I. P. P. E. C.
Présentation du second inventaire des périodiques étrangers (1957-1958)
L'accueil favorable reçu par le premier Inventaire des périodiques étrangers reçus en France dont la publication date de 1956, et la rapidité avec laquelle le tirage fut épuisé, en faisaient vivement désirer une réédition complétée et mise à jour. C'est en effet la caractéristique de ces sortes d'ouvrages qu'à peine sortis des presses, ils exigent déjà une refonte. Les services que le premier Inventaire avait rendus ne devaient pas faire oublier ses imperfections, ses lacunes, conséquences inévitables de la hâte avec laquelle il fut publié.
La nouvelle édition de l'Inventaire des périodiques étrangers 1 a bénéficié de l'expérience acquise. Le nombre des établissements recensés est passé de 1.800 à 2.000, tandis que celui des périodiques inventoriés s'est accru de 25 %, passant de 20.000 à plus de 25.000. L'enquête s'est prolongée sur deux années, 1957 et 1958. Malheureusement les délais initialement prévus pour l'établissement du manuscrit n'ont pu être totalement respectés pour des raisons diverses, malgré un personnel très dévoué mais trop peu nombreux (quatre emplois au maximum).
La notion de périodique a été interprétée dans son sens le plus large de « publication en série d'une durée indéterminée » afin que ne soient pas exclus du répertoire des titres qu'on se serait attendu à y trouver. Dans le cas où des périodiques se présentent avec un double titre, des renvois ont été systématiquement pratiqués.
Tel qu'il se présente, l'Inventaire des périodiques étrangers constitue un gros volume de plus de I.000 pages sous une élégante couverture cartonnée. Rappelons que cet inventaire ne vise pas à être une bibliographie. Il ne fournit pas l'état précis des collections dans les différents établissements. C'est un simple répertoire par titres destiné à l'orientation rapide de la recherche mais qui localise la presque totalité des périodiques étrangers reçus par les bibliothèques et organismes de documentation tant à Paris qu'en province, et contribue ainsi grandement à faciliter l'accès aux périodiques dont beaucoup n'existent que dans un petit nombre d'établissements, quelquefois dans un seul.
Œuvre collective, d'un caractère exceptionnel puisqu'elle affirme la volonté de coopération de 2 ooo bibliothèques ou organismes de documentation français, le nouvel inventaire, au moment même où l'on s'interroge sur une nouvelle structure et sur l'orientation de la documentation française, permet d'apprécier la richesse de notre pays en périodiques étrangers, mais aussi de déceler des lacunes. Ajoutons enfin que l'inventaire - et ce n'est pas là un intérêt mineur - suggère des réflexions instructives sur la répartition des périodiques : il appartient aux bibliothèques et aux principaux centres de documentation d'en tirer la leçon, chacun dans sa spécialité propre et compte tenu de sa localisation.
Comme la précédente édition, le second inventaire des périodiques étrangers suscitera également, n'en doutons pas, un vif intérêt hors de nos frontières car, plus que jamais, aucun pays ne peut prétendre rassembler la totalité de la production mondiale et doit faire appel aux ressources des pays les plus voisins par l'intermédiaire du prêt ou en utilisant les procédés modernes de reproduction.
Souhaitons que les efforts conjoints du Centre national de la recherche scientifique, de la Bibliothèque nationale et de la Direction des bibliothèques de France puissent assurer la continuation de cette entreprise dont la nécessité est unanimement indiscutée.