Les deux guerres mondiales 1914-1918 - 1939-1945

Notes bibliographiques

Jacques Hornung

Depuis 1914, de nombreuses institutions ont été créées en divers pays pour rassembler et exploiter la masse de documents concernant la première, puis la deuxième guerre mondiale. La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine reste l'une des plus importantes. Dans l'ensemble, les deux guerres sont à peu près aussi bien connues; cependant, d'une guerre à l'autre, la participation de la France s'est beaucoup amoindrie, aussi la littérature de guerre française, très abondante pour I9I4-I8, est-elle très réduite pour 1939-45, et la publication des documents diplomatiques est nulle dans les deux cas. La part anglo-saxonne, allemande et russe reste prépondérante pour la deuxième guerre. Les histoires officielles militaires sont terminées pour 1914-18, à de rares exceptions près. Celles de 1939-45 sont très avancées (Grande-Bretagne, États-Unis, Italie). La publication des textes diplomatiques étrangers est même parfois terminée (États-Unis pour 1914-18). Pour les deux guerres, monographies et témoignages individuels sont innombrables, mais de valeur très variable. De même, les mémoires des personnalités sont à utiliser avec circonspection. Les procès après 1945 constituent une source historique nouvelle, généralement de première importance

Il a paru intéressant, en cette année où l'on commémore tout ensemble le cinquantième anniversaire du début de la première guerre mondiale et le vingtième anniversaire de la libération de la France à l'issue de la seconde guerre, de dresser un panorama très rapide des principaux instruments de travail qui permettent aujourd'hui l'étude de ces deux périodes. Dans plusieurs pays existent des bibliothèques ou instituts spécialisés, consacrés à l'histoire des deux guerres, qui mettent à la disposition des chercheurs des ensembles documentaires très élaborés : c'est aux principaux de ces organismes qu'est consacrée la première partie de l'article. Dans les seconde et troisième parties, sont rapidement caractérisées les principales publications consacrées aux deux guerres; il ne saurait s'agir évidemment d'une bibliographie : quelques dizaines de titres sont cités sur plusieurs dizaines de milliers, simples points de repère au milieu du foisonnement des études.

I. Les institutions spécialisées

C'est à l'occasion de la première guerre mondiale que naquirent en Europe trois bibliothèques dont le développement allait présenter bien des analogies

En France, dès août 1914, Mr et Mme Leblanc collectionnent des images, des insignes, des brochures puis des livres. Cette collection dépasse bientôt les possibilités de conservation de ses créateurs qui la donnent à l'État et, en 1917 sur l'initiative d'André Honnorat, est créée la Bibliothèque-Musée de la Guerre devenue depuis, son activité s'étant tout naturellement étendue à l'étude de l'ensemble des relations internationales au XXe siècle, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (B.D.I.C.).

Il est difficile de chiffrer le nombre des volumes qui, à la B.D.I.C., se rapportent strictement à l'histoire des deux guerres. Dans le catalogue des ouvrages quelque 60 ooo fiches sont consacrées aux onze années des deux conflits. Même en tenant compte du grand nombre de fiches multiples, c'est déjà une masse considérable et il faut noter que la vie intérieure des États belligérants pendant cette période en est exclue. Il existe de très nombreuses collections de périodiques : journaux et revues français et étrangers, et journaux de circonstance (journaux de « tranchées », de corps de troupe, de prisonniers, d'occupation, collections de clandestins de la dernière guerre).

Les articles parus pendant et après les guerres, qui ont traité de l'actualité, des événements militaires, politiques ou économiques ont fait l'objet d'un dépouillement et doivent atteindre le chiffre de 60 ooo environ.

Conjointement avec les fiches d'ouvrages, ces fiches d'articles servent à la rédaction de la Bibliographie de la deuxième guerre mondiale que publie depuis 1950 la Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale.

La Bibliothèque proprement dite et le Service de documentation sont complétés par une section iconographique : le Musée de la guerre (Château de Vincennes, Pavillon de la Reine) qui dispose, en dépit des pertes élevées subies dans l'incendie d'août 1944, de centaines de milliers de photographies (en particulier de celles du Service photographique de l'Armée pour 1914-18), de milliers d'originaux et d'estampes et d'importantes collections de médailles, timbres, bons-monnaie, affiches et objets divers, sur les deux guerres.

En Grande-Bretagne, l'« Imperial War Museum » a été fondé par le Cabinet de Guerre en mars 1917. En 1920, il fut constitué en Memorial de l'effort de guerre et des sacrifices consentis par les Britanniques de 1914 à 1918. Sa mission consistait à rassembler tout ce qui concernait cette période; en 1939, la même mission lui était confiée.

En 1953, ses fonctions sont complétées. Son domaine s'étend à tout ce qui concerne les opérations où les forces britanniques ont été engagées depuis août 1914. Il est non seulement bibliothèque, mais musée où sont exposés des œuvres picturales et des sculptures sur les guerres, mais aussi des armes, des uniformes, décorations, médailles, insignes et objets divers sur la vie des combattants ou la vie du « front intérieur ».

La bibliothèque possède 70 000 volumes, des périodiques, tracts, affiches, des manuscrits. Les collections photographiques sont immenses puisque le « War Museum » a reçu toutes les photos officielles et collecté de nombreuses photos privées sur les deux guerres, soit environ 3 000 000 d'épreuves. Il possède aussi tous les films officiels sur ces périodes.

En Allemagne, la « Weltkriegsbücherei » fut créée aussi sur une initiative privée, celle de Franck Söhne, en 1915. D'abord à Berlin, elle fut transférée à Stuttgart, au « Schloss Rosenheim », en 1920. Ses collections furent, dès l'origine, universelles et en toutes langues, elle fut complétée par un institut de recherches historiques sur la guerre et, après 1930, ses activités s'étendirent à toute l'histoire contemporaine. En 1939, le nombre de ses volumes atteignait 100 000, une importante dotation lui assurait une certaine indépendance politique, et en 1942 elle était dotée d'un statut de droit public. Le 13 septembre 1944, le « Schloss Rosenheim » était détruit par un bombardement : 25 000 ouvrages et la totalité des collections du musée. furent brûlés Les collections mises à l'abri antérieurement subirent des fortunes diverses, les périodiques furent, par exemple, utilisés comme combustible, puis tout ce qui restait fut expédié aux États-Unis, et revint en 1948-49. Enfin, en 1948, elle pouvait se reformer sous le nom de « Bibliothek für Zeitgeschichte » et combler ses énormes pertes par des dons en volumes et en argent, et des récupérations. En 1955, le nombre de ses ouvrages atteignait à nouveau 100 000. C'est d'abord une bibliothèque pour l'histoire des deux guerres, la moitié de ses collections lui sont consacrées ainsi qu'aux questions militaires depuis 1870. Elle possédait aussi (1955) 40 000 photos de la première guerre et plus de 100 000 de la deuxième, ainsi que des collections de tracts, affiches politiques, timbres et bons-monnaie. Ses publications bibliographiques sont citées à propos de la première Guerre mondiale. Elles parurent de 1934 à 1943. Depuis 1953 reparaissent les listes d'acquisitions annuelles sous le titre de Bücherschau der Bibliothek für Zeitgeschichte, complétées par des articles sélectionnés. La classification est celle du catalogue de la Bibliothèque : œuvres générales, première et deuxième guerres et pays, groupés par continents. Les études bibliographiques qui suivent cette liste, en particulier les « états de la question », sont toujours très complètes et très critiques.

L'un des plus fameux instituts consacrés à l'histoire contemporaine se trouve aux États-Unis. C'est la « Hoover War Library, » devenue, en 194I, la « Hoover Institution for War, Revolution and Peace, » à la « Stanford University », Californie. Le futur président Herbert Hoover songea à la constituer en 1914 pour rassembler les documents sur la guerre qui risquaient de disparaître facilement : tracts, affiches, brochures de propagande. Il s'occupa lui-même de collecter au cours de ses missions les documents qu'il envoya à la « Stanford University » ; sur sa prière, Lyman Wilbur fit un don de 50 000 $ à la fondation, ce qui lui permit d'entreprendre en 1918 une prospection systématique sur les mouvements révolutionnaires en Russie et en Europe centrale et sur les nouveaux États. Un deuxième don de 100 000 $ permettait d'atteindre le chiffre de 80 ooo documents dès 1921. En 1922, la fondation prenait le nom de « Hoover War Library ». Depuis 1927, de nombreux ouvrages sont parus, sous sa responsabilité, sur l'Allemagne pendant et après la guerre de 1914-18, sur la Révolution russe, sur Poincaré, les rapports de l'U.R.S.S. avec l'Ouest et en 1957, pour la France, la vie de la France sous l'occupation, recueil de documents déposés à Stanford sur le gouvernement de l'État français et Pierre Laval. Les études bibliographiques publiées sont nombreuses et très exhaustives (Conférence de Paris de 1919, Chine et Japon entre les deux guerres, Madagascar).

Avec le mouvement national socialiste, la « Hoover Library » avait trouvé un nouveau sujet d'études, et en 1939 une mission répartit chez ses correspondants européens des fonds pour l'acquisition de nouveaux documents pendant la durée des hostilités. Les collections se sont complétées par des documents sur l'Afrique, le Moyen Orient et l'Asie du Sud Est. Elle possède maintenant 600 ooo volumes, 130 000 recueils de documents, 5 600 collections de journaux et 20 000 de périodiques (elle en reçoit 1 500), 40 ooo affiches et 2 ooo rouleaux de microfilms. Son budget est de 600 ooo$, dont la moitié est due à un mécénat régulier.

Après la deuxième guerre mondiale, d'autres organismes apparaissent, les uns consacrés à l'étude de la dernière guerre exclusivement, et un autre qui étend son domaine de recherches à l'entre-deux guerres, à la guerre et à ses conséquences. C'est l' « Institut für Zeitgeschichte », à Munich. Fondé en 1947 pour se consacrer uniquement à l'étude du national-socialisme, il a donc largement étendu son activité. Devenu en 1962 institut fédéral, il comprend une bibliothèque, des archives - très riches en documents de l'époque nazie : tracts, affiches, collections de journaux rares et documents d'archives proprement dits - et un institut de recherches. Il édite depuis 1953 une importante publication trimestrielle les Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte où l'on trouve des articles, des études documentaires et une bibliographie.

En France, le Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale possède une petite bibliothèque et surtout d'importants fonds d'archives sur la Résistance, la presse clandestine, fonds qui peuvent s'accroître grâce à un réseau de correspondants en province. Ces correspondants et de nombreuses commissions spéciaisées lui permettent d'élaborer peu à peu l'histoire de la Résistance en France. La Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale est maintenant bien connue, trimestrielle, elle a tendance à publier de plus en plus des numéros spéciaux où les articles groupés sur un sujet précis sont souvent demandés à des spécialistes étrangers.

A Londres, la « Wiener Library », fondée par Alfred Wiener, est restée un institut privé. Elle s'intéresse en premier lieu à l'Allemagne, au mouvement national-socialiste et à ses opposants, ainsi qu'aux persécutions politiques et raciales. Elle publie irrégulièrement un intéressant Wiener Library Bulletin. De plus elle a édité partiellement son catalogue (Wiener Library Catalogue). Deux volumes sont consacrés à l'Allemagne de 1918 à 1933 et de 1945 à 1963. Le premier, réédité en 1960, porte sur les persécutions et la résistance en Allemagne, le deuxième sur les Juifs en Allemagne.

A Amsterdam, le « Rijksinstitut voor Oorlogsdocumentatie » fut fondé en mai 1945. Organisme officiel, il est voué, quand sa mission sera accomplie, à disparaître (cette disparition prévue pour les années 1965-66 semble retardée), ses fonds seront alors envoyés aux Archives royales et à la « Koninklijke Bibliothek ». Ses services sont partagés en 5 sections, archives, catalogage, publication des sources documentaires, édition de l'Histoire officielle des Pays-Bas pendant la guerre (en cours de rédaction), et section Indonésie. Les archives sont constituées par tout ce qui fut pris aux organismes allemands aux Pays-Bas en 1945 (autorités civiles et militaires, organismes hollandais travaillant sous contrôle allemand), puis par les archives des tribunaux qui eurent à juger les crimes de guerre et les collaborateurs, les archives de la Résistance hollandaise intérieure et extérieure. La section Indonésie comprend les archives ramenées de Batavia, et l'exemplaire du Procès de Tokyo. La bibliothèque est modeste (10 ooo volumes) mais comprend 825 journaux personnels recueillis après l'occupation, 5 ooo affiches et 80 ooo photos provenant des saisies allemandes.

Les publications sont nombreuses : procès d'après guerre, sources, documents allemands sur les Pays-Bas, et enfin monographies sur des événements notables de l'histoire de l'occupation : grèves, rafle de Juifs... La rédaction de l'histoire officielle de la guerre a été confiée à l'Institut.

La plupart de ces organismes sont avant tout des Instituts au sens allemand du terme et ont une production, au total, importante : bibliographies, périodiques, ouvrages. Les services historiques des États majors britannique, américain et italien ont également une abondante production. En France, les travaux préparés par les services historiques des différentes armes ne sont en général pas diffusés dans le public.

La première guerre mondiale a été, en dépit de ce nom, surtout européenne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les autres puissances européennes y jouèrent le principal rôle, d'où la part considérable des ouvrages français, anglais et allemands. La deuxième guerre a eu deux grands théâtres d'opérations : Europe de l'Ouest et de l'Est, Méditerranée et, d'autre part, Pacifique et Asie méridionale, la France, à la suite de sa défaite de 1940, y a tenu un rôle secondaire, d'où la prédominance d'ouvrages anglo-saxons, allemands et, maintenant, russes. De plus l'occupation par l'Allemagne d'une partie de l'Europe, les résistances intérieures et extérieures, la déportation et l'extermination de millions d'êtres ont ouvert de nouvelles rubriques qui n'existaient pas dans les classifications de 1914-18, sauf pour les occupations de la Belgique, de la Pologne et du Nord de la France.

II. La guerre de 1914-1918

La Bibliothèque-Musée de la guerre créée en pleine guerre et pour l'étude de la guerre était, dès ses débuts, plus riche qu'aucune autre en cette matière. Son rôle devait être affirmé jusqu'en 1940 par une collaboration étroite avec la Société d'histoire de la guerre qui édita, sous sa responsabilité, les catalogues systématiques de la Bibliothèque, dans la Série 1 de ses publications 1. Ceux-ci restent encore, pour la période qui précéda leur édition, les meilleures bibliographies de la guerre, tant pour leur abondance (ouvrages et articles) que pour la qualité de leur classement. Dans les séries II (Revue) et III (Études et recueils de documents) des publications de la Société, nous retrouvons la signature d'André Honnorat, fondateur, de Camille Bloch, de Pierre Renouvin, de Félix Debyser, directeurs et de Ch. Appuhn, G. Calmette et bien d'autres, bibliothécaires et collaborateurs de la B.D.I.C.

La revue reste un très bon instrument de travail, non seulement par ses articles, mais aussi pour ses nombreux comptes rendus bibliographiques.

Bibliographies, chronologies, histoires générales

Les bibliographies de la guerre 14-18 sont nombreuses mais plutôt spécialisées par pays ou types d'opération. La « Weltkriegsbücherei » de Stuttgart a publié de 1921 à 1933 ses Berichte 2 puis ses Neuerwerbungen; ensuite, et sous des titres divers, la publication en a continué jusqu'à aujourd'hui. C'était en fait un supplément des bibliographies spécialisées éditées par cet organisme à partir de 1934. et où la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et les États-Unis pendant et avant la guerre ont été traités. Toutes sont antérieures à 1940 3.

La meilleure chronologie est celle (politique et militaire par fronts) de l'ancien directeur de la B.D.I.C., F. Debyser 4.

Gabriel Hanotaux publiait dès 1914 une histoire de la guerre, illustrée, au moins prématurée, elle atteint 17 volumes. En France, Aulard en publiait une en 1924 5, limitée aux opérations militaires et à la politique française, 4 généraux ont publié chez Payot une histoire militaire en 4 volumes 6 et Mr P. Renouvin a donné en 1962 la 4e édition de la Crise européenne et la Grande Guerre, parue d'abord en 1934. La bibliographie est très à jour, les questions militaires et diplomatiques y sont traitées 7.

C'est le domaine militaire qui est traité en Grande-Bretagne par les spécialistes Lidell Hart 8 et le général Fuller 9. En Allemagne, le général Schwarte a publié une histoire militaire en 10 volumes 10, et le général von Kühl une étude critique de la stratégie 11.

Chaque grande nation belligérante a tenu à publier l'histoire des opérations militaires auxquelles ont pris part ses troupes, elles ont souvent un caractère officiel et furent rédigées en général sous le contrôle des états-majors. La France édita Les Armées françaises dans la Grande Guerre, ouvrage inégalé, de plus de 100 volumes, comprenant un texte, complété par des volumes d'annexes (documents choisis, plans directeurs et cartes). Les ordres de bataille, la direction de l'arrière, la situation militaire en 1914 font l'objet de volumes spéciaux. Tous les fronts sont traités, mais pas les opérations maritimes 12.

L'Allemagne a terminé seulement en 1944 les 14 volumes de Der Weltkrieg 13, que complètent les 36 volumes de Die Schlachten des Weltkrieges 14. La Grande-Bretagne n'a pas encore terminé l'History of the Great War (Opérations terrestres, Blocus, services médicaux, commerce maritime et série Naval Operations). Le dernier volume paru est de 196I. Il y a déjà 65 volumes en comprenant les appendices et les portefeuilles de cartes 15. L'Autriche a publié 8 volumes sur les opérations austro-hongroises 16. De plus l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Belgique, la Serbie possèdent leurs histoires officielles.

Pour l'Italie, une histoire officielle est parue l'Esercito italiano nella Grande Guerra 17 en 7 tomes et 18 volumes. Les États-Unis ont commencé en 1948, et 5 volumes sont parus de l'U.S Army in the World War 1917-19 18.

Il n'y a pas d'étude officielle des opérations maritimes françaises, mais la B.D.I.C. possède II études (dont l'accès est réservé) dites Travaux du Service historique de l'État major de la Marine. L'histoire navale britannique est comprise dans l'History of the Great War. Naval Operations. L'Allemagne a publié Der Krieg zur See 19, par théâtres d'opérations (Baltique, mer du Nord, Méditerranée, Colonies) et genre d'opérations (croiseurs, sous-marins). Il y a 8 volumes d'histoire pour l'Italie : La Marina italiana nella Grande Guerra 20.

Histoire par fronts. Mémoires et biographies militaires. Commandement

Il est impossible de citer les ouvrages qui concernent les opérations isolées ou même les grandes « batailles » : Marne, Somme, Verdun, Dardanelles. Il est à remarquer que les ouvrages concernant les opérations isolées sont souvent très spécialisés parce qu'écrits par des officiers, témoins seulement d'un très petit fait d'armes ou d'un cas tactique. Les mémoires ou correspondance des grands chefs militaires, source essentielle, ont été en grande partie édités : pour la France, Joffre, Foch, Galliéni, Weygand (après la 2e guerre), Dubail, Langle de Cary, Sarrail, correspondance de Mangin...

Pour l'Allemagne : Falkenhayn, Hindenburg, Lüdendorff, la correspondance de Moltke, von Einem, von Klück, Bülow, Liman von Sanders, Tirpitz et même Guillaume II et le Kronprinz Wilhelm.

Côté allié, on trouve le journal de French, les notes de Haig (traduites en français en 1964), les mémoires de Pershing, de Keyes, de W. Marshall, W. Robertson, de Cadorna (avec son « Testament »), de Brousilov, les carnets de guerre d'Albert Ier.

Les biographies vont de l'article de quelques pages à des dizaines d'ouvrages pour un seul chef : Foch, par Grasset, Madelin, Weygand; Joffre par le général Alexandre ou Varillon; Pétain par le colonel Carré ou le général Serrigny; Franchet d'Esperey par le général Azan. Et Hindenburg par Wheleer Benett ou Gôrlitz (1953), Conrad par Regélé (1955), Haig par Charteris.

A la B.D.I.C. tous ces ouvrages de biographie sont groupés au nom du chef sous une rubrique générale : Commandement. C'est là également que se trouvent les études sur la conduite de la guerre. Parmi elles, les ouvrages de Lüdendorff, Falkenhayn et von Kühl puis, plus près de nous, de Görlitz 21. On connaît les critiques de Pierrefeu 22 et les livres récents de Carrias sur la pensée militaire 23. Le général Mordacq a étudié l'unité de commandement 24, tandis que Lord Hankey qui joua un grand rôle de 1915 à 1918 dans le cabinet de guerre britannique a publié, en 196I, les 2 volumes The Supreme Command, brillant exposé de la politique de guerre anglaise de 14 à 18, en particulier dans la question des Dardanelles 25.

Historiques d'unités. Mémoires et romans de guerre

En France les historiques d'unités se réduisent souvent à des brochures de quelques pages remises aux hommes du contingent. Mais les historiques britanniques et allemands sont en général des ouvrages de plusieurs centaines de pages, très détaillés et d'une grande utilité. Beaucoup paraissent depuis 1945 et comprennent les opérations des deux guerres.

La question des mémoires et romans de guerre pose surtout des problèmes d'authenticité du témoignage. Mémoires et romans s'interpénètrent dangereusement sans que la preuve soit faite qu'il s'agit bien là de faits vécus. La part d'enrichissement ou d'embellissement des événements ne facilite pas la critique. Heureusement, nous disposons depuis 1929 du livre de Norton Cru : Témoins, où sont analysés et critiqués les journaux, témoignages, correspondances et romans de guerre français. Critique extrêmement sévère, ouvrage modèle par ses tables-index à multiples entrées mais qui ne réussit pas à détruire des gloires consacrées 26.

Pour étudier une opération déterminée, un fait d'armes isolé, on peut conclure qu'il faut évidemment faire appel aux ouvrages généraux et ensuite, si elles existent, aux monographies dont l'accès est facile à la B.D.I.C. dans des fichiers très spécialisés et par des fiches de renvoi nombreuses, mais, dans la mesure du possible, la connaissance des unités combattantes permet d'aborder à la fois les historiques de régiments ou de divisions et aussi les témoignages d'officiers et de soldats qui appartinrent à ces unités et dont les titres sont rassemblés également sous le n° de l'unité dans un même fichier.

Politique internationale, origines de la guerre et traités

La politique internationale pendant la guerre, les origines mêmes de la guerre et les interventions constituent un tout autre domaine. Les documents diplomatiques sont loin d'être édités pour la période 1914-1918 et la période antérieure à 1914 est bien mieux connue.

La France et l'Allemagne ont terminé l'édition de leurs documents diplomatiques pour la période 187I-1914, sous les titres : Documents diplomatiques français 27 et Die Grosse Politik der europüischen Kabinette 28. La Grande-Bretagne pour 1898-1914 29, l'Autriche pour 1908-1914 30.

Une édition abrégée est en cours pour les documents allemands 31 (origines immédiates). La question de la responsabilité de l'Allemagne dans le déclanchement des hostilités a donné lieu à une controverse qui n'est pas terminée. Après la guerre, le Traité de Versailles attribua la pleine responsabilité à l'Allemagne (article 23I). Cette thèse « traditionnelle » fut naturellement vivement combattue en Allemagne, et par les Américains Barnes en 1926 32 et Fay en 1928 33 qui adoptèrent une attitude révisionniste. Bernadotte Schmitt (1930) 34 nuança son opinion et Mr P. Renouvin en 1925 chercha dans les conditions autres que purement diplomatiques les origines du conflit 35. En 1939, Wegerer se montra formellement révisionniste 36 et, en 1942, Albertini publia 3 volumes (le Ier du Congrès de Berlin à Sarajevo, les deux autres de Sarajevo à la guerre) qui n'ont pas encore mis un terme à la discussiôn 37.

Ces quelques indications d'ouvrages ne donnent aucune idée de l'énorme littérature publiée sur la question (ouvrages et articles).

La politique au cours de la guerre est connue par les ouvrages généraux de politique internationale, mais, pour la France, Pingaud a donné une Histoire diplomatique de la France 38. Quant aux textes, ils sont parus pour les 5 années de guerre aux États-Unis, avec des suppléments particuliers à la guerre, au Traité de Versailles, à la Russie, et les papiers de Lansing, secrétaire d'État (neutralité américaine de 1914 à 1917 et intervention) 39. Pour la Russie, un recueil publié à Moscou a été traduit en allemand 40. Enfin l'Italie a commencé de publier la Ve série de ses Documents 41. Sur l'initiative de la Faculté des lettres de Paris, une publication de documents concernant l'Allemagne et les tentatives de paix a été commencée en 1962 42.

En plus des études classiques de Tardieu 43 et de Temperley sur la Conférence de la paix 44 on doit compter les recueils des minutes des commissions 45 et le recueil général des travaux 46, mais la B.D.I.C. possède également un des 30 exemplaires du journal de D. H. Miller 47, collaborateur du colonel House, une série d'exemplaires de travail du Traité et de nombreux documents d'archives provenant du ministre Klotz.

La quantité des mémoires politiques ou des recueils de correspondance égale celle des mémoires militaires : Poincaré, Bethmann-Hollweg, Czernin, Clémenceau, Iswolski, Lloyd George, Grey, Paleologue, Cambon, Bernstorff ont publié, sous une forme ou une autre, mémoires, journaux, lettres, un récit des événements auxquels ils furent mêlés.

La vie économique

Sous les auspices de la Dotation Carnegie 48, est parue une importante collection d'ouvrages très complets, traitant, quelques-uns, d'aspects généraux de l'économie de guerre, mais la majorité, de problèmes spécifiquement nationaux. Les ouvrages parurent en français, anglais, allemand et italien pour les pays s'exprimant dans ces langues, et pour la Bulgarie, Pologne, Grèce, Japon (en français), Russie (en anglais). Ces ouvrages variés, très détaillés ne dispensent pas de la consultation des ouvrages parus sur l'économie de chaque pays : statistiques, ouvrages officiels.

Sur le Blocus, deux livres sont parus assez récemment 49  50.

Les pertes de guerre

L'appréciation des pertes - humaines et matérielles - est plus ou moins précise et complète suivant les pays, mais dans la Collection de la Dotation Carnegie, citée plus haut, de solides études sont parues (pour la France, la Pologne, la Grande-Bretagne). Pour les pertes humaines de la France (avec beaucoup de données sur les pertes des divers belligérants), la meilleure source est le « Rapport Marin » 51. Les pertes humaines et leurs conséquences ont fait l'objet d'un livre de Mendershausen en 1942 52. Une bibliographie de base de la guerre mondiale nécessiterait une liste de 1 ooo à 1 200 titres, c'est dire l'insuffisance de ces quelques notes.

On pouvait espérer que l'anniversaire du début de la guerre allait susciter en France de nouvelles études solides, mais, à part quelques ouvrages de vulgarisation et des albums de photos, rien de très important n'est paru. Les cinquante ans légaux écoulés, peut-être les archives vont-elles s'ouvrir, et les problèmes encore à résoudre trouver sinon une solution définitive du moins être soumis à une meilleure critique. Mais il y a sans doute peu à attendre sur les questions toujours controversées de la déclaration de guerre, et de la part respective de Joffre et de Galliéni dans la victoire de la Marne, et partant de là sur le rôle du lieutenant-colonel Hentsch dans la décision de Klück et de Bülow... Les archives fourniront certainement de meilleurs éléments d'appréciation dans l'affaire des mutineries de 1917, mais peut-on, en dehors des archives privées, espérer trouver quelque chose de nouveau sur les questions de paix séparée ? Deux ouvrages récents ont essayé de faire le point sur ces controverses 53.

Cependant de bonnes études sont parues qui ont parfois le mérite de la clarté. Comme cet Août 14 de B. Tuchman 54 ou ce Price of Glory de A. Horne, plein de vues originales sur Verdun 55. Et pour ceux qui cherchent une « explication » de 1914, La Revanche de H. Contamine leur donnera un brillant tableau de la France militaire dans les années qui précédèrent la guerre, opinions techniques, méthodes et doctrines stratégiques 56. Enfin pour ceux qui veulent un aspect de la guerre vécue par les combattants et même par les civils, Vie et mort des Français reste le meilleur et le plus authentique des hommages aux hommes de 14-18 57.

III. La guerre de 1939-1945

Ainsi qu'il a été dit plus haut, le cas de la guerre 1939-45 est pour le chercheur ou l'historien français assez différent de celui de la première guerre. Il s'agit surtout d'une question de langues. Des pays ont participé à la guerre dont la langue est peu connue ou presque ignorée en France, U.R.S.S., Pologne, Yougoslavie et surtout Japon et Chine. Cette question de langue constitue souvent (et toujours pour le Japon) un grand obstacle à la diffusion des ouvrages. Certes, des traductions ont été faites, russe en allemand (par exemple en Allemagne démocratique), japonais en anglais (en particulier dans la revue de l'Institut naval américain). A cause de la part prise par les pays anglophones et l'Allemagne, la littérature de guerre est évidemment surtout en anglais et en allemand. Ce n'est plus un obstacle, mais si des traductions se sont tout de même révélées nécessaires, il faut reconnaître que, à côté de livres essentiels, beaucoup de traductions sacrifient au goût du public pour l'espionnage, le « mystère » et les exploits individuels.

Bibliographies, chronologies, histoires générales.

En dehors d'une bibliographie italienne alphabétique 58, abondante mais peu sélective, la bibliographie courante la plus utilisable est celle publiée depuis 1950 par la Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale (ouvrages et articles) 59. Cette bibliographie, rédigée par la B.D.I.C., ne comporte malheureusement ni tables ni index pour les quatorze premières années. La Chronologie de Céré est d'un maniement difficile 60, celle de Ploetz, plus mince 61, est plus pratique, enfin l'Histoire officielle de l'Armée américaine 62 comporte un volume chronologique excellent mais surtout pour les États-Unis, et part du 7 décembre 194I.

Diviser en opérations militaires et questions diplomatiques l'histoire d'une guerre était traditionnel. Les questions économiques, la guerre commerciale et le blocus, latents dans les guerres anciennes, s'y joignirent en 1914-18. Mais le domaine des occupations, avec leurs conséquences, résistances intérieures et extérieures, déportations et crimes de guerre représente un troisième aspect de la dernière guerre.

Les questions économiques étant encore assez peu étudiées, c'est le classement qui sera utilisé : questions militaires, questions politiques et diplomatiques et enfin questions d'occupation, de résistance et de crimes de guerre.

Les opérations militaires sont de mieux en mieux connues depuis l'apparition des grandes collections officielles d'histoire militaire nationale. Elles rendent souvent caducs une poussière d'ouvrages et d'articles antérieurs. Quant aux documents diplomatiques, ils sont déjà largement publiés ou en bonne voie de l'être. Le besoin de justification, après la division du monde en deux camps, a souvent facilité cette publication, d'où, parfois une petite guerre des textes (Archives Dirksen publiées en U.R.S.S. pour répondre aux archives de l' « Auswartiges Amt »). Les mémoires politiques ont été souvent publiés pour la même raison; quant aux mémoires militaires, les généraux allemands ne sont pas les seuls à avoir écrit des plaidoyers pro domo. La littérature qui concerne les occupations, les mouvements de résistance et les crimes de guerre est considérable, mais commence seulement à comporter des ouvrages de synthèse. Enfin l'histoire économique n'a pas bénéficié de l'édition de séries d'ouvrages comparables à celles de la Fondation Carnegie de 1914-18.

Histoires générales

Les histoires générales de la guerre parues depuis 1945 sont pratiquement des histoires militaires. Les deux volumes français sont déjà anciens. L'Histoire générale illustrée 63 comporte des cartes et des illustrations remarquables, mais La Seconde guerre mondiale, par articles, du Larousse mensuel, pratique si l'on cherche un événement ou un homme, devient inutilisable pour des vues d'ensemble 64. La seule histoire militaire est celle du général Chassin 65. Les histoires de Tippelskirch  4 et Dahms 66, en allemand, sont générales, mais Görlitz, également en allemand, se borne aux opérations militaires en Occident 67. Fuller a donné une histoire stratégique 68 en 1948. Enfin l'histoire russe très passionnée, de Deborin, est parue directement en français à Moscou 69. On ne peut négliger certains aspects originaux des 5 fascicules du Crapouillot, où la part française est très largement traitée d'une manière non conformiste 70. Enfin les Entscheidungsschlachten des zweiten Weltkrieges, édités par Jacobsen et Rohwer 71, forment une importante contribution à l'histoire militaire.

Histoires militaires nationales

Un ouvrage officiel ou une étude complète manque pour les opérations françaises de 1939-45.

Les Américains ont prévu près de 100 volumes pour l'Histoire officielle de leur armée de terre. 56 sont parus. Les séries intérieures comprennent, non seulement les opérations, mais la stratégie, l'histoire des corps de troupe spécialisés, la logistique, l'iconographie. Cartes, tableaux, annexes, documents sont en nombre considérable, les index excellents 72. La synthèse de la guerre menée par les États-Unis : préparation, stratégie générale des trois armes, est exposée dans les War Reports 73. La Grande-Bretagne possède aussi une histoire officielle en cours, qui joint les actions terrestres et maritimes 74. Le plan est très analogue au plan américain, 25 volumes sont parus dont les trois, essentiels, de Grand Strategy. La B.D.I.C. a la chance de conserver les « Despatches », rapports envoyés par les responsables d'une action déterminée à leurs chefs suprêmes respectifs 75. Enfin l'Inde, la Nouvelle Zélande et l'Australie ont commencé des histoires déjà très importantes (opérations et historiques des corps de troupe seulement).

L'Italie n'a pas d'histoire officielle, mais celle de Faldella peut en tenir lieu 76. Quant à l'U.R.S.S., les 6 volumes de l'histoire officielle sont parus 77. Celle (publiée en 1959) par Telpuchowski, un des rédacteurs de l'histoire officielle, a été traduite en allemand 78. La préface de cette traduction est très utile pour l'étude de l'historiographie soviétique.

Pour l'Allemagne, il n'existe rien d'officiel, les histoires générales allemandes de la guerre font naturellement la plus large part à ses armées. La collection Die Wehrmacht im Kampf serait l'étude la plus complète. Il ne s'agit pas d'une histoire d'ensemble, mais d'une suite de volumes distincts, consacrés chacun à une opération précise ou à une méthode stratégique 79.

L'histoire des opérations maritimes générales a été écrite en italien par Bernotti 80 la même année que Delage en France 81. Celle de Ruge en allemand est plus récente 82.

L'histoire nationale de la Marine américaine est terminée, et en cours de traduction en français dans une version réduite 83. L'Italie a beaucoup avancé la sienne 84. Ces deux ouvrages sont d'une grande richesse documentaire : cartes, ordres de bataille, types de navires alliés et ennemis décrits, tonnages coulés. La Grande-Bretagne couple son histoire maritime avec celle des armées citée plus haut.

La « Royal Air Force » possède une histoire officielle 85, ainsi que l' « US Air Force », les deux derniers volumes de celle-ci traitent d'une manière exhaustive du personnel, du matériel allié et ennemi et des services généraux 86.

Les États-Unis publièrent après la guerre des Bombing Surveys, comptes rendus détaillés de leurs grands raids aériens. Ces volumes, longtemps « restricted », se trouvent en grande partie à la B.D.I.C. Ils sont remplis de renseignements précis : tableaux, cartes, photos avant et après les raids, chiffres sur les types d'appareils et les bombes lancées, leur nombre, la quantité d'explosif, etc. 87.

L'histoire de l'aviation française existe dans une collection d'ouvrages distincts de 8 volumes 88, et celle de l'aviation italienne est due au général Santoro 89, elle aussi est accompagnée d'annexes abondantes et de chiffres sur l'effort de guerre et les raids entrepris.

Histoires d'opérations particulières

Les ouvrages parus sur les différents théâtres d'opérations sont naturellement innombrables. Faire un choix est difficile, d'autant plus que les histoires officielles ont déjà, sinon épuisé le sujet, du moins, pour certaines opérations, disposé des meilleurs sources et fourni l'exposé le plus qualifié (débarquement de Normandie, Guadalcanal, Midway et l'ensemble des opérations maritimes américaines, campagne britannique en Norvège...). L'ouvrage de Lyet, 90 et celui d'Ellis n'ont pas d'équivalent pour les opérations en France et en Belgique de 1940 (celui d'Ellis appartient à l'histoire officielle britannique 91) ni les deux volumes de Papagos 92 et de Visconti-Prasca 93 pour les campagnes italo-grecques. Les Entscheidungsschlachten citées plus haut (n. 3, p. 477) rassemblent des études sur des opérations précises. Pour Stalingrad, il existe un ouvrage du général Eremenko, traduit en 1963 94 et Jacques Mordal vient de faire paraître un livre sur la campagne de France de 1944-45 95.

L'ouvrage le plus remarquable dans ce genre reste celui de Chester Wilmot 96, sur la bataille en Europe de 1944-45. Les « Despatches » britanniques sont souvent très courtes mais sont incomparables pour la certitude de leurs informations.

Commandement, conduite de la guerre, mémoires et biographes

Des opérations militaires décrites aux intentions stratégiques des chefs de guerre ou des hommes politiques, la distance est faible et il est naturellement impossible de séparer les problèmes du commandement des résultats réels. Études et mémoires se confondent souvent et les crises d'états-majors ont suscité des deux côtés des polémiques qui ne sont pas près de s'éteindre.

Le rôle d'Hitler dans la conduite de la guerre en face d'un état-major tantôt soumis, tantôt contraint, a créé le mythe du chef responsable de la catastrophe finale allemande, malgré quelques intuitions stratégiques géniales, en face de généraux clairvoyants et qui pouvaient sauver la situation, mais respectueux du serment militaire. C'est le thème de l'ouvrage de Buchheit 97, et celui plus ou moins apparent des plaidoyers que constituent maints mémoires de militaires allemands. Le général Halder, chef d'état-major, limogé en 1943, a exposé son point de vue dans Hitler als Feldherr 98. Les conférences sur la situation militaire 99, les conférences navales 100, et les conférences quotidiennes 101 sont essentielles pour connaître le sens donné par Hitler aux opérations. Les ouvrages de Greiner 102, d'Heusinger (celui-ci sur les oppositions Parti-État-major 103), les études américaines de Wheeler-Bennett 104 complètent ces documents. De Halder, nous possédons maintenant une partie du Journal 105 et peu à peu, paraît le journal de « l'Oberkommando » de la « Wehrmacht » 106.

En ce qui concerne la France, le général Koeltz 107 et Jacobsen 108 ont cherché les origines des décisions d'attaque par la Belgique et les Ardennes.

Du côté allié, les volumes d'études stratégiques parus dans les histoires nationales sont une base d'étude particulièrement précieuse, surtout les 3 volumes de Grand Strategy de l'Histoire britannique.

Les Command decisions publiées en 1959 sont une précieuse étude de la stratégie alliée et même de quelques décisions ennemies 109. Il va sans dire que les Mémoires de Churchill 110 (en utilisant l'édition anglaise à cause des nombreuses modifications de l'édition française) sont l'ouvrage de base de la conduite politique de la guerre, encore faut-il les recouper avec des souvenirs tels que ceux d'Alanbrooke, mis en forme par Arthur Bryant 111, (Alanbrooke fut chef d'état-major impérial de 1942 à 1946) ou les critiques de Montgomery 112 sur la conception générale d'Eisenhower, ou, pour la politique américaine (surtout la politique à l'égard de la Chine) avec le général Wedemeyer 113.

La conduite de la guerre par l'U.R.S.S. est évoquée - tout au moins à ses débuts - par Erikson 114.

Quant à la France, nous possédons les souvenirs de Weygand 115 et le livre de Gamelin pour justifier son commandement 116, l'ouvrage du colonel Goutard est une critique du plan de 1940 et de l'emploi des blindés par le commandement français 117.

Les hommes qui assumèrent une fonction de responsabilité durant la guerre ont pratiquement tous, ou bien laissé des souvenirs, des journaux, des lettres, ou bien bénéficié de biographes.

Côté allié, en dehors de Churchill et Montgomery et des Français déjà cités, nous trouvons les Britanniques Alexander, Cunningham, Ironside, Ismay, les Américains Eisenhower, Bradley, Clark, Ridgway, Patton, les Français Giraud, Doumenc, Juin. Côté Axe, les maréchaux Kesselring, Rommel, Manstein, les généraux Halder, Rendulic, Guderian, Hausser, dont nous avons : mémoires, journal ou écrits édités par des tiers; les Italiens Graziani, Cavallero, Armellini.

Les mémoires politiques se joignent aux mémoires militaires. Il faut encore penser à Churchill et rappeler de Gaulle 118, pour les pays de l'Axe, voir le journal de Ciano, à la fois document politique et humain sur son auteur et surtout sur Mussolini 119, Mussolini lui-même (Au temps du bâton et de la carotte 120) et surtout Ribbentrop, Papen, Schmidt, l'interprète de Hitler. Pour les pays alliés, Eden et les Américains Cordell Hull, Ickes, Leahy, Stimson, Byrnes sont à citer et, à défaut des mémoires de Roosevelt, les papiers de son « représentant personnel » Hopkins, édités par Sherwood.

Les biographies sont multiples. Roosevelt a eu trois grosses biographies : celles de Burns, Freidel et Tugwell, sans compter les souvenirs de son entourage. Hitler, dont les activités militaires ont été évoquées plus haut, est le sujet de deux biographies importantes, celle de Büllock 121, et celle de Gôrlitz et Quint 122, sans compter les souvenirs d'un entourage parfois très fantaisiste et des études moins complètes mais souvent psychologiques. Ses discours ont été édités par Domarus 123.

Les mémoires de combattants, les romans de guerre foisonnent dans tous les pays sans qu'on puisse en citer de préférence quelques-uns, sauf peut-être la trilogie de Plievier : Stalingrad, Moscou, Berlin 124. On peut citer aussi une nouvelle forme de souvenirs de guerre, celle des groupements de témoignages appliquée par Ryan dans Le Jour le plus long et par l'Allemand Carell.

Histoire diplomatique et politique

L'histoire diplomatique est assez bien servie par la publication des documents. Certes nous ne possédons pour la France que le Livre jaune 125 de septembre 1939, et, pour ses rapports avec l'Allemagne, les comptes rendus de la Délégation près de la commission d'armistice 126. Il est parfois possible de retrouver des documents français publiés par d'autres pays ou de tenir compte de conversations entre un ambassadeur et un ministre français (on trouve ainsi des conversations Bullitt-Bonnet ou Guariglia-Bonnet) qui permettent, à défaut de documents français, de retrouver une trace de la position française. Les États-Unis ont publié dans la série régulière de leurs documents déjà 23 volumes couvrant 1939-1942 127 et, en plus, des volumes isolés, sur les relations avec l'Italie, le Japon (193I-4I), l'U. R. S. S. et la Chine, puis les conférences de Malte et Téhéran, Le Caire et Yalta et Potsdam.

Une sélection est parue en 8 volumes (jusqu'en 1946) 128 et un gros recueil de textes de base (313 nos) 129.

Pour la Grande-Bretagne, les documents s'arrêtent au 5 septembre 1939 130. Les documents italiens paraissent peu à peu : la série VIII va de 1935 à 1939, la série IX, jusqu'au 10 juin 1940 (4 volumes parus) 131. Les documents allemands paraissent en 3 langues. En France, ils portent le titre assez curieux d'Archives secrètes de la Wilhelmstrasse 132. L'édition anglaise est la plus avancée, la plus en retard et la plus incomplète est l'édition française. L'édition anglaise (Série D) comprend 12 volumes jusqu'au 22 juin 194I, l'édition allemande 9 volumes jusqu'au 22 juin 1940.

Une sélection de documents soviétiques est parue en 1946 à Londres 133; elle couvre la période du 22 juin 194I à la fin de 1944. Le dernier volume de la sélection établie par le « Royal Institute of International Affairs » va de 1933 à la guerre 134.

C'est ce même institut qui édite depuis longtemps le Survey of International Affairs et les Documents on International Affairs. La « Pre-War series » offre 3 volumes pour le Survey et autant pour les Documents. (Il est à noter que l'occupation de la Norvège en 1940 est dans le 3e volume des Documents.)

Les War-times series ont 10 volumes pour les Surveys et 2 pour les Documents 135. Le tome 1 des Surveys de cette série a été traduit en français 136.

Les nombreuses études politiques parues sur la guerre ne peuvent se citer ici, il existe cependant peu d'études de synthèse. Les Surveys en sont une, ils sont suivis de table, index des personnes et des lieux, d'une chronologie, de cartes et d'indications de sources.

L'étude d'ensemble française la plus claire est l'ouvrage de Mr P. Renouvin, Les Crises du XXe siècle, t. II 137.

Occupation et résistance

Il reste pour les pays occupés l'étude de leur occupation et de leurs organisations de Résistance, intérieure comme extérieure. On peut exclure ici l'histoire des oppositions à l'intérieur de l'Allemagne et celles qui amenèrent la crise italienne de juillet 1943 et relèvent de l'histoire proprement intérieure de ces États.

La part prise par l'histoire de l'occupation et de la Résistance en France dans la Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale fait de celle-ci un instrument de travail de base (articles distincts et surtout numéros spéciaux 138). Les textes législatifs des deux autorités, allemande et française, ont été édités au cours de l'occupation par la Gazette du Palais 139. Les procès de la Haute-Cour, abondante source d'information, ne sont malheureusement pas tous édités. Pour beaucoup, il n'existe que de coûteuses copies dues à une société privée. Le procès Pétain a été édité par le Journal officiel 140.

Les deux volumes de Robert Aron : Histoire de Vichy et Histoire de la Libération, possèdent une importante bibliographie 141 et une liste de nombreux témoignages personnels. Il faut citer également les 3 volumes publiés par la « Hoover Institution » : La Vie de la France sous l'occupation, recueil de témoignages sur l'État français et spécialement sur l'action de Pierre Laval. Cette publication a été très violemment critiquée 142. H. Amouroux a publié un livre sur les conditions de vie quotidienne des Français sous l'occupation 143, enfin un numéro spécial de la Revue d'économie politique résume complètement la vie économique de la France de 1939 à 1946 144.

Une commission parlementaire, à l'aide de nombreux témoignages, a édité un rapport sur les événements survenus en France de 1935 à 1944. Rapports et témoignages constituent la source la plus intéressante et la plus utilisée pour cette période. Le rapport est connu sous le nom de Rapport Serre 145.

Il n'existe pour l'histoire de la Résistance que le trop court « Que sais-je? » d'Henri Michel 146, à qui l'on doit la récente bibliographie de la Résistance 147, et qui dirige la collection « Esprit de la Résistance » 148 dont les volumes permettent déjà de cerner le problème politique et l'histoire de certaines opérations de maquis. La France libre doit aussi son histoire à H. Michel 149. Les mémoires de de Gaulle, de Soustelle, de Passy permettent de s'en faire une idée plus complète. Le catalogue des périodiques clandestins est dû à R. et P. Roux-Fouillet 150.

Les autres pays européens sont plus avancés dans leurs recherches et possèdent des histoires assez complètes de leurs mouvements de résistance, et de leur occupation.

L'Italie possède plusieurs histoires de la Résistance, la plus récente est celle de Carocci 151. De plus pour les années 1943-45, les 3 gros volumes bourrés d'illustrations de Tamaro cherchent à montrer les aspects du drame italien 152 après la chute de Mussolini. En plus des mémoires de celui-ci, cités plus haut (n. 6, p. 48I, l'Histoire de la république de Salo, de Perticone, éclaire sur la fin du fascisme dans le nord de l'Italie 153.

Une position contraire à la Résistance italienne a été exposée par Stampanato 154.

L'occupation de la Pologne et ses conséquences particulièrement cruelles (Ghetto de Varsovie, Insurrection de 1944) ont suscité une littérature considérable. Une bibliographie est parue en 1957 155. Un volume paru en français 156 et un album trilingue 157 sont particulièrement accessibles. Le cas de la Yougoslavie est spécial, la lutte des partisans était une action militaire complètement organisée comme celle des autres armées combattantes aussi les volumes publiés sous le titre général de « Collection de documents et d'études sur la guerre de libération du Peuple yougoslave » sont-ils particulièrement importants 158. Plus de 100 volumes sont parus, divisés en 9 sections (État-major et régions).

Les Pays-Bas ont eu leur histoire de l'occupation en 1947 159, sans compter l'énorme collection Enquetecommissie regeringsbeleid 1940-45 qui traite de tous les aspects de la guerre pour les Pays-Bas.

Déportations et crimes de guerre

Là encore, devant la masse de témoignages individuels venant de tous pays, il est difficile de choisir, aussi est-il préférable de citer des ouvrages généraux.

En France, en 1945, dans la série des Documents pour servir à l'histoire de la guerre paraissait un premier recueil de témoignages 160 et le rapport présenté par Aroneanu au Tribunal de Nuremberg 161. D'Aroneanu aussi, existe un ouvrage plus juridique sur la théorie concentrationnaire 162. Mme Wormser et H. Michel ont édité la Tragédie de la déportation, également un recueil de témoignages 163.

L'ouvrage de Reitlinger, le plus complet sur la persécution raciale, est paru en anglais en 1953, réédité en allemand en 1956. Il comprend de nombreux textes législatifs, des statistiques, des études sur les conditions de l'extermination des Juifs. La bibliographie est considérable 164. Poliakov et Wulf ont également édité un recueil de documents 165.

Sanctions et procès

Les procès des criminels de guerre sont non seulement une source pour l'étude des crimes de guerre, mais surtout un document historique de premier ordre, les 18 volumes de documents du procès de Nuremberg ne représentent qu'un choix, mais les débats sont intégralement rapportés. Le procès des criminels de guerre japonais, dit Procès de Tokyo, est malheureusement sans doute inaccessible en France, puisqu'il est déposé aux Archives, toute la politique d'expansion japonaise et la conduite de la guerre peuvent s'y étudier, il en existe un résumé 166.

Le Procès de Nuremberg édité en 4 langues comprend 41 volumes 167, dont 22 de débats et 18 de documents, 1 de tables et d'index.

Il est complété par les 13 volumes des procès secondaires (Krupp, État-major, médecins) 168.

Naturellement on peut joindre à ces procès ceux des commandants de camps, et des criminels de guerre jugés par des tribunaux nationaux (Pologne, France, Allemagne) ou le procès Eichmann, et aussi l'ouvrage de Bayle sur les expériences humaines dans les camps 169. Quelques voix se sont élevées contre la légitimité des procès, telle que celle de Lord Hankey 170.

Encore une fois, ce n'est là qu'un aperçu des ressources qui existent pour l'histoire de cette dernière guerre. En 1954 une bibliographie de base atteignait 960 titres, peut-être en faudrait-il 1 200 aujourd'hui; si des faits sont mieux connus par des livres à peu près définitifs qui en ont annulé beaucoup d'autres, chaque jour peut sortir une étude qui séduit par ses informations nouvelles, résultat de recherches bien établies, ou bien souvenirs de témoins bien placés, tel ce petit livre du général Philipi, Das Pripjetproblem sur le retard dans le « planning » de l'avance allemande en U.R.S.S. en 194I, les souvenirs du général Galland (Die Ersten und die Letzten. Trad. : Jusqu'au bout avec nos Messerschmidt) où l'on voit Hitler sacrifier ses chasseurs à réaction pour d'hypothétiques bombardiers, et le volume très récent de Birkenfeld (Der Synthetische Treibstoff) sur la destruction de l'industrie allemande des carburants de synthèse à partir de mai 1944. Tous ces livres fournissent des réponses plus ou moins complètes à des questions que les témoins d'une histoire si récente se posent encore.

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