Écrire les territoires en transitions : des ateliers de « science slamée » à la bibliothèque

Raphaëlle Bats

Béatrice Caule-Maillard

Mathilde Garnier

Diane Sasso-Launay

Les aléas climatiques, intensification des crues, déplacement du littoral, incendies de forêts, refaçonnent le paysage géographique et inscrivent sur les territoires en transition de nouvelles vulnérabilités qui se jouent sur plusieurs niveaux : la reconfiguration des espaces, la modification des manières de vivre sur ces territoires, et enfin l’évolution des regards identitaires sur cet espace partagé. Chacune de ces transformations géographiques engendre des vulnérabilités qui sont autant de freins à l’adaptation possible des habitants dans des environnements en changement croissant et accéléré. L’adaptation fait l’objet de nombreuses politiques publiques locales comme nationales. Par exemple, le programme « Territoire engagé, transition écologique » 1

, soutenu par l’État et l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie], propose ainsi d’aider les collectivités à « rendre [leur] territoire attractif et durable, viser la sobriété énergétique et environnementale, améliorer le cadre de vie et la santé de [leur] population, assurer et préserver [leurs] approvisionnements en ressources et en énergie, renforcer la résilience face aux changements climatiques ».

Dans cet ensemble d’axes d’adaptation, la notion d’information et le rôle des bibliothèques semblent peiner à trouver leur place, alors même que la notion de vulnérabilité documentaire est identifiée comme un des facteurs aggravant la mal-adaptation (Ministère de la Transition écologique, 2023 ; Union européenne, 1998) des territoires en transition, et que les bibliothèques sont identifiées par l’État comme des actrices de la mobilisation des citoyens autour des enjeux écologiques (Agenda 2030 en France, 2025). Et si ces transformations géographiques, qui sont autant spatiales et sociales que symboliques, appelaient les bibliothèques à faire des pas de côté et renouveler les formes d’accès à l’information, de création de lien social et de mémoire collective ?

Dans le cadre du projet ECODOC 2

de l’Université de Bordeaux, les bibliothèques de Floirac et d’Arès, en Gironde (33), ont participé à une expérimentation d’une médiation scientifique et sensible autour des recherches menées sur les arbres et les forêts au lendemain des incendies qui ont ravagé la Gironde en 2022. En partenariat avec l’association Street Def Records 3, des ateliers de slam de données scientifiques ont été l’occasion d’aborder la question des territoires en transition du point de vue des habitants et par le double média de la science et de la poésie.

Le présent article est un retour sur cette expérience, qui a réuni des participants de 11 à 83 ans et produit plus de 150 textes de science slamée. Nous montrerons comment l’atelier a été construit de manière à répondre aux vulnérabilités créées par les transformations géographiques et comment il légitime les savoirs expérientiels autant qu’experts, favorise l’expression des préoccupations et l’empathie, et enfin suscite sens du collectif et engagement. Ces ateliers participent de l’encapacitation des citoyens sur des territoires en transition et de la reconnaissance du rôle des bibliothèques comme actrices publiques incontournables pour construire des politiques d’adaptation attentives.

Transformations spatiales et appréhension des informations scientifiques

Un territoire en transition est d’abord un territoire subissant des transformations géographiques. La Gironde fait face à de multiples risques : incendies sur les forêts, crues et inondations autour des fleuves et rivières, affaissement du littoral, etc. Les territoires en transition présentent ainsi de nouveaux espaces, paysages et géographies. S’y adapter rend nécessaire de comprendre ces paysages en transformation et par conséquent d’avoir accès à des informations de qualité certaine et de natures diverses : données publiques et/ou scientifiques, réglementations nationales et locales, rapports techniques, etc. Face au manque d’information et à la vulnérabilité documentaire, les bibliothèques sont par principe des actrices essentielles. À la médiathèque de Floirac, ce travail, à la fois quotidien et ancré dans les pratiques, prend la forme de bibliographies thématiques mises en avant en fonction de l’actualité écologique (sommets internationaux, événements nationaux ou locaux). La bibliothèque propose également des actions à destination des publics scolaires et périscolaires, comme des temps de lecture liés au dispositif « L’Arbre en fête – Plantons un million d’arbres » sur Bordeaux Métropole. À Arès, la médiathèque contribue à la sensibilisation autour du changement climatique avec la « Fête de l’Arbre et des Plantes », avec des lectures pour enfants et la valorisation d’un fonds autour de la biodiversité et de la botanique.

Pour autant, la lutte contre la vulnérabilité documentaire rencontre un écueil d’importance en matière d’information scientifique. Celle-ci reste largement inaccessible dans son contenu comme dans ses formes. Le vocabulaire utilisé est très spécifique et technique, le texte est souvent en anglais, les données – y compris sous forme de graphiques avec des légendes – demandent un accompagnement important pour être comprises, et la structure des articles scientifiques répond à des règles académiques qui ne sont pas parfaitement lisibles par les non-spécialistes. Par ailleurs, articles et données scientifiques sont principalement diffusés dans le milieu académique et ne passent pas par des circuits d’édition identifiés par les bibliothèques territoriales comme des sources pour leurs collections. À Floirac et Arès, les médiathèques ont répondu à ces problématiques par deux types de médiations. La première, documentaire, comme à Floirac, qui propose aujourd’hui un fonds dédié aux BD documentaires, qui allient qualité graphique et rigueur scientifique et permettent un accès plus simple aux informations scientifiques. La seconde est de l’ordre de l’animation. À Floirac, la bibliothèque accueille des ateliers animés par des associations partenaires telles que Côté Sciences ou Tous Chercheurs. À Arès, la médiathèque a conduit un partenariat avec le Labo enchanté, pour la Fête de la science ou pour des ateliers au cours de l’année, de sorte à faire découvrir la démarche scientifique sur des sujets variés. Le partenariat avec l’équipe du projet ECODOC se pose en continuité de ces actions, à la fois dans sa dimension documentaire et dans sa dimension d’animation.

En effet, les ateliers « De l’arbre à la feuille » sont un moyen de faire découvrir la science, à partir des documents produits par les scientifiques, tout en restant dans une dynamique d’appropriation qui soit active (figure 1). Ces ateliers invitent les participant·es à écrire des textes de slam à partir de documents scientifiques relatifs à des projets en écologie forestière menés à l’Université de Bordeaux ou à INRAE 4

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Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

Bordeaux. Chaque projet se présente comme un ensemble de documents de natures variées : graphiques, cartes, images, scans, texte, photos, BD, etc. Ces documents ont été donnés aux participant·es avec une présentation minimale (titre, résumé, nom du chercheur ou de la chercheuse) et une unique consigne : écrire un texte de slam. Le passage à l’écriture est accompagné par la présence des slameurs de Street Def Records et par la mise à disposition d’un outil d’aide à l’écriture : le slamalauréat (Street Def Records, 2025). L’appropriation des documents scientifiques n’a pas été un frein pour les 146 participant·es qui ont réussi à se nourrir de ces documents pour écrire des textes sur les arbres et les forêts. Ils et elles ont puisé dans tous les types de documents donnés, y compris dans les légendes des graphiques, pour raconter le projet lui-même ou ce que le projet leur évoque (figure 2).

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Figure 1. Extrait de Lectures sensibles de la science : guide de médiation de la recherche (Bats et Garnier, 2025). Cette page montre quelques exemples de données transmises en atelier.
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Figure 2. Photographie d’un atelier « De l’arbre à la feuille » organisé en décembre 2023 à Floirac

Photo ECODOC

Car l’enjeu de l’atelier n’était pas de restituer parfaitement le projet scientifique, mais bien de s’autoriser à en donner une lecture personnelle. En ce sens, ces ateliers de science slamée font écho au label AEIOU de Burns (2003), qui rappelle que la médiation de la science ne vise pas que la compréhension (Understanding), mais tout autant la sensibilisation à la science (Awareness), le plaisir (Enjoyment), l’interêt (Interest) et la formulation d’opinion (Opinions). En jouant avec les mots de la science, les participant·es la désacralisent, en font une lecture active, et renforcent ainsi leur capacité et leur légitimité à accéder à des informations scientifiques relatives aux transformations de leurs territoires. La bibliothèque joue alors pleinement son rôle émancipatoire par un accès à l’information médiatisé, renouvelé, ludique.

Transformations socio-économiques et expression des préoccupations

La géographie est l’organisation d’un lieu, son paysage autant que les activités humaines qui en découlent. Un territoire en transition connaît donc aussi des transformations sociales et économiques : les incendies de forêt ont un impact sur les habitants des zones touchées, sur les métiers de la foresterie, sur l’économie touristique du secteur, etc. L’adaptation nécessite une capacité à reconnaître et entendre ce que ces transformations provoquent pour soi et pour ses concitoyens. En littératie environnementale (Capra, 1999 ; Kurbanoğlu, 2024), la notion d’empathie sert de levier pour prendre conscience des vulnérabilités multiples des habitants de sorte à construire une responsabilisation individuelle autant que collective. Les bibliothèques jouent déjà un rôle dans le développement de l’empathie : les nouvelles collections d’histoires vécues et l’attention aux droits culturels sont deux signes d’un intérêt de plus en plus fort de leur part pour les questions d’empathie. À Floirac, par exemple, cette attention se manifeste par un travail sur la convivialité des espaces, la participation des habitants à la programmation d’actions culturelles, l’évolution des collections, adaptées aux besoins et attentes des publics. À Arès, la bibliothèque organise des ateliers participatifs réguliers (comité de lecteur, atelier d’écriture, arts plastiques, club de lecture ados…), qui encouragent non seulement la pratique artistique mais aussi le dialogue entre générations et cultures. Elle expérimente également de nouvelles formes de lien social via des cafés-rencontres avec le Centre communal d’action sociale (CCAS) autour d’un groupe d’aidants.

Ce travail sur le lien social et l’empathie ne se fait cependant pas sans affronter un certain nombre de difficultés, notamment en matière d’expression des vulnérabilités rencontrées par les habitants, soit parce que les participants sont souvent les mêmes, soit parce que les modes d’expression des préoccupations sont incités à passer par le filtre de la bienséance, des codes de bonne société, etc. (Charles, 2012 ; Berger, 2012 ; Bats, 2020). Or, le récit de la vulnérabilité relève de l’intime et peut difficilement se passer d’un recours à l’émotion sans filtre. Pour passer ces barrières d’expression, le projet ECODOC a fait le pari de la poésie, considérant que les chemins de savoir sont d’abord des chemins du sensible et du sens (Berger et Bois, 2011). La poésie fait un « récit de l’indicible » (Nouss, 1998) ; elle donne corps et rend audible, sonore, ce qui sinon est inexprimable. Par ailleurs, la poésie ne cherche pas à rendre l’indicible compréhensible, mais à le faire ressentir. L’usage du slam, poésie performée, nous a paru offrir des opportunités d’expression que d’autres modes de poésie ou de fiction n’auraient pas pu permettre sur un temps d’atelier, avec des personnes non familières de l’écriture, du slam, des arbres ou de la science. Le slam est de plus une poésie égalitaire, qui refuse l’élitisme, et qui de ce fait joue beaucoup sur le rire, la célébration, la joie, tout en rendant possible l’expression de la colère, de la tristesse, de la déception.

De fait, les 152 textes produits pendant les ateliers sont autant de témoignages parfois très explicites, parfois plus difficiles à décrypter, mais toujours très chargés en émotion, de ce que le changement climatique provoque dans leurs vies singulières : éco-anxiété, désir de solidarité, inquiétude face à l’ignorance, peur de la mort, peur pour ses enfants, colère contre les humains, etc. (figure 3).

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Figure 3. Texte écrit lors d’un atelier « De l’arbre à la feuille » organisé en décembre 2023 à Floirac. Mise en page du texte (Marie Gaffet, graphiste) pour De l’arbre à la feuille : recueil de textes de science slamée (Bats et Garnier, 2025)

En cela, ces ateliers auront permis de développer expression et attention à ses propres émotions et préoccupations provoquées par la lecture de documents scientifiques sur les forêts, un an après les incendies. De leur côté, les chercheurs en écologie forestière, à la lecture de ces textes, ont pris conscience de ces préoccupations citoyennes qui jusque-là leur étaient inaccessibles. En ce sens, les ateliers permettent de faire de la science un espace démocratique où s’opèrent des dialogues autour de la définition d’un problème d’autant plus collectif qu’il aura fait l’objet de saisies individuelles (Callon, Lascoume et Barthe, 2014). L’atelier permet ainsi de ne pas « occulter les points de vue existants » de sorte de pouvoir réduire le « flux asymétrique de pouvoir et de savoir entre les personnes » (Owen et al., 2023). Mener ce type d’atelier en bibliothèque participe donc de la construction de passerelles entre les habitants eux-mêmes, entre les experts scientifiques et les habitants que la transformation des territoires transforme également. La médiathèque conforte alors son rôle de lieu de vie et de rencontre citoyenne, propice au dialogue et aux échanges d’idées, et joue pleinement un rôle de pilier démocratique sur des territoires en transition.

Transformations mémorielles et construction d’un collectif

Enfin, un territoire en transition, ce sont aussi des transformations symboliques et identitaires. Une forêt qui brûle, c’est une petite chapelle où on a célébré des mariages qui disparaît ; un littoral qui s’effondre et ce sont des repères d’enfance (du blockhaus aux maisons des ostréiculteurs) qui disparaissent. S’y adapter rend nécessaire de se réapproprier ces géographies transformées pour y articuler des attachements sur lesquels construire une communauté engagée. Un territoire est d’autant plus vulnérable qu’il n’a pas les moyens de produire une mémoire collective, de faire émerger les récits des manières d’habiter le territoire hier et aujourd’hui (Haraway, 2020 ; Martin, 2020). Les bibliothèques jouent un rôle mémoriel, notamment de par leur fonction patrimoniale, leurs fonds régionaux et leurs attentions aux récits des habitants. À Floirac, la médiathèque a travaillé pendant deux saisons avec la Compagnie du Tout Vivant pour faire entendre la parole des habitants à travers des rencontres, des temps d’écoute, d’écriture et de mise en voix. Cette collaboration a donné naissance à deux spectacles – Lettres à plus tard et Les gens d’ici (Légendes d’ici) –, mettant en lumière les enjeux et questionnements des habitants sur leur environnement. À Arès, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la médiathèque organise des conférences sur l’histoire de la ville, mais aussi des temps de rencontre avec les anciens, où les habitants viennent transmettre leurs histoires, leurs anecdotes, parfois autour d’archives photo, en présence de leurs familles et des jeunes du territoire, valorisant ainsi la mémoire du territoire et favorisant la transmission intergénérationnelle.

La patrimonialisation de ces récits reste cependant complexe tant les transitions et les transformations s’accélèrent. La patrimonialisation ne peut plus se permettre de prendre le temps de voir les années confirmer ou pas la valeur historique d’un récit contemporain. La mémoire collective doit donc se penser par des systèmes de reconnaissance des vécus dans l’instant, en acceptant que le temps long ne consolidera peut-être pas la conservation du vécu exprimé, et que l’expression d’une mémoire individuelle et singulière – parce qu’elle fait écho avec d’autres mémoires singulières – peut être motrice d’une mémoire collective aujourd’hui plutôt que demain. Pour faciliter cela, les ateliers « De l’arbre à la feuille » font le pari que la dimension collective naît du partage, comme les communs, en préalable à la patrimonialisation.

Aussi l’atelier n’est pas que production de texte, mais aussi performance du texte face au reste du groupe : l’expression se fait pour soi et pour les autres. L’exercice n’est pas évident ; il s’agit de slamer, souvent pour la première fois, une part plus ou moins explicite de son intimité habituellement inexprimée ou inexprimable. Et pourtant aucun participant n’a refusé de lire (et dans un cas de faire lire) son texte. Le partage de ces intimités et la confiance dans une écoute bienveillante ont été identifiés par les participant·es comme des moments clés de l’atelier. L’émotion de partager et d’entendre les autres s’exprimer a été un moteur pour créer de l’attachement au sein du groupe lui-même. En cela, ces ateliers auront permis de développer un sentiment de parenté (Haraway, 2020) entre des personnes non liées, si ce n’est par un souci commun vis-à-vis de leur territoire, et c’est sur cet attachement commun reconnu que peut se construire une attention collective à préserver des territoires éprouvés. Ces slams ont été aussi performés lors d’un événement à l’Université de Bordeaux, en janvier 2024, et lors d’une soirée de restitution dans une maison des écritures, la Villa Valmont, à Lormont, ville voisine de Floirac. Enfin, les textes ont été réunis sous la forme d’un recueil de textes, qui a rejoint les collections des bibliothèques de Floirac et d’Arès (figure 4). Collecter, conserver et mettre à disposition ces récits slamés manifeste le rôle de la bibliothèque dans la construction d’une communauté affective autour d’un territoire en transformation.

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Figure 4. Couverture du recueil de textes de science slamée, écrits entre octobre 2023 et octobre 2024 dans les ateliers « De l’arbre à la feuille »

Conclusion

Un territoire en transition subit de nombreuses transformations : spatiales, socio-économiques mais aussi symboliques. Pour pouvoir s’y adapter, les habitants ont besoin de faire face à leurs vulnérabilités informationnelles, sociales et communautaires. Si la bibliothèque semble bien placée pour répondre à ces enjeux, elle se confronte à des complexités variées de l’ordre de la nature des documents scientifiques, des freins à l’expression des préoccupations ou encore des difficultés à passer de l’expérience singulière à l’expérience collective. Les ateliers « De l’arbre à la feuille », organisés dans les médiathèques de Floirac et d’Arès en Gironde, ont su répondre à ces enjeux en proposant des temps d’écriture et de performance poétique par le slam sur des données scientifiques. Ces ateliers ont montré la capacité des participant·es à s’approprier des informations scientifiques complexes pour exprimer leurs préoccupations intimes et se penser collectivement comme habitants d’un territoire émotionnellement partagé. À Floirac, territoire marqué par de forts contrastes, mêlant des quartiers densément urbanisés à de vastes espaces forestiers (le Fil vert, la Burthe, la forêt expérimentale de l’Observatoire) parfois peu visibles ou peu vécus par les habitants des quartiers de la politique de la ville (QPV), les ateliers de science slamée ont sans doute contribué à une prise de conscience de cette double réalité, tout en mettant en lumière la présence des chercheurs sur le territoire. À Arès, ville directement confrontée aux transformations environnementales évoquées – montée des eaux, recul du trait de côte, fragilisation des forêts littorales… –, les ateliers « De l’arbre à la feuille » ont offert aux usagers un cadre où la médiation scientifique n’était pas seulement un transfert de savoir, mais bien une mise en relation sensible entre données objectives et vécu personnel. Les ateliers d’écriture slam ont permis d’ouvrir un espace d’appropriation : chacun·e a pu donner voix à ses préoccupations, ses espoirs, son regard sur le monde naturel. Cet exemple de médiation scientifique et sensible confirme le rôle clé des bibliothèques pour des stratégies d’adaptation informées, empathiques et collectives.

Références bibliographiques