Les collectivités-auteurs et le catalogage des publications officielles
Jusqu'à ces dernières années, dans les bibliothèques françaises, les ouvrages émanant d'une collectivité ou rédigés sous la responsabilité d'une collectivité étaient considérés comme des « anonymes » et catalogués comme tels. Cependant quel bibliothécaire travaillant dans une bibliothèque d'étude aurait pu s'estimer entièrement satisfait de cette méthode? Qui n'a entendu à ce sujet les doléances et les critiques des lecteurs? Lequel d'entre nous n'a pas cherché à y répondre par des solutions plus ou moins empiriques? Dans bien des cas, en effet, pour les ouvrages de ce genre, la règle stricte du classement des anonymes « au premier mot du titre » apparaissait comme absurde et propre à égarer purement et simplement ces ouvrages. Comment un chercheur scientifique aurait-il pu retrouver dans le catalogue alphabétique auteurs-anonymes d'une bibliothèque universitaire telle publication collective émanant d'un laboratoire de recherche bien connu des spécialistes, si le hasard voulait que la page de titre de cette publication ne commençât ni par le nom du laboratoire, ni par le titre de l'étude ou du mémoire scientifique en question?
Mais c'est surtout dans le domaine des publications administratives qu'apparaissent les insuffisances d'une méthode toute formelle et dont l'application automatique ne créait qu'incohérence et confusion dans les catalogues d'auteurs et d'anonymes.
Répondant à un certain souci d'exactitude et sans doute aussi pour tenter de compenser le caractère arbitraire de la règle du « premier mot du titre », l'usage voulait d'autre part que fût soustrait à cet anonymat tout ouvrage dans le titre duquel figurait le nom d'un rédacteur, d'un rapporteur, quel qu'il fût. Cet usage ne pouvait qu'aggraver une situation déjà très confuse.
Quelques exemples 1 souligneront ici, mieux qu'aucun développement, les principaux inconvénients de ce système, qu'il s'agisse du classement au premier mot du titre ou de la priorité donnée au nom d'une personne physique considérée abusivement comme auteur.
En fait, on aboutissait de la sorte à confondre le titre proprement dit d'un ouvrage et le timbre administratif sous lequel il avait paru :
Ex. : Commission du coût de l'occupation. Rapport au gouvernement. Monographies sur les prélèvements allemands de denrées agricoles...
Où classait-on cette publication? à « Commission »? à « Monographies »? ou même à « Rapport au gouvernement »? Et la question se compliquait si l'on pense que cet organisme, tout en continuant à faire paraître les mêmes séries, avait pris par la suite le nom de « Commission consultative des dommages et réparations ».
Les fiches des publications d'une même collectivité, qui auraient dû normalement être rassemblées, se trouvaient ainsi dispersées. Ou bien l'en-tête avait changé d'un volume à l'autre : par exemple, les publications officielles du Maroc, qui ont paru sous six en-tête différents (Protectorat de la République française au Maroc, Empire chérifien, Protectorat français, Résidence générale de la République française au Maroc, Direction des affaires chérifiennes, Secrétariat général du protectorat, Gouvernement chérifien); ou bien on faisait les fiches aux noms des différents signataires : c'était le cas de certains rapports d'établissements publics, par exemple les « Rapports sur l'activité du Conservatoire national des arts et métiers », catalogués sous le nom des directeurs successifs de cette institution.
En outre, beaucoup de publications ainsi cataloguées devenaient introuvables. Aurait-on cherché en effet « Archivo historico provincial de Toledo » sous le nom de « Cuerpo facultativo de archiveros, bibliotecarios y arqueólogos »... ? Et que penser d'une fiche établie à : « Supplément aux constitutions synodales du Diocèse de Maurienne » ?
Si la notion de collectivité-auteur ne s'est imposée dans les bibliothèques françaises que très récemment, il convient toutefois de reconnaître que ces difficultés avaient depuis longtemps préoccupé certains catalographes. Ainsi en 1910, dans ses Instructions élémentaires et techniques... 2, Léopold Delisle envisage des exceptions à la règle « selon laquelle les cartes d'ouvrages anonymes... doivent porter en vedette les premiers mots du titre... Pour certaines publications administratives, il y a tout profit à prendre comme mot déterminant la place dans la série alphabétique, le nom de l'administration, du département, de la ville ou de l'établissement duquel émane le document ou auquel il se rapporte... ». Cependant, le paragraphe suivant restreint beaucoup la portée de cette recommandation : « le plus souvent, dit-il, on peut négliger les formules administratives qui sont en tête d'un certain nombre de titres... »; et, d'autre part, si l'auteur préconise le regroupement des publications d'un certain nombre d'institutions sous des vedettes uniformes (Bibliothèques, Universités, Sociétés savantes), il s'agit en réalité de rubriques de forme et non de personnes morales.
Des tendances analogues se font jour en 1912, mais de façon beaucoup plus précise, avec les Règles et usages... publiés par l'Association des bibliothécaires français 3 et auxquels, malgré leur caractère provisoire, se sont référés pendant de longues années un grand nombre de bibliothécaires, notamment dans les bibliothèques universitaires. Ce texte était le résultat de l'enquête menée par une commission constituée en France en 1911 par l'Association des bibliothécaires français (A. B. F.) à la suite du Congrès international de bibliographie et de documentation de Bruxelles en 1910.
Les règles de l'A. B. F. envisagent comme un cas particulier les publications administratives et recommandent de les cataloguer sous le nom de l'administration considérée « si le titre de la publication ne peut être énoncé sans rappeler le nom de l'administration dont elle émane » et de faire une fiche de renvoi à ce nom « si la publication peut être demandée par les premiers mots de son titre, abstraction faite de l'administration de qui elle émane 4 ». L'A. B. F. étendait d'ailleurs cet usage aux « publications financières et commerciales (statuts, bilans, rapports, prospectus, etc...) émanant de sociétés, d'établissements de crédit, de compagnies de chemin de fer » et aux « programmes, séances de rentrées, distributions de prix d'écoles, lycées, universités, etc... » pour lesquels les fiches pouvaient être faites au nom de la société, de la compagnie, de l'établissement, etc... 5.
Les règles de l'A. B. F. envisagent également le cas des publications d'administrations ou d'établissements portant le nom d'un rédacteur ou d'un rapporteur 6 et recommandent de faire au moins une fiche de renvoi au nom de l'administration ou de l'établissement considéré.
Notons aussi qu'en 1940, dans la deuxième édition de l'ouvrage de Ledos 7 et à propos des fiches de renvoi du Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, une des dérogations prévues à la règle du premier mot du titre concerne les publications officielles : « Les publications officielles de certaines administrations (les ministères, par exemple) pourront être groupées sous le nom de ces administrations. »
Tout à fait empiriques, ces règles, ou plutôt ces usages, s'appliquaient seulement à un petit nombre de cas et ne permettaient pas aux catalographes de dégager nettement de la masse des anonymes les publications émanant de collectivités. La notion d'auteur demeurait liée exclusivement à celle d'auteur individuel, personne physique.
Dans son ouvrage sur les publications officielles paru en 1942, Jacques de Dampierre consacre un chapitre important au catalogage de ces publications 8 et pose à ce propos la question de l' « auteur-collectif ». Il s'appuie sur l'expérience des bibliothécaires des États-Unis et sur l'intérêt que les règles américaines ont suscité depuis assez longtemps déjà en Europe. En faisant état de polémiques soulevées en Allemagne par cette question, Jacques de Dampierre se réfère en particulier à l'opinion de Schwidetzky qui défendit vigoureusement la conception américaine contre les conceptions prussiennes traditionnelles, et obtint gain de cause pour les catalogues des bibliothèques administratives allemandes. « Il est absurde », disait-il, « de traiter les impressions administratives comme anonymes. Elles ne dissimulent aucun auteur. Il est toujours là, cet auteur, et même la plupart du temps sur la page de titre. Les bibliothécaires de l'école prussienne ne le voient pas. Mais le juriste, l'ecclésiastique, le politicien, l'historien, le commerçant, etc... connaissent depuis longtemps ces personnalités collectives qui, parfaitement autonomes et en leur propre nom, exercent des droits, font du commerce, expliquent, écrivent et impriment... Sans doute [les impressions de ces organismes] portent aussi pour la plupart (mais pas toujours) le nom d'un individu... Mais... l'auteur véritable et permanent... est bien l'institution. Le fonctionnaire apparaît et s'en va. La collectivité continue à vivre 9 ».
En prenant lui-même l'exemple de l'Académie française, Jacques de Dampierre pose nettement le principe de l'auteur personne morale : « C'est l'Académie française qui doit être considérée comme l'auteur collectif, et cependant personnel, de sa Grammaire ainsi que de son Dictionnaire. Et si, dans beaucoup de cas, une administration consent à faire figurer le nom d'un rédacteur technique ou scientifique au titre d'une de ses publications officielles, ce rédacteur doit être considéré... comme un collaborateur..., l'auteur principal... devant être l'administration elle-même, considérée comme personne morale ». Jacques de Dampierre n'ignore évidemment pas les difficultés que peut soulever l'application de ce principe aux catalogues des grandes bibliothèques françaises qui ont déjà leurs règles et leurs traditions et en particulier à la Bibliothèque nationale où il avait lui-même été chargé dès 1937 de l'inventaire 10 et du regroupement des publications officielles françaises. Et si le service bibliographique de la Librairie Hachette a pu appliquer directement de telles règles à sa revue Biblio, le service de la Bibliographie de la France se trouvait devant un problème nécessairement plus complexe. En fait, l'auteur n'envisage pas la possibilité d'une normalisation des principes applicable à la fois à l'ensemble des bibliothèques françaises et à l'ensemble des publications françaises et étrangères, administratives ou non, émanant de collectivités. En insistant sur la spécialisation nécessaire des « bibliothécaires administratifs », sur le caractère particulier des bibliothèques administratives ou des sections de publications officielles dans les grandes bibliothèques, il isole le problème posé par le catalogue de ces publications de l'ensemble des problèmes des catalogues de bibliothèques et de leur normalisation.
Jacques de Dampierre fut chargé, en 1942, de préparer des instructions pour le catalogage des publications officielles. Son projet, multigraphié, qui ne fut d'ailleurs pas appliqué, suivait de très près les règles américaines définies en 1939 par J.-B. Childs pour la Bibliothèque du Congrès 11. Et l'adaptation française de règles basées essentiellement sur une structure administrative étrangère et relevant de principes de catalogage assez différents des nôtres, se révélait comme à peu près insoluble. Cependant, si les difficultés d'application demeuraient entières, le problème était posé et les inconvénients du classement traditionnel n'apparaissaient que plus évidents avec la masse croissante d'ouvrages français et étrangers émanant de collectivités.
Le projet de Code de catalogage des imprimés communs, dictionnaire des cas, préparé de longue date à la Bibliothèque nationale sous la direction de Mme S. Briet et paru en 1945 sous le double timbre de l'Association française de normalisation (AFNOR) et de la Direction des bibliothèques de France, se référait encore, en matière de publications officielles, à l'étude de Jacques de Dampierre.
En 1948, parut un projet de norme AFNOR (Pr Z 45-003) : Règles de catalogage des publications officielles de collectivités publiques et privées qui fut soumis à l'enquête publique.
Ce projet reconnaissait nettement « l'autorité des personnes morales ». Mais, s'il préconisait « l'intégration des publications officielles dans les catalogues normaux d'une bibliothèque », il conseillait néanmoins, pour les grandes bibliothèques, la constitution d'un « catalogue particulier... géographique par le choix des vedettes et alphabétique par le classement des entités responsables ». C'est à ce catalogue particulier qu'est consacrée la plus grande partie du projet. Et, si des solutions sont proposées pour un certain nombre de cas, on y chercherait en vain des principes généraux de catalogage valables pour l'ensemble des publications émanant de collectivités. Le terme de « publications officielles » était lui-même équivoque. Enfin, le texte proposé, les exemples cités, étaient en grande partie calqués sur les règles américaines, le projet se référant directement à la brochure de Childs et aux règles de l'American library association 12.
Toutes ces critiques se firent jour au cours de l'enquête publique. Mais, entre-temps, des bibliothécaires avaient acquis une certaine expérience dans ce domaine, notamment à la Bibliothèque administrative de la Préfecture de la Seine où, avec M. Roussier, une méthode précise était élaborée et se trouvait déjà appliquée. Cette méthode rompait nettement avec les règles américaines et elle établissait la dictinction entre vedettes géographiques et vedettes de personnes morales pour les pays, les départements, les villes, etc...
En 1949 on créait à la Bibliothèque nationale le Service des publications officielles, chargé tout spécialement de la préparation de la partie de la Bibliographie de la France consacrée à ces publications. Il fallait donc définir des règles de catalogage : en cela l'expérience de la Bibliothèque administrative de la Préfecture de la Seine fut extrêmement précieuse. Mais à la Bibliothèque nationale on n'avait pas seulement à résoudre la question des vedettes de publications officielles destinées à la Bibliographie de la France. De nouvelles règles étaient nécessaires pour la suite du Catalogue général des imprimés (anonymes) et il fallait en outre dégager une doctrine qu'on pût enseigner aux étudiants préparant le Diplôme supérieur de bibliothécaire. L'idée de règles plus générales, applicables à l'ensemble des collectivités-auteurs s'imposa rapidement. Ces règles furent rédigées sous une forme encore provisoire et immédiatement appliquées. Le « Supplément F » de la Bibliographie de la France commençait à paraître en 1950. Dès cette même année, on enseignait aux étudiants du Diplôme supérieur de bibliothécaire les nouvelles règles de catalogage des collectivités-auteurs. Enfin, à la Bibliothèque nationale, la décision était prise de rompre définitivement avec les usages traditionnels et de séparer, pour le catalogage, les publications françaises et étrangères émanant de collectivités de la masse des anonymes. Cette décision prit effet le 1er janvier 1952.
Tenue au courant des recherches qui se poursuivaient, la Commission du code de catalogage décida en 1950 de faire appel aux bibliothécaires spécialisés dans ces questions. La commission, ainsi élargie, renonça définitivement au projet AFNOR Z 45-003 et mit à l'étude des règles s'inspirant de l'expérience acquise dans les bibliothèques de Paris et s'accordant à la fois avec les structures administratives françaises et avec les principes généraux des catalogues de bibliothèques.
De son côté, la Direction des bibliothèques de France, en publiant le premier fascicule de ses Instructions sommaires..., faisait une place à part aux « auteurs personnes morales : publications de collectivités 13 ». Les principes énoncés étaient établis d'après les règles en voie d'élaboration à la Bibliothèque nationale, mais sous une forme volontairement simplifiée.
En outre, dès le début de 1952, la Direction des bibliothèques de France institua le Catalogue collectif des ouvrages étrangers. Il était nécessaire de donner aux établissements adhérant à l'entreprise des instructions générales pour la rédaction des fiches destinées à ce catalogue collectif, ou tout au moins pour le choix et la présentation des vedettes. La question des collectivités-auteurs ne pouvait être éludée. Un texte plus détaillé à l'usage des bibliothèques d'étude et des centres de documentation était indispensable avant que ne pût être établie la norme définitive. Des instructions multigraphiées parurent en décembre 1952 et furent complétées en janvier 1953 par une note traitant des vedettes de congrès 14; elles avaient été rédigées au Service technique de la Direction des bibliothèques de France en étroite collaboration avec le Service des publications officielles de la Bibliothèque nationale.
Ce sont ces deux textes provisoires qui, après avoir fait l'objet de quelques amendements au cours d'une réunion de spécialistes, furent examinés et approuvés, à quelques modifications près, par la Commission du code de catalogage dans sa réunion du 4 novembre 1953. C'est ainsi que le projet de norme AFNOR Pr Z 44-060 put être soumis à l'enquête publique dès le début de 1954. Réunie en février et mars 1955, la Commission de dépouillement de l'enquête, après avoir examiné et discuté les observations relatives au projet de norme, en fixait le texte définitif. La norme AFNOR, homologuée par arrêté du 31 octobre 1955 vient de paraître sous le numéro NF Z 44-060 15.
On s'étonnera peut-être que cette norme, qui forme un chapitre spécial de l'ensemble du code de catalogage en préparation, ait paru en premier. Mais, d'une part, pour permettre de hâter ses travaux, la Commission du code avait décidé de publier les chapitres au fur et à mesure qu'ils seraient prêts; d'autre part, priorité devait être donnée à cette norme qui énonce des règles entièrement nouvelles pour la France, si l'on voulait mettre fin aux incertitudes créées par la publication de textes provisoires successifs et demander aux bibliothécaires d'appliquer ces règles; de plus, les discussions en cours sur le plan international exigeaient que la France prît d'urgence position dans ce domaine.
Nous donnerons ici un bref aperçu des principes qui ont guidé la Commission du code de catalogage et les rédacteurs de la norme pour l'établissement de ces règles françaises. En même temps que l'on envisageait pour l'ensemble du Code de catalogage un plan logique qui rompît avec la méthode employée dans le Dictionnaire des cas de 1945, il avait paru nécessaire de dégager, dans ce chapitre particulier, des règles valables à la fois pour l'ensemble des catalogues des bibliothèques françaises et pour les publications émanant de toutes les formes de collectivités. C'est seulement dans des annexes, dont la première parue est consacrée aux congrès, que seront précisées les applications à des catégories de documents méritant un traitement spécial.
On a eu le souci constant d'accorder ces règles avec les principes de base du catalogue français : nécessité de réunir sous une même vedette les publications d'un même auteur; nette différenciation de l'auteur et de l'éditeur scientifique; priorité donnée à la vedette d'auteur par rapport à la vedette d'anonyme, ces principes supposant que l'on demeure fermement attaché à la notion de fiche principale. Quant à la définition de l'auteur responsable dans le cas des collectivités, elle suppose que l'on cesse de traiter comme auteur un agent ou un fonctionnaire appartenant à une administration et rédigeant ou rapportant à ce titre. La règle générale veut que l'on prenne comme vedette le nom officiel de la collectivité. La distinction entre les publications dites officielles et les publications émanant de collectivités privées cesse donc d'être un critérium pour la forme à donner aux vedettes de collectivités-auteurs : il n'y aura pas de différence dans le traitement d'une société privée ou d'un établissement public. D'autre part, la vedette géographique disparaît en tant que vedette principale. La norme introduit en effet la notion de collectivité de caractère territorial qui permet d'éviter la confusion, inhérente au système américain, entre la vedette de personne morale et la vedette de localisation géographique 16.
Enfin, si l'on a cherché à dégager des principes, plutôt qu'à envisager dans le détail des séries de cas particuliers, c'est qu'il fallait établir des règles applicables non seulement aux publications françaises, mais aussi aux publications étrangères. Ces principes devaient avoir un caractère suffisamment général pour s'adapter à des structures politiques et administratives différentes. Les instructions de la Direction des bibliothèques de France de 1952-1953 avaient déjà dû répondre à cette nécessité, puisqu'elles étaient surtout destinées à la rédaction des fiches du catalogue collectif des ouvrages étrangers.
Sans doute les bibliothécaires français ont-ils, en cette matière, largement profité des expériences antérieures faites à l'étranger. Sans doute ont-ils pris le temps de les étudier, de les confronter et de les analyser. Notre intention n'est pas de donner ici un historique de ces diverses expériences, mais nous voudrions rappeler au moins brièvement les plus importantes.
Comme nous l'avons déjà noté, les bibliothécaires américains ont été les premiers à chercher une solution rationnelle au problème des collectivités-auteurs. Si les « Quatre-vingt-onze règles » de 1841, établies par Panizzi pour le British Museum, envisagent un traitement particulier pour les documents officiels et pour les publications des institutions, il s'agit plutôt de regroupements sous des vedettes géographiques ou des rubriques de forme de publications toujours considérées comme anonymes. C'est aux États-Unis avec Charles C. Jewett, en 1852, et surtout avec Charles A. Cutter en 1869 (Harvard college library), puis en 1876 dans la première édition de son ouvrage : Rules for a printed dictionary catalogue, que le principe des collectivités-auteurs est vraiment posé. Mais Cutter déjà se préoccupe des difficultés d'application et ouvre une discussion qui est loin d'être aujourd'hui terminée. Un historique des différentes tendances qui se sont manifestées aux États-Unis depuis plus de 50 ans dépasserait les limites de cet article. A l'évolution de cette question, demeurent attachés le nom de James Hanson, qui fut longtemps chef de la Division des catalogues de la Bibliothèque du Congrès et qui présida à l'élaboration des règles dites « anglo-américaines » de 1908, et celui de James B. Childs dont la communication à la Conférence de l'American library association en 1934 17 eut un certain retentissement avant la publication, en 1939, des règles appliquées au catalogage des documents officiels par la Bibliothèque du Congrès 18.
Sans doute serait-il arbitraire d'isoler les difficultés rencontrées aux États-Unis pour le catalogage des collectivités-auteurs de l'ensemble des problèmes de catalogues. La diversité des tendances en matière de collectivités-auteurs traduit en fait des incertitudes de doctrine et, il faut bien le dire, une tendance générale à un certain empirisme. Les inconvénients qui en résultent pour la clarté des catalogues n'ont pas manqué de préoccuper les bibliothécaires américains; et la deuxième édition des Règles de catalogage de l'American library association 19 n'apportait pas de réponse définitive aux critiques formulées à propos de l'édition provisoire de 1941. C'est à Seymour Lubetzky que fut confié par l'A.L.A. le soin d'introduire par une analyse critique de ces règles une enquête auprès des bibliothécaires américains et étrangers sur un projet de code de catalogage 20. Dans ce rapport, la place faite à la question des collectivités-auteurs et en particulier à l'histoire de cette question aux États-Unis, est tout à fait significative; aussi cette brochure a-t-elle été en 1953 d'un très grand intérêt pour ceux qui avaient à définir une doctrine française des collectivités-auteurs.
Il faut bien dire que les règles qui depuis 50 ans ont été appliquées en Europe pour le catalogage des publications de collectivités-auteurs s'inspirent généralement des règles américaines et s'en écartent très peu dans leurs applications : qu'il s'agisse des règles adoptées en 1907 à Glasgow par le British rules committee, ou de celles adoptées plus tard par les associations de bibliothécaires de Norvège et d'Italie; et les règles très précises données par la Bibliothèque vaticane dans ses Norme per il catalogo degli stampati n'en sont elles-mêmes en définitive qu'une adaptation.
D'autre part, si en Allemagne on demeure généralement très attaché aux règles traditionnelles, il semble bien qu'un mouvement se dessine actuellement et qu'un groupe de bibliothécaires étudie très attentivement cette question. De même en Suisse, en 1955, la Bibliothèque nationale de Berne a proposé à l'Assemblée générale de l'Association des bibliothécaires suisses l'examen d'un projet pour le catalogage des publications émanant de collectivités publiques et de collectivités privées.
En U.R.S.S., il semble que des solutions originales aient été données à ce problème des collectivités-auteurs, compte tenu, en ce qui concerne plus spécialement les publications officielles soviétiques, des structures politiques et administratives propres au régime. Un examen rapide des « Règles unifiées pour la description des imprimés dans les catalogues de bibliothèques 21 » parues en 1949, permet de constater que celles-ci se rapprochent par leurs principes généraux des règles françaises actuelles, notamment pour le traitement des collectivités de caractère territorial et dans le cas des hiérarchies administratives. Cependant, une enquête est actuellement menée en U.R.S.S. en vue de la révision des « Règles unifiées... à l'usage des petites bibliothèques et des répertoires bibliographiques 22 ». Il semble qu'on cherche à définir de façon plus précise les différents types d'ouvrages et notamment ceux qui sont à cataloguer sous une vedette de collectivités-auteurs, la notion de fiche principale et la distinction entre auteur et éditeur scientifique paraissant être les principes essentiels sur lesquels se fonde cette révision.
Le code de catalogage de S.R. Ranganathan publié et recommandé aux bibliothèques de l'Inde par la Madras library association, donnait dès 1934 des indications précises concernant les publications des collectivités-auteurs 23. Dans ses principes généraux, notamment dans la distinction qu'il fait entre les autorités locales ou gouvernementales et les « institutions » publiques ou privées, ce code est également à rapprocher de la norme française. Signalons en outre l'action personnelle de M. Ranganathan en faveur d'une normalisation des vedettes de collectivités-auteurs 24.
La publication de la norme française intervient donc à un moment où, dans un certain nombre de pays et sur le plan international, les discussions sur le problème des collectivités-auteurs sont à l'ordre du jour. Tout en s'appuyant sur les expériences antérieures, en particulier sur les expériences américaines, les recherches récemment entreprises en France s'en sont peu à peu dégagées. Les principaux aspects du catalogage des collectivités-auteurs ont été reconsidérés dans leur ensemble. En partant de projets empiriques, mal adaptés à leur objet, on a pu ainsi aboutir à l'énoncé de principes logiques et de valeur plus générale. Si nous insistons sur ce point c'est que les études menées en France ont retenu l'attention des catalographes américains au moment où ils réagissent contre le caractère trop empirique de leurs règles et s'interrogent, avec Seymour Lubetzky, sur la valeur de leurs méthodes. L'attention que M. Lubetzky lui-même a accordée en 1954 25 au projet de norme AFNOR alors soumis à l'enquête publique soulignait déjà l'intérêt de notre point de vue quand nous nous efforcions d'en finir avec certains aspects du problème, et notamment sur la question des « vedettes géographiques ».
Ce n'est donc pas un hasard si les travaux de 1955 à la Fédération internationale des associations de bibliothécaires (F. I. A. B.) ont porté sur la question des collectivités-auteurs. Depuis longtemps, la F. I. A. B. songe à la normalisation des règles de catalogage sur le plan international. Cette question, depuis le début du siècle, n'a d'ailleurs cessé de préoccuper les bibliothécaires, comme en témoigne le travail commun de l'American library association et de la Library association de Londres en 1908, ou la mise au point de Hanson en 1939 26 dans laquelle une place importante est précisément faite aux collectivités-auteurs. Cependant le point de vue actuel des experts internationaux n'est plus de rapprocher dans leur détail les différents codes nationaux, mais, sans chercher d'abord à unifier, d'essayer de dégager les principes généraux communs. C'est ainsi que les conclusions du travail entrepris avec l'appui de l'Unesco par un groupe d'experts de la F. I. A. B., présidé par M. F. C. Francis, chef du Département des imprimés du British Museum, sont venues confirmer la portée générale des méthodes préconisées en France pour le choix des vedettes des collectivités-auteurs. Ce comité d'experts a tenu plusieurs réunions en septembre 1955, à l'occasion du Congrès de Bruxelles, pour discuter le projet de recommandation internationale élaboré à Londres par M. Chaplin. Le texte intégral de ce projet sera publié ultérieurement. Un résumé en sera donné par le Bulletin de l'Unesco à l'intention des bibliothèques. Les représentants de la France ont pu prendre une part active à ces discussions, le projet présenté à Bruxelles ayant pu tenir compte en effet du projet de norme AFNOR de 1954 et en dégager les grandes lignes.
Les conclusions proposées à l'issue de ces réunions internationales non seulement ne sont pas en contradiction avec la norme française, mais coïncident en grande partie avec les principes généraux du catalogue français. Tard venue, cette norme apporte néanmoins sa contribution au travail de recherche international.
Nous n'ignorons pas, certes, que la question des collectivités-auteurs évoluera. Mais sur le plan national, la norme AFNOR est pour le moment l'instrument de base sur lequel les bibliothécaires français pourront désormais travailler. Les principes très généraux qu'on a cherché à dégager ne doivent pas être pour eux une entrave. C'est précisément la caractéristique des règles de catalogage en France de laisser au bibliothécaire, dans le cadre de principes généraux stricts, une certaine part d'initiative dans l'adaptation de ces règles à un type de bibliothèque, à son contenu et à ses lecteurs.
Certes, toute nouveauté en matière de catalogage inspire des inquiétudes. Mais ce devrait être un encouragement pour nos collègues de penser que la première bibliothèque d'État où l'on ait appliqué les nouvelles règles est précisément aussi la plus importante par le nombre des volumes, la Bibliothèque nationale.
Il y avait bien de quoi reculer. Dans une maison ancienne, où le respect d'une longue tradition se marie malaisément aux expériences novatrices, on pouvait à bon droit opposer l'argument majeur qui est celui des bibliothécaires allemands : comment modifier de fond en comble des catalogues aussi lourds, aussi volumineux ?
Nous voudrions exposer ici comment, dans la pratique, on essaie de résoudre le problème - qui n'est pas entièrement résolu et ne le sera pas de longues années.
Les nouvelles règles ont été d'abord appliquées aux publications officielles françaises et étrangères ainsi qu'aux publications internationales. Deux ans plus tard, en 1952, les publications des collectivités privées recevaient le même traitement. Les nouvelles fiches n'ont pas été intercalées dans le fichier général auteurs-anonymes ; après quelques hésitations, l'on décida d'en constituer un fichier particulier, dit « des publications des collectivités ». En effet, la Bibliothèque nationale a adopté en 1936 le format international; mais, jusqu'en 1950, les notices ont été rédigées selon les anciennes règles, à l'auteur ou au premier mot du titre; il a paru impossible de laisser dans le même fichier des notices faites selon des principes différents. C'est pourquoi les collectivités-auteurs se trouvent dans un fichier séparé, du moins jusqu'à ce que l'on ait pu terminer la révision générale du fichier auteurs-anonymes depuis 1936.
Cette séparation a d'ailleurs d'autres mérites : elle a permis d'étudier à loisir les règles d'intercalation propres à ce genre de fiches. L'intercalation pose en effet des problèmes délicats, sur lesquels nous reviendrons dans un autre article. Le principe général est évidemment le classement par ordre alphabétique de vedettes.
Le fichier des collectivités-auteurs datant de 1950, il reste à réviser le fichier général auteurs-anonymes depuis 1936, pour en ôter les notices des publications ayant pour auteur une collectivité; ces notices sont complétées, et au besoin refaites, avant de prendre place au fichier des collectivités. On a profité, pour ce faire, de la révision des fiches d'anonymes, qui venait d'être entreprise. Les publications dont une collectivité est seulement l'éditeur demeurent dans le fichier général. La fiche secondaire, qu'il faudrait établir au nom de la collectivité, n'est pas faite pour le moment, faute de moyens matériels de reproduction. Le travail de révision est pratiquement terminé pour les lettres A à C. Il a été extrêmement profitable : le nombre de fiches d'anonymes s'en trouve considérablement réduit, les collections sont regroupées, des fiches nombreuses et disparates avantageusement remplacées par une seule, plus claire et plus précise. Si les questions de personnel peuvent être surmontées, d'ici peu d'années le fichier sera homogène pour tous les ouvrages entrés depuis 1936.
Pour les publications entrées avant cette date, il semble inutile de procéder à ce travail sur les fiches mêmes. Il sera fait lors de la préparation du Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale ; quand la partie « Auteurs », actuellement en cours, sera terminée, on entamera la partie « Collectivités-auteurs » ; ce qui nous remet à un avenir assez lointain. Mais en attendant, à l'occasion de l'entrée de tel ou tel numéro dans une suite ou une collection ancienne, on en profite pour reprendre le traitement de l'ensemble de la collection.
L'application de nouvelles règles de catalogage s'est donc faite sans heurts et ne s'avère pas à l'usage insurmontable. Il va sans dire que les fichiers intérieurs des services suivent désormais les mêmes principes de catalogage. Le travail a demandé un réel effort au personnel; mais il a été fructueux, et a permis de dégager des méthodes plus rationnelles. Le regroupement des collections par universités, par sociétés savantes, a permis des pointages précis, dont les services des dons et des acquisitions de la Bibliothèque nationale profitent pour combler certaines lacunes.
L'établissement de vedettes de collectivités-auteurs ou éditeurs, publiques ou privées, exige du service qui en est chargé une discipline particulière. Quand il s'agit d'individus, il est quelquefois utile de vérifier la forme exacte d'une vedette déjà établie, de chercher les prénoms, de dévoiler les pseudonymes. Mais pour les collectivités, il est presque toujours indispensable de vérifier avec le plus grand soin sous quelle forme a été établie la vedette des publications précédentes. Si les auteurs veillent en général à ce que leur nom figure sur la page de titre sous la forme qu'ils ont choisie, les collectivités n'ont malheureusement pas le même soin. Dans une publication récente de l'École des mines, on trouvait trois formes différentes de ce nom : École nationale supérieure des mines (qui est le titre officiel), École supérieure des mines, École des mines. Les règles prescrivent le choix de la forme officielle, mais l'essentiel est d'adopter l'une des formes et de s'y tenir, en faisant des renvois pour les formes non retenues. Encore ce cas est-il des plus simples. Mais un institut d'université, un laboratoire apparaîtront tantôt sous le timbre de l'université ou de la faculté, tantôt isolément. Un comité, une commission changeront de nom, de timbre administratif. Il s'est avéré nécessaire de tenir constamment à jour un « fichier des vedettes », qui évite le recours au fichier général, et où figurent, dès la rédaction de la notice, la vedette retenue, les fiches d'orientation et tous les renvois. C'est à ce fichier que viennent se référer les autres services de la Bibliothèque nationale quand ils ont à établir une vedette de collectivité-auteur.
Les recherches qui mènent à l'élaboration de la vedette demandent à leur tour l'emploi d'« usuels » particuliers, dont certains sont assurément connus de tous les bibliothécaires, dont d'autres sont moins courants. Nous n'avons pas la prétention d'en dresser une liste, mais nous voudrions simplement signaler ceux qui se sont révélés le plus utiles à l'usage.
Pour les institutions scientifiques, Minerva 27, en tout premier lieu; The World of learning 28, commode mais beaucoup moins complet, ou encore l'Index generalis, très confus et de consultation difficile. Sur le plan strictement français, l'Annuaire de l'Éducation nationale, répertoire officiel de tous les établissements d'enseignement, musées, archives, bibliothèques, fournit des renseignements précieux; d'autres répertoires, également officiels, peuvent le compléter pour l'enseignement technique et professionnel 29; quant aux établissements d'enseignement supérieur, il est toujours conseillé de consulter le plus récent Livret de l'étudiant de l'université considérée.
Les sociétés savantes se trouvaient dans les éditions d'avant-guerre de Minerva, dont on attend impatiemment la suite. Une mise au point du Caron et Jarye 30, pour la France, rendrait de grands services, à en juger par l'ouvrage similaire que nous avons pour la Grande-Bretagne 31.
Sur un plan plus général, celui des associations internationales, qu'elles soient « intergouvernementales » ou privées, nous nous en voudrions de ne pas signaler les mérites de l'incomparable instrument de travail qu'est l'Annuaire des organisations internationales 32. Non seulement cet annuaire se complète au fur et à mesure de ses rééditions, mais il comporte une notice sur chaque association, l'indication sommaire des principales publications, des index anglais et français par mots typiques, par initiales, par pays, etc., qui en rendent l'utilisation aussi commode que fructueuse. Et l'on y trouve - ce que l'on ne songerait pas toujours à y chercher - presque tous les grands congrès internationaux, qui sont en même temps des associations internationales, avec l'indication de leurs sessions récentes. Puisque nous en sommes aux congrès, rappelons l'ouvrage indispensable de Miss Gregory 33, bien que les vedettes de congrès y soient, et pour cause, indiquées en anglais; mais la forme française figure généralement. La même remarque vaut pour le catalogue imprimé de la Bibliothèque du Congrès, dont l'usage rend les plus grands services pour de nombreuses institutions anglo-saxonnes et internationales.
Enfin, la manie des « initialismes » sévit non seulement dans la presse, mais aussi sur les publications mêmes des collectivités; on peut utiliser pour les résoudre les dictionnaires d'abréviations, dont l'un au moins est d'un usage sûr 34.
Les publications officielles posent des problèmes particuliers, et tout spécialement à la Bibliothèque nationale. C'est en effet le Service des publications officielles qui est chargé de discerner quelles sont les publications officielles françaises, et de les signaler par un astérique dans les diverses sections de la Bibliographie de la France. Le besoin de les distinguer n'est pas purement formel; il sert de base aux échanges internationaux de publications officielles qu'a souscrits notre pays.
Cette discrimination est souvent très difficile. Le Bottin administratif, si bien fait soit-il, ne répond pas à toutes les questions, et l'on est souvent obligé d'écrire ou de téléphoner pour un complément d'information. La distinction entre établissements publics, sociétés d'économie mixte, sociétés d'État, etc., est particulièrement peu claire, et l'on ne trouve nulle part une liste sûre des établissements publics 35. Néanmoins, l'établissement des vedettes est fait à la Bibliothèque nationale avec le plus grand soin. Aussi pouvons-nous nous permettre de conseiller aux bibliothécaires en peine pour le catalogage de ce genre de publications, de recourir aux vedettes établies pour le Supplément F de la Bibliographie de la France. Ce recours est d'autant plus aisé qu'un index récapitulatif paraît tous les ans, qui comporte tous les renvois et tous les recoupements possibles. L'on se propose d'ailleurs de publier prochainement la liste des principales vedettes de publications officielles françaises d'usage courant.
Pour celles des autres pays, nous ne saurions indiquer même un embryon de bibliographie, qui serait fort long et peut-être inutile. Nous renvoyons aux listes bibliographiques parues dans le Manuel des échanges internationaux de publications 36, dont la 2e édition, très améliorée, va paraître incessamment. On trouvera là tous les éléments d'une recherche approfondie, si elle s'avère nécessaire.
Ces quelques précisions d'ordre pratique n'ont pas d'autre ambition que d'écarter toute appréhension chez nos collègues pour l'application des règles de catalogage des collectivités-auteurs, et de leur éviter le plus possible les tâtonnements qu'entraîne toute innovation. Une expérience de cinq années à la Bibliothèque nationale nous permet de leur promettre qu'ils seront récompensés de leurs efforts par les services rendus aux lecteurs, qui peuvent enfin trouver commodément dans les fichiers les publications administratives officielles et privées.