Chronique des bibliothèques

Bibliothèque nationale.

Exposition Beaumarchais.

Présentée dans la Galerie Mansart, du 28 octobre 1966 au 8 janvier 1967, cette exposition 1 retrace non seulement la carrière de Beaumarchais, mais en propose les clefs.

En parcourant la salle, en détaillant la nombreuse correspondance, les notes, publications, comptes rendus de procès, tableaux, objets, meubles, portraits, on voit progressivement se dessiner ce personnage issu de la petite bourgeoisie qui parvient par les moyens les plus inattendus au faîte de la notoriété.

Grâce à l'obligeance des descendants directs de Beaumarchais et à la participation de nombreux musées et bibliothèques, cette exposition illustre tous les aspects de la vie quotidienne et de la vie publique de l'auteur du Mariage de Figaro. Le choix judicieux des documents présentés permet de suivre le cheminement d'une destinée et d'une pensée qui engendrèrent les deux plus grands chefs-d'œuvre du théâtre français au XVIIIe siècle.

C'est d'abord l'enfance et le cadre de l'atelier familial de la rue Saint-Denis qui sont, dans une première salle, évoqués par de très forts agrandissements photographiques de la planche consacrée par l'Encyclopédie à l'horlogerie. Le Conservatoire national des Arts et Métiers a d'autre part prêté de nombreux outils ainsi que l'établi de A. L. Bréguet. Des montres et des pendules enfin, signées Caron, père ou fils, témoignent de la première manifestation du talent du futur Beaumarchais.

Les très beaux portraits de Mme Adelaïde (musée du Louvre) et de Beaumarchais (collection particulière) dus à Nattier, ainsi que celui de Mme Sophie (d'après Drouais, musée de Versailles) symbolisent la période où le jeune Caron fait son entrée à la cour et enseigne la musique aux filles de Louis XV, comme en témoignent des manuscrits autographes relatant les avances pour achats d'accessoires ou livres de musique.

Quelques très beaux instruments, provenant, - comme la vielle dite « de Mme Adelaïde », une harpe et la guitare de Boivin - du Musée du Conservatoire, et le violon de Mme Adelaïde, prêté par le Musée de Versailles, enrichissent cette seconde partie de l'exposition.

Viennent ensuite tous les témoignages de l'amitié et de la collaboration avec Pâris-Duverney et tous ceux qui montrent la rapidité de l'ascension de Beaumarchais dans le monde : brevet de conseiller-secrétaire du roi, accordé à Pierre Augustin Caron, sieur Beaumarchais, notes manuscrites de Beaumarchais sur certains points importants de sa charge, gravure évoquant ses fonctions officielles ou ayant trait à l'établissement de l'École militaire.

En 1764, Beaumarchais se rend en Espagne pour venger l'honneur de sa sœur. On participe à ce voyage au travers des nombreuses lettres adressées à sa famille, et par la lecture des rapports qu'il multiplia en faveur de l'amélioration de l'état de l'Espagne.

On assiste également à son retour en France, à son installation dans l'hôtel de la rue de Condé (dont une photographie montre l'état actuel), à son second mariage, à l'extension de ses relations mondaines.

Voici les premières vitrines qui témoignent des débuts de l'auteur dramatique : minutes autographes du plan d'Eaigénie, exemplaires de l'édition originale, affiches, lettres, etc.

Vient la période des grands procès dont sont exposées les pièces maîtresses provenant soit des papiers de famille, soit des Archives nationales. On comprend que ces démêlés divers contribueront largement à constituer la matière des intrigues et des caractères du Barbier et du Mariage.

Pour retracer les activités de Beaumarchais comme agent secret négociateur, armateur, en plus des documents conservés par la famille ou provenant de collections publiques françaises, l'exposition bénéficie des prêts fort intéressants de collections étrangères.

Quant à l'activité de l'auteur dramatique, elle a été retracée de la manière la plus variée, grâce à la contribution de la bibliothèque de la Comédie française, de l'Opéra, du Musée du Costume, grâce aux prêts de nombreux théâtres parisiens dont les photos permettent de 'comparer les diverses mises en scène contemporaines consacrées au théâtre de Beaumarchais.

Enfin, l'une des vitrines les plus importantes de cette exposition est certainement celle qui présente le célèbre exemplaire de l'édition originale des œuvres complètes de Voltaire, que Beaumarchais offrit à la Bibliothèque nationale, celui-là même qui fut transporté en feuilles, sur un brancard, derrière les cendres de Voltaire, lors de la translation de celles-ci au Panthéon, le II juillet 179I.

Exposition Picasso (l'oeuvre gravé).

Dans le cadre des expositions organisées à Paris pour célébrer le 85e anniversaire de Picasso, il revenait à la Bibliothèque nationale le privilège de présenter l'œuvre gravé.

Dans la galerie Mazarine, aménagée à cet effet, près de deux cents pièces, parmi les plus représentatives, retracent, de 1905 à 1965, les différentes étapes de l'évolution de l'art de graveur de Picasso.

On peut voir, dans une première salle, les Arlequins et diverses autres eaux-fortes de l'époque cubiste, puis, pour la période 1920-1939 notamment, la suite Vollard, le Minotaure, les Femmes sur la plage. De 194I à 1965, ce sont les lithographies du peintre et son modèle, les tauromachies, les centaures, Don Quichotte, les portraits de Kahnweiler, Jacqueline...

L'exposition est constituée, pour l'essentiel, des gravures remises par Picasso au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale, au titre du dépôt légal, et d'ouvrages illustrés de gravures originales, conservés au département des Imprimés.

En contrepoint, de nombreuses photographies, signées Brassaï, Cecil Beaton, Doisneau, Liebermann, montrent le peintre au travail ou méditant devant son modèle.

Cette exposition 2, qui complète celle que la Bibliothèque nationale avait réalisée en 1955, sera ouverte jusqu'au 12 février 1967. Elle montre d'une manière saisissante comment se manifeste, à travers un nombre très restreint de thèmes, l'inquiétude et la recherche de l'un des plus grands créateurs de notre temps autour des problèmes de l'abstraction.

Exposition Henri Barbusse.

A l'occasion de la donation faite par la veuve d'Henri Barbusse, pour le cinquantenaire de la publication du Feu, la Bibliothèque nationale a présenté, du 8 au 20 décembre, dans le Salon d'honneur de la rue de Richelieu, les manuscrits de ses plus célèbres romans, Le Feu et Clarté, accompagnés d'émouvants souvenirs concernant la vie, l'œuvre et les amitiés de l'écrivain.

Outre les éditions originales des principaux ouvrages de Barbusse, les vitrines contenaient également des documents évoquant la guerre de 1914-1918 ainsi que des livres et des lettres portant les signatures de Roland Dorgelès, Francis Jammes, Jean Paulhan, Romain Rolland, Jules Romains, Pierre Benoit, Georges Duhamel, Léon Daudet, Catulle Mendès (père de Mme Barbusse).

Bibliothèque universitaire.

Marseille (Bouches-du-Rhône).

Publication. - La Bibliothèque de la Faculté de médecine et de pharmacie de Marseille vient d'éditer un catalogue qui regroupe l'ensemble des périodiques de son fonds. Ceux-ci sont classés par ordre alphabétique. Le terme « périodique » est compris dans une large acception, puisque le catalogue contient aussi bien les publications de certains congrès. Pour éviter de nombreux renvois, la notice signale chaque titre, ancien ou actuel, et reproduit sous chacun d'eux l'état des collections. Les renvois n'ont été utilisés que pour certaines abréviations et pour les titres de revues multilingues. Dans ce catalogue, d'autre part, figurent aussi bien les revues en cours que les revues qui ont cessé de paraître.

Bibliothèques municipales.

Abbeville (Somme).

Participation à l'exposition : Trésors de l'abbaye royale de Saint-Valery. -Dans le cadre des fêtes organisées l'été dernier à Saint-Valery-sur-Somme, pour commémorer le IXe centenaire de l'embarquement de Guillaume de Normandie, une intéressante exposition intitulée Trésors de l'abbaye royale de Saint-Valery, réunissait oeuvres d'art et objets provenant ou traitant de l'abbaye ou du culte de Saint-Valery. La bibliothèque y avait participé par le prêt d'aquarelles, de gravures anciennes de la collection Macqueron et de livres de la bibliothèque de l'abbaye, parvenus à Abbeville en vertu des confiscations révolutionnaires.

Arles (Bouches-du-Rhône).

Exposition sur l'Académie d'Arles, au Musée Réattu. - A l'occasion du tricentenaire de la fondation de l'Académie d'Arles, a été organisée, au Musée Réattu, une exposition sur l'histoire de cette compagnie.

La bibliothèque municipale, conservatrice des biens de l'Académie du XVIIe siècle, a présenté des éditions d'époque des œuvres de ces académiciens provençaux, ainsi que les registres et manuscrits académiques, des gravures et divers documents.

L'exposition a été inaugurée le 9 octobre en présence de MM. Cousin, Préfet de la région de Provence, Côte d'Azur, Corse, A. Chamson, de l'Académie française, F. Benoit, de l'Institut, Charles Privat, Député-maire d'Arles, et J.-M. Rouquette, Président en exercice de l'Académie d'Arles.

Close le 27 octobre, l'exposition a reçu 1200 visiteurs.

Participation à l'exposition « Le Port d'Arles, hier et demain », à la Chambre de commerce et d'industrie. - La Chambre de commerce et d'industrie d'Arles a suscité une exposition, dans son Hôtel consulaire, sur le thème : Le Port d'Arles hier et demain.

Le Muséon Arlaten a fourni les objets exposés. Les Ponts et Chaussées ont présenté les plans des futures installations du complexe Arles-Fos, et, pour leur part, la Bibliothèque et les Archives municipales ont présenté des ouvrages et mémoires édités lors de la crise du port d'Arles en 1840-1850, des placards, affiches et manuscrits sur l'organisation, l'administration et la vie de la communauté marinière d'Arles du xve au XIXe siècle pour servir d'illustration au Poème du Rhône de F. Mistral.

L'exposition, ouverte du 14 juillet au II septembre, a été visitée par plus de 8 ooo personnes dont de très nombreux étrangers de passage.

Blois (Loir-et-Cher).

Nouveau bibliobus urbain. - Le Ier juillet 1966 un bibliobus urbain a été mis en service par la ville de Blois pour répondre à une nécessité devenue évidente.

Le véhicule est un car Chausson type APH 250, datant de 195I, acheté par la ville 8 ooo F, lors de sa réforme, à la Société générale des transports départementaux. Il a été transformé par un carrossier local en tenant compte des dispositions et caractéristiques du bibliobus de la ville de Toulouse données par le Bulletin des bibliothèques de France de février 1963.

Les rayonnages latéraux sur toute la longueur sont d'une capacité de 2 500 volumes. Le bureau de prêt se trouve à l'arrière, face à l'entrée du public. Chauffage, éclairage et ventilation sont alimentés par branchement sur le réseau EDF.

Le bibliobus fonctionne à partir d'un local aménagé dans deux constuctions préfabriquées, implantées sur un terrain appartenant à la ville dans l'un des six quartiers périphériques desservis. Il s'arrête un après-midi par semaine dans chacun de ces six quartiers, de 15 heures à 18 heures. Mais, d'ores et déjà, il a fallu prolonger l'arrêt jusqu'à 19 heures dans le quartier le plus important. Cet élargissement d'horaire sera étudié éventuellement pour les autres points desservis.

Le fonds de départ ne comprenant que 2 700 volumes (ce qui est un minimum), une accélération des achats est nécessaire pour être en mesure de satisfaire pleinement le public. Celui-ci est surtout un public d'adultes, mais aussi d'adolescents à partir de 13 ou 14 ans, pour lesquels un choix de livres a été constitué. Les enfants plus jeunes sont déjà servis par la bibliothèque d'enfants qui fonctionne en liaison étroite avec les écoles, où, depuis 1948, des caisses de livres sont déposées chaque trimestre.

Le bibliobus prête 3 livres pour une durée de 15 jours au maximum, moyennant une cotisation de 3 F par an. Les lecteurs se montrent très exacts et très soigneux. Dès le mois d'octobre ils ont été fidèles au passage du bibliobus au jour dit, et dans certains quartiers celui-ci fut même pris d'assaut dès son arrivée.

Bordeaux (Gironde).

Nouvelle salle des catalogues et de bibliographie. - Le programme de modernisation et d'agrandissement des locaux de la Bibliothèque municipale, entrepris en 1962 et marqué par l'inauguration en 1963 d'une salle de lecture de 300 places ainsi que par la construction en 1964 d'un magasin de livres à deux niveaux (d'une capacité de rayonnages de 12 kilomètres) situé sous cette salle, vient de s'achever par la mise à la disposition du public, le 15 octobre 1966, de la nouvelle salle des catalogues et de bibliographie qui complète l'ensemble des services publics de la bibliothèque d'étude.

Cette salle de 17,45 m sur 8,40 m occupe les deux tiers de l'ancienne salle de lecture qui a été coupée en deux, sur la hauteur, par un plancher; l'ouverture d'une vaste baie dans le mur séparant l'ancienne salle de lecture de la salle du catalogue a permis d'établir une communication directe avec la salle de lecture.

L'aménagement de la salle des catalogues a été traité dans le même esprit que celui de la salle de lecture : les murs sont revêtus de panneaux de bois. Les fichiers, également en bois (I 200 tiroirs), ont été fournis par la maison Borgeaud.

L'inauguration de la salle des catalogues et de bibliographie a eu lieu le 15 septembre 1966, en même temps qu'était inaugurée l'exposition Figures de bibliophiles bordelais, sous la présidence de M. Chaban-Delmas, maire de Bordeaux, et de M. André Masson, inspecteur général des bibliothèques 3.

Bourg-en-Bresse (Ain).

Publication. - La bibliothèque populaire de Bourg-en-Bresse fête cette année le centenaire de sa création. A cette occasion le Conseil d'administration a fait paraître une petite brochure 4, bien présentée, qu idonne un bref historique de la bibliothèque. Plusieurs manifestations ont marqué cet événement, notamment l'inauguration, le 2 décembre, d'une exposition consacrée à l'histoire de la bibliothèque et à ses fondateurs.

Bourges (Cher).

Exposition de manuscrits. - De novembre 1966 à janvier 1967, la Bibliothèque municipale a présenté, dans les salles du premier étage, un choix de ses manuscrits. Délibérément avaient été écartés les plus célèbres, déjà connus et présentés (Bible de Saint-Sulpice, Évangéliaire et lectionnaire de la Sainte-Chapelle ducale, livres d'heures). Les pièces exposées, pour secondaires qu'elles puissent paraître, offraient néanmoins la possibilité de suivre l'évolution du manuscrit du XIe au xve siècle. Parmi les principaux, citons, du XIe siècle, un lectionnaire de Chezal-Benoît, du XIIe siècle, un évangéliaire de la même abbaye et le « collectarium » de l'abbaye de Saint-Bertin (près de Saint-Omer), avec miniatures, du XIIIe siècle, une petite bible à miniatures minuscules et très fines, du XIVe siècle, le bréviaire de saint Ambroix (atelier de Jean de Berry); une magnifique grande bible de Jean d'Étampes présentant des miniatures dans un état parfait de conservation et d'un style un peu archaïsant, mais dont la décoration annonce la période suivante; de celle-ci (xve siècle) un beau missel enluminé et un curieux Aristote, venu sans doute d'Espagne et dont la décoration trahit l'influence orientale.

Cette exposition était complétée par de curieux manuscrits de linguistique et de science : grammaires hébraïque du XVIe siècle (Jésuites) et chaldéenne du XVIIe siècle (abbaye de Saint-Cyran); Le Monde armillaire (XVIIe siècle), etc.

Brest (Nord-Finistère).

Exposition André Breton. - A l'occasion de la mort d'André Breton, la Bibliothèque municipale a tenu à rendre hommage à cet écrivain, promoteur du mouvement surréaliste. Autour des oeuvres du « Pape du surréalisme » été groupées celles des peintres et écrivains qui ont participé à cette grande révolution intellectuelle (livres et reproductions de tableaux).

L'un des lecteurs de la Bibliothèque, le Dr Rousse, qui suit avec beaucoup d'intérêt toutes les expositions organisées par celle-ci, lui avait, une fois de plus, apporté son appui en mettant à la disposition du bibliothécaire des documents précieux et rares, tels que les premières éditions des principales oeuvres d'André Breton et quelques spécimens des revues qu'il dirigea : XXe siècle, Le Surréalisme, même...

Cette exposition est demeurée ouverte jusqu'à Noël.

Carpentras (Vaucluse).

Exposition de santons et d'outils agricoles et ménagers de l'ancien Comtat-Venaissin.- A l'occasion de la foire de Saint-Siffrein, la municipalité, le Comité des foires et la Bibliothèque municipale ont uni leurs efforts pour présenter, dans le hall de l'hôtel de ville de Carpentras, une exposition de santons, d'outils agricoles et d'outils ménagers intéressant le folklore passé et présent du Comtat-Venaissin.

Le matériel exposé provenait pour une grande part du Musée de Carpentras, et surtout des acquisitions faites par M. Robert Caillet. De même avait été mis à contribution le legs important du comte de Sobirats. La Bibliothèque Inguimbertine avait prêté des albums de Bonaventure Laurens et de Denis Bonnet, et des ouvrages anciens relatifs à l'agriculture : Le Grand calendrier et compost des bergers, 1633; Olivier de Serres, Le Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, Lyon 1635 ; Christophe Isnard, Mémoires et instructions pour le plant des meuriers blancs et nourriture des vers à soye, Paris, 1665; Ulysse Aldrovandus, Dendrologiae naturalis, libri duo, Bologne, 1668; Pierre Magnol, Botanicum Monspeliense sive plantarum circa Monspelium nascentium, Lyon, 1676; Traité des mouches à miel, Paris, 1696; Brun, Mémoire sur le projet d'un canal de dérivation des eaux de la Durance, Carpentras, 1772 (avec une carte en couleurs); Robert Caillet, Le Canal de Carpentras, Carpentras, 1925; Agricol Perdiguier, Histoire d'une scission dans le compagnonnage (sic), Paris, 1846 ; Raspail, Le Fermier vétérinaire, Paris, 1854; Guyot, Étude des vignobles de France. Tome I, Paris, 1868; etc.

Cette exposition qui a été visible à partir du 25 novembre 1966 a été inaugurée officiellement le 27 novembre 1966, en présence de M. le Préfet du Vaucluse, de M. le Maire de Carpentras et de nombreuses personnalités locales et régionales.

Elle a été prolongée jusqu'au 4 décembre 1966 et a reçu la visite de très nombreux habitants de Carpentras et de la région.

Creil (Oise).

Inauguration. - Une bibliothèque de jeunes a été inaugurée, le 3° septembre 1966 en présence de M. Caillet, Inspecteur général des bibliothèques, de M. Chanut, maire et de nombreuses personnalités du monde pédagogique. La bibliothèque Albert Camus, installée dans le groupe scolaire du même nom, est ouverte aux enfants de 5 à 14 ans. 1 000 lecteurs y sont déjà inscrits : le prêt journalier moyen est d'une centaine de volumes, avec une nette prédilection pour les romans. Cette bibliothèque, entièrement gratuite, est ouverte les mardi, mercredi et vendredi de 16 h 30 à 18 heures, le jeudi toute la journée et tout le samedi après-midi.

Dijon (Côte d'Or).

Exposition de monnaies et médailles. - Le médaillier de la Bibliothèque municipale de Dijon vient de s'enrichir grâce à la générosité d'une habitante de la ville, Mme Son qui a fait don de la collection de monnaies et médailles formée par son père Louis Pansiot et par son mari M. Joseph Son. Le 26 novembre, une partie de cette collection a été présentée aux autorités municipales et aux membres du Comité de la bibliothèque en une exposition qui s'est poursuivie jusqu'à Noël.

L'intérêt de la collection Son réside principalement dans ses pièces d'argent qui permettent de suivre l'évolution de cette monnaie en France, depuis le XVIe siècle, et qui donnent une bonne idée de ce qu'elle fut dans les pays étrangers. C'est donc cette partie qui a été exposée, avec adjonction de quelques pièces appartenant antérieurement à la bibliothèque, pour compléter des séries et pour avoir des doubles exemplaires, afin de montrer avers et revers.

L'exposition débutait par quelques pièces romaines rappelant que les empereurs romains faisaient figurer leurs portraits sur les monnaies et par quelques pièces médiévales montrant la disparition du portrait du souverain et l'usage de pièces de plus en plus minces dans un alliage d'argent de plus en plus faible.

Des monnaies de François Ier montraient la double transformation qui se fit jour alors : réapparition du portrait du souverain suivant l'exemple romain; fabrication de pièces d'argent plus lourdes et en meilleur métal.

Les pièces exposées ensuite permettaient de suivre l'évolution de la monnaie d'argent sous chaque roi, puis sous chaque régime politique, jusqu'à la IIIe République, avec les types successifs qu'elle adopta jusqu'à la « Semeuse » de 1898; ainsi pouvait-on apprécier les formes variées des armoiries royales, les différences d'atelier et quelques particularités : une effigie de Louis XVI avec la date de 1793, une pièce de Louis XVIII surchargée du N impérial sous les Cent jours...

Les pièces d'argent étrangères couvraient également la période du XVIe au début du XIXe siècle et provenaient du monde entier : monnaies de Besançon et de Strasbourg alors qu'elles n'appartenaient pas encore à la France, rouble de Pierre le Grand, monnaies de Malte, pièce mexicaine à l'effigie de l'empereur Maximilien, etc.

Des gravures de l'Encyclopédie montraient la fabrication de la monnaie; des barêmes d'époque fournissaient l'équivalence des pièces étrangères avec la monnaie française, ainsi que la valeur des pièces françaises elles-mêmes en monnaie de compte.

Le Luc (Var).

Inauguration. - La Bibliothèque municipale du Luc a été inaugurée officiellement, le 3 octobre 1966, par M. P. Gaudin, Député-maire, en présence des notabilités de la commune. La bibliothèque, ouverte au public depuis le 6 octobre, fonctionne, à raison de trois permanences par semaine, les lundi et jeudi soir de 16 h à 19 h, ainsi que le samedi matin de 9 h à 12 h. Un cautionnement annuel de I,50 F est demandé, ainsi qu'une participation de 0,30 F par livre emprunté.

La bibliothèque met à la disposition de ses lecteurs un fonds de 2 ooo ouvrages environ, dont le classement et l'entretien sont confiés à un employé municipal qui reçoit également le public les jours de permanence, faisant ainsi office de bibliothécaire municipal.

Lyon (Rhône).

Nouvelle annexe de prêt. - Le 8e arrondissement de Lyon a été récemment doté d'une nouvelle mairie conçue dans l'esprit d'une maison commune, lieu de rencontre et siège de diverses activités. A ce titre, un théâtre et une vaste salle d'expositions ont été prévus dans les bâtiments de cette mairie.

Dans le même esprit, une bibliothèque annexe de prêt a pu être aménagée au premier étage, dans un local indépendant des bureaux voisins. De larges baies éclairent la salle dont le sol est carrelé. Une section de prêt aux adultes et une section de prêt aux 15-18 ans ont été aménagées.

Le prêt des livres est complété par un service de lecture sur place des périodiques français et étrangers (5 langues). Un meuble offre l'accès à quelques usuels (dictionnaires et atlas).

Mantes-la-Jolie (Yvelines).

La nouvelle bibliothèque municipale « Georges Duhamel ». - Le 10 novembre 1966, à Mantes-la-Jolie, la nouvelle bibliothèque municipale, qui prend le nom de « Bibliothèque Georges Duhamel », a ouvert ses portes au public. Conçue et édifiée par les architectes Raymond Lopez et Henri Longepierre, elle a été réalisée grâce à une subvention de la Direction des bibliothèques et avec les conseils de son Service technique.

La cérémonie inaugurale s'est déroulée en présence de M. Victor Duhamel, frère de Georges Duhamel, et de M. Wladimir d'Ormesson, qui prit la parole au nom de l'Académie française. La Direction des Bibliothèques était représentée par M. André Masson, inspecteur général et M. Jean Bleton, conservateur en chef.

Des allocutions furent prononcées par M. Jean-Paul David, maire de Mantes-la-Jolie, M. Wladimir d'Ormesson et M. André Masson.

Menton (Alpes-Maritimes).

Inauguration des nouveaux locaux. - Fondée le 12 février 1879 sous le nom de Bibliothèque populaire laïque, la Bibliothèque municipale fut transférée à l'Hôtel de ville, dans une salle du musée, en 1908. Ce local, peu adapté aux besoins actuels de l'établissement, se prêtait de moins en moins aux exigences d'une gestion rationnelle, et il devenait urgent d'envisager son transfert dans des locaux plus appropriés.

La municipalité de Menton a eu l'heureuse initiative de lui affecter l'aile gauche du rez-de-chaussée du Palais de l'Europe : ainsi, les lecteurs auront-ils dorénavant la possibilité de bénéficier d'installations vastes et modernes pourvues d'un mobilier de qualité.

Située désormais au centre de la ville, sa façade vitrée orientée face aux pelouses des « Jardins Bioves », la bibliothèque se compose essentiellement d'un salon de lecture spacieux, meublé de petites tables de lecture aux lignes sobres et élégantes, auxquelles s'annexent des sièges confortables. Quelques toiles de maîtres et une galerie de bustes d'écrivains célèbres (dus au ciseau de L. Bernstamm), confèrent à ce local une atmosphère sereine et plaisante.

La salle de prêt, garnie de rayonnages en chêne clair, offre aux abonnés un fonds riche d'environ 4 200 volumes. Deux arrière-salles, équipées de rayonnages métalliques, sont destinées à recevoir l'important fonds d'ouvrages anciens, notamment des livres italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de riches collections d'ouvrages de droit, de médecine et de relations de voyages, provenant de legs anciens.

L'inauguration officielle des nouveaux locaux devait donner lieu, le 5 novembre 1966, à une manifestation que la municipalité avait voulue empreinte de solennité : à cet effet, une invitation avait été lancée aux membres de l'université de Nice. Celle-ci avait - la veille - célébré sa rentrée solennelle en présence de M. Habib-Deloncle, secrétaire d'État à l'Éducation nationale. MM. les Recteurs de plusieurs universités, conduits par M. Davril, recteur de l'université de Nice, et auxquels s'étaient joints cinq éminents savants étrangers (docteurs « honoris causa » de l'université de Nice), furent accueillis sur le seuil de la bibliothèque par M. Francis Palmero, député-maire de la ville. Il appartint à Mme Davril de couper le ruban symbolique - aux couleurs de la Cité - qui en barrait l'entrée.

M. le Député-Maire, dans une allocution d'accueil, présenta la bibliothèque à ses hôtes éminents, adressant ses remerciements à M. l'Inspecteur général Masson, grâce aux conseils et à l'aide de qui cette belle réalisation avait pu voir le jour. Puis, il mit l'accent sur la situation privilégiée des nouvelles installations, qui s'intègreront dans un proche avenir au grand ensemble culturel, artistique et touristique qu'est appelé à devenir le Palais de l'Europe, au service de la population mentonnaise, de ses hôtes de plus en plus nombreux et des étudiants.

Après l'allocution de M. l'Inspecteur général Masson, qui loua la grande classe de cet établissement dont les larges baies, ouvertes vers l'extérieur, permettent une exposition permanente des possibilités offertes au public et constituent par là même une invitation à entrer et à participer à l'activité culturelle de la cité, les personnalités furent invitées à visiter les locaux.

Le renouveau d'intérêt que la bibliothèque trouve auprès de ses fidèles habitués et les adhésions nouvelles enregistrées quotidiennement, constituent un encouragement réel, tant pour la municipalité qui a consenti d'importants efforts, que pour le personnel de la bibliothèque.

Mourenx (Basses-Pyrénées).

Inauguration des nouveaux locaux. - L'inauguration des nouveaux locaux de la bibliothèque municipale de Mourenx s'est déroulée le 23 septembre 1966 en présence de M. le Maire, de M. Goasguen, conservateur de la bibliothèque municipale de Pau et de plusieurs personnalités représentant les activités professionnelles et culturelles de cette ville nouvelle de 12 000 habitants, créée à partir de 1958.

La bibliothèque municipale, quant à elle, a vu le jour en 196I et son installation dans les locaux de la Maison des jeunes et de la culture ne pouvait être que provisoire.

Sans présenter encore la surface de 600 m2 (dont 220 m2 pour les salles de lecture) qui serait nécessaire au plein développement de cette bibliothèque qui, à partir du fonds de 3 000 volumes actuel, entend s'accroître de 600 ouvrages par an, les nouveaux locaux doivent s'avérer suffisants pour cinq ans, à condition de renoncer à une salle de lecture séparée. Les 60 m2 actuels ont été équipés par les services municipaux avec un souci de l'esthétique qui paraît fort apprécié des lecteurs. Il est d'autre part prévu que deux pièces attenantes pourront être occupées l'an prochain si elles ne sont pas louées d'ici là.

La bibliothèque a bénéficié, depuis ses débuts, de concours dévoués et, en grande partie, bénévoles : contrairement à l'usage courant, les dépenses de personnel sont inférieures à celles de fonctionnement. Actuellement la bibliothèque n'ouvre que huit heures par semaine, mais le traitement des livres et le secrétariat sont assurés en dehors des heures d'ouverture. Dès cette année pourtant, un service à mi-temps et un service à quart-de-temps s'avèrent nécessaires. Deux personnes seulement assurent en effet à l'heure actuelle le fonctionnement de la bibliothèque, une bibliothécaire licenciée en droit secondée par un étudiant en droit de 3e année.

Mulhouse (Haut-Rhin).

Exposition « Aspects du Vieux-Mulhouse ». Le don Alfred Fleck. - Le fonds local et le cabinet des estampes de la Bibliothèque municipale de Mulhouse viennent de connaître un considérable enrichissement avec le don que vient de leur faire M. Alfred Fleck. Né il y a quatre-vingts années au coeur du Vieux-Mulhouse, celui-ci a exercé la profession d'architecte et il a consacré ses loisirs à dessiner, à peindre, à graver et à photographier les rues, les cours, les maisons qui ont formé le cadre de son enfance et les aspects pittoresques des lieux où il a vécu. Il vient d'offrir la totalité de son œuvre à la bibliothèque municipale : 25 portefeuilles contenant 50 estampes, des photographies, 700 aquarelles et dessins à la plume, ses travaux d'architecte et ses relevés de topographie locale. Les plus anciens datent de 1909 et beaucoup représentent des sites disparus ou appelés à disparaître prochainement. Soigneusement classée et inventoriée, cette collection sera une source irremplaçable pour la connaissance de la topographie et de l'urbanisme mulhousiens.

Une sélection des meilleurs dessins a été faite et présentée au public dans la salle d'exposition de la bibliothèque municipale pendant le mois de novembre 1966.

Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Transfert et exposition des livres de « l'English Library » de Pau à la Bibliothèque municipale. - A la « belle époque », Pau abritait une importante colonie anglo-saxonne, qui justifiait l'existence de quatre paroisses de rite anglican, méthodiste, etc.

De nos jours, la colonie compte à peine une vingtaine de familles, et une seule paroisse subsiste, où le culte n'est plus célébré qu'une fois par mois. En revanche les étudiants qui préparent une licence d'anglais à Pau sont de plus en plus nombreux (375 inscrits en 1965-66) et l'Institut d'études françaises pour étrangers amène chaque été plusieurs dizaines d'étudiants de nationalité britannique ou américaine, dont beaucoup fréquentent la bibliothèque municipale (qui reste ouverte sans interruption pendant toute la période estivale).

Cette double circonstance a rendu très opportune la cession à la ville de Pau, pour être transférée à la bibliothèque municipale, de l'English Library de Pau, qui avait recueilli les fonds des quatre anciennes paroisses, notamment ceux de « Saint-Andrew's church » et de « Holy Trinity church ».

Comme les premières acquisitions ont été réalisées à la fin du XIXe siècle, et qu'elles ont été régulièrement poursuivies jusqu'en 1965, le fonds de 3 957 volumes ainsi constitué couvre l'ensemble de la littérature anglo-saxonne contemporaine, et toutes les catégories d'ouvrages y sont représentées.

Le but de l'exposition organisée à l'occasion du transfert était précisément de donner un aperçu de cette variété.

De quelque 2 ooo romans, on a ainsi extrait des oeuvres significatives, montrant que tous les genres (aventure, humour, romanesque, roman psychologique, etc.), toutes les générations (de Walter Scott jusqu'aux titres les plus récents de Graham Greene et Howard Spring), tous les niveaux (du Mouron Rouge à Henry James) sont représentés, sans oublier le domaine américain, ni le Detective Novel, où se sont exercés les meilleurs esprits d'Outre-Manche.

A côté de ces romans, qui viennent d'un seul coup enrichir un fonds anglais inévitablement assez pauvre, plusieurs textes classiques comblent heureusement des lacunes. Le bibliophile sera également intéressé par des éditions de l'époque romantique, ou par de charmants mini-livres de l'époque 1900. Les héros de la fiction, de l'histoire ou de la légende : Robin des Bois, Robinson Crusoé, Alice font l'objet de très jolies éditions illustrées. D'autres beaux livres décrivent par le texte et l'image les différentes contrées du Royaume-Uni, et c'est toute la civilisation britannique qu'on découvre à travers les manuels de savoir-vivre, l'énorme armorial Peerage and Knightage, les récits de voyages, et cette précieuse collection de Punch de 1893 à 1913 (malheureusement incomplète).

Les acquisitions de l'English Library avaient fait une large place aux ouvrages en langue anglaise sur Pau, Lourdes, le Béarn, les Pyrénées. Là encore, la bibliothèque municipale s'enrichit de manière intéressante, notamment par des ouvrages d'imagination inspirés de la région, telles les oeuvres du romancier Yates.

En revanche, plusieurs centaines de traités et de manuels d'histoire, de géographie, de critique littéraire, etc., parus de longue date, sont d'un intérêt restreint dans une bibliothèque générale. Ils prendront certainement place, après accord, soit à la section d'anglais du Collège littéraire universitaire, soit à la bibliothèque du même collège, qui ne possèdent en général que des ouvrages récents et pourront ainsi étoffer leurs collections spécialisées.

L'exposition a été inaugurée le 12 octobre par M. le Maire de Pau, en présence des membres de la communauté anglaise, des professeurs d'anglais du Collège littéraire universitaire et des lycées et collèges, et de diverses personnalités.

Provins (Seine-et-Marne).

Réorganisation. - La bibliothèque municipale de Provins, dans le jardin Garnier, vient d'être réorganisée. Elle est désormais ouverte tous les après-midis (sauf le vendredi) ainsi que le matin des Ier et 3e dimanche de chaque mois. La fermeture sera en août.

Dans le salon d'entrée, où les lecteurs ont accès aux rayons, le classement des livres pour la lecture publique est décimal.

Les dictionnaires, les usuels, les revues, ainsi que les ouvrages d'étude sont regroupés. Quant à l'ancien fonds, y compris les manuscrits et les archives, il mérite des études plus approfondies de la part des étudiants et des chercheurs.

Toulouse (Haute-Garonne).

Les Français et la guerre d'Indépendance des États-Unis. - A l'occasion du mois culturel américain, organisé par la municipalité, la bibliothèque a présenté une exposition sur le thème Les Français et la guerre d'Indépendance. Cette exposition, rassemblant des ouvrages, gravures, portraits et documents relatifs à la guerre d'Indépendance, a permis d'évoquer le rôle considérable de La Fayette, de Mirabeau et de Beaumarchais dans cette période si importante de l'histoire d'Amérique. Parmi les documents exposés, on pouvait noter des autographes de La Fayette et de Washington, des cartes et des livres sur l'Amérique du XVIIIe siècle, sur la France de Louis XVI, ainsi que divers souvenirs de cette époque (uniformes, fusils, épées, drapeaux, etc.)

Cette exposition, inaugurée en la présence de M. Charles Bohlen, ambassadeur des États-Unis en France, est restée ouverte du 26 octobre au 24 novembre 1966.

Tours (Indre-et-Loire).

L'Information, l'entreprise et ses relations extérieures. - Le 17 novembre 1966 s'est tenue, à l'auditorium de la Bibliothèque municipale de Tours, une journée d'étude sur l'Information, l'entreprise et ses relations extérieures. Organisée par le Comité d'orientation économique et le Comité tourangeau de relations publiques, sous l'égide de l'Association française pour l'accroissement de la productivité, cette journée devait permettre de fructueux échanges de vues suscités par les six communications dont le but général était de souligner le double besoin de toute entreprise : s'informer et informer.

Nous ne retiendrons que les exposés concernant plus spécialement les moyens d'information et de communication qui nous sont familiers.

M. P. Archambault, Président du Syndicat national de la presse et des quotidiens régionaux, montra quelles relations s'établissent entre l'entreprise, la presse et le public : l'entreprise recherche dans la presse tout ce qui est susceptible de la documenter sur la conjoncture économique internationale, nationale, régionale, locale, sur les événements politiques ou culturels susceptibles d'avoir une incidence économique, etc.; la presse s'informe auprès de l'entreprise afin de renseigner le public car le secret perd de plus en plus d'adeptes.

M. Fouquet, chef du Service de documentation de la Société d'études mathématiques appliquées dévoila un aspect presque inconnu du rôle du documentaliste : celui-ci est également un agent de relations extérieures qui, non seulement cherche à documenter son entreprise, mais informe également sur elle lorsqu'il est en quête de documentation.

M. Fillet distribua à l'assistance un catalogue collectif 5 des ouvrages sur l'organisation et l'administration de l'entreprise que les chefs d'entreprise ou cadres intéressés peuvent trouver à la Bibliothèque municipale, à la Bibliothèque J.-F. Kennedy et à la Bibliothèque de l'École de Droit. Après quelques commentaires il invita les participants à se rendre à la salle d'étude de la bibliothèque afin de leur présenter quelques autres livres susceptibles d'aider les entreprises dans tous les domaines : scientifique, technique, commercial, juridique, linguistique, etc..., insistant en fin d'exposé sur les ouvrages de culture générale et de synthèse qui aident à situer correctement l'information.

Bibliothèque centrale de prêt.

Indre-et-Loire.

Créée en 1946, la Bibliothèque centrale de prêt de l'Indre-et-Loire fut l'une des 17 premières à prendre pour tâche de promouvoir la lecture publique rurale en France. Fêtant en 1966 le vingtième anniversaire de sa création, elle vient d'éditer une plaquette 6 aussi originale dans sa présentation qu'elle est riche de renseignements à l'usage du grand public.

Allant du général au particulier, elle explique, avec force dessins et graphiques, ce qu'est une Bibliothèque centrale de prêt, les objectifs qu'elle s'assigne, les moyens qu'elle emploie et, plus particulièrement en ce qui concerne celle d'Indre-et-Loire, elle montre les résultats atteints et tente de dégager les grandes lignes. de son développement à venir.

  1. (retour)↑  Bibliothèque nationale, Paris. - Beaumarchais. (Catalogue rédigé par A. Angremy, M. Barbin, J. Suffel, A. Veinstein, F. Lesure. Préf. par E. Dennery). - Paris, Bibliothèque nationale, 1966. - 20 cm, XXI-160 p., 8 pl., couv. ill.
  2. (retour)↑  Bibliothèque nationale, Paris. - Pablo Picasso. Gravures (Nomenclature des œuvres exposées. Préf. par Étienne Dennery et J. Adhémar). - Paris, Bibliothèque nationale, 1966. - 20 cm, 56 p., 60 pl., couv. ill.
  3. (retour)↑  Voir : B. Bibl. France, IIe année, n° 12, décembre 1966, p. 482.
  4. (retour)↑  Un siècle de bibliothèque populaire, 1866, Bourg-en-Bresse, 1966. - Bourg-en-Bresse, Bibliothèque populaire, 1966. - 21 cm, 15 p.
  5. (retour)↑  Ce catalogue a été établi suivant la C.D.U. par les bibliothécaires de l'École nationale supérieure de bibliothécaires lors de leur stage à la Bibliothèque municipale de Tours : COMITÉ D'ORIENTATION ÉCONOMIQUE D'INDRE-ET-LOIRE, Tours. - La Documentation au service de l'entreprise... - Tours, Centre de productivité, 1966. - 27 cm, 60 p., multigr.
  6. (retour)↑  BIBLIOTHÈQUE CENTRALE DE PRÊT DE L'INDRE-ET-LOIRE, Tours. - Vingt ans Bibliothèque centrale de prêt. - S.l.n.d. - 27 × 2I cm, (5) ff. non ch.