Les nouvelles installations de la Bibliothèque universitaire de Madagascar

Marie-Simone de Nucé de Lamothe

Le bâtiment qui abrite la Bibliothèque universitaire de Madagascar sur le campus universitaire a été inauguré officiellement le 8 octobre 1968. La bibliothécaire évoque l'histoire de la bibliothèque, fondée dès I960 alors que l'Université était seulement un Institut des hautes études. La dispersion des services rendait leur fonctionnement difficile; leur regroupement quasiment complet remédie à cette situation. Les locaux se caractérisent par leur étagement sur trois niveaux et en particulier par deux très vastes salles de lecture de part et d'autre d'un magasin central. Après huit mois d'expérience, la bibliothécaire apprécie surtout l'agencement des services publics

Historique

Le 8 octobre 1968, sur le Campus universitaire étaient inaugurés par le Ministre des affaires culturelles de Madagascar et l'Ambassadeur, haut-représentant de la France dans ce pays, en même temps que les installations sportives et la troisième tranche de la cité universitaire, le bâtiment réservé à la Bibliothèque universitaire qui obtenait ainsi un cadre de travail fonctionnel adapté à ses besoins.

En fait la bibliothèque a déjà une longue histoire. Fondée en janvier 1960 alors que l'université n'était encore qu'Institut des hautes études, elle a connu des débuts difficiles, ayant tout à mener de front, organiser le service, former un personnel qui n'était nullement préparé au travail qui l'attendait, constituer, grâce à des commandes massives et en dépit de moyens limités, un fonds d'ouvrages de base et le classer suivant un système savant facilitant les travaux de recherche.

La bibliothèque s'enrichissait tandis que les locaux provisoires prêtés par l'École de médecine de Befelatanana ne pouvaient permettre une extension satisfaisante. Trois annexes furent successivement ouvertes dans différentes parties de la ville mais la dispersion des services rendait le fonctionnement de la bibliothèque difficile en nécessitant un personnel accru et en entraînant pour les lecteurs de réelles pertes de temps.

Désormais toutes les sections sont regroupées dans le nouveau local à l'exception d'une fraction du fonds scientifique qui est provisoirement maintenue, en même temps que certains laboratoires de la faculté correspondante, à Ampasampito, un autre quartier de la ville.

Locaux

Comme l'ensemble des bâtiments du campus universitaire, la bibliothèque a été réalisée par le Secrétariat d'État à la coopération avec la collaboration de l'architecte en chef Le Couteur et de la S.C.E.T.-Coopération comme maître de l'ouvrage délégué à Tananarive. La Société des grands travaux de l'Est a été chargée de l'exécution des travaux pour la construction de ce bâtiment.

Le choix de l'emplacement de la bibliothèque a été déterminé par sa destination première qui était d'être une bibliothèque de section pour les scientifiques. C'est pourquoi elle n'est pas placée au milieu du campus mais au centre de gravité des différents locaux de la Faculté des sciences actuellement en cours de construction.

La structure du bâtiment est en béton armé, ossature générale porteuse. L'ossature de la partie centrale correspondant aux magasins à livres est entièrement indépendante du reste du bâtiment. Le revêtement apparent en brique artisanale locale assure l'homogénéité du parti architectural de l'ensemble du campus. Le toit est formé de voûtes autoportantes en aluminium. Il est ouvert sur une terrasse aménagée en jardin suspendu entouré d'une galerie de circulation. La bibliothèque comporte trois niveaux ayant, de bas en haut, 3,26 m, 2,50 m et 2,70 m, le niveau inférieur étant partiellement en sous-sol en raison des dénivellations du terrain. Les deux accès à la Bibliothèque se trouvent ainsi à des niveaux différents, l'entrée principale correspondant à l'étage intermédiaire, l'entrée de service à l'étage inférieur. La superficie totale est de 1 700 m2 au sol.

Les menuiseries sont en bois et métal à l'extérieur, en bois à l'intérieur. Le palissandre local a été traité à la nelsonite qui a l'avantage de stabiliser le bois tout en lui conservant son aspect naturel. Le vitrage est simple. Les portes des accès principaux sont en glace Sécurit. Les parements intérieurs sont en briques creuses et agglomérés enduits. Les plafonds sont bruts au sous-sol et sous dalles béton. Aux niveaux supérieurs, il y a, sous charpente métallique et avec protection isothermique en laine de verre, un faux plafond dont les parties pleines sont en bois du pays et le revêtement apparent en contre-plaqué. Le sol est couvert de granito de cipolin en dalles pour l'ensemble de la bibliothèque, de parquet sur lambourdes en bois dur du pays pour les salles de lecture et de parquet de bois collé d'origine locale pour le bureau de la bibliothécaire et le secrétariat.

L'éclairage naturel est fonction de l'orientation de la bibliothèque. L'entrée étant au nord, les salles de lecture sont au sud mais les fenêtres dont elles disposent sur cette façade ont des proportions modestes. Ces salles sont éclairées latéralement, l'une à l'ouest, l'autre à l'est, par des ouvertures protégées du soleil par des voiles verticaux incorporés à la structure générale. L'éclairage artificiel est fourni par des dalles de verres encastrées masquant des tubes fluorescents. Les niveaux d'éclairement ont été fixés à 150 lux pour les salles de catalogues et de périodiques, 100 lux environ pour les autres locaux, 120 lux pour les salles de lecture. Cependant le niveau d'éclairement des salles de lecture sera porté à 250 lux par l'apport d'un éclairage particulier fourni par des lampes installées sur les tables.

Les liaisons sont assurées par 10 postes téléphoniques (17 sont prévus) qui relient le bâtiment à l'ensemble du campus, 7 d'entre eux permettant aussi de communiquer avec la ville. Pour l'acheminement des ouvrages et des bulletins de demande deux monte-livres et un ascenseur fonctionnent entre les trois niveaux. Les premiers ont une charge utile de 50 kg et une vitesse de 0,60 m/s. Le second dont la plate-forme mesure 0,99 m X 0,99 m a une charge utile de 300 kg qui lui permet de transporter des chariots à livres à une vitesse de 0,40 m/s.

Le mobilier est, à l'exception de quelques meubles spéciaux réalisés pour la bibliothèque, un mobilier que l'on retrouve dans l'ensemble du campus et que nous avons été tenus d'adopter. Il est de fabrication presque exclusivement locale. Réalisé à partir de matériaux importés, piétements en Sipo avec placage façon ébénisterie, il s'harmonise par l'aspect et la teinte avec les menuiseries et la brique du bâtiment.

Différents services

Rez-de-chaussée.

Au rez-de-chaussée sont groupés la majorité des services publics. La bibliothèque s'ouvre par trois portes vitrées sur un hall d'entrée où un plan sommaire des différentes salles a été affiché afin de faciliter l'orientation des lecteurs à l'intérieur de celles-ci. A droite, se trouvent les toilettes pour le public, puis le vestiaire où se fait aussi le contrôle des entrées et des sorties. Près du bureau affecté à ce service et où un employé demeure en permanence, un taxiphone est à la disposition des lecteurs.

A gauche du hall, on accède à la salle des catalogues et des bibliographies qui comporte, outre des panneaux d'affichage et des vitrines d'exposition où sont présentés périodiquement des livres d'art, les fichiers en bois contenant les divers catalogues (auteurs, matières, systématique) et des rayonnages bas formant pupitre (I m/0,90 m de haut). Installés au milieu de la salle ces derniers permettent le rangement des répertoires bibliographiques généraux et des catalogues imprimés, leurs tablettes supérieures étant réservées aux registres destinés à recevoir les desiderata des lecteurs en fait d'acquisition d'ouvrages.

La salle des catalogues est située face au bureau de prêt qui se trouve à la charnière entre celle-ci, les salles de lecture, les magasins à livres et les bureaux de bibliothécaires. Ce bureau de prêt composé de trois parties a 1 m de haut, 0,55 m de largeur de plateau, 7,50 m de long face à la salle des catalogues, 2 m face à chacune des salles de lecture. Sur ses côtés, des portes permettent d'accéder de la salle des catalogues, à droite dans la salle de lecture droit-lettres, à gauche dans la salle de lecture médecine-sciences.

Ces salles qui sont absolument identiques représentent la partie la plus spectaculaire de la bibliothèque car elles sont très vastes - 3I m de long sur 13 m de large, soit 400 m2 de surface chacune - et ont une hauteur sous plafond de 5,30 m correspondant aux niveaux du rez-de-chaussée et du premier étage. Elles sont équipées de tables de I,20 m X 1 m qui, juxtaposées deux à deux, permettent à six lecteurs de travailler commodément, et de rayonnages bas destinés au rangement des usuels. Tandis que certains d'entre eux, à double face comme dans la salle des catalogues, sont implantés au milieu des salles qu'ils divisent en zones de travail sans gêner la surveillance, les autres, à simple face, sont placés sur les côtés, devant les magasins. Chaque salle dispose ainsi de 124 m de rayonnages qui sont susceptibles de recevoir environ 3 500 usuels présentés suivant le cadre de la Classification décimale universelle. Elles sont ouvertes à tous les lecteurs qui peuvent y consulter aussi les ouvrages empruntés à la banque de prêt et ceux qu'ils ont choisis sur les rayons du magasin en libre accès sous réserve d'y pénétrer sans sac ni serviette et de déposer leur fiche de contrôle auprès de l'employé de service.

Situé entre les deux salles de lecture, ce magasin est équipé de rayonnages en bois dont la hauteur normalisée est de 2 m et qui se composent de deux ensembles de douze travées à double face, séparés par une allée centrale. Sur chaque face de rayonnages, il y a trois tablettes en largeur, soit une portée de 3 m, et sept tablettes mobiles en hauteur. Le magasin qui a ainsi une capacité approximative de 30 000 volumes a été partagé entre les quatre sections de telle sorte que le droit et la médecine bénéficient de cinq travées, les lettres et les sciences de six. Les lecteurs y disposent de « semi-usuels » comprenant manuels, traités, ouvrages de synthèse classés suivant la C.D.U. et les dernières acquisitions de la bibliothèque classées numériquement par ordre d'entrée à l'intérieur des grandes divisions en usage dans les bibliothèques universitaires depuis 1962. La signalisation y est claire et précise à la fois grâce aux tableaux de classement placés à l'extrémité des travées et aux étiquettes qui indiquent sur les tablettes les séparations entre les disciplines.

Les lecteurs qui préfèrent la lecture des périodiques à celles des ouvrages se rendent dans la salle contiguë à celle des catalogues où ils peuvent consulter 600 périodiques classés suivant la C.D.U. et placés en libre accès sur des présentoirs à tablettes obliques mobiles qui permettent d'exposer le dernier numéro et d'accéder à un placard contenant ceux de l'année en cours. Les volumes reliés des années écoulées sont en revanche traités comme des livres et peuvent être empruntés à la banque de prêt. Cette salle qui comporte aussi deux râteliers à journaux, des tables de I,50 m X 0,70 m et des fauteuils en bois, n'a que 90 m2 de superficie de telle sorte qu'il est quelquefois nécessaire d'autoriser une partie des lecteurs à consulter les périodiques dans un coin de la salle de lecture médecine-sciences toute proche.

Enfin, derrière la banque de prêt, se trouvent quatre bureaux, deux du côté droit-lettres, deux du côté médecine-sciences, réservés chacun à une discipline et où travaillent en permanence, afin de se tenir à la disposition des lecteurs et de les aider dans leurs recherches, la bibliothécaire responsable de section et l'aide-technique qui l'assiste pour le catalogage des ouvrages.

Premier étage.

Cet étage est très limité en superficie car la plupart des services du rez-de-chaussée (exception faite du hall, d'une partie de la salle des périodiques, des bureaux et du magasin à livres) bénéficient de la hauteur sous plafond des deux étages.

On y accède par escaliers soit du hall d'entrée, soit de la salle des périodiques, soit des magasins. Les services publics se composent d'un long corridor de 2,40 m de large dont on a pu faire une petite galerie d'exposition équipée de panneaux et de vitrines à armature de bois et, au bout de celui-ci, d'une salle des professeurs qui surplombe une partie de la salle des périodiques. De modestes proportions (42 m2), elle permet cependant à une douzaine de personnes de travailler commodément. Elle est équipée de tables de I,50 m X 0,70 m, de fauteuils en skaï, de bahuts et d'un meuble présentoir pour les périodiques bibliographiques.

Cet étage comporte aussi, à gauche en montant du hall, la réserve où est groupé un fonds d'ouvrages d'intérêt local, puis le bureau de la bibliothécaire responsable de la bibliothèque (20 m2) et le secrétariat (25 m2).

Enfin un magasin, qui a la même superficie et le même équipement que celui du rez-de-chaussée au-dessus duquel il se trouve, est destiné aux livres des sections droit et lettres, classés suivant l'ordre numérique des entrées à l'intérieur des grandes divisions utilisées pour l'enregistrement des nouvelles acquisitions.

Sous-sol.

Cet étage auquel on accède directement par le terre-plein du parking se compose tout d'abord, en entrant à droite, de trois bureaux où sept membres du personnel travaillent au service des commandes et à celui des échanges de publications. Ils sont suivis de vestiaires pour le personnel comprenant des placards, des douches et des toilettes.

Il y a par ailleurs divers services annexes. L'atelier de photographie se trouve à droite, à la suite du vestiaire. Il est assez vaste (65 m2) pour permettre de réaliser des photocopies, des microfilms, des agrandissements et des tirages sur papier. Il va être équipé d'un matériel neuf comportant un équipement de prise de vues pour microfilms, 2 agrandisseurs de microfilms, l'un pour 24 X 36, l'autre pour 24 X 36-31 X 45, 4 microlecteurs, 2 appareils à photocopier électrostatiques standards pour reproduction au format I/I de documents de 21 X 27 cm ou 21 X 29, 7 cm.

A gauche en entrant, on pénètre dans l'atelier de reliure qui a une superficie suffisante (76 m2) pour permettre à cinq relieurs de travailler commodément. Son matériel qui est conçu pour la réalisation de reliures artisanales de qualité comporte en particulier deux presses, deux massicots, une couseuse électrique et deux machines à brocher. Un bureau semblable à la banque de prêt des services publics sépare cet atelier de la salle de manutention (24 m2) qui s'ouvre également sur le couloir et où se fait, en plus de la réception des paquets, la multigraphie des fiches de catalogues qui sera bientôt facilitée par la mise en service de deux duplicateurs à stencyls actuellement en cours de commande.

Par-delà ces services on accède au magasin à livres dont les rayonnages en bois occupent l'espace situé de part et d'autre du couloir. Venant de l'extérieur, on trouve, à droite la réserve de périodiques, à gauche celle de médecine. Les rayonnages sont de même provenance qu'aux autres étages mais ils ont la particularité d'être mobiles grâce à un montage sur rails qui, en utilisant les circulations non indispensables, doit permettre d'ajouter ultérieurement des éléments destinés à augmenter la capacité d'emmagasinage sans modifier les surfaces.

Enfin un vide sanitaire équipé avec les rayonnages métalliques de l'ancienne bibliothèque permet le rangement des ouvrages reçus par le dépôt légal, des thèses de médecine, des ouvrages en cours de classement et des exemplaires des publications de l'université destinés aux échanges. Des problèmes de conservation s'y posent toutefois en raison de la trop forte humidité ambiante et un système de climatisation a dû être mis à l'étude, à la fois pour ce magasin et pour l'ensemble du sous-sol.

Fonctionnement

Que penser de cette bibliothèque au bout de huit mois de fonctionnement? Les services publics, tant en ce qui concerne leur agencement que leurs dimensions, constituent la partie la plus réussie de la bibliothèque. Si on peut regretter que la salle des périodiques n'ait pas été élargie, quitte à diminuer légèrement les salles de lecture, il faut reconnaître que celles-ci impressionnent très favorablement les visiteurs, à juste titre car elles permettent aux lecteurs de travailler commodément dans une atmosphère calme et agréable.

La contenance maximum des magasins actuellement équipés doit permettre d'assurer l'avenir de la bibliothèque pour six ou sept ans. Passé ce laps de temps, une solution partielle et très provisoire aux problèmes qui ne manqueront certainement pas de se présenter pour le rangement des ouvrages pourra être trouvée dans la pleine utilisation du système dense déjà en place au sous-sol et qui pourrait être étendu au magasin de l'étage supérieur, sinon à celui en libre accès dont la cadence de fréquentation est peu compatible avec une installation de ce genre.

Les rayonnages en bois des magasins à livres donnent satisfaction à la fois sur le plan esthétique car ils s'harmonisent parfaitement avec le plancher et le plafond des salles de lecture et sur le plan technique car ils permettent une bonne conservation et une réelle souplesse d'utilisation.

Les bureaux représentent une moindre réussite. A l'étage supérieur, le bureau de bibliothécaire et le secrétariat sont assez agréables mais les dimensions du second ne sont pas pleinement satisfaisantes si l'on tient compte des tâches très variées que quatre personnes y assument en permanence. Les bureaux proches des salles de lecture sont pratiques en raison de leur emplacement mais froids car manquant d'aération, et exigus. Enfin, en raison des nécessités du service, le local qui était primitivement destiné à servir de logement de gardien a dû être transformé en bureaux qui, situés au sous-sol, sont humides et peu ensoleillés. Cette dispersion des divers bureaux rend le fonctionnement du service intérieur difficile car elle ne permet pas le travail d'équipe qui aurait été très profitable si de grandes salles de travail avaient été prévues pour le personnel.

Ces quelques critiques n'ôtent rien à la satisfaction éprouvée lorsque l'on compare les nouvelles installations de la bibliothèque à celles dont elle disposait antérieurement. Les lecteurs ne sont pas insensibles à la transformation et rendent hommage à l'amélioration des conditions de travail qui leur sont offertes en fréquentant davantage les salles de lecture qui ont reçu plus de 250 lecteurs par jour en période d'examens. Compte tenu de l'assiduité antérieure et des effectifs de l'université qui n'a que 3 200 étudiants inscrits, dont certains ont des obligations professionnelles tandis que d'autres ne résident pas à Tananarive, c'est un résultat encourageant.

Il faut indiquer pour terminer que la bibliothèque commence à être un véritable lieu de rencontre pour les lecteurs des différentes disciplines qui s'y retrouvent d'autant plus volontiers que, pendant l'année universitaire, elle est ouverte de 8 h à 19 h, sans interruption, y compris le samedi. De ce fait et aussi en raison d'activités annexes telles que la publication de la Bibliographie annuelle de Madagascar et l'organisation d'expositions périodiques, la bibliothèque est, conformément à sa vocation, un centre vivant de culture qui justifie les dépenses engagées et les efforts entrepris pour sa construction et son organisation.

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Rez-de-chaussée

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1er étage

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Sous-sol