Les 600 mots métiers

Marie-Angèle Dehaye

Jean-Philippe Accart, Clotilde Vaissaire-Agard
Les 600 mots métiers
Bois Guillaume, Éditions Klog, 2024
ISBN 979-10-92272-49-9

La publication en 2016 du dictionnaire spécialisé Les 500 mots métiers présentait une sélection de termes utilisés tant dans le monde des bibliothèques et de la documentation que dans celui des archives et des musées, redéfinis, replacés dans leur contexte professionnel, traduits en anglais et en allemand. Une nouvelle édition est aujourd’hui proposée avec des définitions actualisées, enrichie de nouveaux mots et d’une nouvelle traduction, en espagnol cette fois. Elle est alimentée par la grande expérience professionnelle de ses auteurs : Clotilde Vaissaire-Agard, archiviste, bibliothécaire, responsable d’un centre de ressources documentaires, éditrice, et Jean-Philippe Accart, jusqu’à il y a peu directeur de la bibliothèque de Sciences Po Reims, bibliothécaire, documentaliste, formateur, enseignant, consultant, et qui va se consacrer à la formation et à la consultance à temps plein tant en France qu’en Suisse et en Belgique.

La première édition de ce glossaire comptait 500 mots, celle-ci en ajoute une centaine encore. Parmi les termes ajoutés, certains sont fort anciens et bien connus des bibliothécaires et autres professionnels : l’« achevé d’imprimer » ou « colophon », la « cimaise », la « coiffe », l’« ex-libris » ou encore le « catalogue raisonné », leur ajout dans ce dictionnaire contribue à une vue d’ensemble du vocabulaire professionnel. D’autres mots, par contre, font référence à des pratiques beaucoup plus récentes comme l’« open access », l’« algorithme », l’« agent conversationnel » ou « chatbot », la « fouille de données », le « cloud », etc.

L’intelligence artificielle, le développement durable, la science ouverte : ces thématiques des métiers de l’information ont fourni les nouveaux mots qui ont intégré ces dernières années les professions liées aux bibliothèques, aux archives, aux services de documentation et aux musées. Des professions qui remplissent sans doute des missions différentes mais utilisent des termes de vocabulaire qui les rapprochent.

L’augmentation rapide et l’enrichissement du vocabulaire « métiers » témoignent de la vitalité de ces domaines professionnels et de leur inclusion dans une évolution plus générale des technologies de l’information, et ce, au niveau international. Les termes sélectionnés, utiles dans les différents métiers, marquent bien une similitude de pratiques professionnelles, leur traduction en différentes langues marque, elle, des pratiques analogues dans différents pays.

De nombreux renvois permettent de noter l’explicitation de termes mieux connus et utilisés dans une autre langue, en anglais le plus souvent, qu’en français, ainsi par exemple « accès libre » ou « libre accès » est renvoyé à « open access », ce qui assure la cohérence entre les définitions et les activités qu’elles détaillent.

Les termes professionnels sont traduits en anglais, allemand et espagnol, ils sont définis avec beaucoup de clarté, des images et des photographies explicitent encore davantage certains mots. En fin de volume, un index permet de retrouver le terme français et sa définition. Une bibliographie et une webographie proposent une sélection de livres, glossaires et dictionnaires dans chacune des langues choisies.

Ce dictionnaire s’adresse bien sûr aux professionnels de la gestion de l’information, aux enseignants, aux étudiants. Il sera également un appoint important dans la préparation aux examens. Il constitue aussi un complément non négligeable à tous les ouvrages et articles qui traitent de l’évolution des métiers liés à l’information, à sa recherche et à sa gestion, et de l’évolution des pratiques professionnelles.