Le dépouillement des périodiques et le catalogue alphabétique de matières à regroupement systématique de l'Observatoire de Paris

Geneviève Feuillebois

Activités de la bibliothèque de l'Observatoire de Paris en ce qui concerne les périodiques : dépouillement, envoi des fiches dans d'autres observatoires. Présentation de la partie Astronomie-astrophysique de son catalogue alphabétique des matières

1. Dépouillement des périodiques.

Depuis 1958 l'Observatoire de Paris assure le dépouillement sur fiches signalétiques 125/75 des périodiques d'astronomie, astrophysique, géophysique et physique reçus par l'Observatoire de Paris et sa section d'astrophysique de Meudon.

Les fiches sont tapées à la machine sur des stencils de format spécial et multigraphiées, chaque article faisant l'objet de trois fiches en moyenne. 4 725 articles ont été dépouillés en 1962 dont un peu plus de la moitié concerne uniquement l'astronomie. A titre indicatif, la partie Astronomie du Bulletin signalétique pour la même période comporte 3 569 références.

Douze observatoires reçoivent régulièrement ces fiches et les classent donc de la même façon que nous, ce qui a créé une unité dans les recherches bibliographiques.

Les périodiques d'astronomie, d'astrophysique et les Annales d'observatoires qui publient des mémoires originaux (110 titres) sont dépouillés intégralement.

Les publications d'observatoires (160 titres), généralement composées de tirages à part réunis sous une numération factice, sont évidemment dépouillées lorsque les articles sont tirés de périodiques non reçus à l'Observatoire de Paris. Lorsqu'il s'agit d'articles qui ont déjà fait l'objet d'un dépouillement, les références de la publication d'observatoire sont ajoutées sur la fiche antérieurement établie avec l'indication : « voir aussi ».

Les périodiques de géophysique et de physique, ainsi que certains périodiques scientifiques généraux (117 titres) font l'objet d'un dépouillement sélectif. Ce sont les astrophysiciens de Meudon eux-mêmes qui choisissent les articles qui les intéressent, grâce à une excellente organisation prévue par la bibliothécaire de Meudon. Leur choix porte en particulier, pour la géophysique sur l'étude de la haute atmosphère et des rayons cosmiques; pour la physique, sur les méthodes mathématiques de la physique, la mécanique quantique, l'optique, la spectroscopie, la physique corpusculaire, la physique des milieux ionisés (plasmas). Ils accordent aussi une grande importance à l'électronique, à la technique du vide, aux télécommunications.

Avec le développement des sciences spatiales, le dépouillement s'est accru en outre de tous les articles et ouvrages concernant les fusées et satellites artificiels dans leurs rapports avec l'astronomie : on les envisage soit comme des corps obéissant aux lois de la mécanique céleste (détermination de leurs orbites, théorie et observation de leur mouvement) soit comme des instruments permettant une investigation extra-terrestre des objets d'étude de l'astronomie, de la géophysique et de l'astrophysique (soleil, planètes, haute atmosphère, ionosphère, aurores polaires, rayons cosmiques, etc...). Sont seuls exclus de ce choix les articles relatifs à la construction et au lancement de ces engins, qui sont du domaine de l'aéronautique.

A la demande du Centre national des études spatiales, toutes les fiches établies à l'Observatoire de Paris et concernant la recherche spatiale sont désormais envoyées rue La Pérouse où sera constitué un fichier central.

II. Le catalogue alphabétique de matières de l'Observatoire de Paris.

A. Historique.

Il représente les résultats d'une expérience déjà longue puisqu'il fut créé en 1935 par Mr Danjon, alors directeur à l'Observatoire de Strasbourg, et réalisé par Mr Fischer, conservateur à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

Un catalogue identique fut établi en 1954 à l'Observatoire de Paris par Mme Monfraix, bibliothécaire.

L'organisation en 1958 du dépouillement des périodiques a rendu nécessaire une révision de ce catalogue qui s'était jusque-là accru de mots nouveaux d'une façon assez « empirique ». En particulier les astronomes eux-mêmes ont senti la nécessité d'un regroupement systématique et deux d'entre eux, MM. Pecker et Michard, ont bien voulu se charger de ce travail. Mme Delsaux, conservateur à la Bibliothèque universitaire de Paris, nous a également donné alors d'utiles conseils.

Après cinq ans d'utilisation, ce catalogue nous paraît maintenant suffisamment au point pour que nous puissions nous permettre d'en diffuser la partie Astronomie-Astrophysique (la partie qui concerne la physique dans ses rapports avec l'astronomie doit être révisée).

B. État actuel.

Il s'agit donc d'un catalogue alphabétique de matières et c'est sous la forme uniquement alphabétique que les fiches se présentent dans les tiroirs.

Mais il se double d'un regroupement systématique à indexation alpha-numérique qui comprend : I° Un cadre systématique divisé en dix chapitres indexés de A à J. Les quatre premiers (A à D) correspondent à la théorie d'abord de l'astronomie classique puis de l'astrophysique. Le cinquième (E) concerne les méthodes et instruments utilisés par les astronomes, les astrophysiciens et les radio-astronomes. Les cinq derniers (F à J) ont été attribués, dans un ordre logique, aux objets d'étude de l'astronomie, en partant du centre du système solaire (le soleil) pour aboutir aux limites de nos connaissances actuelles (les galaxies).

Ainsi sont passées successivement en revue : les planètes qui gravitent autour du soleil, les comètes, les étoiles, les familles d'étoiles et la matière interstellaire, enfin les galaxies elles-mêmes. Peut-être « ouvrira-t-on » dans l'avenir un chapitre « K » pour les métagalaxies ?

2° Ces dix chapitres sont à leur tour subdivisés en un nombre variable de sous-chapitres que nous avons appelés « fiches de regroupement » et qui sont précédés d'un chiffre. Chaque sous-chapitre est à son tour subdivisé en un nombre variable de vedettes-matières. Ce sont ces vedettes ainsi que les titres des « fiches de regroupement » elles-mêmes qui, réunis ensuite dans l'ordre alphabétique, constituent le catalogue alphabétique de matières, chaque vedette étant toujours suivie de la lettre et du chiffre correspondant à la subdivision ci-dessus.

Cette seconde édition s'est encore enrichie depuis 1958. Les astronomes spécialistes de chaque question traitée nous ont apporté leur aide : Mr Guinot a longuement précisé la partie astronomie sphérique (B) dans ses rapports avec la notion de « temps astronomique », Mlle Canavaggia nous a aidée à éclaircir le labyrinthe des étoiles variables (H 8 à H 12), et MM. Kovalevsky et Pecker se sont penchés sur le difficile classement des satellites artificiels, en veillant à ce qu'il reste conforme au plan logique adopté au début.

Le choix des vedettes est pratiquement entièrement assuré par la documentaliste Mme Berardini qui a maintenant acquis une réelle compétence en la matière. Les cas les plus difficiles sont d'ailleurs toujours soumis à un astronome.

La totalité du travail (indexation, frappe et tirage des stencils, tri pour douze observatoires, intercalation) est assurée par deux personnes.

Nous avons été très aidée dans l'organisation de ce travail par l'esprit d'équipe très sympathique que nous avons trouvé auprès des astronomes eux-mêmes. Ce catalogue très spécialisé est leur affaire et c'est ce qui en garantit la valeur scientifique.

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Cadre systématique (1/7)

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Cadre systématique (2/7)

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Cadre systématique (3/7)

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Cadre systématique (4/7)

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Cadre systématique (5/7)

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Cadre systématique (6/7)

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Cadre systématique (7/7)