La notice catalographique

La nouvelle norme 1 que diffuse actuellement l'Association française de normalisation (AFNOR) est l'œuvre d'un groupe de bibliothécaires appartenant aux grandes bibliothèques parisiennes qui se réunissent périodiquement au Service technique de la Direction des bibliothèques de France sous la présidence de M. Robert Brun, inspecteur général des Bibliothèques, pour opérer la refonte et la mise à jour du Code des imprimés communs 2. La « Commission du Code » qui siège à la Direction des bibliothèques de France comprend des membres permanents, mais fait éventuellement appel à tel ou tel spécialiste particulièrement qualifié pour traiter certaines questions.

Le Code des imprimés communs, sous sa forme provisoire de « Dictionnaire des cas », a souvent rendu service aux bibliothécaires des bibliothèques d'étude. Pour la version définitive homologuée comme norme une présentation systématique était toutefois souhaitée.

On observera que les divers problèmes de catalogue ne présentent pas tous le même degré d'urgence. La « Commission du Code » a estimé que pour venir plus efficacement en aide aux bibliothécaires, mieux valait, avant de s'attacher à l'élaboration d'un manuel ou d'un traité qui eut demandé des années d'étude, établir un plan de travail et tenter dans l'immédiat de mettre au point les solutions les plus souhaitées.

Cette décision avait l'avantage de permettre une adaptation très souple à « l'actualité » bibliographique et bibliothéconomique sur le plan national et sur le plan international.

Priorité a été donnée au problème du choix de la vedette collectivité-auteur 3 pour des raisons qui ont déjà été exposées 4 et notamment parce que la Direction des bibliothèques devait donner rapidement des instructions pour l'établissement du Catalogue collectif des ouvrages étrangers.

Parallèlement se poursuivaient les travaux qui devaient définir les principes valables pour la rédaction de la notice catalographique au niveau d'une grande bibliothèque d'étude 5. Une commission restreinte élabora sur la base d'un document de travail établi par Mme Meuvret, conservateur de la Bibliothèque des langues orientales vivantes, et Mme Puget, un texte qui fut soumis à l'enquête publique par l'AFNOR, révisé compte tenu des observations présentées et homologué le 31 janvier 1957 6.

Le préambule rappelle que ce texte est destiné à guider les bibliothécaires pour l'établissement de la fiche de base et que les règles qui y sont énoncées, valables pour les grandes bibliothèques d'étude s'appliquant à la rédaction de notices très complètes, sont toutefois assez souples pour permettre une certaine simplification et alléger le travail du bibliothécaire. La rédaction en a été volontairement nuancée. Il est certain qu'on s'attend à trouver dans les catalogues de la Bibliothèque nationale qui recense l'ensemble de la production française des fiches d'identification souvent plus complètes et plus complexes que celles des autres établissements.

Deux chapitres constituent la norme : le premier traite de la présentation matérielle de la notice; le deuxième traite de la rédaction proprement dite. On a joint deux annexes : I. Définitions (lexique des termes couramment employés pour le catalogage) II. Abréviations en usage pour la rédaction des fiches d'ouvrages français et étrangers.

Est-il besoin d'ajouter que l'on ne s'est pas attaché à faire un sort privilégié à ces « cas d'espèces » où la technique du catalogue autrefois risquait de s'enliser ! On a seulement tenté de dégager des principes généraux. Personne ne saurait s'en étonner et cette tendance à la simplification n'est pas propre à la France.

L'application de la Norme NF Z 44-050 est recommandée aux bibliothèques françaises. Elle est d'ores et déjà prescrite pour les travaux pratiques du Diplôme supérieur de bibliothécaire : à la faveur de la préparation professionnelle, l'applition des règles préconisées doit, dans les années qui viennent, se généraliser.