Sale quart d'heure ou bon moment ?
Enquête sur le temps de lecture dominical des collégiens de 12 ans. Ce qui sépare les petits lecteurs des grands, c'est non seulement l'amour de la lecture mais aussi l'amour de l'école. Pour les faibles lecteurs, qui doivent faire preuve d'application et de sérieux, lire est une contrainte qui rappelle l'institution scolaire. Paradoxalement, c'est grâce à cette institution qu'ils lisent et ils ne lisent guère en dehors d'elle. Les adolescents qui consacrent plus de temps à la lecture, grâce à un environnement sociofamilial souvent plus favorable, doivent apprendre à maîtriser le temps. Leur lecture s'insère dans un ensemble éducatif organisé qui ne laisse aucune place à l'inactivité. Le temps qui reste " libre " après les activités scolaires, artistiques et sportives de groupe s'offre tout naturellement à la lecture. Pas plus que les petits lecteurs, les grands lecteurs n'ont de compétence livresque. Les uns et les autres se différencient moins par le rapport qu'ils ont aux livres que par leur volume de lecture : " L'intérêt précéderait la compétence ".
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