Le service d'échange d'informations scientifiques de la Maison des sciences de l'Homme

Jean Viet

Le Service d'échange d'informations scientifiques (S.E.I.S.), qui, avec la Bibliothèque et le Centre de calcul, constitue l'un des trois services techniques de la Maison des sciences de l'Homme, a pour but de fournir aux chercheurs en sciences sociales et humaines, toutes les informations scientifiques dont ils ont besoin. Sont étudiées dans cet article : l'organisation, les relations extérieures, les activités et les réalisations du S.E.I.S. (parmi ces réalisations, citons à titre d'exemple : le fichier central des principales études publiées dans le domaine des sciences sociales et humaines, la mise au point et la publication d'instruments de référence, le Catalogue collectif des périodiques de sciences sociales et humaines existant dans les principales bibliothèques de Paris, etc...). L'article est complété par une liste de publications récentes éditées par le Service d'échanges d'informations scientifiques

Programme et activités

Fondation reconnue d'utilité publique par décret du 4 janvier 1963, la Maison des sciences de l'Homme poursuit un triple but, en accord avec ses statuts et avec les directives du Ministère de l'Éducation nationale (Direction de l'Enseignement supérieur) dont elle dépend :
a) celui de constituer elle-même un organisme technique mis à la disposition des centres ou instituts de recherche dans les sciences sociales et humaines;
b) celui d'assurer dans le bâtiment dont elle sera pourvue un regroupement géographique d'un certain nombre de centres ou instituts de recherche, qui conserveront à son égard leur autonomie administrative et financière;
c) celui de stimuler, à l'aide de crédits d'origine extérieure au Ministère de l'Éducation nationale, la collaboration entre spécialistes de disciplines différentes et de promouvoir des projets de recherche d'intérêt général pour les sciences sociales et humaines.

Pour atteindre ces objectifs, la Maison des sciences de l'Homme dispose notamment de trois services techniques : la Bibliothèque, le Centre de calcul et le Service d'échange d'informations scientifiques. Encore que ces trois services travaillent en étroite collaboration, c'est du seul Service d'échange d'informations scientifiques (S.E.I.S.) que l'on compte ici traiter.

1. But et organisation.

Existant depuis un an environ et provisoirement installé au 131 boulevard Saint-Michel, Paris-Ve (Tél. MED. 55-36), le S.E.I.S. a pour but de fournir aux chercheurs toutes les informations scientifiques dont ils ont besoin. Qu'elles soient relatives aux études déjà publiées, aux travaux en cours, aux méthodes et techniques, aux tendances des différentes disciplines, à leur terminologie, à l'organisation de la recherche ou à ses moyens, ces informations sont rassemblées sur un plan international et mises à la disposition des spécialistes français ou étrangers.

En l'état actuel de son développement, le S.E.I.S. emploie à plein temps dix personnes qui, pour la plupart, allient la connaissance des domaines disciplinaires à une solide formation de documentalistes. Cette équipe constitue le noyau central de l'organisation, et c'est à elle qu'il incombe de mettre en place les instruments documentaires de base qui, sur le plan général des sciences sociales et humaines, semblent nécessaires aux chercheurs.

En ce qui concerne des secteurs particuliers de la recherche, plusieurs centres d'information spécialisés sont rattachés à ce noyau central. Disposant d'une certaine autonomie administrative et budgétaire, ils constituent des filiales du S.E.I.S., et appliquent les méthodes documentaires qui sont les siennes. Deux de ces centres existent depuis quelque temps déjà :
- le Centre d'analyse documentaire pour l'Afrique noire (C.A.D.A.N.);
- le Centre d'étude des relations inter-ethniques.

Le premier, et le plus ancien, est sis 293 avenue Daumesnil, Paris-XIIe (Tél. : DID. 29-72). Il compte une dizaine de chercheurs documentalistes et son objet principal est de fournir à tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique noire, et au premier chef aux africanistes, les éléments d'information qu'ils réclament.

Le second est domicilié 4 rue de Chevreuse, Paris-VIe (Tél. : DAN. 64-65), et s'est donné pour tâche, en marge de recherches sur le terrain à conduire en Afrique ou en Amérique latine, de définir le cadre conceptuel de l'étude des relations inter-ethniques, d'en préciser les techniques et de réunir à son propos le matériel documentaire indispensable. Il groupe actuellement trois chercheurs sous la direction scientifique du Pr Otto Klineberg.

2. Relations extérieures.

Avant même de tracer dans ses grandes lignes le programme du S.E.I.S., il est indispensable de préciser le réseau des relations que celui-ci entretient avec d'autres organismes si l'on veut donner bonne vue de ses activités. Ces relations s'établissent au plan national comme au plan international.

2.1.

Sur le plan national, elles sont naturellement des plus étroites avec les deux autres services techniques de la Maison des sciences de l'Homme : la Bibliothèque et le Centre de calcul. Elles intéressent ensuite en priorité divers centres de recherche ou de documentation qui dépendent de l'École pratique des hautes études (6e Section), à laquelle la Maison des sciences de l'Homme est tout particulièrement liée. C'est ainsi qu'une collaboration a été instituée avec le Centre de mathématique sociale et statistique, le Centre de documentation sur la Chine, le Centre de psychiatrie sociale... Dans certains cas cette collaboration prend le biais des organismes rattachés au S.E.I.S. : le Centre d'analyse documentaire pour l'Afrique noire, par exemple, est en rapport constant avec le Centre d'études africaines, le Groupe d'anthropologie politique africaine, etc... Sur un plan plus large, le S.E.I.S. a établi, pour exécuter certains points de son programme, une coopération avec la Délégation générale à la recherche scientifique, la Section d'automatique documentaire du C.N.R.S., le Centre d'études sociologiques, l'Institut national d'études démographiques, la Bibliothèque nationale, la Fondation nationale des sciences politiques. Les domaines où s'exerce effectivement cette coopération seront marqués plus loin dans la section 3.

2.2.

Sur le plan international, le S.E.I.S. collabore avec différentes organisations internationales comme l'Unesco, le Conseil international des sciences sociales ou l'Association internationale de science politique; mais il est tout particulièrement en rapport avec le Comité international pour la documentation des sciences sociales. Le Centre d'analyse documentaire pour l'Afrique noire et le Centre d'étude des relations inter-ethniques ont de même établi des relations, pour l'exécution de leur programme, soit avec des organisations internationales : l'Unesco, l'Union internationale de psychologie scientifique, l' « International African Institute »; soit avec des institutions nationales en divers pays : Musée royal d'Afrique centrale (Tervuren), « Centro de documentaçâo cientifica ultramarina » (Lisbonne), « Royal Tropical Institute » (Amsterdam)...

Répondant à la définition d'une Maison des sciences de l'Homme qui se veut ouverte aux chercheurs, ce réseau de relations, sans cesse étendu, donne au S.E.I.S. sa véritable dimension; c'est aussi lui que l'on retrouve à la base de la plupart de ses activités et de ses premières réalisations.

3. Activités et réalisations.

Les activités du Service d'échange d'informations scientifiques se développent sur plusieurs plans que l'on abordera successivement, sans souci d'établir entre eux un ordre de priorité.

3.1. Constitution d'un fichier central des principales études publiées dans le domaine des sciences sociales et humaines.

Collaborant étroitement avec le Comité international pour la documentation des sciences sociales (C.I.D.S.S.), qui publie chaque année la Bibliographie internationale des sciences sociales [4 volumes concernant respectivement la sociologie, la science politique, la science économique, l'anthropologie sociale et culturelle, chez Tavistock Publications (Londres) et Aldine (Chicago)], le S.E.I.S. se trouve disposer annuellement de quelque 30 000 fiches signalétiques d'ouvrages et articles sélectionnés. Il recherche à l'heure actuelle, avec l'aide du Centre de calcul de la Maison des sciences de l'Homme et celle de la Section d'automatique documentaire du C.N.R.S., le meilleur moyen de traiter cette masse documentaire de façon à assurer le dépistage automatique de l'information qu'elle contient. Un accès est toutefois ouvert d'ores et déjà à cette information par des plans de classification correspondant aux différents domaines disciplinaires et par des index matières. On peut en outre consulter sur place le fichier des principaux ouvrages de sciences sociales publiés depuis 1958; ce fichier est signalétique et disposé dans l'ordre alphabétique des noms d'auteurs.

3.2. Etablissement d'une documentation de base sur les méthodes et principales techniques de recherche.

Considérant qu'il lui incombe tout particulièrement de tenir les chercheurs au courant des perfectionnements introduits dans l'usage des techniques et de définir pour eux, au plan documentaire, les grandes orientations méthodologiques s'imposant dans le cadre de leurs disciplines, le S.E.I.S. a entrepris dans cette voie une prospection systématique. Sitôt repérées par les moyens ordinaires du dépistage bibliographique, les études prennent place dans une classification générale des méthodes et techniques, et font l'objet d'une analyse. Simultanément, différentes méthodes et techniques ont été désignées pour faire l'objet d'une étude particulière. Celle-ci se conforme, dans ses grandes lignes, à un plan arrêté une fois pour toutes; elle s'attache à l'histoire de la technique, aux définitions données par ses promoteurs, à son vocabulaire; elle donne l'analyse des principales études qui lui ont été consacrées et répartit ces études selon la problématique de la technique elle-même et les domaines où elle s'applique; enfin, elle procède à son évaluation, faisant le point de la controverse instituée par les spécialistes à son propos.

Ont été de la sorte étudiées à ce jour : les méthodes structuralistes dans les sciences sociales; l'analyse input-output; la théorie des jeux; l'analyse du contenu.

Sont en cours d'étude : les échelles d'attitudes; les techniques d'interview; les techniques sociométriques.

En projet : les méthodes d'analyse causale; l'application des calculateurs électroniques en sciences humaines [en collaboration avec le Centre de calcul]; les techniques de simulation.

Chaque fois qu'une méthode ou une technique a donné lieu à une étude particulière et que cette étude a elle-même fait l'objet d'une publication, la documentation qui lui a servi de base est constituée dans un fichier spécial. Ce fichier est régulièrement alimenté en documents nouveaux, à mesure que ceux-ci paraissent, et présente ainsi les éléments d'une continuelle mise à jour.

3.3. Analyse terminologique et conceptuelle.

S'attachant de même aux outils conceptuels qu'utilisent les chercheurs, le S.E.I.S. a relevé dans la littérature spécialisée les études qui depuis dix ans ont porté sur des concepts, et il en effectue l'analyse. Parallèlement, il travaille à constituer un thesaurus des principales définitions données de ces concepts,dépouillant notamment les dictionnaires et vocabulaires existant dans les différentes branches des sciences sociales et humaines.

Enfin, s'établissant au niveau d'une recherche plus approfondie, il a entrepris l'étude systématique d'un certain nombre de notions qui expriment le rapport de l'individu à la société. L'accent est mis successivement sur l'histoire du concept, ses principales acceptions, ses usages en divers domaines, la bibliographie qui lui est consacrée, les autres notions avec lesquelles il entretient des rapports logiques. D'importants dossiers sont déjà constitués sur les concepts d'aliénation et de participation ; ils doivent, après publication, être régulièrement tenus à jour. Sont en cours d'étude les concepts : adaptation, assimilation, appartenance, adhésion, rôle... Le Centre d'étude des relations inter-ethniques s'est plus particulièrement chargé, dans le cadre de ce programme, de l'étude des notions d'identité et d'identification, qui correspondent le plus directement aux recherches qu'il effectue.

Ces divers travaux sont coordonnés chaque semaine lors d'une Conférence tenue à l'École pratique des hautes études. Ils devraient fournir un certain nombre d'éléments utiles à la rédaction du Dictionnaire des sciences sociales entreprise sous l'égide de l'École pratique des hautes études, tout en précisant la méthode qui permettra de la conduire à bonne fin.

3.4. Détermination des tendances de la recherche en sciences sociales et humaines.

Sur la base d'une importante documentation constituée en 1964 pour le Conseil international des sciences sociales et pour l'Unesco, le S.E.I.S. a entrepris de déterminer et de caractériser, sur un plan documentaire, les principaux courants de recherche qui s'affirment depuis dix ans dans les différentes branches. Procédant à l'analyse des travaux les plus significatifs de ce point de vue et insistant tout particulièrement sur ceux qui présentent un caractère méthodologique, il met au point des guides par disciplines. Le premier de ces guides est en voie d'être achevé; réalisé en collaboration avec l'Institut national d'études démographiques, il concerne la démographie. Le second, qui porte sur la science politique, est en cours de rédaction et bénéficie du concours de l'Association internationale de science politique. D'autres guides concerneront la psychologie sociale, la linguistique, le droit comparé, la sociologie, la science économique...

A la constitution de ces guides, tous conçus selon une même grille, correspond l'établissement de fichiers mis à la disposition des chercheurs. Régulièrement alimentés à mesure que paraissent de nouvelles études, ces fichiers doivent périodiquement permettre la publication de mises à jour.

3.5. Mise au point et publication d'instruments de référence.

Soucieux d'orienter les chercheurs vers les publications qui peuvent leur être utiles, le S.E.I.S. a prêté sa collaboration au Comité international pour la documentation des sciences sociales en l'exécution de son programme.

Il a notamment contribué de la sorte à la rédaction de l'Index bibliographicus (section Sciences sociales), qui a été publié en août 1964 par les soins de la Fédération internationale de documentation.

Il a de même préparé la troisième édition de la Liste mondiale des périodiques spécialisés en sciences sociales, en cours de publication à l'Unesco.

Enfin, il a ouvert ses collections à des travaux que le C.I.D.S.S. lui-même a préparés ou fait préparer par ailleurs, publiant des guides et répertoires comme le Guide international des statistiques électorales (sous presse) ou des bibliographies spécialisées comme la Bibliographie du droit français (parue en 1964), la Bibliographie du droit yougoslave et la Bibliographie du droit canadien (à paraître en 1965-1966).

Dans cette même perspective, il procède actuellement lui-même à la mise au point, selon les principes arrêtés pour la Liste mondiale des périodiques spécialisés en sciences sociales, d'une liste descriptive des principaux périodiques qui intéressent la psychologie et la philosophie. Cette liste fournira, pour un périodique donné, toutes indications utiles (concernant la rédaction, la distribution commerciale, la périodicité, le contenu...); le manuscrit en sera achevé en cours d'année.

3.6. Catalogue collectif des périodiques de sciences sociales et humaines existant dans les principales bibliothèques de Paris.

Estimant que la mention et la description des périodiques spécialisés sont de peu d'utilité pour les chercheurs si ceux-ci ne sont pas avertis de l'endroit où ils peuvent les consulter, le S.E.I.S. relève actuellement de manière systématique l'état des collections de ces périodiques dans les principales (10 à 12) bibliothèques de Paris. Le catalogue collectif qu'il constitue ainsi progressivement repose sur quatre fichiers : un fichier principal de référence, où les périodiques sont décrits dans leur détail et classés par pays d'origine; un fichier faisant état des collections dans les bibliothèques et classant les périodiques dans l'ordre alphabétique de leurs titres; un fichier où les périodiques sont regroupés selon les matières dont ils traitent; un fichier disposant les périodiques selon les institutions dont ils émanent.

En l'état actuel, l'établissement du catalogue collectif concerne les périodiques mentionnés dans les différentes éditions de la Liste mondiale des périodiques spécialisés en sciences sociales, un certain nombre de périodiques purement bibliographiques (Sociological abstracts, Economic abstracts, ...) consignés dans l'Index bibliographicus et tous ceux qui sont décrits dans la Liste des périodiques de phychologie et de philosophie en cours de constitution; soit, au total, 2 500 titres environ.

Instrument de travail qui devrait, lorsqu'il sera achevé, faire très vite auprès des chercheurs la preuve de son utilité, le catalogue collectif est également conçu pour servir de guide aux bibliothèques, et d'abord à celle de la Maison des sciences de l'Homme, dans leur politique d'achat.

3.7. Recensement et caractérisation des chercheurs en sciences sociales et humaines.

Bénéficiant notamment d'une enquête entreprise par la Délégation générale à la recherche scientifique, le S.E.I.S. établit sur les chercheurs français ou les chercheurs travaillant en France des dossiers qui permettent de préciser les principales étapes de leur carrière, faisant état de leurs travaux passés et des recherches qu'ils poursuivent, donnant la liste de leurs publications. A ces dossiers correspond un fichier de type « synoptic », qui fournit visuellement des indications de leur contenu et permet des recherches rapides.

3.8. Recensement et description des unités de recherche.

Le S.E.I.S. apporte actuellement sa collaboration à la Délégation générale à la recherche scientifique pour la préparation d'une enquête auprès des différentes unités de recherche en sciences humaines. Il s'agit notamment pour lui de contribuer à l'élaboration du questionnaire. L'enquête elle-même sera conduite à partir d'octobre. Ses résultats donneront matière au S.E.I.S. à la constitution de dossiers par unités de recherche, dossiers auxquels correspondra un fichier de type « synoptic » établi sur un plan semblable à celui des chercheurs.

Exposant les principales réalisations du Service d'échange d'informations scientifiques depuis un an, on a seulement considéré le noyau central de l'organisation qu'il constitue, passant sous silence les activités du Centre d'analyse documentaire pour l'Afrique noire ou du Centre d'étude des relations inter-ethniques. Celles-ci ne sont pas pour autant négligeables et justifieraient bien plutôt d'un exposé à part.

Mentionnons seulement, pour donner quelque idée du contenu de cet exposé, une réalisation du C.A.D.A.N. parmi les plus récentes : la rédaction et la distribution trimestrielle de ses Fiches analytiques. Soucieux de fournir aux chercheurs qui s'intéressent, dans l'optique des sciences sociales et humaines, à l'Afrique au Sud du Sahara les éléments d'information documentaire dont ils peuvent avoir besoin, le C.A.D.A.N. procède au recensement et à l'analyse des principaux articles et ouvrages qui concernent cette région du monde. A cette fin, il examine systématiquement quelque 200 périodiques africanistes, auxquels viennent s'ajouter autant de revues d'intérêt plus général; il prospecte les différentes bibliographies nationales, les catalogues d'éditeurs, les listes d'acquisitions des grandes bibliothèques. De ce travail il résulte à l'année environ 4 000 fiches analytiques, qui sont désormais mises à la disposition des abonnés par lots de 1 000 fiches chaque trimestre.

4. Publications.

Les publications du Service d'échange d'informations scientifiques se répartissent en 5 collections principales. On note ici seulement, pour chacune de ces collections, les ouvrages qui viennent de paraître ou ceux dont le manuscrit est en voie d'achèvement, rappelant que deux textes rédigés par le S.E.I.S. en collaboration font l'objet par ailleurs d'une publication : l'Index bibliographicus par les soins de la F.I.D., la Liste mondiale des périodiques spécialisés dans les sciences sociales par ceux de l'Unesco.

Série A : Bibliographies:
I. Bibliographie du droit français.
2. Bibliographie du droit yougoslave.
3. Bibliographie du droit canadien.

Série B : Guides et répertoires :
I. Guide international des statistiques électorales.
2. Démographie. Tendances actuelles et organisation de la recherche, 1955-1965.

Série C : Catalogues et inventaires :
I. Liste descriptive des périodiques concernant la philosophie et la psychologie.

Série D : Méthodes et techniques :
I. Les méthodes structuralistes dans les sciences sociales.
2. Input-output. Présentation documentaire des modèles de W. Léontief.
3. La Théorie des jeux. Essai de présentation documentaire.
4. Applications des calculateurs aux sciences humaines.

Série E : Terminologie :
I. Aliénation. Essai de présentation documentaire d'un concept.

Le Service d'échange d'informations scientifiques de la Maison des sciences de l'Homme n'en est encore qu'à la première phase de son développement. Celui-ci dépendra largement dans les années qui viennent de la façon dont il réussira à conjuguer les activités de documentation et les activités de recherche. Constitué sous l'angle de la documentation, réunissant une équipe de documentalistes, il est fait pour prêter des services très différents de ceux que l'on attend, par exemple, des archives ou des bibliothèques. Ordonné à la recherche dans son mouvement même, la munissant d'instruments indispensables et portant témoignage de ses orientations majeures, il dépend de l'intérêt que lui porteront les chercheurs et de la collaboration que ceux-ci voudront bien, en retour, lui apporter.