Congrès international d'histoire des sciences

Le 8e Congrès international d'histoire des sciences qui a réuni plus de trois cents participants de tous pays, s'est tenu du 2 au 7 septembre 1956 à Florence et du 8 au 9 septembre 1956 à Milan. A ce congrès assistaient notamment M. Wickersheimer, administrateur honoraire de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et Mlle d'Alverny, conservateur à la Bibliothèque nationale. D'une note qu'elle a bien voulu nous transmettre nous extrayons les renseignements suivants :

Au cours des réunions et aussi à l'occasion de certains exposés, ont été abordés des sujets qui intéressent les bibliothèques et notamment la réorganisation des grandes revues internationales d'histoire des sciences. La guerre avait en effet ralenti ou arrêté certaines publications. Isis, publié à l'Université d'Harvard, sous la direction du professeur B. Cohen qui succède à G. Sarton, assure en grande partie le dépouillement des ouvrages et périodiques concernant l'histoire des sciences.

La seconde revue fondée par G. Sarton, Osiris, est reprise par la Belgique. C'est une collection d'études dont le douzième volume vient d'être imprimé. Les directeurs actuels, M. le chanoine Rome et M. l'abbé J. Mogenet, professeurs à l'Université de Louvain, comptent publier un volume tous les deux ans (Bruges, Ed. de Tempel).

L'éditeur Brill, de Leyde, annonce la reprise d'un ancien périodique, Janus, consacré primitivement à l'histoire de la médecine et qui devient : Revue internationale de l'histoire des sciences, de la médecine, de la pharmacie et de la technique. Il doit paraître quatre fois par an, comme les Archives internationales d'histoire des sciences, publication de l'Union internationale d'histoire des sciences et dont le nouveau rédacteur en chef est le professeur J. Pelseneer. Le siège social de cette revue se trouve 12, rue Colbert, à Paris, où est également logé le Centre de synthèse et sa publication : Revue d'histoire des sciences dirigée par M. Taton et Mlle S. Delorme.

D'autre part, les membres de l'Union internationale présents au Congrès ont proposé de consacrer à la bibliographie de l'histoire des sciences un fascicule du Bulletin signalétique publié par le Centre national de la recherche scientifique. On peut donc raisonnablement espérer que la bibliographie sera méthodiquement faite en ce qui concerne les imprimés.

Quant aux manuscrits, les recherches sont plus difficiles et la coopération entre les érudits qui explorent des fonds plus ou moins inconnus serait fort souhaitable. La Commission internationale de bibliographie d'histoire des sciences s'est efforcée de centraliser les informations concernant les travaux en cours et a demandé que le rapport présenté par Mlle d'Alverny au Congrès sur « les recherches en cours dans les manuscrits scientifiques pour l'antiquité et le Moyen âge » soit publié dans Isis.

Un des membres de la Commission le professeur Beccaria, a présenté les épreuves d'un répertoire des manuscrits de l'ancienne médecine, rédigé sur le modèle de l'Aristoteles latinus, qui comprend la description de 145 recueils manuscrits du IXe au XIe siècle : 1 codici di medicina del periodo presalernitano (à paraître à Rome, Impr. dello Stato). Un professeur de l'Université de Lucques, M. Arrighi a proposé au congrès de patronner un répertoire des manuscrits de mathématiques. Nous avons pu lui indiquer le travail effectivement réalisé par M. G. Beaujouan, archiviste aux Archives nationales, et participant au Congrès d'histoire des sciences. Après avoir décrit une partie des manuscrits d'arithmétique du fonds des manuscrits de la Bibliothèque nationale (un exemplaire dactylographié de ces notices se trouve au Département des manuscrits), il continue ses recherches en Espagne, et compte publier une recension des manuscrits scientifiques de ce pays. Aux États-Unis, Marshall Clagett, professeur à l'Université de Madison, et ses élèves étudient les textes de mathématiques du Moyen âge et ont rassemblé au cours de ces dernières années descriptions de manuscrits et micro-films. Une entente produira sans doute un résultat heureux pour les historiens.