86e Congrès national des sociétés savantes

Le 86e Congrès national des sociétés savantes a tenu ses assises du 24 au 28 mars 196I à Montpellier. La présidence en a été assurée par M. Marcel Aubert, membre de l'Institut, président de la section d'archéologie du Comité des travaux historiques et scientifiques.

Selon la coutume, de nombreuses séances de travail ont alterné avec des réceptions, des visites et des excursions dont l'organisation avait été confiée à M. Pitangue, conservateur en chef de la Bibliothèque universitaire de Montpellier et à M. Gouron, directeur des Services d'archives de l'Hérault et président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon.

Les locaux de la Faculté des lettres avaient été mis à la disposition des sections littéraires, tandis que les sections scientifiques trouvaient asile dans les bâtiments très modernes de l'Institut de botanique.

Une cinquantaine de séances de travail ont permis la présentation d'environ 250 communications où furent traités les sujets les plus divers. Dans le domaine des sciences médicales notamment, un colloque consacré au jus de raisin en thérapeutique et en biologie devait rassembler de nombreux participants. Parallèlement se tenait le Colloque de géologie qui eut pour thème cette année le Trias français et dont les travaux furent suivis par des géologues français, espagnols, italiens, allemands, suisses, hongrois et polonais.

L'ensemble des congressistes fut également convié à une conférence faite par M. Hervé Harant, professeur à la Faculté de médecine de Montpellier, sur le sujet suivant : « L'Écologie médicale. Aspects modernes de l'épidémiologie ». Cet exposé, fait avec clarté et chaleur, fut très vivement apprécié.

Des réceptions furent en outre offertes aux congressistes par la municipalité de Montpellier, par M. le recteur d'académie et par M. le préfet de l'Hérault qui les accueillit dans les jardins du Château d'O. Quant aux sociétés savantes montpelliéraines, elles reçurent les participants dans les très beaux salons de l'hôtel Sabatier d'Espeyran que M. Pierre Sabatier avait eu l'extrême obligeance de mettre à leur disposition.

Le dimanche 26 mars fut consacré aux excursions. L'excursion géographique et scientifique, qui avait été si minutieusement et si parfaitement préparée par M. le professeur Marres, permit l'étude du paysage végétal de la Garrigue, du Bassin de Thau, des paysages volcaniques du Cap d'Agde et des élevages marins (ostréiculture et mytiliculture). Quant à l'excursion archéologique et historique, elle comprenait la visite de l'Oppidum d'Ensérune sous la conduite de M. Gallet de Santerre, professeur à la Faculté des lettres de Montpellier et de M. le chanoine Giry, de l'abbaye cistercienne de Fontfroide, que dirigea M. Marcel Aubert, de la cathédrale et des musées de Narbonne.

Enfin les congressistes purent applaudir la représentation qui leur fut donnée par les « Escholiers du Languedoc » et dont le programme intitulé « Médecine et médecins dans le théâtre français de la Renaissance et au temps du Grand Roi », comportait une farce de Rabelais et une comédie de Molière.

La séance solennelle de clôture eut lieu le 28 mars dans le grand amphithéâtre de l'Institut de botanique sous la présidence de M. Julien Cain, représentant le ministre de l'Éducation nationale, et fut suivie d'un banquet qui se tint au restaurant universitaire.