Claude Poissenot s'interroge cette semaine sur le lien entre les récents et mauvais résultats de PISA (Program for International Student Assessment), la célèbre enquête de l'OCDE sur les résultats scolaires des lycéens dans le monde, et les bibliothèques.
En l'absence de données sur l'offre des bibliothèques dans les communes enquêtées, il est bien sûr difficile d'établir des corrélations et encore moins des causalités, mais Claude Poissenot défend l'idée qu'elles peuvent, à leur niveau, participer à une amélioration des résultats scolaires en mettant en place des politiques d'accueil et de service idoines.
Tout d'abord, en combattant les inégalités d'accès grâce à un maillage fin du territoire en s'appuyant notamment sur le réseau des BDP et pas seulement au niveau rural : il faut aussi agir dans les zones périurbaines et les communes de taille moyenne qui accueillent les familles des travailleurs des plus grandes villes.
Il faut aussi penser l'accueil des scolaires en termes d'espaces dédiés et propices au travail de groupe et au travail individuel, et donc que les bibliothèques ne se cantonent pas à une offre purement culturelle, mais qu'elles proposent aussi un accompagnement aux devoirs. Cette offre serait en particulier destinée aux élèves les plus en difficultés, ceux issus de milieux défavorisés comme le montre l'enquête PISA. Et puis surtout, maintenir un lien permanent avec les adolescents afin qu'ils ne décrochent pas de la fréquentation de la bibliothèque, quel que soit l'usage qu'ils en aient, pour qu'ils puissent la retrouver facilement au moment d'y revenir pour un usage scolaire...