouen-l'Aumône.

A cette liste, il faut ajouter les installations mises en service en 1969 à Levallois-Perret (H.S.), Pierrefitte-sur-Seine (S.S.D.) et Sarcelles (V.O.). De nouveaux locaux seront également ouverts aux enfants en 1970 à Bourg-la-Reine (H.S.), à Saint-Mandé et Vincennes (V.M.), ainsi qu'à Yerres (E.). En outre, La Courneuve (S.S.D) a créé une bibliothèque dans la maison de l'enfance inaugurée en 1969. Cette bibliothèque n'est toutefois pas rattachée à la B.M., solution qui aurait été préférable à bien des égards.

Parmi les projets les plus importants, figurent les bibliothèques pour enfants de Suresnes (H.S.), de Louveciennes (Y.) et, surtout, de Choisy-le-Roi (V.M.). Cette dernière aura 600 m2. Toutes les B.M. qui doivent être construites prochainement (voir ci-dessous, pp. 425-428) comprendront évidemment des sections pour enfants importantes : Montreuil-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, Pantin et Rosny-sous-Bois (S.S.D.), Maisons-Alfort et Malakoff (V.M.), Argenteuil (V.O.), ainsi que les quatre villes nouvelles de Cergy-Pontoise, Evry, Trappes et Vallée-de-la-Marne.

En dehors du prêt à domicile, pratiqué par toutes les B.M. ayant un fonds pour les enfants, et de la lecture sur place, limitée aux villes ayant des locaux appropriés, l'activité était, en 1968, diverse selon les localités : heure du conte (Boulogne-Billancourt, Malakoff), auditions collectives (Bagnolet, Saint-Ouen), enseignement dans le cadre de la bibliothèque, sous la conduite des professeurs (Bagnolet, Vitry-sur-Seine), jeux-concours (Montreuil-sous-Bois), expositions (Colombes, Montreuil-sous-Bois, Saint-Ouen).

La comparaison est limitée aux villes qui ont une section pour enfants et, parmi celles-ci, aux villes qui ont pu répondre avec précision aux questions du rapport de 1968 concernant le nombre d'emprunteurs et le nombre de prêts. Elles sont au nombre de 30 dont 5 de moins de 15 000 h., soit une population totale correspondante de 982 844 h. (voir annexe I, § 4). La valeur des chiffres mentionnés dans le tableau est, en outre, limitée du fait que la population exacte par tranche d'âge était inconnue ville par ville. Elle a été calculée d'après la moyenne française pour 1968, à savoir 16,58 % pour les enfants de 5 à 14 ans et 74,91 % pour les adultes (15 ans et plus). Les enfants de moins de 5 ans (8,51 %) ne sont généralement pas admis dans les B.M.

2. L'écart entre la situation fin 1968 et les besoins théoriques.

Le calcul de cet écart ne peut être fait de façon significative que s'il est limité aux villes d'une certaine importance. En tout état de cause, il n'est actuellement possible que pour les villes de plus de 15 000 h. ayant fourni un rapport sur l'année 1968. Les chiffres exprimant les besoins ont été calculés à partir des normes établies par la D.B.L.P. et révisées en juillet 1969 à l'occasion de la préparation du 6e plan 15. Il convient de préciser que ces chiffres ne tiennent pas compte des accords de coopération intercommunales en matière de lecture publique qui pourraient intervenir au cours du 6e plan et abaisser ces chiffres de façon sensible. Aucun accord de ce type ne semble exister actuellement dans la Région parisienne.

Un certain nombre des chiffres mesurant la situation dans les tableaux IX et X sont dépassés aujourd'hui. En effet, le taux d'accroissement actuel est très élevé, du fait que le point de départ était particulièrement bas lorsque, il y a un petit nombre d'années, un effort d'équipement et de recrutement a été entrepris. Mais cet effort est, en réalité, très loin de ce qu'il devrait être pour combler rapidement le retard accumulé pendant un siècle.

Pour l'équipement en locaux, voir les surfaces mises en service en 1969 dans la partie ci-dessous : l'effort d'équipement au cours du 5e plan.

Quant aux bibliobus, leur nombre a augmenté de 120 % en 1969. Mais il faut remarquer que beaucoup d'entre eux n'ont été lancés que pour pallier le trop faible développement des locaux, alors qu'ils ne devraient être que des instruments d'appoint, utilisés seulement lorsque l'implantation de succursales est impossible et lorsque la bibliothèque centrale est assez importante pour leur permettre un service efficace.

En ce qui concerne, enfin, le recrutement de personnel qualifié, l'effort des municipalités a été très net. De janvier 69 à mars 70, 13 emplois de bibliothécaires ont été créés : à Asnières, Clamart, La Courneuve, Épinay-sur-Seine, Fresnes, Levallois-Perret (2 postes), Maisons-Alfort, Mantes-la-Jolie, Neuilly-Plaisance, Pantin, Suresnes, Vigneux-sur-Seine. Mais ce rythme, s'il n'est pas encore renforcé, ne permettra pourtant pas, compte tenu de la progression démographique, de couvrir les besoins avant 25 ou 30 ans.

3. L'effort d'équipement au cours du 5e plan (1966-1970).

Les principales opérations financées au cours du 5e plan sont les suivantes (la date de la mise en service a été indiquée entre parenthèses ; les opérations précédées d'un astérisque ont été réalisées avec la participation financière de la D.B.L.P.) 16 :

a) 1966-1968.

Blanc-Mesnil (Le). Construction d'une centrale, 300 m2 (1967).

Boulogne-Billancourt. Aménagement d'une section pour enfants, 95 m2 (1968).

*Bourg-la-Reine. Aménagement d'une centrale, 650 m2 (1970).

Épinay-sur-Seine. Aménagement d'une succursale, 150 m2 (1968).

Fresnes. Aménagement d'une centrale, 175 m2 (1968).

*Levallois-Perret. Extension de la centrale, plus 380 m2, et réaménagement des 350 m2 existants (1969).

Maisons-Alfort. Aménagement d'une centrale et de 2 succursales, 300 m2 (1967 et 1968).

*Mantes-la-Jolie. Construction d'une centrale, 1 330 m2 (1966).

*Saint-Mandé. Construction d'une centrale, 900 m2 (1970).

*Saint-Ouen-l'Aumône. Construction d'une centrale, 410 m2 (1968).

*Sarcelles. Aménagement d'une centrale, 640 m2 (1969).

*Vincennes. Aménagement d'une centrale, 760 m2 (1969).

*Yerres. Construction d'une centrale, 920 m2 (1970).

b) 1969.

Fleury-Mérogis. Aménagement d'une petite bibliothèque, 75 m2 (1970).

Gennevilliers. Extension de la centrale, plus 150 m2 (1969).

Juvisy-sur-Orge. Aménagement d'une petite bibliothèque, 80 m2 (1970).

*Malakoff. Construction d'une centrale, 1 700 m2 (1971 ?).

Pantin. Aménagement de 2 succursales, 140 m2 (1969).

Saint-Germain-en-Laye. Aménagement d'une succursale, 80 m2 (1969).

Vigneux-sur-Seine. Aménagement d'une nouvelle centrale, 130 m2 (1969).

Le blocage de près des 2/3 des crédits ouverts au budget de la D.B.L.P. pour subventionner la construction des B.M. n'a pas permis de financer toutes les opérations prévues pour l'année 1969.

c) 1970 17.

Antony. Aménagement d'une nouvelle centrale, 340 m2 (1970).

*Bagnolet, Aménagement de 2 succursales, 200 m2 (1969 et 1970).

Champigny-sur-Marne. Aménagement d'une succursale et d'une discothèque de quartier, 135 m2 (1970).

Haÿ-les-Roses (L'). Aménagement d'une nouvelle centrale, 160 m2 (1970).

*Montreuil-sous-Bois. Construction d'une centrale, 2 900 m2 (1972 ?).

*Neuilly-Plaisance. Construction d'une centrale, 800 m2 (1971 ?).

*Orly. Aménagement d'une succursale, 140 m2 (1970).

*Pantin. Construction d'une centrale, 1 730 m2 (197I).

*Pierrefitte-sur-Seine. Extension de la centrale, plus 65 m2 (1969).

*Versailles. Extension de la centrale, plus 1 800 m2.

*Villiers-le-Bel. Aménagement d'une petite bibliothèque, 126 m2 (1970).

Les opérations énoncées ci-dessus représentent une surface totale de 17 58I m2, dont 16 18I pour les 113 villes de plus de 15 000 h. du tableau I. Une fois défalquées les surfaces déjà en service fin 1968 et les surfaces qui seront désaffectées du fait des nouvelles constructions, c'est environ 14 000 m2 qu'il faut ajouter aux 21 780 du tableau 1 pour avoir le total des surfaces financées avant 1971.

En définitive, environ 45 % de la surface totale des bibliothèques municipales des villes de plus de 15 000 h. financée avant 1971, aura été financée au cours de la période 1966-1970.

Quant aux II bibliobus actuellement en service (mars 1970), tous ont été financés au cours de la même période. Un 12e, qui entrera en service prochainement à Bagnolet, a été financé en 1969.

En 1968, les dépenses d'investissement (achats de livres exclus) ont atteint le total de 3 550 904 F pour les 136 villes ayant répondu au questionnaire de la D.B.L.P. sur les dépenses (dont 120 villes de plus de 15 000 h.). Elles ont été faites par 57 de ces 136 villes.

4. L'aide de l'État.

a) Équipement.

En 1968, le taux maximum de participation financière aux travaux de construction et d'aménagement de locaux, ainsi qu'à l'achat et à l'aménagement de bibliobus, est passé de 35 à 50 %. Cette mesure a été déterminante pour amener plusieurs villes à décider la construction soit d'une bibliothèque centrale, soit de succursales. En 1970, cette participation a été étendue à l'aménagement de locaux loués pour une durée minimum de 18 ans. Cette mesure est d'une importance capitale, notamment pour la Région parisienne, où elle devrait faciliter l'ouverture de succursales dans les grands ensembles.

b) Fonctionnement 18.

Le montant des subventions aux villes pour le fonctionnement des B.M. est passé, pour toute la France, de 504 450 F en 1967 à 3 729 450 F en 1968 (plus 639 %). Ces subventions sont de z sortes :
- des subventions en espèces, allouées essentiellement en fonction de l'effort financier fourni par chaque ville au cours de l'année précédente et seulement à celles qui ont dépensé plus d'une certaine somme (2 F/h en 1967 et 1968 pour les subventions allouées en 1968 et 1969);
- des crédits pour achat de livres, ouverts aux villes ayant modernisé leurs services de lecture publique (aménagement de nouveaux locaux, ouverture de sections pour enfants, mise en service de bibliobus, création d'emplois, etc.); le choix des livres est laissé aux villes.

A titre exceptionnel, des dotations de livres pour enfants ont été faites en 1969 à un certain nombre de villes.

A ces subventions de fonctionnement, s'ajoutent, depuis 1968, des cessions gratuites de bibliobus, qui ont pu être faites à un nombre encore trop limité de villes : 9 pour toute la France au cours des deux années écoulées. Le véhicule est assorti d'un fonds de livres (5 000 vol.) dont le choix est également laissé aux villes.

c) L'aide de l'État aux villes de la Région parisienne en 1968 et 1969.

5. Les projets de développement au cours du 6e plan (197I-1975).

a) Mesures générales.

Les buts à atteindre sont essentiellement la généralisation de l'accès direct du public au plus grand nombre possible d'ouvrages, l'élargissement du prêt à domicile, le développement de l'animation culturelle, la diversification des points de desserte (succursales, bibliobus, dépôts dans les collectivités). Ces objectifs supposent une modernisation des bibliothèques (construction de nouveaux locaux et aménagement des locaux existants), un large développement des achats de livres, la formation et le recrutement d'un personnel spécialisé de plus en plus nombreux.

Dans cette perspective, la D.B.L.P. a proposé au cours des travaux qui ont précédé l'élaboration du 6e plan 19 un certain nombre de mesures applicables à l'ensemble de la France :
- subventions d'équipement : augmentation des crédits de l'État de façon à permettre la construction de 387 670 m2 de planchers (soit la moitié des surfaces nécessaires en 1975 pour l'ensemble de la France) et l'achat et l'équipement de 78 bibliobus;
- subventions en espèces : augmentation des crédits de façon à permettre la participation de l'État dans la proportion de 5 à 20 % (suivant l'effort propre des villes) des dépenses de fonctionnement;
- crédits pour achat de livres : développement de l'aide actuelle;
- dons de bibliobus : nombre porté à 10 par an;
- prise en charge totale par l'État du personnel scientifique et technique (bibliothécaires et sous-bibliothécaires) des bibliothèques municipales classées 20 et augmentation des effectifs existant dans les bibliothèques municipales déjà classées;
- classement de nouvelles bibliothèques municipales : les bibliothèques municipales des communes de plus de 80 000 h. et des communes principales des agglomérations de plus de 100 ooo h. d'une part, la bibliothèque municipale d'au moins une ville par département d'autre part, seraient classées, dont la moitié au cours du 6e plan;
- accords de coopération intercommunale : augmentation de l'aide de l'État aux villes contractant de tels accords.

b) Le coût de l'équipement dans la Région parisienne.

Ce programme, s'il était appliqué dans la région, entraînerait, au cours du 6e plan, une dépense voisine de 200 millions de francs pour la construction (environ 143 000 m2 de planchers) et l'équipement mobilier. La part de l'État serait de 100 millions; celle des villes de 100 millions, plus le coût des terrains. L'achat et l'équipement de 24 bibliobus coûteraient environ I,9 million, dont la moitié à la charge de l'État.

c) Projets de construction ou d'aménagement 21.

H.S. : Asnières. Construction d'une centrale d'environ 2 000 m2; terrain réservé.

Châtillon. Extension de la centrale dans les locaux de la poste.

Clamart. Construction d'une nouvelle centrale intégrée au centre administratif prévu pour la fin du 6e plan; construction d'une succursale de 5oo m2 en 1970-7I.

Clichy. Construction d'une nouvelle centrale intégrée au futur centre administratif.

Colombes. Aménagement d'une nouvelle centrale dans des locaux existants, 800 m2; projet avancé.

Gennevilliers. Construction d'une nouvelle centrale dans le centre administratif dont l'édification est prévue au cours du 6e plan.

Nanterre. Construction d'une nouvelle centrale; terrain réservé; 2 500 m2 seraient nécessaires.

Neuilly-sur-Seine. Transfert de la centrale dans des locaux existants, ou construction.

Sèvres. Transfert de la centrale dans les locaux de l'ancienne poste.

Suresnes. Construction d'une bibliothèque pour enfants de 450 m2 (projet avancé) et restructuration complète de l'équipement existant, centrale et succursales.

S.S.D. : Aubervilliers. Aménagement d'une nouvelle centrale dans un immeuble en cours de construction, ou construction séparée; 1 500 m2 minimum.

Bobigny. Construction d'une nouvelle centrale dans le secteur de rénovation ; 2 000 m2 seraient nécessaires (70 à 80 000 h. en 1980).

Épinay-sur-Seine. Construction d'une nouvelle centrale sur un terrain jouxtant le bâtiment actuel; 1 200 m2.

Montfermeil. Construction ou aménagement d'une nouvelle centrale.

Noisy-le-Sec. Construction d'une nouvelle centrale.

Rosny-sous-Bois. Construction d'une nouvelle centrale intégrée à un ensemble culturel; 1 600 m2; projet très avancé; financement début 6e plan.

Saint-Denis. Aménagement d'une succursale de 380 m2 (projet avancé); transfert de la centrale dans des locaux existants ou construction nouvelle dans le secteur de rénovation.

V.M. : Champigny-sur-Marne. Aménagement d'une 2e succursale.

Choisy-le-Roi. Construction d'une bibliothèque pour enfants de 600 m2; projet très avancé.

Créteil. Construction d'une nouvelle centrale ou aménagement de locaux existants (2 000 m2); aménagement de petites succursales.

Gentilly. Aménagement d'une nouvelle centrale au rez-de-chaussée d'une H.L.M.; 220 m2; projet très avancé.

Ivry-sur-Seine. Construction d'une nouvelle centrale intégrée à un ensemble culturel : 2 000 ou 2 200 m2.

Maisons-Alfort. Construction d'une nouvelle centrale comprenant une bibliothèque pour adolescents; 1 600 m2; projet avancé; financement en 1972.

Villeneuve-le-Roi. Construction d'une nouvelle centrale : 1 000 ou 1 200 m2.

Y : Louveciennes. Construction d'une bibliothèque pour enfants; 170 m2.

Trappes (ville actuelle). Construction d'une centrale de 500 m2 dans un centre culturel; projet avancé.

E : Draveil. Extension de la centrale actuelle sur un terrain contigu.

V.O. : Argenteuil. Construction d'une nouvelle centrale de 2 000 m2; projet très avancé; financement au début du 6e plan.

Ermont. Aménagement d'une nouvelle centrale.

Garges-lès-Gonesse. Construction d'une nouvelle centrale; terrain réservé; 2 000 m2 seraient nécessaires (70 à 80 ooo h. en 1975).

S.M. : Chelles. Aménagement d'une nouvelle centrale.

d) Projets de bibliobus.

Des projets sont actuellement étudiés à Aubervilliers, Bobigny, Champigny-sur Marne (2e véhicule), Clamart, La Courneuve, Gennevilliers, L'Haÿ-les-Roses (projet avancé), Suresnes et Vitry.

e) Les villes nouvelles.

Des projets de construction de bibliothèques sont à l'étude pour 4 villes nouvelles. Le financement interviendra au cours du 6e plan.

Cergy-Pontoise. Une bibliothèque de 3 000 m2 est prévue dans le centre culturel qui doit être construit à partir de 197I ou 1972 dans le quartier de la Préfecture. La population prévue pour 1975 est de 100 000 h. y compris les habitants des communes actuelles. Le fonctionnement serait assuré en liaison avec les B.M. de Pontoise et de Saint-Ouen-l'Aumône. Des succursales seraient ultérieurement construites, notamment à Éragny qui aura 15 000 h. en 1977.

Évry. La population de cette ville sera de l'ordre de 180 000 h. en 1975, y compris la population actuelle d'Évry, Bondoufle, Courcouronnes et Ris-Orangis. Une bibliothèque, qui pourrait être financée dès 197I, sera construite en bordure de l'agora prévue dans le centre. La Ire tranche sera de 2 000 m2.

Trappes. Une bibliothèque de 1 600 m2 est actuellement prévue dans le secteur d'Élancourt et une succursale de 500 m2 dans celui de Maurepas. Ces deux secteurs totaliseront 42 000 h. à terme et 35 000 dès 1975. Le financement interviendrait en 1972. A terme, le total des surfaces serait de l'ordre de 16 000 m2 répartis sur 21 points de desserte fixes.

Vallée de la Marne. Les premiers contacts entre la Mission d'aménagement et la D.B.L.P. ont été pris en mars 1970. Le programme des surfaces n'a pas encore été établi.

Le coût des bibliothèques des villes nouvelles : l'exemple d'Évry.

Ce coût peut être évalué ainsi :
I° Équipement :
- construction (Ire tranche 2 ooo m2) 2 200 000 F
- équipement mobilier 550 000 F
- livres 975 000 F
- disques 75 000 F
3 800 000 F

2° Fonctionnement (coût annuel minimum évalué pour une Ire tranche de population de 60 ooo h.) :
- personnel 305 000 F
- acquisitions (livres, périodiques, disques) 80 000 F
- reliure 20 000 F
- autres dépenses (fournitures de bureau, entretien des terrains et bâtiments, électricité, chauffage, etc.) 200 000 F
605 000 F

3° Construction ultérieure de succursales :
- par succursale (construction, équipement mobilier et livres) 912 500 F

4° Acquisition de bibliobus :
- par véhicule (y compris les livres) 155 000 F

f) Le personnel.

En ce qui concerne la formation du personnel, un certain nombre de mesures devraient permettre d'améliorer la situation actuelle. En particulier, l'ouverture de la bibliothèque d'application de Massy-Antony rendra plus efficace la formation au niveau du C.A.F.B. et facilitera la préparation du personnel en place aux concours de recrutement interne de bibliothécaires et sous-bibliothécaires. La création d'un institut universitaire de technologie préparant aux carrières sociales devrait en outre, être, décidée afin d'assurer la formation d'animateurs pour les bibliothèques. Pour améliorer le recrutement et augmenter la stabilité du personnel de direction, la D.B.L.P. étudie actuellement avec le Ministère de l'intérieur, la possibilité de créer des emplois de bibliothécaires de Ire catégorie chaque fois que cela sera possible. Dans une première étape, 8 postes pourraient être créés, qu'occuperait du personnel actuellement en place et possédant les diplômes requis.

Dans les B.M. non classées, le recrutement de bibliothécaires entraînerait une aide de la part de la D.B.L.P. sous forme de crédits pour achat de livres.

g) Le classement de bibliothèques municipales dans la Région parisienne.

La politique de classement exposée ci-dessus (p. 425) aboutirait, dans la Région parisienne, à un total de 15 B.M. classées en 1975, en plus de la Bibliothèque de Versailles, classée depuis 1933.

La liste ci-dessous est toute théorique et ne peut aucunement être considérée comme impérative. Elle demande une étude approfondie de chaque cas (notamment en ce qui concerne la situation du personnel en place). Elle exige également des pourparlers avec les maires, pourparlers qui n'ont pas encore été entrepris. En tout état de cause, ce sont les villes qui doivent demander le classement de leur B.M., si elles jugent que cette mesure peut contribuer au développement de la lecture publique sur leur territoire. Certaines des villes citées ci-dessous trouveront le classement prématuré; d'autres, par contre, pourront juger utile d'en faire la demande au cours de la période considérée.

HS : Asnières, Boulogne-Billancourt, Colombes, Nanterre;

SSD : Bobigny, Montreuil-sous-Bois, Saint-Denis;

VM : Créteil, Vitry-sur-Seine;

Y : Trappes (Ville nouvelle), Versailles;

E : Évry, (Ville nouvelle);

VO : Argenteuil, Cergy-Pontoise, (Ville nouvelle);

SM : Melun, Vallée-de-la-Marne, (Ville nouvelle).

B. Les bibliothèques non municipales desservant une population urbaine.

I. La bibliothèque d'application de Massy-Antony.

La construction de la bibliothèque d'application de l'École nationale supérieure de bibliothécaires (E.N.S.B.) sur le territoire de la ville de Massy (Essonne) a été financée au cours du Ve Plan. Le bâtiment devrait être mis en service le Ier novembre 1970. Cette bibliothèque a, essentiellement, pour,but la formation pratique, au contact du public, des élèves de l'E.N.S.B. et des candidats au Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire qui se destinent à la lecture publique. Elle pourrait également assurer le recyclage du personnel communal ou d'État des B.M., ainsi que la préparation aux concours de recrutement du personnel communal de la Région parisienne.

Son champ d'action s'étendra principalement à la population du grand ensemble d'habitation de Massy-Antony.

Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
- surface : 4 150 m2 dont 1 100 pour les services publics;
- capacité d'accueil (public) : 200 places;
- capacité en volumes : 90 à 95 000 volumes dont 35 à 40 000 en accès libre pour les adultes et 5 à 6 000 en accès libre pour les enfants;
- fonctionnement : la bibliothèque est rattachée administrativement à l'E.N.S.B.

2. La bibliothèque d'enfants de Clamart.

La bibliothèque de Clamart, gérée par l'association privée « la Joie par les livres », joue, depuis sa création en 1965, un rôle de centre bibliographique et de recherches sur la littérature enfantine et assure la formation de personnel spécialisé, tout en desservant la population âgée de moins de quatorze ans de la ville.

Un projet en cours d'étude prévoit, par étapes successives dont les premières se situeraient au cours du VIe Plan, la prise en charge financière par l'État de cet établissement.

3. Les villes dont la bibliothèque a le statut d'association (loi de 190I).

a) Asnières. Le conseil de cette ville envisage la municipalisation de la bibliothèque actuelle et la construction d'un nouveau bâtiment en rapport avec l'importance de la population. En 1969, la ville a mis en service un bibliobus urbain municipal et recruté le personnel qui formera les cadres de la future bibliothèque municipale.

b) Courbevoie et La Garenne-Colombes. Les bibliothèques de ces villes, dont l'activité n'est pas négligeable, sont largement subventionnées par les municipalités et plus ou moins contrôlées par celles-ci. Elles sont gérées par du personnel privé. Courbevoie n'envisage pas la municipalisation de sa bibliothèque. La Garenne-Colombes a récemment modifié le statut de la sienne, qui était jusqu'alors celui d'une B.M.

C. Les bibliothèques centrales de prêt.

I. Communes et population à desservir.

Les communes de moins de 20 ooo h. et la population totale correspondante se répartissent ainsi par département (avec les doubles comptes) :

2. Les B.C.P. de la Région parisienne.

Elles sont actuellement au nombre de 3 :

a) La B.C.P. des Yvelines (antérieurement B.C.P. de la Seine-et-Oise).

Créée en 1946, son siège est à Versailles (Grandes écuries). Outre le département des Yvelines, le service théorique de cette bibliothèque s'étend encore actuellement au département de l'Essonne et aux 29 communes de moins de 20 ooo h. de l'ancienne Seine-et-Oise désormais rattachées aux trois départements de la proche banlieue. Jusqu'en 1968 inclus, elle desservait également le Val-d'Oise.

b) La B.C.P. de la Seine-et-Marne. Créée en 1968, elle a repris un certain nombre des activités lancées en 1952 par la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente. Son siège est à Melun.

c) La B.C.P. du Val-d'Oise. Créée en octobre 1968, son siège est actuellement à Pontoise et sera ultérieurement dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise.

Aucune de ces 3 B.C.P. ne dispose d'annexes. Celles de la Seine-et-Marne et du Val-d'Oise sont installées dans des locaux provisoires, particulièrement exigus.

Une 4e B.C.P. sera créée en août 1970 :

d) La'B.C.P. de l'Essonne. Siège à Evry. Son fonctionnement est prévu pour 197I.

Il n'est pas, actuellement, envisagé, de créer de B.C.P. dans les 3 départements de la proche banlieue, étant donné le très petit nombre de leurs communes de moins de 20 ooo h. Dans une première étape expérimentale, ces communes seraient desservies par les B.C.P. des Yvelines (Hauts-de-Seine), du Val-d'Oise (Seine-Saint-Denis) et de l'Essonne (Val-de-Marne). Toutefois, la desserte des groupes scolaires des villes de plus de 20 ooo h., envisagée pour le VIe Plan (voir ci-dessous, p. 434) n'a pas encore été étudiée. Elle nécessitera sans doute, pour les 3 départements, une organisation particulière.

3. Le fonctionnement des B.C.P. actuelles.

a) Yvelines.

Résultats pour 1968 (Yvelines, Essonne, Val-d'Oise et quelques communes des 3 départements de la petite couronne) :
- communes effectivement desservies : 477 (1 015 534 h.);
- collections : 92 327 volumes dont 18 885 pour les moins de quatorze ans; - bibliobus : 2;
- dépôts desservis : 553 dont 425 écoles;
- renouvellement des dépôts : 3 fois par an;
- service en accès libre : limité;
- livres déposés ou prêtés en accès libre : 119 197 volumes.

b) Seine-et-Marne.

Dès sa création en 1968, la B.C.P. a été chargée, à titre expérimental (ainsi que 4 autres B.C.P. françaises), du prêt direct aux enfants des écoles ou collèges du Ier degré et du Ier cycle du 2e degré de toutes les communes, quelle que soit l'importance de leur population. En Seine-et-Marne, les enfants sont au nombre de 100 000, répartis entre 832 établissements. Cette tâche s'ajoute au service ordinaire, par dépôts, de la population adulte des communes de moins de 20 ooo h.

Au cours de la première année de fonctionnement (1969), c'est le caractère rural du département qui a guidé le choix des 3 cantons auxquels le service scolaire a été provisoirement limité. Aucun de ces cantons ne dépasse 20 ooo h. et leurs chefs-lieux ont de 8 à II 000 h.

Les chiffres ci-dessous rendent compte du fonctionnement de la B.C.P. à la fin de 1969 :

I° Service ordinaire :
- bibliobus : 1 ;
- collections : 20 ooo volumes;

2° Service scolaire :
- bibliobus : 4;
- collections : 100 000 volumes à l'usage des enfants et des enseignants;
- population effectivement desservie : 30 000 enfants et leurs professeurs;
- prêt (évaluation pour l'année scolaire 69-70) : 125 000 volumes aux enfants et 15 000 aux enseignants;
- rythme des passages : toutes les 5 semaines.

Les perspectives du service scolaire pour les années à venir sont de 700 000 volumes prêtés aux enfants et 60 ooo aux enseignants, le service étant étendu à la totalité du département. Dix véhicules seront nécessaires

c) Val-d'Oise.

La mise en service de cette B.C.P. n'est intervenue que dans le courant de 1969.

Elle dessert actuellement, dans les communes de moins de 20 ooo h. :
- 113 établissements scolaires (par accès direct du responsable de chaque établissement et libre choix sur les rayonnages);
- 27 mairies (par dépôts de livres);
- 4 foyers ruraux (id.) ;
- II maisons de jeunes et de la culture (id.) ;
- 6 bibliothèques d'associations privées (id.) ;
- 9 bibliothèques municipales (id.).

En outre, une expérience de prêt direct est en cours depuis décembre 1969 dans les quartiers périphériques de Pontoise, expérience qui sera ultérieurement étendue à d'autres communes.

4. Le personnel des 3 B.C.P.

L'effectif au 3 1 décembre 1969 était le suivant :

5. Les dépenses de fonctionnement des B.C.P. (1969).

Répartition par sources de financement :
État 87,48 %
Associations 4,41 %
Collectivités locales 8,II %

6. Les projets de développement au cours du 6e Plan.

a) Mesures générales.

Les objectifs définis par la D.B.L.P. pour le 6e plan sont les suivants :

I° Accroître les moyens et modifier les formes d'action des B.C.P. existantes :
- créer des annexes dans d'autres villes que les chefs-lieux et augmenter le nombre des bibliobus (en moyenne 2 annexes de 400 m2 et 5 bibliobus par département); les besoins en bibliobus seraient satisfaits pour moitié au cours du VIe Plan;
- multiplier et diversifier les dépôts (maisons de jeunes, foyers ruraux, entreprises) et accroître l'aide aux B.M. des petites communes (dépôts de livres, conseils techniques, animation);
- développer le prêt direct aux adultes;
- augmenter les effectifs du personnel dans la proportion de 1 à 3 ou 4.

2° Pourvoir de B.C.P. l'ensemble du territoire;

3° Desservir les groupes scolaires :
- assurer la desserte par « bibliobus scolaires » de tous les groupes scolaires du Ier degré et du Ier cycle du 2e degré non incorporés à un lycée, dans toutes les communes y compris les villes de plus de 20 ooo habitants. 4 ou 5 bibliobus en moyenne par département seraient nécessaires ; les besoins seraient satisfaits pour moitié au cours du VIe Plan.

b) Le développement dans la Région parisienne.

L'application des mesures énoncées ci-dessus dans les 4 départements de la grande couronne entraînerait l'investissement suivant au cours du VIe Plan :

I° Construction :
- centrales : 3 (Seine-et-Marne, Essonne et Val-d'Oise), soit 4 500 m2 de planchers;
- annexes : 8, soit 3 200 m2; ce chiffre de 8 est la traduction sur le plan régional de la moyenne évaluée pour l'ensemble de la France; il sera précisé après une étude plus poussée des conditions locales;
- coût total avec l'équipement mobilier : environ 10 600 000 F.

2° Bibliobus (en plus des bibliobus existants; même remarque que pour les annexes en ce qui concerne les chiffres);
- service ordinaire : 8;
- service scolaire : 7;
- coût total : environ 1 125 ooo F.

3° Équipement en livres :
- service ordinaire : 40 000 volumes;
- service scolaire : 115 500 volumes;
- coût total : environ 1 950 000 F.

Quant aux dépenses de fonctionnement (matériel seulement), elles devraient augmenter de 80 à 100 % entre le début et la fin du 6e plan.

II. La bibliothèque publique des Halles à Paris

La lecture publique à Paris est ou sera à brève échéance essentiellement assurée par les services publics suivants :

I° les bibliothèques municipales des arrondissements;

2° la Bibliothèque d'art et d'industrie Forney;

3° la bibliothèque publique des Halles, dont la construction est prévue au cours du 6e plan.

Les B.M. des arrondissements et la bibliothèque Forney sont gérées par le Service des bibliothèques de la Préfecture de Paris et échappent au contrôle de la D.B.L.P., qui ne leur alloue aucune subvention. Des statistiques les concernant sont publiées annuellement par le Bulletin municipal officiel.

Dans le présent rapport, seuls les projets concernant la bibliothèque des Halles seront donc abordés.

Cette bibliothèque d'État pourra se définir comme une grande bibliothèque de « consommation », ayant pour mission de satisfaire les besoins nouveaux du public parisien en matière d'information générale, ce que ne peuvent faire actuellement ni la Bibliothèque Sainte-Geneviève (essentiellement tournée vers le milieu étudiant), ni la Bibliothèque nationale (qui n'est pas ouverte au grand public), ni les bibliothèques des arrondissements, ni les bibliothèques spécialisées (qui ne sont pas en mesure de satisfaire l'ensemble des besoins).

Ouverte à tous, pourvue de collections vivantes constamment tenues à jour, elle sera une bibliothèque encyclopédique, un centre de documentation générale et un lieu de rencontres. Elle ne pratiquera pas le prêt à domicile, qui restera du ressort des bibliothèques de la ville.

Elle se situera sur le Plateau Beaubourg, dans un bâtiment qui abritera également le nouveau Musée national d'art moderne.

Ses principales caractéristiques seront les suivantes :

I. Lecture :

- ouverture : tous les jours, y compris le dimanche, de 10 à 22 heures, soit 84 heures par semaine;

- capacité d'accueil : 1 300 places réparties en plusieurs ensembles de lecture dont une salle d'actualité dans laquelle une large place sera réservée au public enfantin;
- livres et périodiques : 1 million de volumes dont 400 000 en accès libre;
- iconographie : 1 million de documents photographiques.

2. Information documentaire :

Outre ses propres catalogues, la bibliothèque mettra à la disposition du public les inventaires des fonds des autres bibliothèques et de toutes les ressources nationales et étrangères en matière d'information documentaire, ainsi que des listes sélectives d'ouvrages, qui seront également diffusées à l'extérieur par des publications appropriées.

3. Rencontres et animation :

La bibliothèque comportera 1 500 m2 de halls, 1 ooo m2 affectés à la vente de documents et aux expositions et 900 m2 de salles de réunion.

4. Automatisation :

Elle intéressera toutes les activités de la bibliothèque.

5. Fiche descriptive :

- surface au sol 5 000 m2
- total des surfaces dans œuvre 20 589 m2
- lecture publique II 190 m2
- information documentaire 1 120 m2
- animation 1 900 m2
- administration et services généraux 4 039 m2
- grandes circulations 2 340 m2
- capacité d'accueil 1 300 places
- capacité en livres 25 ooo mètres de rayonnages.

6. Construction :

Les travaux commenceront au début du 6e Plan. L'évaluation de leur coût, charge foncière comprise, est de 60 millions de francs. Une première tranche pourrait être financée en 197I (20 millions).

7. Dépenses d'équipement documentaire :

- imprimés : environ 22 millions de F;
- fonds iconographiques : environ 1,5 million de F.

Pour un plan régional de développement.

En ce qui concerne les B.C.P., pour lesquelles l'écart entre la situation actuelle et les objectifs du 6e Plan reste considérable malgré la création de trois d'entre elles en deux ans, l'augmentation des moyens dépend essentiellement de l'État. Si les propositions faites par la D.B.L.P. sont retenues, le développement de ce secteur devrait être assuré dans les conditions prévues.

Quant aux bibliothèques municipales, il est certain qu'au cours du 5e Plan les villes de la Région parisienne ont pris conscience du retard considérable qu'elles avaient dans le domaine de la lecture publique et qu'elles ont entrepris un effort de modernisation et de développement qui, pour certaines d'entre elles, a déjà abouti (Bagnolet, Levallois-Perret, Mantes-la-Jolie, Sarcelles, Vincennes, etc.). Au cours du 6e Plan, cet effort se poursuivra et s'amplifiera et l'on peut prévoir que, d'ici à 2 ou 3 ans, un certain nombre de communes seront parmi les mieux équipées de toute la France (Argenteuil, Maisons-Alfort, Malakoff, Montreuil-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, Pantin, Rosny-sous-Bois, Saint-Mandé). Par ailleurs, une partie de l'équipement des 4 villes nouvelles aura été mise en place.

Cependant, dans la meilleure des hypothèses, le retard ne pourra être comblé avant la fin du 7e Plan (1980). Encore ne pourra-t-il l'être que si certaines conditions sont remplies, notamment :

I° que les villes dans leur ensemble augmentent encore très sensiblement leur effort, ce qui implique qu'elles en aient toutes les moyens financiers;

2° que l'aide de l'État soit très largement amplifiée et que le plan de développement en dix ans prévu en 1968 par le groupe interministériel d'études sur la lecture publique soit mis en application à l'occasion des 6e et 7e plans ;

3° que des accords de coopération intercommunale soient systématiquement conclus, en particulier dans l'agglomération parisienne;

4° qu'un personnel spécialisé et nombreux soit formé par l'État et recruté par les villes.

Mais si ces conditions sont nécessaires, il ne faut pas se dissimuler qu'elles resteront insuffisantes si un plan d'ensemble - un véritable schéma directeur de la lecture publique dans la Région parisienne - n'est pas élaboré conjointement par les élus et par l'administration à tous les échelons : communal, départemental, régional, ministériel.

A l'heure actuelle, l'implantation des bibliothèques centrales ou succursales est pratiquement laissée à l'initiative de chaque commune, sans aucun souci de ce qui existe ou n'existe pas dans les communes voisines, avec lesquelles il n'y a pourtant, dans la plupart des cas, aucune solution de continuité. A l'échelon ministériel, où se dégagent les moyens de financement à raison de 50 %, aucune programmation n'est donc possible. Cet équipement anarchique, aggravé par l'inégalité des ressources communales et les multiples servitudes dues à l'écrasante proximité de Paris, peut aussi bien aboutir à un suréquipement dans certaines zones qu'à un grave sous-équipement dans d'autres.

Un plan pour l'ensemble de la Région parisienne devrait au contraire permettre la réalisation optimale d'un certain nombre d'objectifs primordiaux :
- réservation des terrains;
- implantation des bibliothèques liée au plan d'urbanisme;
- équipement en locaux et en véhicules en fonction de l'habitat (grands ensembles immobiliers intercommunaux, zones pavillonnaires), des moyens de communication, de l'implantation des établissements d'enseignement ou des entreprises, etc., et non plus en fonction des frontières communales;
- programmation financière à court et moyen termes; aide de l'État et du District de la Région parisienne liée à la réalisation des options d'ensemble;
- développement et diversification du réseau des bibliothèques d'État ou régionales : B.C.P., grandes bibliothèques régionales du type de la future bibliothèque des Halles; véritable coopération entre les bibliothèques des villes et les bibliothèques d'État dans un cadre cohérent, particulièrement dans le domaine scolaire;
- constitution de syndicats de communes ayant dans leurs attributions le fonctionnement de la lecture publique;
- coordination, tant du point de vue de l'équipement que du point de vue du fonctionnement, avec les différents secteurs d'éducation permanente et d'activité culturelle.

Lors de l'élaboration du Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la Région parisienne, le problème de la lecture publique n'a pas été abordé et le mot bibliothèque n'est pas une fois cité dans le document final (1965). Au cours des travaux d'élaboration du 5e Plan, quelques solutions avaient été envisagées à l'échelon régional, mais aucune suite ne leur a finalement été donnée.

Depuis lors, le groupe d'études mentionné ci-dessus a publié un Rapport sur la lecture publique 22 (1968) et proposé un plan de développement en dix ans approuvé par le Gouvernement en janvier 68, mais non encore mis en application. La même année, la D.B.L.P. s'est trouvée renforcée par la création en son sein d'un service de la lecture publique. Parallèlement, le Conseil d'administration du District, le Comité consultatif économique et social et la Préfecture de la Région parisienne ont pris conscience de l'acuité du problème.

Désormais les objectifs sont clairs et l'effort qui sera fait au cours des années 197I-1975 sera, à tous égards, déterminant.

Annexes

Annexe I. Les villes incluses dans les statistiques sur la situation des bibliothèques municipales fin 1968.

I. Les 118 villes de plus de 15 000 h. retenues.

Il s'agit des 145 villes de plus de 15 000 h de la Région parisienne moins 27 :

a) les 3 villes possédant une bibliothèque libre : Asnières, Courbevoie et La Garenne-Colombes. Bien que deux d'entre elles aient envoyé un rapport à la D.B.L.P., il n'a pas paru possible de les considérer ni comme des villes ayant une B.M., ni comme des villes n'en ayant pas;

b) les 24 villes qui, malgré deux rappels, n'ont pas jugé bon d'envoyer leur rapport :

HS (4 villes) : Antony, Bois-Colombes, Fontenay-aux-Roses et Puteaux;

SSD (2 villes) : Le Blanc-Mesnil et Neuilly-sur-Marne;

VM (4 villes) : Arcueil, Champigny-sur-Marne, Chevilly-Larue et Villeneuve-le-Roi ;

Y (7 villes) : Conflans-Sainte-Honorine, Houilles, Poissy, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye 23, Le Vésinet et Viroflay;

E (I ville) : Brunoy;

VO (4 villes) : Eaubonne, Ermont, Franconville et Goussainville;

SM (2 villes) : Fontainebleau et Montereau-Faut-Yonne.

Les 118 villes se répartissent ainsi par tranche de 15 à 20 ooo h., de 20 à 30 000, etc. :

2. Les 113 villes des tableaux I, II et IX.

Les 118 mentionnées ci-dessus, moins 5 n'ayant pas fourni de chiffres concernant leurs installations : Chelles (SM), Clichy-sous-Bois (SSD), Lagny (SM), Sèvres (HS) et Yerres (E), soit 3 villes de 15 à 20 ooo h., une entre 20 et 30 et une entre 30 et 45.

3. Les 120 villes du tableau VII.

Ce sont les 145 de plus de 15 000 h., moins 25 n'ayant pas répondu au questionnaire ou dont la bibliothèque a un régime d'association.

HS (6 villes) : Asnières, Courbevoie et La Garenne-Colombes (bibliothèques libres); Antony, Fontenay-sous-Bois et Montrouge;

SSD (4 villes) : Le Blanc-Mesnil, Clichy-sous-Bois, Noisy-le-Grand et Le Pré-Saint-Gervais ;

VM (I ville) : Chevilly-Larue;

Y (5 villes) : Houilles, Poissy, Le Vésinet, Vélizy-Villacoublay et Viroflay;

E (2 villes) : Brunoy et Saint-Michel-sur-Orge;

VO (4 villes) : Eaubonne, Franconville, Gonesse et Goussainville;

SM (3 villes) : Chelles, Lagny et Montereau-Faut-Yonne.

4. Les 30 villes du tableau VIII.

HS (8 villes) : Bagneux, Gennevilliers, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Malakoff, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, Sceaux;

SSD (7 villes) : Aulnay-sous-Bois, Bagnolet, La Courneuve, Dugny, Romainville, Saint-Ouen, Stains;

VM (6 villes) : Cachan, Fresnes, Saint-Maurice, Sucy-en-Brie, Villejuif, Villiers-sur-Marne ;

Y (2 villes) : Bois-d'Arcy, Mantes-la-Jolie;

E (3 villes) : Draveil, Morsang-sur-Orge, Vigneux-sur-Seine;

VO (3 villes) : Gonesse, Herblay, Sarcelles;

SM (I ville) : Provins.

Annexe II. Éléments de comparaison entre les villes de plus de 15 000 habitants de la région parisienne et des autres régions.

Annexe III. Normes en locaux, véhicules, livres et personnel des bibliothèques municipales

Ce tableau constitue un abrégé des normes retenues pour le 6e Plan par la D.B.L.P. comme base d'évaluation des moyens à mettre en œuvre pour le bon fonctionnement des bibliothèques municipales.

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Répartition de la population dans la région parisienne

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Tableau I. Locaux et véhicules

 23

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Tableau II. Collections

 24  25  26  27  28

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Tableau III. Accroissement des collections

 29  30  31

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Tableau IV. Personnel

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Tableau V. Activité : prêt à domicile (nombre d'emprunteur)

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Tableau VI. Activité : prêt à domicile (nombre de volumes prêtés)

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Tableau VII. Dépenses de fonctionnement

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Répartition par type de dépenses

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Tableau VIII. Prêt à domicile : comparaison entre les enfants et les adultes

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Tableau IX. Locaux, véhicules et collections

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Tableau X. Personnel

 32

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L'aide de l'Etat aux villes de la Région parisienne en 1968 et 1969

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Les bibliothèques centrales de prêt

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Le personnel des 3 BCP

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Les dépenses de fonctionnement des BCP (1969)

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Répartition des villes

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Annexe II (1/3)

 33

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Annexe II (2/3)

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Annexe II (3/3)

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 34  35

  1. (retour)↑  VAUJOUR (Jean). - Le Plus grand Paris; l'avenir de la région parisienne et ses problèmes complexes. Préf. de Jean Fourastié. - Paris, Presses universitaires de France, 1970. - 22,5 cm, XII-203 p. (Collection « Villes à venir ».) Pour plus de précisions on se reportera à cet ouvrage essentiel, ainsi qu'à : RÉGION PARISIENNE. - Sept ans de vie de la région parisienne et de son District, 1962-1969. - Paris, Préfecture de la Région parisienne, 1969. - 24 cm, 256 p.
  2. (retour)↑  DISTRICT DE LA RÉGION DE PARIS. - Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris. [Rapport du délégué général.] - Paris, le District, 1965. - 27 cm, 222 p.
  3. (retour)↑  DISTRICT DE LA RÉGION DE PARIS. - Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris... - Paris, la Documentation française, 1966. - 4 vol., 20 cm (La Documentation française illustrée. Numéro spécial 216, avril 1966, et suppléments.)
  4. (retour)↑  Pour les bibliothèques municipales, voir ci-dessous l'annexe II, qui donne, en regard, les chiffres relatifs à la Région parisienne et aux autres régions.
  5. (retour)↑  Voir ci-dessous, p. 434.
  6. (retour)↑  Militaires, élèves internes, etc., comptés à la fois dans la population de la commune sur le territoire de laquelle sont situées la caserne, l'école, etc., et dans celle de la commune où se trouve leur résidence personnelle.
  7. (retour)↑  Massy possède d'actives petites bibliothèques dans trois centres culturels municipaux. Ces bibliothèques sont animées par du personnel bénévole. En outre, la ville bénéficiera rochainement du service qui sera assuré par la bibliothèque d'application de l'École nationale supérieure de bibliothécaires (voir ci-dessous, p. 429).
  8. (retour)↑  BAUDIN (Guy). - Enquêtes sur les bibliothèques municipales dans la Région parisienne (1968-1969). - Association des bibliothécaires francais. Bulletin d'informations, n.s., n° 65, 4e trim. 1969, pp. 22I-242, n° 66, Ier trim. 1970, pp. 15-21 et n° 67, 2e trim. 1970, pp. 87-99.
  9. (retour)↑  Voir p. 409, note I.
  10. (retour)↑  Diplôme de formation professionnelle élémentaire correspondant à la fonction d'assistant de bibliothèque de la Ville de Paris. Ce diplôme est délivré par l'A.B.F.
  11. (retour)↑  Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire. L'enquête A.B.F. comporte une erreur typographique : elle indique I,40 % au lieu de 14,0 %.
  12. (retour)↑  Diplôme supérieur de bibliothécaire.
  13. (retour)↑  En 1969, le prêt à domicile a été de 1,02 volume par habitant (résultats portant sur 124 villes, soit 4 47I 640 h.).
  14. (retour)↑  Voir p. 439, la note 1 concernant Saint-Germain-en-Laye. Cette ville a prêté 2,95 vol. par habitant en 1968 et viendrait donc ici en deuxième position après Sarcelles.
  15. (retour)↑  En 1969, les dépenses de fonctionnement sont passées de 3,17 à 3, 6I F/h, dont 3,27 F à la charge des villes et o,21 F à la charge de l'État (résultats portant sur 124 villes soit 4 47I 640 h.).
  16. (retour)↑  Voir l'annexe III.
  17. (retour)↑  Un certain nombre de villes mentionnées dépendait alors de la Préfecture de la Seine. Les opérations qui y sont été effectuées, ont cependant bénéficié, dans beaucoup de cas, de l'aide financière de la D.B.L.P.
  18. (retour)↑  D'autres villes que les 9 mentionnées pour 1970 ont vraisemblablement entrepris ou entreprendront des travaux sans demander le concours de la D.B.L.P. Elles sont évidemment inconnues de celle-ci à l'heure actuelle (mars 1970).
  19. (retour)↑  Contrairement aux subventions d'équipement, les subventions de fonctionnement n'ont été allouées aux villes de l'ancienne Seine qu'à partir de 1968.
  20. (retour)↑  Travaux des groupes de planification interne au Ministère de l'Éducation nationale (P.I.M.). Les documents P.I.M. sont multigraphiés. Les conclusions du groupe chargé des bibliothèques ont été publiées dans l'Éducation, n° 54, 29 janvier 1970, pages roses III à v.
  21. (retour)↑  Actuellement, seuls les bibliothécaires sont pris en charge par l'État et seulement dans la proportion de 40 à 60 % de la rémunération, suivant l'importance de la ville.
  22. (retour)↑  Ces projets sont donnés à titre indicatif et n'engagent pas les villes citées.
  23. (retour)↑  Voir : B. Bibl. France, 13e année, n° 3, mars 1968, pp. 105-134.
  24. (retour)↑  Les statistiques de Saint-Germain-en-Laye sont parvenues à la D.B.L.P. après la publication du présent rapport sous sa forme multigraphiée et n'ont pu être introduites dans les tableaux 1 à IX. En 1968, la ville disposait d'une centrale de 700 m2 et le personnel comprenait onze agents dont un bibliothécaire et un sous-bibliothécaire (deux bibliothécaires en 1970). Le total des imprimés était d'environ 120 000 vol. et la bibliothèque avait acquis 6,3 titres pour 100 habitants au cours de l'année et reçu 77 périodiques. Le prêt à domicile concernait 6,76 % de la population et a porté sur 2,95 vol. par habitant, soit un des meilleurs résultats français et le deuxième de la Région parisienne.
  25. (retour)↑  La colonne « nombre » donne le nombre des villes de l'échantillon, suivi du nombre total des villes du département; la colonne « population » donne le nombre total des habitants des villes de l'échantillon.
  26. (retour)↑  Les chiffres obtenus pour 1968 ne permettent pas un décompte très précis. Le total pour les 113 villes se situe entre 2,3 et 2,6 millions de volumes, soit une moyenne par habitant comprise entre 0,56 et o,63. Au demeurant, ce qu'il serait important de connaître -mais qu'il est pratiquement impossible de calculer à l'heure actuelle - c'est la proportion des fonds vivants intéressant le grand public, des fonds d'étude n'intéressant qu'une faible part de la population et des fonds anciens qui ne sont plus consultés que par un tout petit nombre d'érudits. Dans l'enquête de l'A.B.F., 44 % des B.M. ont entre 0,25 et 0,50 vol. par habitant, 18,7 % entre 0,50 et 0,75.
  27. (retour)↑  Manuscrits, calculés en mètres de rayonnages.
  28. (retour)↑  Nombre de villes ayant une discothèque intégrée à la B.M.
  29. (retour)↑  Dont 419.000 à la seule B.M. de Versailles.
  30. (retour)↑  Dont 90 m. à la seule B.M. de Versailles.
  31. (retour)↑  Il s'agit cette fois du nombre de titres; un titre peut comprendre plusieurs volumes.
  32. (retour)↑  Voir le nombre de villes ayant une discothèque au tableau précédent.
  33. (retour)↑  Un petit nombre de villes seulement a répondu à cette question; ce nombre est précisé dans l'avant-dernière colonne.
  34. (retour)↑  Les 198 bibliothécaires prévus par les normes comprennent le personnel chargé de l'animation (bibliothécaires « de lecture publique », dont le statut n'a pas encore été élaboré).
  35. (retour)↑  L'exploitation des statistiques 1968 pour l'ensemble de la France sera publiée dans un prochain numéro du Bulletin des bibliothèques de France.
  36. (retour)↑  500 m2 par succursale.
  37. (retour)↑  Pour les villes de plus de 75 000 h., les normes n'ont été établies ni pour la surface des centrales, ni pour le nombre de volumes. Pour l'établissement du tableau 1 (p. 420), les chiffres suivants ont été adoptés :
    75 à 90 000 h. : 2 400 m2; 132 à 164 000 vol.
    90 à 105 000 h. : 2 600 m2; 155 à 191 000 vol
    105 à 120 000 h. : 2 800 m2; 177 à 217 000 vol.