Congresso internazionale sulla documentazione e l'informazione scientifico-tecnica

Rome, février 1964

Désiré Kervégant

Organismes représentés à ce Congrès. Thèmes abordés : Analyse des documents et élaboration de l'information (13 communications); Les Instruments de la documentation et de l'information (50 communications, dont : structure des fichiers, sources documentaires, reprographie, automatisation, coût de la documentation); Établissement et structure d'un organisme de documentation (26 communications); La Coopération dans le domaine de la documentation et de l'information (3 communications). Conclusions. Liste des rapports et communications présentés à la Conférence

Compte rendu

Le Congrès international de la Documentation scientifique et technique, qui s'est tenu à Rome du 2 au II février 1964, au « Palazzo della Civiltà del lavoro », était organisé par le Comité national italien de la productivité. Il a réuni quelque 300 participants, venant de 31 pays différents, mais surtout d'Italie, de France, de Suisse, de Belgique, des États-Unis et de Grande-Bretagne. Les principales organisations internationales - Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), Communauté économique européenne (C.E.E.), Communauté européenne de l'énergie atomique (EURATOM), Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (F.A.O.), Fédération internationale de documentation (F.I.D.), Organisation de coopération et de développement économique (O.C.D.E.), Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), Unesco - s'étaient fait représenter.

La délégation française comprenait une cinquantaine de membres, provenant principalement du Commissariat à l'énergie atomique (C.E.A.), du Centre national de la recherche scientifique (C.N.R.S.), de groupements professionnels et de sociétés privées du secteur industriel.

La proportion des participants du domaine des sciences biologiques était relativement faible par rapport à ceux de l'industrie, et le nombre de bibliothécaires de formation traditionnelle minime comparativement à celui des ingénieurs documentalistes. Ce contexte a profondément marqué les communications et les discussions du Congrès.

Ainsi que l'a souligné le Président du Comité national italien de la productivité dans son discours d'ouverture, le Congrès devait tendre à faire le point des résultats acquis dans les services de documentation scientifique et technique, à dégager les meilleures méthodes et à réaliser une uniformisation des systèmes dans toute la mesure du possible.

Les 92 communications présentées se distribuaient, d'une façon d'ailleurs très inégale, entre les 4 thèmes suivants :
- analyse des documents et élaboration de l'information;
- les instruments de la documentation et de l'information;
- établissement et structure d'un organisme de documentation;
- la coopération dans le domaine de la documentation et de l'information.

Chacun de ces thèmes était introduit par un exposé général, présenté par une personnalité qualifiée, et terminé par une discussion, qui fut d'ailleurs généralement peu nourrie.

Une exposition de publications scientifiques et techniques et d'instruments utilisés en documentation a permis d'illustrer les exposés. Cette dernière, qui comportait surtout des participants italiens, n'avait cependant qu'une importance limitée et ne présentait aucun élément original.

I. Analyse du document et élaboration de l'information.

Le rapport introductif à ce thème, qui a déjà donné lieu à une abondante littérature technique, a été établi par le Pr A. Scortecci, de l'Université de Gênes. Il passe successivement en revue le mécanisme d'utilisation de l'information; la classification des documents par matière, par type et par groupes d'utilisateurs; la traduction; la réalisation des opérations d'analyse et d'élaboration des documents secondaires.

Le rapporteur conclut à la nécessité : d'étudier soigneusement le cas d'espèce préalablement à l'installation de tout nouvel organisme de documentation; d'unifier, ou du moins d'harmoniser, les classifications systématiques par domaines spécialisés, plutôt que de s'attacher à une classification générale; d'aborder le problème linguistique, d'une part par l'adoption, pour les publications, d'une des langues courantes les plus accessibles (par ordre d'importance : l'anglais, le français, l'allemand et le russe), d'autre part par une plus étroite coopération, sur le plan national et le plan international, entre les organismes effectuant les traductions ; d'obtenir des auteurs, par le canal des éditeurs, qu'ils rédigent des résumés de leurs publications, précisent les indices de classification et les mots-vedettes caractéristiques de celles-ci; enfin, d'enseigner aux documentalistes professionnels les connaissances techniques du domaine spécialisé où ils auront à travailler.

L'auteur a particulièrement en vue le cas des grandes sociétés industrielles, mais ses conclusions sont pour la plupart valables pour les autres secteurs.

Les 13 communications qui suivirent effleurèrent des sujets très variés, parmi lesquels on peut signaler :
- L'intérêt présenté par le système d'indexation « l'Unité » du point de vue de l'accès à l'information, particulièrement en ce qui concerne la fréquence d'utilisation des termes, le repérage de l'apparition des termes nouveaux, le développement des collections de documents, la profondeur de l'analyse et le développement du vocabulaire, éléments qui peuvent fournir des indications utiles dans le contrôle de la productivité (Th. W. Te Nuyl, 3).
- La prospective, ou méthode de prévision des structures de l'avenir, en vue de faciliter la prise de décision (Perol, 2).
- Le problème linguistique dans la communication scientifique et technique. L'auteur souligne le développement de la production documentaire (qui double tous les huit-dix ans et, dans certains cas, tous les sept ans) et l'importance croissante des langues non-anglaises (surtout du russe) dans les publications et les congrès (E. Arlock, 4).
- Le système SLANT (« Sistema aziendale di nomenclatura telefoniche ») élaboré en vue d'établir, à l'usage des diverses sociétés concessionnaires du service téléphonique italien, une nomenclature normalisée, et que l'on envisage d'étendre maintenant au traitement de l'information (analyse des documents, mise en mémoire et recherche des phénomènes décrits en SLANT) (O. Porello, 5).
- Exigences pratiques d'un système de classement (classification hiérarchique ou par mots-vedettes) dans un centre de documentation : rapidité de mise en ordre des sujets, facilité d'accès à l'information, souplesse, pragmatisme (H. Krieg, 9).
- Caractéristiques d'une classification future pour la recherche automatique de l'information. Une telle classification, qui pourra être entièrement nouvelle ou, mieux, résulter du développement et de l'adaptation de systèmes déjà existants, devra permettre de couvrir tous les aspects sémantiques (c'est-à-dire tout le champ des connaissances) et d'effectuer une analyse approfondie des relations entre les termes (établissement d'une classification des corrélateurs, dont le nombre serait de quelques centaines) (P. Terzi, 10).
- La définition en documentation : nécessité d'unifier les sytèmes de définition, du moins à l'intérieur d'un organisme donné, pour parvenir à une normalisation de la recherche (B. Notarmarco, 12).
- Les bases logiques et philosophiques qui ont conduit à la structure du fichier de l'IDAMI (« Istituto documentazione associazione meccanica italiana »), lequel utilise deux systèmes d'indexation : indices C.D.U. et mots-vedettes normalisés réunis par des corrélateurs (M. Baroggi, 13).
- Nécessité de tenir compte du comportement des usagers et des documentalistes dans l'introduction de l'automatisation en documentation et dans l'élaboration des systèmes de classification, ainsi que d'améliorer ce comportement par l'enseignement des techniques documentaires (D. Kervégant, 14).

II. Les instruments de la docucmentation et de l'information.

Ce thème a donné lieu à deux rapports introductifs, l'un sur les aspects et les problèmes sociaux de l'information, par B. Balbis, du Centre national d'Études sur l'information (Rome), l'autre sur la documentation automatique, par M. Langfelder, de la Société I.B.M. (Milan).

Le premier rapporteur (15), après avoir donné la définition : « Un instrument de documentation et d'information est tout ce qui est de nature à conserver, sélectionner, reproduire, diffuser le texte ou l'objet de la communication, dans le but principal, direct ou indirect, de lier des rapports avec les individus », énumère les différentes phases d'évolution des instruments :
a) Époque de la parole parlée ou mnémonico-picturale, où le seul moyen de communication est le langage et l'unique moyen de transmission le message « mimétique » (dessins des cavernes).
b) Époque de la graphie pure ou idéographico-phonétique, caractérisée par la communication et la reproduction de la parole au moyen de l'écriture (écriture idéographique, invention de l'alphabet, écritures antiques et médiévales), et par l'apparition des premiers instruments rudimentaires de conservation des documents (armoires, rayonnages, catalogues).
c) Époque de la graphie mécanique, où apparaissent la xylographie, l'imprimerie la lithographie, etc. Le rythme du travail s'accélère, les instruments de conservation se perfectionnent (multiplication des catalogues bibliographiques rédigés suivant des normes précises, fichier international...), et la naissance du périodique constitue un tournant important dans le développement de la communication entre les hommes.
d) Époque de la communication audio-visuelle. La documentation et l'information perdent le caractère « personnel » de l'époque précédente, où elles demeuraient le privilège d'une élite pouvant fréquenter les bibliothèques, pour devenir accessibles à une masse sans cesse croissante d'individus s'intéressant aux sujets les plus variés.
e) Époque de la communication automatique, suivant de près la précédente, où apparaissent les machines électroniques, la transmission à distance par la télévision, l'impression par procédé photo-électrique, etc. Documentation et information entrent dans la phase « collective », phénomène social d'une immense portée historique, dont il est encore impossible d'évaluer les conséquences.

Entre autres observations, Balbis attire spécialement l'attention sur la nécessité, pour les documentalistes, de connaître parfaitement tous les instruments d'information existant aujourd'hui (physiologiques, graphiques, audio-visuels, automatiques), pour qu'ils puissent faire un choix judicieux dans chaque cas particulier, de façon à réaliser le maximum de rendement avec le minimum d'efforts. S'il serait aussi ridicule de rejeter systématiquement la documentation automatique que de vouloir revenir à l'époque des diligences et des chevaux, il ne faut cependant pas oublier l'aspect humain de l'information. Ainsi que l'écrivait Einstein, « jamais une machine si perfectionnée soit-elle, ne pourra poser d'elle-même un problème».

Langfelder (16), dans un exposé très dense, fait le point de l'état actuel des techniques de documentation automatique. Il examine d'abord la place prise par la machine dans l'activité supérieure de l'homme :
- lecture directe des textes. Il existe déjà des appareils pouvant lire 400 documents de moyenne longueur en une minute ou deux;
- composition automatique. On a prédit qu'aux États-Unis, tous les journaux seront préparés par ce procédé vers 1970;
- traduction automatique. Le Ministère de la Défense des États-Unis utilise une machine permettant de traduire le russe à raison de 100 000 mots à l'heure. Cet appareil ne tient pas compte des relations syntaxiques, mais, par l'emploi de puissantes machines logiques, on peut espérer y parvenir un jour;
- rédaction des résumés et classification automatiques, basée la première sur le principe que les mots présentant la plus grande fréquence sont les plus significatifs, la seconde sur la permutation des mots-vedettes du titre.

Le rapporteur examine ensuite les différents types de support utilisés et qui doivent avoir comme qualités essentielles la facilité de reproduction, la réduction d'encombrement, l'accessibilité immédiate à l'information et la rapidité de repérage :
- supports mécaniques : cartes et rubans de papier perforés;
- magnétiques : disques, tambours et rubans magnétiques, les deux premiers plus indiqués pour l'enregistrement des indices de classification, le troisième pour celui des résumés;
- optiques : microfilm, pour l'enregistrement intégral du texte. Un exemple remarquable de ce dernier type de support est le système Walnut, qui fonctionne depuis un an à la « Central Intelligence Agency », de Washington.

Langfelder termine en considérant le point de vue économique. Si les appareils à cartes perforées sont déjà largement employés par de moyennes entreprises, les calculatrices électroniques, sauf le cas exceptionnel de grandes centrales documentaires, ne peuvent être réservées uniquement à la documentation, cette dernière n'étant que l'une des nombreuses tâches qu'elles auront à effectuer.

C'est au thème II que se rattachent les plus nombreuses communications (50). Parmi les sujets très divers qui ont été abordés, on peut signaler les suivants:

Structure des fichiers.

C. Petersen (19) décrit un modèle de fiche de catalogue de périodiques, permettant d'obtenir rapidement par « reprographie » des listes à jour des périodiques reçus, par pays, par sujets ou dans l'ordre alphabétique, et F. Fischer (23) une fiche d'enregistrement indiquant instantanément la situation des numéros reçus et de ceux en prêt.

Le fichier de la Section d'information technique de l'« International Nickel Co » est établi d'après le Système Kayser modifié. Il comporte des subdivisions de 2e, 3e et 4e ordre, que l'on distingue par la position d'un signet de couleur. Il est fait autant de fiches qu'il y a de notions importantes dans le texte, et l'on différencie en outre information publiée et information non publiée par l'emploi de fiches de couleur différente (D. K. Myles, 28).

Le fichier de la « Shell International Petroleum Co. », de Londres, utilise le système d'indexation coordonnée (Uniterm), basé sur l'emploi de mots-clés et de fiches à sélection optique du type Sélecto (R. Snell, 30).

Celui de l'IDAMI est du type traditionnel hiérarchique, classé suivant la Classification décimale universelle. Pour accélérer les opérations de recherches documentaires, on fait autant de fiches qu'il existe de notions importantes dans le document (8 en moyenne, soit environ 1 million de fiches pour 150 ooo documents par an) (P. Soriano, 56).

B. Bianchi (21) explique comment sont déterminées les vedettes-matières et les subdivisions de celles-ci dans le catalogue alphabétique d'une bibliothèque spécialisée polyvalente, celle de l'Institut supérieur de la Santé, à Rome. Un fichier alphabétique des subdivisions facilite la recherche de celles-ci par l'usager, en même temps qu'il guide l'indexeur dans le choix des vedettes.

Sources documentaires.

Diverses communications ont traité des sources documentaires autres que les ouvrages et les périodiques. G. Tamberlani (35) a parlé de la presse spécialisée industrielle, des journaux d'entreprises et des bilans de sociétés; A. Passante (36), de la radio et de la télévision; A. Ghezzi (37), des documents non graphiques, et notamment des objets de musée (une méthode est indiquée pour l'analyse documentaire normalisée de ces derniers).

Les brevets ont été l'objet d'une attention particulière. Ils ont donné lieu à quatre communications, par un groupe de documentalistes de la Société chimique italienne (31), B. Stern (32), M. Lenoir (33), L. A. De Geus (34), et à une intervention, par P. Merle, de l'Institut international des brevets (La Haye).

On a souligné leur importance comme source d'information. Ainsi, dans le domaine de la chimie, sur les 132 000 analyses publiées par les Chemical abstracts en 1960, 27 500, soit plus de 20 %, concernent les brevets. Assez souvent négligés jusqu'ici par les chercheurs des organismes officiels, ils tendent à être de plus en plus exploités, comme le montre, par exemple, la création de « Brevatome », société chargée de la gestion et commercialisation des brevets nucléaires français du CEA, de l'Électricité de France (EDF) et de l'industrie, ainsi que de la documentation en propriété industrielle nucléaire.

Fenêtre ouverte sur la recherche industrielle et privée, les brevets sont d'exploitation délicate comme source d'information, leur mode de rédaction permettant difficilement aux personnes ne connaissant pas bien le sujet de se rendre compte de la nature exacte de l'invention; les systèmes de classification utilisés par les offices de brevets étant variés (Classification de la Convention européenne ou Classification internationale, Classification générale européenne, Classification américaine, Classification de l'Institut national français de la Propriété industrielle...) ; enfin, le même brevet pouvant être pris dans plusieurs pays à la fois (jusqu'à 10), à des époques différentes.

Aussi s'adresse-t-on le plus souvent aux offices de brevets, qui disposent d'un personnel spécialisé, pouvant effectuer rapidement non seulement des recherches de validité, mais des mises au point de la technique sur le sujet considéré. De nombreux travaux de ce genre sont demandés, des diverses parties du monde, à l'Institut international des brevets, de La Haye, dont la collection s'élève à quelque 6 millions 1/2 de documents et qui effectue des recherches systématiques dans les brevets de 8 pays.

G. I. Narayan (57) a examiné les traductions en tant que documents. Il passe successivement en revue : la production de celles-ci (en 196I par exemple, il a été traduit en anglais 446 livres scientifiques et techniques, 85 revues russes intégralement, sans compter les nombreux articles isolés de périodiques, les brevets, les normes, etc.); la façon dont ils sont portés à la connaissance du public (Index translationum, Commonwealth index of unpublished scientific translations, Technical translations, listes publiées par diverses revues bibliographiques, etc.); enfin les organismes qui peuvent les procurer (« National Lending Library of Science and Technology » à Londres, « Special Library Association Translation Center » à Chicago, « Office of Technical Services » du Ministère du Commerce des États-Unis, Centre européen des traductions à Delft, etc.).

Reprographie.

K. S. Nagarajana (54) a examiné les différents modes de reproduction des documents (diazocopie, thermocopie, xérographie, microfilms, etc.), les modes opératoires et les qualités de la reproduction.

La xérographie a été particulièrement étudiée par J. H. Pickering (55), tandis que L. J. Van Der Wolk (45) a exposé les nombreuses utilisations de la microfiche transparente : en bibliothèque (reproduction des ouvrages rares ou épuisés, remplacement des numéros de périodiques manquants...), pour l'établissement des registres des naissances et décès (Haarlem, Pays-Bas) et des annuaires téléphoniques (Allemagne), pour l'édition des périodiques (The Journal of Wildlife Diseases, par exemple, est publié uniquement sous cette forme), l'enregistrement des textes pour machines à enseigner, etc.

Automatisation.

L'automatisation plus ou moins poussée des travaux documentaires a été examinée dans de nombreuses communications.

Certaines de celles-ci étudient les divers appareils utilisés. L. Dussi (39) passe en revue les machines à cartes perforées (poinçonneuses, interclasseuses, tabulatrices, trieuses) et les procédés opératoires d'un centre de documentation automatique. B. Notari (49) parle de l'utilisation des systèmes mécanographiques et électroniques pour la préparation des catalogues de bibliothèques et des bibliographies. Si l'utilisation des calculateurs électroniques en est encore au stade expérimental, il existe cependant un prototype de bibliothèque électronique aux États-Unis (Système Walnut).

M. Pacifico (5I) décrit l'ensemble mécanographique Olivetti D3D, formé par une trieuse D3 (pouvant traiter des cartes perforées suivant un code quelconque : Bull, Hollerith...) couplée avec une interrogatrice D.

D'autres communications rapportent les résultats obtenus dans certains centres. Ainsi J. R. Perez Alvarez-Ossorio (46) parle de l'utilisation de l'appareil « Filmorex » au Centre de documentation technique « Juan de la Cierva », dans la préparation d'un fichier de consultation. Il considère que le système convient bien pour un centre moyen (12 ooo entrées par an) et est le plus économique des systèmes automatiques.

Enfin, un troisième groupe de communications envisage l'automatisation d'opérations déterminées :

a) Préparation des index et des résumés. - L'index KWIC (Key-Word-In-Context) de Luhn a été élaboré en vue de la préparation automatique des tables des matières : on prélève dans le titre les mots significatifs en conservant le contexte et on les soumet à toutes les permutations utiles. L'établissement de la table est très rapide : pour le traitement des 2 800 publications retenues par les Chemical Titles, il faut environ trois heures avec une IBM 140I (G. Caldara, 42), M. Nessler (40) signale un essai d'application de l'index KWIC au film et à la télévision.

A. Chonez (26) décrit la préparation semi-automatique ou automatique de trois bulletins bibliographiques au Service central de documentation du C.E.A. 1. La Bibliographie scientifique hebdomadaire a ses index-matières (hebdomadaires et cumulatifs) établis à partir de cartes perforées, obtenues par conversion automatique des bandes perforées par machine à écrire (Flexowriter). Le Supplément à la Bibliographie scientifique hebdomadaire est obtenu par report des sommaires des périodiques sur plaques offset à l'aide d'un équipement Xérox. Enfin, la liste des références bibliographiques, l'index-matières alphabétique et l'index-auteurs de Physindex sont préparés automatiquement sur un ordinateur électronique IBM 140I, à partir d'un enregistrement initial des notions sur machine à écrire Flexowriter. Dans l'établissement de l'index-matières, l'ordinateur procède lui-même à l'extraction et à la sélection des mots et expressions significatifs du texte (donnés ou traduits préalablement en anglais).

F. Levery (29) donne les résultats d'une expérience faite en vue d'extraire automatiquement les mots-clés, afin de supprimer le temps de lecture humaine, et ayant porté sur 30 textes en français de 200 à 600 mots chacun. Après avoir éliminé les mots « vides » et regroupé les mots « pleins » correspondant à la même notion (regroupements morphologiques et synonymiques), le nombre de mots retenus, en raison de leur fréquence supérieure à la moyenne, représentait 85 % de ceux conservés comme vedettes par des analystes.

b) Diffusion de l'information. - G. Vicentini (4I) décrit un mode de distribution rapide de l'information, par la comparaison, dans une machine IBM, de cartes perforées représentant d'une part le résumé du document, d'autre part le profil d'intérêt de l'usager (donné par un certain nombre de mots-clés).

K. D. Ofer (27) signale une application semblable dans une société de moyenne importance, au moyen de l'IBM 140I. Ce système de « Diffusion sélective de l'information » (D.S.I.) est d'ailleurs utilisé par un certain nombre de sociétés américaines.

c) Automatisation en matière linguistique. - Les problèmes de la traduction automatique ont été traités par S. Ceccato (58). Le principal obstacle à cette traduction, souligne l'auteur, est dû à ce que le sens des termes est fonction du contexte, et se précise au fur et à mesure de la lecture.

Des réalisations plus modestes en matière linguistique sont signalées par J. A. Bachrach (59) et par F. Cuypers (60).

Le premier décrit le système de consultation automatique de dictionnaire DICAUTOM, en cours d'élaboration à la CECA. Les termes touchant aux domaines dont s'occupe la Communauté (et que l'on ne trouve pas toujours dans les dictionnaires spécialisés) sont emmagasinés dans une mémoire électronique, avec les différents sens qui leur sont donnés (exemples de contexte). La machine permet non seulement la consultation directe pour le sens, mais aussi de produire des dictionnaires bilingues sur des sujets spécialisés.

F. Cuypers parle de l'élaboration partiellement automatique de l'Euroterm, dictionnaire de concordances phraséologiques plurilingues (allemand, français, italien, néerlandais), édité par les Communautés européennes. Les textes sont transcrits sur cartes perforées, qui sont enregistrées sur une bande magnétique servant à imprimer, après passage en IBM 7090, les listes de termes.

M. Coyaud (61) expose la structure du langage SYNTOL (« Syntagmatic Organization Language »), élaboré en vue de permettre l'analyse automatique des documents, et notamment de résoudre les ambiguïtés (lexicales ou syntaxiques) que comportent presque toujours ces derniers.

Sa particularité essentielle est de représenter les documents par des chaînes de syntagmes, chaque syntagme étant constitué par deux mots-clés reliés entre eux au moyen d'une relation Syntol.

Coût de la documentation.

Deux communications seulement se rapportent au prix de revient de certaines opérations documentaires.

R. Soriano (52) a calculé le coût des fiches du fichier mis à la disposition des usagers de l'IDAMI (30-40 lires) et de celles fournies aux abonnés (50 % du prix de l'abonnement). Ces fiches sont reproduites par Xérox-offset.

Le prix de l'enregistrement et de la recherche documentaire a été évalué par M. Van Dijk (53). Le coût de la première opération (qui comprend l'analyse, la codification, l'enregistrement et le classement) dépend essentiellement de la décision d'analyser personnellement le document (10.50$au total par document) ou de se contenter d'un résumé d'auteur (I.50 $) ou d'une analyse fourni par une revue bibliographique (I.54 $).

En ce qui concerne la recherche, les méthodes d'indexation coordonnée, reposant sur des thesaurus bien étudiés, auraient un coût considérablement plus faible que les systèmes hiérarchiques, en même temps qu'elles garantiraient une meilleure probabilité de ne laisser de côté aucun document pertinent. La démonstration de ces affirmations ne paraît cependant pas probante.

III. Établissement et structure d'un organisme de documentation.

Dans un rapport introductif très substantiel (65), le Pr E. Pietsch, directeur de l'Institut Gmelin (Francfort), indique les 12 principes fondamentaux qui devraient présider à la structure de l'information, puis donne deux exemples d'organisation de traitement de l'information : la Documentation de l'énergie nucléaire, basée sur une collaboration internationale (« United States Atomic Energy Commission » (USAEC), américain, « Zentralstelle Atomkernenergie Dokumentation » (ZAED), allemand, EURATOM), et l'Institut pour l'information scientifique et technique de l'Académie des sciences de l'U.R.S.S.(VINITI), très centralisé.

Les principes qu'il énumère et commente sont les suivants :
I° L'information est une marchandise, qui se situe sur le plan des matières premières nationales.
2° Une proportion adéquate du budget destiné à la recherche fondamentale et appliquée doit être prévue pour l'information, au niveau des États, régions, instituts de recherche, industrie, économie.
3° L'information étant un produit primaire de la recherche et une base pour la poursuite de celle-ci, le dispensateur de l'information doit avoir une situation comparable à celle des techniciens de la recherche.
4° Les services d'information doivent être organisés sur le plan national pour les différents domaines spécialisés, cela en collaboration avec les parties intéressées.
5° En ce qui concerne un domaine déterminé, il ne doit y avoir qu'un seul organisme chargé d'assurer l'exhaustivité de l'information, de relever et de traiter toutes les indications pertinentes.
6° Ces organismes d'information nationaux sont à coordonner, dans toute la mesure du possible, sur le plan international. Ils devraient utiliser le même langage pour la recherche de l'information.
7° En vue de réaliser le maximum d'efficience, il y aurait lieu d'établir dans les différents pays des « clearing houses », ayant pour rôle, non de collecter et analyser les documents, mais de coordonner les services existants, de prévoir éventuellement la création de nouveaux services, et de participer au développement des méthodes d'information et documentation.
8° La tâche des services d'information n'est pas limitée à la fourniture périodique d'informations ou la compilation d'informations sur certains sujets, mais doit s'étendre au processus même de la recherche, par une collaboration intime avec les chercheurs.
9° En conséquence, la personne responsable de la politique de l'information doit avoir une qualification comparable à celle des membres engagés dans la recherche.
10° L'importance de l'équipement d'un organisme d'information, doit être fonction du volume de l'information offerte et des demandes d'information.
II° L'organisation d'un service de documentation doit toujours permettre une modification structurale exigée par le développement de l'organisme, sans détruire l'organisation primitive.
12° Le nombre sans cesse croissant des langues utilisées dans les publications oblige à se limiter à quelques langues naturelles, qui seraient pratiquement l'anglais (retenu par exemple par le Service de documentation de l'Euratom) et le russe. Les essais en cours en vue de la création d'une langue artificielle sont à suspendre.

Les principes indiqués par E. Pietsch semblent pouvoir être acceptés d'une façon générale, bien que la spécialité de l'auteur (domaine de la chimie minérale et industrielle) ait pu conduire dans certains cas à des généralisations hâtives. En ce qui concerne les langues, par exemple, la proportion qu'il donne de 50 % des publications rédigées en anglais et de 20 % en russe, valable en chimie, n'est pas exacte pour tous les secteurs. Il y aurait sans doute place, parmi les langues de référence, pour une langue latine, qui pourrait être le français, selon la suggestion du Pr Scortecci.

La plupart des 26 communications se rattachant au présent thème concernent l'organisation de services de documentation, nationaux ou particuliers, généraux ou très spécialisés. On peut signaler notamment les suivants :
- Les organismes de documentation des États-Unis : centres nationaux (parmi lesquels la « National Agricultural Library », du Ministère de l'Agriculture, occupe une place particulièrement importante), services d'organisations professionnels ou privés (R. Swanson, 77).
- L'« Office of Technical Services » (O.T.S.), du Ministère du Commerce des États-Unis, qui a eu d'abord pour mission de rassembler et diffuser les rapports émanant des services officiels, et, depuis 1958, sert aussi de « clearing house » pour les traductions émanant des mêmes services. Travaillant en collaboration avec le « Special Library Association Translations Center » de Chicago et le Centre international de traductions, de Delft, il édite une publication bi-mensuelle, les Technical translations (L. A. Hamrick, 76).
- L'« Air Force Materials Information Center » (AFMIC), chargé de fournir des informations sur la technologie des matériaux utilisés en aviation, et qui travaille en coopération avec neuf centres spécialisés s'intéressant à des propriétés déterminées de ces matériaux (thermodynamiques, mécaniques, électroniques...) (E. Dugger, 79).
- Le Service d'information technique des bibliothèques de l'Université de Stanford, exemple remarquable du développement, au sein d'une bibliothèque universitaire, d'un service de documentation destiné à satisfaire les besoins des industriels de la région. Il perçoit une redevance de 6$par opération et fournit analyses et traductions au prix coûtant (J. Pooler, 88).
- Le Centre national de documentation scientifique du « Consiglio delle ricerche » de Milan, dont la principale activité réside dans la fourniture de reproductions photographiques des documents se trouvant dans la bibliothèque du C.N.R., et dans la publication de répertoires bibliographiques (M. P. Carosella, 67).
- Le Service de documentation du Laboratoire de physique de l'Institut supérieur de la Santé, de Rome (V. Alberani, 86).
- Le Centre d'information scientifique et technique d'Israël (Tel Aviv), chargé de coordonner les activités des organismes de documentation et d'orienter les demandes d'information vers les services compétents (L. Vilentchuk, 85).
- Le Centre d'information scientifique et technologique du Japon, qui a pour objectifs d'acquérir, traiter et diffuser l'information, périodiquement ou sur demande, et dispose d'un budget de 230 millions de dollars. Il effectue aussi des essais sur l'utilisation des calculatrices électroniques pour la recherche de l'information (T. Shimooka, 74).
- Le Centre national de documentation scientifique et technique du Pakistan, qui comprend quatre sections : documentation (recherche des documents sur le plan mondial), référence et bibliographie (publiant les Pakistan science abstracts), traduction et reproduction des documents (A. R. Mohajir, 78).
- Le Centre européen de traductions, de Delft, ayant pour fonctions de collecter et cataloguer les traductions du domaine scientifique et technique, mais n'effectuant pas lui-même de traductions. Il dispose actuellement d'une collection de 34 000 traductions et d'un catalogue de 300 ooo fiches (G. Hamel, 84).
- Le Centre de documentation et d'information de l'EURATOM, avec ses trois groupes : recherche documentaire (effectuant sur demande des recherches dans le domaine de la documentation nucléaire et marginale), analyse documentaire (étude des procédés de documentation semi-automatique sur ordinateurs électroniques), sources d'information (inventaire des sources documentaires et plus spécialement des périodiques de résumés, base du travail documentaire du centre).

Certaines communications cependant ont un caractère plus général.

Ainsi Mme Wolff-Terroine (70) étudie la place des centres de documentation spécialisés dans l'organisation documentaire de l'avenir. Elle conclut à la nécessité d'avoir à la fois des centres spécialisés, qui seuls peuvent exploiter la littérature scientifique et technique suivant l'optique convenant aux chercheurs du domaine, et un Centre national ayant pour fonctions de coordonner le réseau de centres spécialisés, de fournir à ceux-ci, de la façon la plus rapide et la plus exhaustive possible, la documentation signalétique pouvant les intéresser, et d'étudier les problèmes de théorie et de pratique documentaires.

R. Delsol (71) souligne la nécessité de créer en France un Office national de documentation, pourvu de moyens puissants en personnel et en matériel (automatisation de la documentation, suivant le projet de l'ANEDA).

D. Tafuri (73) indique les résultats satisfaisants obtenus par l'utilisation des cartes perforées et des machines IBM au Service de documentation de la Compagnie de produits pharmaceutiques Lepetit, de Milan.

Enfin, la formation professionnelle des documentalistes est évoquée par R. Jacob (89) qui souligne la nécessité de tenir compte, dans le recrutement de ces derniers, de leur personnalité, de qualités innées ou acquises que l'auteur s'efforce de définir. T. Mazzucchelli (90) essaie aussi de préciser le profil professionnel du documentaliste. O. Porello (9I) décrit le premier cours organisé au « Politecnico » de Turin en vue de renseigner les documentalistes sur les perfectionnements apportés aux techniques de documentation et d'information.

IV. La coopération dans le domaine de la documentation et de l'information.

Le rapport introductif (92) présenté par A. King, directeur des Affaires scientifiques de l'O.C.D.E., souligne les transformations intervenues ces derniers temps dans les sciences fondamentales et techniques, notamment le retour vers la conception de l'unité de la science. L'intervention de plusieurs disciplines se manifeste fréquemment dans les zones marginales d'une part et s'avère le plus souvent nécessaire pour résoudre les problèmes d'application d'autre part.

Dans le cas de l'information scientifique, le volume considérable des publications et le prix élevé de l'élaboration des documents secondaires (résumés...) conduisent à envisager une organisation documentaire à l'échelle mondiale, pourvue de puissants moyens électroniques, qui dépouillerait toute la littérature scientifique et pourrait répondre aux demandes des chercheurs individuels. Ceux-ci devraient de leur côté s'astreindre à une certaine discipline, notamment en ce qui concerne leur tendance aux publications multiples.

Dans le domaine industriel, les difficultés sont plus grandes. Si pour les grosses entreprises, la situation est assez comparable à celle de la recherche scientifique, les petites et moyennes sociétés sont par contre mal renseignées sur les progrès réalisés dans leurs secteurs respectifs. Bien que certaines d'entre elles aient créé des services d'information, où coopèrent ingénieurs et documentalistes, ou bien s'adressent à des services collectifs (associations de recherches, groupements industriels, centres d'information spécialisés régionaux...), il reste encore beaucoup à faire dans la plupart des pays.

La formule la plus intéressante à préconiser paraît être celle des centres régionaux spécialisés, dont la liaison avec les entreprises pourrait être assurée au moyen d'agents d'information. Ceci ne doit pas nécessairement se traduire par la création d'organismes nouveaux : il suffira souvent d'étendre le champ d'activité de centres déjà existants, par une entente entre pays européens par exemple.

L'intervention d'agents d'information avertis se motive particulièrement en matière d'innovation industrielle, processus complexe où interviennent des facteurs techniques, économiques, psychologiques et sociaux.

Le rapport de Mr King a été suivi de quelques communications seulement, la plupart concernant des exemples de coopération dans le domaine de la documentation.

Mr Perez Vittoria (93) a exposé l'œuvre de l'Unesco et souligné les difficultés que l'on rencontre quand il faut faire passer dans la pratique des solutions sur lesquelles théoriquement tout le monde est d'accord, par exemple en ce qui concerne la réduction du nombre des périodiques d'analyses bibliographiques (qu'il a été impossible d'obtenir dans le cas des sciences biologiques).

Mr J. Leymarie (94) a cité comme exemple de coopération, le pool de documentation médicale minière et sidérurgique, organisé par la Haute autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Ce pool coordonne l'activité de cinq instituts spécialisés d'Allemagne, Belgique, France, Italie et Pays-Bas, et contribue financièrement à leur fonctionnement. Un second exemple est la Convention associant la Haute autorité de la CECA et les instituts spécialisés des secteurs des charbonnages et de la sidérurgie, en vue de la traduction et de l'échange de la littérature technique de l'Est et de l'Extrême-Orient, convention qui a conduit à un accroissement sensible du nombre des traductions et à une diffusion plus large de celles-ci.

Un autre exemple de coopération sur le plan international, cité par E. Cali (87), est celui des chemins de fer. Cette coopération s'est traduite par la création du Bureau international des Chemins de fer, géré par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), par la publication du Bulletin de documentation de l'Union internationale des Chemins de fer et, récemment, des Abstracts de documentation ferroviaire internationale, auxquels collaborent 12 centres nationaux de documentation (Allemagne occidentale, Allemagne orientale, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie).

Dans une intervention, Mr Delsol, inspecteur général du Gaz de France, précise que pour l'industrie gazière il existe une situation comparable, avec des associations gazières nationales, une coopération entre techniciens du gaz au niveau européen et une Union internationale des industries du gaz.

Conclusion.

En résumé, le spectre des sujets abordés au cours de la Conférence est très étalé, mais l'optique sous laquelle ceux-ci ont été traités assez constante : celle des services de documentation du secteur industriel, avec un souci évident de productivité. Si les principes des différentes opérations documentaires (analyse, classification, recherche et diffusion des documents) et de l'organisation générale de l'information ont été l'objet de discussions, le plus souvent on a exposé les résultats obtenus dans des services de documentation déterminés.

Les deux principales lignes de force inscrites dans le champ de la conférence ont été l'automatisation et la structuration de la documentation.

L'automatisation est apparue aux yeux d'un grand nombre comme le moyen de maîtriser le flot montant de la production documentaire d'une part, d'abaisser le prix de revient de l'information en accélérant le rythme des opérations et réduisant les dépenses de « substance grise » d'autre part. Le stade expérimental est déjà dépassé pour les appareils à cartes perforées, et des résultats très encourageants ont été obtenus dans le cas de certaines opérations (établissement des index, par exemple) et de certains services spécialisés.

De nouvelles études doivent être cependant faites en ce qui concerne la valeur comparative des fichiers traditionnels et des fichiers à cartes perforées, et surtout l'extension de l'automatisation aux domaines complexes où interviennent plusieurs disciplines (sciences biologiques). Si un certain degré d'automatisation s'avère utile, sinon nécessaire, il serait prématuré de fonder sur elle l'organisation d'un grand centre national polyvalent, selon le plan proposé pour la France, par exemple, par l'ANEDA.

Devant le caractère plutôt chaotique du développement des organismes de documentation dans les pays à économie libérale, tout spécialement dans le domaine des sciences biologiques (les quelque 60 services de documentation agricole de la région parisienne constituent un exemple remarquable), la nécessité d'une structure de l'information à l'échelon national et à l'échelon international s'impose de plus en plus.

On a admis très généralement que des « clearing houses » sont à établir (ou à renforcer s'ils existent déjà) sur le plan national, en vue de coordonner l'activité des services de documentation, au niveau de la spécialité d'une part, des ensembles de disciplines d'autre part. L'action de ces organismes nationaux serait à coordonner à son tour sur le plan international régional (Europe par exemple) et, du moins dans certains cas (celui de la documentation scientifique fondamentale a été évoqué), mondial.

Une bonne coopération, avec une balance des services équilibrée, paraît être une formule mieux en harmonie avec nos conceptions libérales que l'organisation monolithique des pays à économie socialiste. Il en existe d'ailleurs déjà de bons exemples de réalisation.

Liste des rapports et communications présentés à la conférence

I

(1) SCORTECCI (A.). - Analisi del documento ed elaborazione della informazione.

(2) PEROL (R.). - La Prospective, facteur de synthèse et de liberté de l'information.

(3) TE NUYL (T. W.). - Productivity and communication from the point of view of information service.

(4) ARLOCK (E.). - A Quantitative appraisal of the language problem in technical and scientific communication.

(5) PORELLO (O.). - Le Attività svolte dal sottocomitato documentazione dell' UNIPREA.

(6) NEDERLANDS NORMALISATION INSTITUT. - Report on the work of the Technical Committee prepared by the ISO/TC 46 Secretariat.

(7) NOTARI (B.). - Le Norme di qualità.

(8) PORELLO (O.). - Il Sistema linguistica aziendale di nomenclature telefoniche elaborate dal Centro studi della STET.

(9) KRIEG (H.). - Practical requirements for the term systems of a documentation center.

(10) TERZI (P.). - Sulla importanza operativa di una ipotetica classificazione futura.

(11) FATTORELLO (F.). - La Documentazione e la tecnica sociale dell' informazione.

(12) NOTARMARCO (B.). - La Definizione come base del lavoro di documentazione.

(13) BAROGGI (M.). - Basi logiche e filosofiche che hanno condotto alla struttura dello schedario dell' IDAMI.

(14) KERVÉGANT (D.). - Comportement psychologique et recherche documentaire.

II

(15) BALBIS (B.). - Gli Strumenti della documentazione e dell'informazione.

(16) LANGFELDER (M.). - La Documentazione automatica: stato della tecnica.

(17) OLMI (G.). - 1 Servizi d'informazione bibliografica e di documentazione tecnica in una biblioteca speciale.

(18) IANNATTONI (L.). - Per una sistematica della bibliografia ferroviaria soprattuto italiana.

(19) PETERSEN (C.). - Rationalized editing of lists of periodicals.

(20) DOGLIANI (D.). - SELEDOC : uno strumento di informazione aziendale.

(21) BIANCHI (B.). - Soggettazione e subdivisione dei soggetti.

(22) VALENTI (M.) et RONCHI (M. T.). - Controllo della letteratura documentaria da parte dei servizi bibliografici.

(23) FISCHER (F.) et AMORUSO (A.). - Una Scheda di registrazione e di controllo sull'ubicazione interna dei periodici in istituti scientifici ed industriali.

(24) MATAS (B.). - Chilean bibliography of bibliographies 1930-62.

(25) BARBARO (E.). - La Determinazione delle tirature delle schede di documentazione in abbonamento e loro distribuzione agli abbonati.

(26) CHONEZ (A.). - Préparation automatique de bulletins bibliographiques.

(27) OFER (K. D.). - Selective information dissemination and retrieval at « Chemicals and Phosphates Ltd » with IBM 140I DPS.

(28) MYLES (D. K.) et POPPER (P.). - Indexing for retrieval of metallurgical information.

(29) LEVERY (F.). - Une Expérience d'indexage automatique.

(30) SNELL (R.). - Practical results with an inverted co-ordinated indexing system.

(31) BENEDUCE et AL. - Considerazioni sulla documentazione in campo brevettuale.

(32) STERN (B.). - Patents as a source of information.

(33) LENOIR (M.). - La Documentation dans la propriété industrielle nucléaire.

(34) DE GEUS (L. A.) et HESS (E.). - Un Système multi-dimensionnel de classification en matière de documentation de brevets à l'aide de cartes perforées.

(35) TAMBERLANl (G.). - La Stampa specializzata.

(36) PASSANTE (A.). - La Radio e la televisione per l'informazione scientifico-tecnica.

(37) GHEZZI (A.). - 1 Documenti non grafici come fonti di documentazione con particolare riguardo alle raccolte dei musei.

(38) CALIFANO (E.). - 1 Mezzi per la conoscenza e la salvaguardia del patrimonio documentario custodito dagli Archivi di Stato.

(39) DUSSI (L.). - La Documentazione automatica e le macchine a schede perforate.

(40) NESLER (M.). - Applicazione della documentazione automatica al materiale filmato della televisione.

(41) VICENTINI (G.). - La Distribuzione selettiva delle informazioni DSI.

(42) CALDARA (G.). - Gli Indici a permutazione: il KWIC.

(43) FARCHI (V.). - La Lettura diretta dei documenti.

(44) CARACCIOLO (C.). - La Ricerca automatica delle norme legislative e regolamentari.

(45) VAN DER WOLK (L. J.). - Various applications of « microfiches » in documentation.

(46) PEREZ ALVAREZ-OSSORIO (J. R.). - Experiences obtained with the Filmorex equipment in an industrial information service.

(47) SHAPPY (A.) et O'CONNOR (J.). - A Tape typewriter based system for international transmittal of bibliographic materials.

(48) MALONEY (C. J.) et BATCHELOR (H. W.). - Tentative principles of information retrieval.

(49) NOTARI (B.). - Sistemi meccanografici ed elettronici nella documentazione.

(50) PISANI (P.). - Le Possibilità attuali di ricerca documentaria elettronica e meccano-grafica nelle media e grande industria.

(51) PACIFICO (M.). - Sistemi di documentazione automatica a basso costo.

(52) SORIANO (R.). - Il Costo grafico della documentazione.

(53) VAN DIJK (M.). - Le Coût de l'enregistrement et de la recherche documentaires.

(54) NAGARAJANA (K. S.). - Productivity in a reprographie unit.

(55) PICKERING (J. H.). - Xerography as a new tool in the field of the graphic communications.

(56) SORIANO (P.). - Possibilità massima di utilizzazione delle schede prodotte attualmente dall'IDAMI e preventivi di tempo, personale e denaro per la sua eventuale organizzazione.

(57) NARAYAN (G. I.). - Translations as documents.

(58) CECCATO (S.). - Gli Attuali limiti della traduzione meccanica.

(59) BACHRACH (I. A.). - Expérience pratique de consultation automatique de dictionnaire Dicautom.

(60) CUYPERS (F.). - Euroterm, dictionnaire de concordances phraséologiques plurilingues édité par les Communautés européennes.

(61) COYAUD (M.). - Analyse automatique des documents écrits en langue naturelle vers un langage documentaire Syntol.

(62) TUGNOLI (F.). - Cinema e medicina: stato attuale e prospettive future in Italia.

(63) CARBONETTI (F.). - La Teoria dell'informazione e suoi rapporti con l'istruzione programmata applicata alla formazione professionale.

(64) CARAGNANI (L.). - Una Esperienza sulla preparazione degli insegnanti elementari all'impiego dei sussidi audio-visivi.

III

(65) PIETSCH (E.). - Establishement and structure of a documentation centre or body.

(66) URso (T.). - Biblioteche specializzate e documentazione.

(67) GHIZZETTI (A.), CAPRIZ (G. F.) et CAROSELLA (M. P.). - Iniziative del Consiglio nazionale delle ricerche nel campo dell trattamento dell'informazione.

(68) CAMPOLIETI (B.). - Meccanizzazione dei lavori di una biblioteca di un centro di studi nucleari.

(69) GOLDWYN (A. J.). - The Comparative systems laboratory in the health sciences at Western Reserve University.

(70) WOLFF-TERROINE (M.). - La Place des centres d'information spécialisés dans l'organisation documentaire de l'avenir.

(71) DELSOL (R.). - Quelques problèmes français d'organisation et de structure des centres de documentation scientifique et technique.

(72) BÖHM (E.). - Le Fichier des périodiques de résumés utilisés par le Centre d'information et de documentation de l'Euratom.

(73) TAFURI (D.). - Esperienze aziendali di documentazione aziendale.

(74) SHIMOOKA (T.). - The Present status of the Japan information center of science and technology.

(75) JURETSCKE (J.). - The Conditions for a scientific information in Spain.

(76) HAMRICK (L. A.). - Role of OTS in dissemination of scientific information.

(77) SWANSON (R.). - Documentation activities in the United States of America.

(78) MOHAJIR (A. R.). - General survey of the progress of documentation services in Pakistan.

(79) DUGGER (E.). - The Materials information network.

(80) ROSENBLUM (M.). - First steps for strengthening biomedical information services in the United States.

(81) CERESC. - Les Besoins de documentation des entreprises en matière de méthodes et techniques de gestion.

(82) HUEN DE FLORENTIIS (G.). - Rapporti fra la documentazione aziendale e la formazione dei quadri in una impresa moderna.

(83) WILSON (A. J. C.). - The International union of crystallography and the documentation of scientific information; the 1964 position.

(84) HAMEL (G.). - Documentation in the field of translated literature.

(85) VILENTCHUK (L.). - Report on the centre of scientific and technical information of Israel.

(86) ALBERANI (V.). - Il Servizio di documentazione deilaboratori di fisica dell'Istituto superiore di sanità.

(87) CALI (E.). - La Documentazione ferroviaria in campo internazionale.

(88) POOLER (J.) et WEBER (D. C.). - Technical information services in the Stanford University libraries.

(89) JACOB (R.). - Qualités innées et qualités acquises des documentalistes.

(90) MAZZUCCHELLI (T.). - Considerazioni preliminari alla formazione professionale dei documentalisti.

(91) PORELLO (O.). - Note a margine del 1 corso di aggiornamento sulle tecniche documentarie ed informative, svoltosi presso il Politecnico di Torino.

IV

(92) KING (A.). - Cooperation in the field of documentation and information.

(93) PEREZ-VITORIA (A.). - Unesco et la coopération internationale dans le domaine de la documentation scientifique.

(94) LEYMARIE (J.). - Exemples de coopération dans le domaine de la documentation et de l'information.

(95) SORIANO (P.). - Il Problema del reperimento dei documenti e sue possibili soluzioni cooperative.

(96) PIROG (W.). - International cooperation of the Central Institute of Scientific Technical and Economic Information as regards exchange of information.