Chronique

Bibliothèques universitaires.

Bibliothèque Sainte-Geneviève.

Le 18 avril 1961, la cérémonie de l'inauguration des nouveaux bâtiments de la Bibliothèque Sainte-Geneviève et de la Bibliothèque nordique se déroula dans ces nouveaux bâtiments, 6, rue Valette, sous la présidence effective de M. Lucien Paye, ministre de l'Éducation nationale et en présence de MM. le recteur de l'Université de Paris, le directeur général des Bibliothèques de France, le directeur général aux Affaires culturelles au ministère des Affaires étrangères, des ambassadeurs des pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède), d'Espagne, d'Italie, de Tchécoslovaquie, de Yougoslavie et de nombreuses personnalités appartenant au corps diplomatique accrédité en France, à l'Université, aux bibliothèques et aux archives.

Ouvrant la série des discours prononcés dans la salle de lecture de la Bibliothèque nordique, M. Guy de Valous, conservateur en chef de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, président du comité de patronage de la Bibliothèque nordique, rappelle que la cérémonie du 18 avril célèbre une double inauguration, celle des nouveaux bâtiments de la Bibliothèque Sainte-Geneviève et celle de l'installation de la Bibliothèque nordique dans ses nouveaux locaux : « ...Notre vieille maison, dit-il, ne possédait plus l'installation moderne et la place que nécessitent l'emmagasinement de 3 millions de volumes et le service d'une moyenne quotidienne de 5.000 lecteurs se pressant en foule dans une salle de lecture de 725 places, ouverte au public tous les jours non fériés de 10 heures du matin à 10 heures du soir sans interruption. Ses 19 kilomètres de rayonnages ne suffisaient pas à faire face à un enrichissement annuel de 20.000 volumes, objet d'une communication journalière de 3.750 à 3.800 ouvrages. Les agrandissements lui valent un accroissement de plus de 13 kilomètres linéaires de rayons, la création d'une belle salle de catalogues et d'une salle de bibliographie contiguë, l'une et l'autre proches de la salle de lecture et, pour notre bel ensemble de périodiques réorganisé, considérablement accru au cours de ces dernières années (7.000 revues environ dont I.400 récentes), une installation logiquement groupée au voisinage des salles de consultation...

La Bibliothèque Sainte-Geneviève abrite dans son sein, outre les ouvrages que comporte une grande bibliothèque encyclopédique, normalement alimentée par le dépôt légal (7.800 volumes en 1960) et par les achats (12.066 volumes pour la même année) et son vieux fonds de bibliothèque de conservation (manuscrits et livres rares), des ensembles spéciaux, tels le fonds littéraire Jacques Doucet, le fonds Romain Rolland, l'ébauche d'une future bibliothèque internationale (Union culturelle française) et le plus bel ensemble qui existe au monde, hors de leurs pays d'origine, d'ouvrages des pays du nord que constitue la Bibliothèque nordique logée jusqu'à l'an passé dans l'annexe de la Bibliothèque Sainte-Geneviève... Ce fonds spécial alimenté en livres par un apport régulier des pays nordiques qui le font bénéficier d'une sorte de dépôt légal choisi, s'élevant actuellement au chiffre annuel respectable de 1.200 volumes et 300 thèses, est administré par une sorte de consortium franco-nordique... Cette bibliothèque riche de plus de 100.000 volumes et de plusieurs milliers de revues, dont I.092 vivantes, prête annuellement 4.000 volumes, tant à ses lecteurs habituels qu'aux universités de province et aux organismes scientifiques; 7 kilomètres de rayons lui permettront pendant de longues années d'héberger comme elles le méritent, les largesses de ces pays nordiques auxquels la Bibliothèque Sainte-Geneviève est heureuse de témoigner, une fois de plus, sa reconnaissance infinie... »

Son Excellence M. Kumlin, ambassadeur de Suède, prenant la parole au nom des ambassadeurs des pays nordiques accrédités en France (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) prononce ensuite un très beau discours dont nous regrettons beaucoup de ne pouvoir donner, faute de place, que quelques extraits : « ...Les cinq pays du nord ont pleinement conscience de la valeur inestimable que représente pour eux le fait de posséder au cœur même du Quartier latin un centre commun bien fourni, affilié à l'Université de Paris, où les étudiants français peuvent apprendre leurs langues, leurs lettres et même leurs sciences... Notre bibliothèque, constate-t-il, sera pour l'avenir à même de remplir sa tâche encore mieux qu'auparavant... Ainsi seront sauvegardées des traditions qui se perdent dans la profondeur des siècles, dans le moyen âge où les étudiants nordiques partaient en pèlerinage littéraire vers Paris... » Après avoir évoqué d'une façon très pittoresque quelques règles auxquelles ces étudiants étaient soumis et le profit qu'ils en tiraient, M. Kumlin ajoute : « Il est donc naturel que les pouvoirs publics de nos pays essayent de s'acquitter de cette dette en contribuant eux aussi aux fonds français accordés par l'Université de Paris pour entretenir et enrichir le stock de livres mis à la disposition d'un nombre croissant de lecteurs. »

A cette allocution, M. Julien Cain, membre de l'Institut, directeur général des Bibliothèques de France, administrateur général de la Bibliothèque nationale, répond : « Les liens étroits qui unissent la France aux pays nordiques sont pour une grande part à l'origine de cette Bibliothèque nordique dont Paris, par un privilège vraiment exceptionnel, peut s'enorgueillir d'être le siège. La générosité des gouvernements, des corps savants, des éditeurs de trois, puis de quatre pays, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède, auxquels est venue se joindre récemment l'Islande, a formé une collection de livres et de publications, de disques aussi, la plus riche qui existe en dehors des frontières de ce pays... Il convenait que la France répondît à une générosité si active et si constante en préparant pour la Bibliothèque nordique une installation qui fût digne d'elle...

Votre présence, Monsieur le ministre, est pour nous un encouragement précieux au moment où nous devons poursuivre la rénovation des bibliothèques de l'Université de Paris. C'est qu'il s'agit aujourd'hui d'inaugurer en même temps que la Bibliothèque nordique l'extension que nous avons pu donner à notre Bibliothèque Sainte-Geneviève, et qui sans lui enlever son caractère vénérable va lui donner des moyens nouveaux bien nécessaires. Conçue au milieu du XIXe siècle dans l'esprit le plus libéral, largement ouverte à tous et tard dans la soirée, elle offrait à un public varié des collections au choix desquelles avait présidé un esprit vraiment encyclopédique. L'esprit qui l'animait en demeure le même, mais c'est aux étudiants qu'elle doit d'abord penser, depuis qu'en 1930 elle a été rattachée à l'Université de Paris. Son personnel excellent, dévoué à sa tâche, s'efforce d'accueillir les étudiants qui n'ont pas pu trouver place à la Bibliothèque de la Sorbonne ou dans telle autre bibliothèque de ce Quartier latin.

Aux 70.000 étudiants de l'Université de Paris, l'ensemble de nos bibliothèques universitaires ne peut offrir que 2.300 places assises, soit 1 pour 30 étudiants. En 1965 l'Université comptera, selon des calculs bien fondés, 130.000 étudiants. Depuis plus de 10 ans, la Direction des bibliothèques, dans le cadre général de la rénovation des bibliothèques universitaires qu'elle poursuit méthodiquement et qui intéresse la majorité des universités de notre pays, a donné une place prépondérante à Paris. Les besoins de trois de ses facultés - médecine, pharmacie, droit - ont pu être satisfaits par des extensions bien conduites et par une construction nouvelle. Les étudiants en droit pourront demain disposer aussi des salles de travail de l'annexe de la rue d'Assas. Pour les étudiants en sciences, nous voyons s'élever rapidement la vaste bibliothèque d'Orsay, nous projetons celle de la Halle aux vins, nous inscrivons dans le plan quadriennal actuellement en voie d'élaboration des bibliothèques dans les facultés prévues de Villetaneuse, de Paris-Ouest, de Paris-Est, de 6 collèges scientifiques sans parler de Reims et d'Orléans qui dépendent de cette académie. C'est dans le domaine des lettres et des sciences humaines que le retard est le plus grave. Avec ses 400 places, la Bibliothèque de la Sorbonne doit répondre aux demandes en livres de 23.000 étudiants en lettres et aussi, pour quelque temps encore, de 22.000 étudiants en sciences. Les bibliothèques d'instituts et de laboratoires des deux facultés ne peuvent apporter qu'un faible remède à cette situation. Nous souhaitons que le jour où la Faculté des sciences aura abandonné les locaux qu'elle occupe à la Sorbonne, une partie importante de ces locaux soit réservée à l'extension de la bibliothèque. Ajouterai-je six collèges littéraires qui doivent être créés à Paris, un à Reims, un autre à Orléans pour chacun desquels une bibliothèque doit figurer dans le plan que l'on prépare...

Une bibliothèque moderne est un organisme infiniment complexe. A Sainte-Geneviève le passé et le présent se rejoignent... Cela compose un ensemble d'une variété et d'une richesse dont Paris et l'Université peuvent être légitimement fiers... ».

M. Lucien Paye, ministre de l'Éducation nationale, tire la conclusion des allocutions des orateurs qui l'ont précédé. « Sur cette montagne Sainte-Geneviève, Guillaume Budé se plaignait devant le roi François Ier que « philologie n'eût point d'asile »... L'esprit est cependant demeuré plus libre de produire que l'homme de construire et, alors que tout conspire au développement des études, le problème qui les menace reste celui de leur logement. Aussi devons-nous célébrer avec satisfaction le jour où un nouveau bâtiment va permettre à la Bibliothèque Sainte-Geneviève de poursuivre sa mission avec des moyens accrus et d'accueillir au cœur du logis sa chère Bibliothèque nordique. » M. Paye, après avoir remercié M. l'ambassadeur de Suède de ses belles et nobles paroles, reprend : « Où parler de la complexe cité des livres mieux qu'au cœur du Quartier latin et dans un de leurs plus traditionnels asiles? Autour de nous, les écoles et les lycées qui se pressent ont chacun une bibliothèque à leur mesure, la Bibliothèque de la Faculté de droit qui a déjà dû essaimer derrière la vénérable façade de Sainte-Barbe, les bibliothèques de faculté ou d'institut dépendant directement de l'Université de Paris. Face à la faculté, la Bibliothèque municipale du Ve arrondissement, offrant à la masse des lecteurs ses services et ses prêts, figure à son tour l'ensemble des salles publiques et gratuites ouvertes aux appétits plus modestes d'instruction et de culture d'un public fidèle et avide. Sainte-Geneviève a depuis longtemps satisfait à de telles exigences puisqu'un guide des voyages signale, en 1716, un bibliothécaire « fort aimable et permettant l'entrée aux honnêtes gens qui le demandent »...

Nulle part plus qu'entre ses nouveaux murs, on ne saurait proclamer que l'équipement culturel de la nation représente un problème majeur, que partout il réclame un effort d'extension et de soutien, qu'il exige à chaque instant l'invention de moyens financiers et matériels, mais aussi l'effort d'une vigilante sympathie. Tous nos amis des nations du nord présents ici connaissent autant que nous ces vérités... Déclarons donc ensemble que les échanges culturels sont les plus riches et les plus certains des échanges, que la pensée, la science, la technique, le sens social, les loisirs, la lecture ignorent les frontières et les latitudes, que si, pour tout dire, une certaine nostalgie vous entraîne souvent sur les chemins du sud, Copenhague, Oslo, Stockholm, Helsinki, et plus loin encore, Reykjawik, jalonnent pour nous la route montante du nord, route de l'esprit et de l'amitié. »

Après ces discours, quatre représentants des bibliothèques des pays nordiques, tous anciens délégués à la Bibliothèque nordique vinrent offrir un souvenir à celle-ci au nom de leurs pays respectifs.

Enfin, les assistants furent invités à passer au buffet installé dans la nouvelle salle des catalogues et à visiter une exposition de livres rares, manuscrits, reliures anciennes et gravures faisant partie des collections de la Bibliothèque Sainte-Geneviève et de la Bibliothèque nordique, organisée à cette occasion dans la récente salle de bibliographie.

Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône).

Le 15 avril 196I, dans les locaux de la nouvelle bibliothèque de la Faculté de médecine et de pharmacie de Marseille, une cérémonie a eu lieu sous la présidence de M. le doyen Morin, en présence du personnel de la bibliothèque et d'un grand nombre de professeurs et de personnalités, au cours de laquelle M. Pierre Leydet, relieur, offrit solennellement à la bibliothèque le cent cinquante millième volume sorti de son atelier.

Il s'agissait des Statuts et règlemens pour le Collège des maistres en chirurgie de la Ville, faubourgs, district et territoire de Marseille, manuscrit de 44 pages en parchemin, de 1769, sur lequel figure la signature autographe de Louis XV. Relié plein veau raciné à la main, avec dos petits fers Louis XV, et plat orné de la reproduction à la plume, sur parchemin, de la Leçon d'Anatomie de Rembrandt et, sur la tranche de la chasse, dorure à la roulette, spécialement créée par Michel Pasdeloup, relieur de Louis XV, le livre était élégamment présenté dans un coffret Louis XV en chevrette glacée grenat, doublé satin champagne.

M. le doyen Morin et M. de Tournadre, conservateur en chef de la Bibliothèque universitaire d'Aix-Marseille, rendirent un vibrant hommage à M. Leydet, qui travaille pour la faculté et sa bibliothèque depuis leur création et dont il est le relieur attitré. Ils le félicitèrent d'avoir su maintenir la tradition d'une entreprise artisanale et familiale, puisque Mme Leydet, son fils et sa nièce sont associés à ses travaux.

Grenoble (Isère).

La Bibliothèque universitaire de Grenoble a organisé une exposition consacrée à Charles-Louis Philippe, l'homme et l'œuvre, à l'occasion du 50e anniversaire de la mort de l'écrivain.

L'inauguration a eu lieu le 14 avril en présence de M. le recteur de l'Académie de Grenoble et des représentants des différentes sociétés savantes (Société des écrivains dauphinois, Académie delphinale) de Grenoble.

Cette exposition était ouverte au public jusqu'au 28 avril. Un catalogue imprimé a été édité grâce à l'appui de l'Association des amis de l'Université.

Bibliothèques municipales.

Toulouse (Haute-Garonne).

La bibliothèque pour la jeunesse, inaugurée le 22 avril 196I, en présence de M. Lelièvre, inspecteur général, adjoint au directeur des Bibliothèques de France, a été transférée de la salle d'exposition qu'elle occupait provisoirement dans une salle spécialement conçue et aménagée à son usage, qui offre une ambiance très accueillante aux jeunes lecteurs de six à quinze ans. A l'occasion de l'ouverture de la bibliothèque, le fonds de livres et de périodiques a été renouvelé et complété.

D'autre part, la municipalité de Toulouse a poursuivi l'effort considérable qu'elle fait depuis vingt ans en faveur de la lecture publique, en ajoutant aux deux bibliothèques annexes et aux vingt et un dépôts de quartier déjà existants, la création d'un bibliobus urbain destiné à desservir les quartiers périphériques. Le cinquième en France, après ceux de Grenoble, Tours, Saint-Brieuc et Boulogne-sur-Mer, ce bibliobus urbain est entré en service le 3 mai 196I.

C'est un ancien car de la T. C. R. T., véhicule de 10,40 m de long sur 2,50 m de large et 2,85 m de haut, comportant des portes aux deux extrémités, en vue de permettre une circulation aisée à sens unique; des rayonnages pouvant contenir près de 3 ooo volumes sont aménagés sur les faces latérales; des meubles spéciaux ont été prévus pour la présentation des nouveautés et celle des albums pour les enfants.

L'éclairage naturel est excellent, grâce à de larges baies aux extrémités et à un plafond en plexiglass; l'éclairage artificiel est dispensé par un plafonnier et des tubes luminescents. Le système de chauffage est électrique. Tous ces aménagements ont été réalisés par le service des travaux municipaux.

Les points de stationnement du bibliobus sont au nombre de quatorze; il s'y arrêtera deux fois par mois, soit de 10 h à midi, soit de 16 h à 19 h 30, dans les quartiers les plus peuplés; les emplacements sont signalés par des poteaux indicateurs.

Au nombre des autres projets de la bibliothèque municipale figurent notamment : un « coin » pour les jeunes de seize à dix-huit ans dans une nouvelle salle de lecture et de prêt pour les adultes, une bibliothèque de prêt et de consultation pour les aveugles, une salle de périodiques pour la section d'étude et l'amélioration de la salle d'exposition.

Bibliothèques centrales de prêt.

Eure.

La Bibliothèque centrale de prêt de l'Eure vient de rééditer son catalogue des biographies et du fonds local. Un dépouillement de cinq revues régionales reçues par la bibliothèque est annexé au catalogue du fonds local.

Bibliothèques municipales de Paris.

Le Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 29 mars 196I publie le tableau statistique des prêts effectués dans les bibliothèques municipales de Paris pendant l'année 1960. Le chiffre des prêts s'élève à 3.002.448 contre 3.02I.370 en 1959. La légère diminution enregistrée est attribuable à la fermeture, pendant neuf mois, de la bibliothèque centrale du XVe arrondissement où des travaux d'aménagement ont été effectués. Une salle pour les enfants a été ouverte à la bibliothèque centrale du XVIIe arrondissement.

De nombreuses collections de la Bibliothèque d'art et d'industrie Forney ont été transférées à l'hôtel de Sens, I, rue du Figuier, Paris-IVe, notamment 5.000 volumes d'ouvrages d'art et de technique, 10.000 volumes de périodiques, 20.000 catalogues de vente, 300.000 documents iconographiques concernant les arts majeurs; 1.200 affiches de la période 1880-1920, dessinées par les artistes les plus célèbres (Toulouse-Lautrec, Chéret, Mucha, Steinlen) ont pu être inventoriées ; les papiers peints les plus rares, comportant des séries panoramiques de Dufour et Leroy, de l'époque de la Restauration, ont été enroulés sur du papier spécial et sauvés de la destruction certaine qui les attendait dans le local malsain et surchauffé de la rue Titon.

Une salle de lecture a été ouverte, où l'on peut consulter les collections de livres du fonds technique et du fonds artistique, ainsi que les périodiques, les catalogues de ventes et les affiches. On peut également y emprunter des livres et des périodiques. Dans l'ancien local, 12, rue Titon, on peut consulter le fonds ancien des périodiques et emprunter des estampes.

Les lecteurs de la bibliothèque seront tenus au courant des transferts ultérieurs au fur et à mesure de leur réalisation.