Chronique des bibliothèques
Bibliothèque nationale.
Département des estampes.
Un ami du Cabinet des estampes, M. Maurice Loncle, ayant acquis à une vente récente à l'Hôtel Drouot une lithographie de Daumier Page d'histoire l'a remise au conservateur en chef.
M. J. Adhémar a bien voulu la commenter en ces termes : « Il s'agit d'un état d'une lithographie de Daumier, Page d'histoire, qui porte en bas la signature manuscrite de Daumier et celle de Victor Hugo. Cette pièce, parue sous la forme d'un état ultérieur dans le Charivari du 16 novembre 1870, représente le volume des Châtiments de Victor Hugo (paru le 20 octobre) écrasant l'aigle impérial déjà atteint par la foudre (Delteil, n° 3820).
« Daumier s'était moqué de Victor Hugo et de sa suffisance dans plusieurs lithographies à des dates diverses, mais les deux hommes s'étaient réconciliés en 1870; on voit dans Choses vues que le 2 janvier 1871 Hugo reçut à déjeuner Louis Blanc et Daumier et une lettre inédite de Victor Hugo (coll. Geoffroy-Dechaume) datée du 24 janvier et adressée à Daumier prouve la reconnaissance du poète qui envoie un exemplaire de son livre : « Cher M. Daumier, vous avez fait à ce livre un si beau frontispice qu'il est maintenant à vous, et j'attendais presque que vous me fissiez l'honneur de me l'envoyer. Mais, puisque vous ne me l'offrez pas, je vous le donne. Votre ami, Victor Hugo ».
« N'oubliant pas cette réconciliation, les membres du Comité qui organisa une grande exposition à la gloire de Daumier en 1878 demandèrent le 29 janvier à Victor Hugo d'être le Président d'honneur (L'Événement du 3 1 janvier, découpure figurant dans un dossier sur l'exposition de 1878 donné par M. Debayser à la suite de l'exposition Daumier de 1934 à la Bibliothèque nationale). Hugo accepta, mais on voit que dans les papiers ultérieurs son nom disparaît. Nous ignorions pourquoi. La réponse est dans une lettre inédite de Champfleury à Maindron prêtée à l'exposition par M. Loncle; Champfleury s'y plaint de la négligence de Daumier qui ne répond pas, n'écrit pas un mot de remerciement; il ne pouvait, cependant, oublier que l'artiste, qu'on venait d'opérer en vain, était devenu définitivement aveugle; il écrivait cependant : « Je comprends l'abstention de Victor Hugo et je l'approuve, à quoi bon se prodiguer pour des êtres qui s'imaginent que l'humanité a été inventée pour les adorer » (17 juin).
« On voit donc l'intérêt de cette pièce signée de deux noms illustres et qui éclaire un moment éphémère de leur entente due à un commun amour de la Patrie. De telles épreuves ainsi signées sont rares à rencontrer (on en cite seulement une ou deux autres); l'une a passé à la vente A. Ragault en 1907 ; une autre, sans le nom de Daumier, a été dédicacée par Hugo à Paul Meurice. »
Il faut rappeler aussi que le même donateur a offert l'année dernière au Cabinet des estampes un exemplaire en bronze d'une sculpture de Daumier, un autoportrait monumental des environs de 1860. Il avait eu la main assez heureuse pour en retrouver le plâtre et il en avait fait faire une édition en bronze à très petit nombre, avec deux exemplaires hors-commerce, non numérotés, l'un destiné au Cabinet, l'autre à M. André Dunoyer de Segonzac, son ami, descendant de l'avocat général qui a requis contre Daumier caricaturiste politique.
M. Paul Prouté a fait don au Cabinet des estampes de vingt-huit pièces du XVIIIe et du XIXe siècle sur les amateurs et les marchands d'estampes. C'est un des nombreux dons que nous recevons de lui au cours de chaque année.
En effet, M. Paul Prouté lit les Inventaires du Cabinet des estampes lorsqu'ils paraissent et offre chaque fois, lorsqu'il les rencontre dans ses collections, un certain nombre d'estampes que le Cabinet signale comme manquantes dans les œuvres d'artistes.
Département des manuscrits.
Parmi les documents présentés à la Bibliothèque nationale lors de l'exposition organisée pour commémorer le centenaire de la publication et du procès de Madame Bovary, on remarquait un manuscrit, œuvre de jeunesse de Flaubert, intitulé : Passion et Vertu.
Cette pièce précieuse qui appartenait à la bibliothèque du Dr Lucien Graux et qui avait été prêtée pour la durée de l'exposition, vient, à l'issue de celle-ci et grâce à la générosité de Mme Lucien Graux, d'entrer dans les collections de la Bibliothèque nationale. Mlle Madeleine Cottin, bibliothécaire au Département des manuscrits, qui, de concert avec M. Jacques Suffel, avait assuré l'organisation de l'Exposition Flaubert, nous a adressé les lignes suivantes relatives à ce manuscrit : L'auteur était à peine âgé de seize ans lorsqu'il composa, en novembre-décembre 1837, ce conte philosophique (ainsi le désigne le sous-titre) qui comprend 35 feuillets écrits recto et verso. Par ses thèmes essentiels : la séduction, l'adultère, le suicide par le poison, il préfigure de façon curieuse Madame Bovary, occupant ainsi une place importante dans la genèse du chef-d'œuvre de Flaubert.
Sans doute, la distance est grande entre la nouvelle rédigée par le collégien, entre l'ébauche au style encore indécis, aux sentiments outrés, et le roman paru vingt ans plus tard, et fruit d'un art consommé. Mais les deux œuvres offrent d'étonnantes analogies et la mise en parallèle de nombreux passages fait apparaître entre les situations et les caractères de certains personnages, d'étroites similitudes.
Mazza Willers et Ernest Vaumont, les deux amants de Passion et Vertu, peuvent être considérés comme les prototypes d'Emma Bovary et de Rodolphe Boulanger.
Ernest est, comme Rodolphe, un homme à bonnes fortunes qui, sous ses dehors de Don Juan, cache un esprit réaliste et bourgeois. Ses lettres d'adieu et de rupture à la femme qu'il a séduite et dont il s'est lassé sont, avec plus de brutalité et moins d'hypocrisie, comparables à celle que Rodolphe envoie à Emma.
Mazza, avec ses cheveux noirs, son teint pâle, ses grands yeux, ressemble physiquement à Emma. Elle affirme un même tempérament romantique et passionné, mais le désordre de ses sentiments est poussé jusqu'au dernier degré de l'exaltation.
Il faut donc penser que Flaubert, lorsqu'il écrivit Madame Bovary, gardait depuis longtemps à ce sujet une secrète fidélité puisque, reprenant l'ébauche esquissée dans sa prime jeunesse, il la greffa sur un fait divers survenu récemment : les aventures sentimentales et la mort prématurée de Delphine Delamare, femme d'un officier de santé dans un petit village de Normandie.
Ainsi fut conduite à sa forme parfaite cette dramatique histoire d'une femme que ses passions font s'aventurer et se perdre dans les sentiers périlleux qui courent aux frontières du rêve et de la vie.
Service des échanges internationaux.
Le dernier envoi d'Espagne parvenu au Service des Échanges internationaux contenait un appel de la bibliothèque de la Faculté de droit de Valence qui a souffert des inondations de l'année dernière. La Bibliothèque nationale a tenu à apporter son concours à cette bibliothèque dans la reconstitution de ses collections en lui envoyant divers catalogues et documents intéressant soit le droit (Catalogue de la collection Clairambault, Catalogue des Actes royaux, des factums, etc...), soit la littérature ou l'art espagnol (Calderon, Cervantès, Goya, Vivès, etc...).
Bibliothèque universitaire.
Bibliothèque de la Sorbonne.
Les Archives Husserl à Louvain sous la direction du R. P. Herman Leo Van Breda, professeur extraordinaire à l'Université de Louvain, établissent quatre dépôts extérieurs qui recueilleront des inédits husserliens, choix de manuscrits reproduits en dactylographie après une minutieuse transcription.
Avec les Universités de Cologne, de Fribourg en Brisgau et de Buffalo (N. Y.), la Sorbonne s'honore de recevoir un de ces dépôts. Le Centre des Archives Husserl à la Sorbonne est animé par MM. Jean Hyppolite, directeur de l'École normale supérieure, Maurice Patronnier de Candillac, Paul Ricœur, Jean Wahl, professeurs à la Faculté des lettres, Maurice Merleau-Ponty, professeur au Collège de France.
Un premier et important versement - il compte cent-trente textes inédits - vient d'être remis à la Bibliothèque de la Sorbonne. Dès à présent, chaque fascicule peut être consulté salle A, sur autorisation spéciale.
Bibliothèques municipales.
Bordeaux (Gironde).
Une exposition Victor Louis et Varsovie a été inaugurée, le 17 mai 1958, à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, en présence de M. André Masson, inspecteur général des Bibliothèques.
Cette exposition groupe 128 dessins exécutés par l'architecte Victor Louis et par Prieur à la demande du roi de Pologne, Stanislas Poniatowski, en vue de la construction à Varsovie d'un Palais Royal.
Ces documents conservés au Musée national de Varsovie ont été apportés à Bordeaux par M. Lorentz, directeur de cet établissement et professeur à l'Université de Varsovie. M. F. G. Pariset, professeur d'histoire de l'art à la Faculté des lettres de Bordeaux, a pris une part importante dans la préparation de cette manifestation.
Dans le catalogue 1 publié à cette occasion, MM. Lorentz et Pariset exposent les conditions dans lesquelles Victor Louis a réalisé ces plans et dessins qui n'avaient jamais encore été exposés.
L'exposition restera ouverte jusqu'au 17 juin.
Colmar (Haut-Rhin).
Dans la galerie de la Bibliothèque municipale de Colmar a été inaugurée, le 10 mai, une exposition intitulée A la découverte du Papillon.
Les organisateurs se sont proposés de dresser l'histoire de la lépidoptérologie, et, pour en illustrer les étapes, ont choisi dans leurs collections les œuvres les plus représentatives des divers naturalistes, depuis l'édition aldine d'Aristote (Venise, 1497).
Cette exposition est agrémentée de nombreuses reproductions de papillons et surtout d'intéressants spécimens de ces insectes, prêtés par la Société d'histoire naturelle de la ville de Colmar.
Dijon (Côte-d'Or).
L'Association Bourguignonne culturelle ayant demandé que la Bibliothèque municipale soit présentée à ses adhérents au cours d'une visite-conférence, une exposition fut organisée à cette occasion, de façon à montrer au grand public tout ce que peut contenir une riche bibliothèque municipale de province. Les vitrines accueillirent donc un choix de très beaux volumes manuscrits et imprimés, permettant de suivre l'évolution de l'art du livre, aussi bien dans l'illustration que dans la typographie et dans la reliure. Une place importante fut réservée aux ouvrages scientifiques du XVIIIe siècle contenant de magnifiques planches en couleurs, par exemple l'Histoire naturelle des poissons, de Marcus-Elieser Bloch, ou les Papillons exotiques des trois parties du monde de Pieter Cramer. Dans une autre vitrine furent disposées quelques curiosités : bulle pontificale du xe siècle sur papyrus; manuscrits arabe et turc; livres chinois manuscrits (traité d'histoire naturelle, abondamment illustré) et imprimés (livre de cuisine, recueil de paysages...); manuscrits en télinga, sur feuilles de palmier, dont deux lettres enroulées, avec leurs cachets. Une dernière vitrine, destinée à rappeler l'existence et l'intérêt des documents conservés dans le cabinet des estampes et dans celui des médailles, renfermait un choix de vues de Dijon à différentes époques : aquarelles du XVIIIe siècle, lithographies du XIXe et photographies de l'époque 1900, qui figuraient à côté d'un plateau de monnaies antiques, d'un plateau de jetons des États de Bourgogne, accompagnés de deux boîtes vitrées renfermant des empreintes de pierres gravées, moulages en plâtre de camées et intailles, provenant de collections du XVIIIe siècle.
Cette exposition qui fut inaugurée le 22 mars a été ouverte au public jusqu'au 19 avril.
A l'occasion de la semaine biblique organisée à Dijon, comme dans beaucoup d'autres villes de France, par la Ligue catholique de l'évangile, une exposition ayant la Bible pour thème a été présentée dans les vitrines de la salle de lecture de la Bibliothèque municipale. Cette exposition a été inaugurée le 24 avril, en présence de M. le Préfet de la Côte-d'Or, inspecteur général de l'administration, de M. le Député-maire de Dijon, des représentants des autorités civiles et religieuses ainsi que des membres du Comité de la bibliothèque. Elle est restée ouverte au public jusqu'au 17 mai. Les visiteurs pouvaient y voir de très belles bibles manuscrites ou imprimées, notamment la célèbre Bible de Cîteaux (1098-1109), celle de l'abbaye de S.-Bénigne de Dijon (début XIIe s.), beaucoup moins connue, une Bible dominicaine sur vélin (XIIIe s.) de très petit format (140 sur 90 mm), etc... Parmi les imprimés figurait un choix des éditions illustrées de la Bible aux différentes époques, comme celle de Robert Estienne ou de Jean de Tournes, avec les vignettes de Bernard Salomon, l'Histoire sacrée en tableaux de Finé de Brianville avec les vignettes de Sébastien Leclerc, la Bible illustrée par Marillier et Monsiau, la Bible de Gustave Doré. On avait fait également une place aux bibles en langues diverses : bibles grecques, bibles hébraïques, bibles polyglottes, bible en langue indienne de Virginie, bible russe, bible basque, etc... Enfin la dernière vitrine contenait des ouvrages modernes sur l'histoire et l'archéologie bibliques.
Les Archives municipales avaient prêté pour cette exposition les évangiles servant pour la prestation du serment des vicomtes-maïeurs de Dijon à leur entrée en charge et les Archives départementales de la Côte-d'Or un rouleau de parchemin contenant un fragment manuscrit du Pentateuque : Genèse et début de l'Exode, écrit en caractères hébraïques.
La Rochelle (Charente-Maritime).
A l'occasion du centenaire de la mort d'Aimé Bonpland, botaniste et explorateur, né à La Rochelle en 1773, mort à Santa-Ana (Brésil) en 1858, la Bibliothèque municipale de La Rochelle a accueilli dans ses grandes salles du II au 26 mai, une exposition organisée par les professeurs et l'Association des parents d'élèves de l'école qui porte le nom de ce savant. Grâce à des prêts importants du Muséum d'histoire naturelle de Paris, du Musée de la Malmaison et de la bibliothèque elle-même, cette exposition a pu évoquer les multiples aspects de l'activité assez étonnante d'un homme qui, après avoir parcouru l'Amérique du Sud avec Humboldt, devint intendant de la Malmaison avant de céder définitivement à sa passion pour l'aventure et la science, et revenir en Amérique où il passa ses quarante dernières années.
L'exposition a été inaugurée, en présence des personnalités de la ville, par M. Schommer, conservateur en chef des Musées nationaux, et Mlle Lourteig, attachée au Museum d'histoire naturelle de Paris.
Lille (Nord).
La ville de Lille et l'Université ont organisé à partir du 3 mai une série de manifestations destinées à commémorer le centième anniversaire de la naissance à Lille d'Albert Samain. Au nombre de ces manifestations figurait une exposition Albert Samain, dont la Bibliothèque municipale de Lille avait la responsabilité.
Cette exposition, qui s'est tenue du 8 au 26 mai dans deux salles nouvellement restaurées de l'Hospice Comtesse, réunissait des souvenirs de la jeunesse d'Albert Samain à Lille, puis de sa vie à Paris, une abondante iconographie, des manuscrits autographes dont quelques-uns inédits, des éditions originales ou rares, enfin de nombreuses lettres de Samain à sa famille et à ses amis, et des lettres de Francis Jammes, Rémy de Gourmont, Robert de Montesquiou, Fezensac, etc...
Le catalogue de l'exposition constitue la deuxième partie de la plaquette commémorative 2 éditée par la ville de Lille à l'occasion des Journées Albert Samain.
Narbonne (Aude).
Une section pour enfants vient d'être ouverte à la Bibliothèque municipale de Narbonne. Plus d'un millier d'ouvrages sont dès à présent mis à la disposition des jeunes lecteurs dans une vaste salle, pourvue d'un mobilier moderne et donnant par de larges baies sur un jardin. Il n'existe pas pour le moment de service de prêt à domicile, mais les enfants peuvent venir consulter les livres sur place tous les jours de 16 heures à 18 h. 30 et les jeudis de 10 heures à midi et de 14 à 18 h. 30.
Saumur (Maine-et-Loire).
La Bibliothèque municipale de Saumur a fait multigraphier le catalogue du fonds Louis Duvau dont le classement avait été effectué par Mlle Orieux, chargée de mission par la Direction des bibliothèques de France. Louis Duvau, qui était né à Saumur en 1864 et qui mourut prématurément en 1903, agrégé de grammaire, ancien élève de l'École française de Rome, avait été maître de conférences de grammaire comparée, puis directeur-adjoint à l'École pratique des hautes études, avant d'occuper une chaire au Collège de France. Collaborateur de diverses revues, directeur de la Revue de philologie, secrétaire de rédaction de la Revue celtique, il avait rassemblé une importante bibliothèque qu'après sa mort, sa mère donna à la ville de Saumur. Bibliothèque particulièrement riche en ouvrages de littérature et de grammaire, en livres de philologie classique, romane, nordique, orientale, car la curiosité de L. Duvau dans le domaine linguistique était très étendue.
Le catalogue établi par Mlle Orieux comporte principalement une liste sélective de thèses, brochures et articles de revues; il a été diffusé, par les soins de la Municipalité de Saumur, dans les bibliothèques universitaires auxquelles il pourra rendre de notables services.
Tours (Indre-et-Loire).
A l'occasion du centenaire de Georges Courteline, né à Tours en 1858, M.Tribut, maire de Tours, a inauguré à la Bibliothèque municipale, le samedi 10 mai, une importante exposition commémorative, en présence de Mme Georges Courteline, veuve de l'écrivain, de MM. Roland Dorgelès, membre de l'Académie Goncourt, Ménager, président du Conseil général de la Seine, Desaché, président du Conseil général de l'Indre-et-Loire, Julien, préfet de l'Indre-et-Loire, André Masson, inspecteur général des Bibliothèques, et de nombreuses personnalités.
Cette exposition, dont M. Fillet, bibliothécaire de la Bibliothèque municipale, avait assuré la préparation, prenait place parmi les nombreuses manifestations qui, tout au long de la journée, ont marqué à Tours le centième anniversaire de la naissance de Georges Moineau, plus connu sous le pseudonyme de Georges Courteline. Elle retrace fidèlement sa vie depuis son enfance tourangelle jusqu'à son élection à l'Académie Goncourt et au dîner offert en 1927 par « La Touraine à Paris », en passant par son séjour à Montmartre où il s'était réfugié près du Moulin de la Galette, avant d'habiter à Saint-Mandé.
Autour de Courteline ont été évoqués ses amis fidèles ainsi que les héros de ses comédies et de ses livres.
De nombreuses gravures, des photographies, des dessins, des croquis illustrent cette exposition, grâce à l'amabilité de généreux prêteurs au premier rang desquels on doit saluer Mme Marie-Jeanne Georges Courteline, M. Albert Dubeux, dont l'ouvrage sur La Curieuse vie de Courteline fut un précieux guide, M. Pierre Henion qui puisa généreusement dans la riche documentation rassemblée par son père.
M. Fillet, bibliothécaire de la Bibliothèque municipale de Tours, a fait lundi 12 Mai, à la demande de M. le directeur de l'Enseignement du premier degré, un exposé sur le bibliocar de Tours.
Bibliothèques centrales de prêt.
Rhône.
La Bibliothèque centrale de prêt du Rhône vient de publier le catalogue de ses acquisitions pour l'année 1957. Ce catalogue comporte trois fascicules : I° Romans. 2° Ouvrages documentaires; 3° Livres pour enfants. Un quatrième fascicule est consacré à une liste des ouvrages sur Lyon et sa région possédés par la bibliothèque : outre des études proprement historiques on y trouvera une sélection de romans et d'écrits divers, œuvres d'auteurs lyonnais ou dont l'action se déroule à Lyon.
Seine-et-Oise.
La Bibliothèque centrale de prêt de Seine-et-Oise a fait paraître, au cours des dernières années, plusieurs listes des livres qu'elle pouvait mettre à la disposition de ses lecteurs sur différents sujets, notamment : I° l'apiculture; 2° l'anthropologie, l'ethnologie, la préhistoire; 3° les sciences biologiques; 4° le cinéma (scénarios de films et filmologie); 5° le théâtre (en particulier, le copieux répertoire des pièces existant dans son fonds).
Elle vient de terminer l'abondante bibliographie des ouvrages qu'elle possède sur toutes les questions d'art, d'esthétique, d'histoire de l'art (notamment biographies de peintres, sculpteurs...) et d'éducation artistique.