« Depuis une dizaine d’années, les universités françaises connaissent des évolutions profondes dans leur organisation territoriale » corrélées à celles des métropoles et des régions. Les universités ont notamment été invitées à coopérer et, avec la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013, « première loi relative à la fois à l’enseignement supérieur et à la recherche », plusieurs possibilités de collaboration ont vu le jour. Concernant la fusion d’universités, celle-ci présente « des effets immédiats sur le réseau documentaire, car elle conduit à mettre en place une nouvelle organisation des services et a pour objectif l’amélioration de leur performance ».
Un rapport de l’IGB analyse la situation de la documentation dans les fusions d’universités déjà effectives (Aix-Marseille, Bordeaux, Strasbourg et en Lorraine), étudie les tendances au sein des fusions plus récentes ou en préparation (Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille, Montpellier et Paris-Est) et enfin évalue « la contribution ainsi apportée à la structuration des sites universitaires ».
Ce rapport s’intéresse tout d’abord à la situation documentaire précédant les fusions d’universités et à la planification de ces fusions. Il propose ensuite d'étudier les évolutions organisationnelles des personnels et des services aux publics. Le rapport revient également sur l’évolution de l’organisation de la documentation, de la politique documentaire, des ressources électroniques et des systèmes de gestion documentaire.
En conclusion, le rapport de l’IGB souligne notamment que la coopération des SCD, « aussi bien au niveau national qu’à l’échelle des sites », prend une « dimension nouvelle dans le cas des fusions d’universités, qui modifient profondément l’organisation et le fonctionnement même de ces services ». La fusion constitue de plus « une démarche globale, engageant tous les personnels et toutes les activités des universités concernées ». Enfin, les situations se distinguent par des disparités de tous ordres (historique, taille des établissements, champs disciplinaires, nombre de sites, etc.).
Le rapport propose également des recommandations sur :
- la préparation de la fusion,
- le statut et la place de la documentation dans l’organigramme de la nouvelle structure,
- l’organisation et les personnels,
- les services rendus aux publics (horaires d’ouverture, politique documentaire, système de gestion documentaire et portail, immobilier documentaire).