How Green is My Library ?
Sam McBane Mulford
Ned A. Himmel
ISBN 978-1-59158-780-4 : 40 $
Les bibliothèques commencent à s’intéresser au développement durable. Le Bulletin des bibliothèques de France a consacré un article et deux comptes rendus à ce sujet 1. L’Association des bibliothécaires de France a quant à elle organisé deux journées d’études sur les bibliothèques et le développement durable, la dernière en janvier 2011 à Anzin (59) 2.
Au cœur de la réflexion, trois questions : le bâtiment, les pratiques de travail, la sensibilisation du public comme (nouvelle) mission de la bibliothèque. Et au-delà du besoin d’en savoir davantage, une interrogation : que faire, comment s’y prendre pour contribuer en tant que professionnel et citoyen à la protection de l’environnement ?
Le développement durable a déjà fait couler beaucoup d’encre. Mais il manquait à ce jour un manuel à destination des bibliothécaires, un guide pratique proposant des idées, pistes, références, grilles d’évaluation, retour d’expériences etc. En attendant ce livre sur le marché français, voici un ouvrage récent qui nous parvient des États-Unis.
Le sommaire est composé de six chapitres dont le résumé se trouve dans l’introduction. Le livre se termine avec une liste de blogs, sites web et autres ressources en ligne, quelques références et un index détaillé.
What is « green » ?
Le premier chapitre propose une synthèse du développement durable et de la protection de l’environnement. Il contient un glossaire avec plusieurs dizaines de termes et aborde la question des normes, référentiels et de la certification. Par ailleurs, glossaire et terminologie anglaise seront utiles pour tout bibliothécaire ou documentaliste en charge du domaine de l’environnement, aussi bien pour mieux comprendre que pour indexer.
Why be « green » ?
Pourquoi contribuer au développement durable ? Le deuxième chapitre est un argumentaire en faveur d’un comportement écologiquement responsable. Il avance des raisons justifiant l’engagement d’une bibliothèque dans une démarche « verte » et cite des exemples réussis.
How green are we ?
Le troisième chapitre explique l’évaluation de la performance écologique d’une bibliothèque. Comment mesurer l’utilisation de matériaux durables ou la qualité d’air dans les locaux ? Comment analyser la réduction des déchets ? Sur 20 pages, les auteurs ont réuni des check-lists qui faciliteront largement l’auto-évaluation d’un établissement. Ils seront également utiles pour un audit interne.
How green do we want to be ?
Le quatrième chapitre est politique : comment fixer les objectifs d’une démarche écologique ? Les auteurs présentent une procédure éprouvée et pragmatique qui passe d’une analyse préliminaire du contexte et des opportunités à l’élaboration d’un programme et à l’analyse financière des coûts et bénéfices (avec un tableau-modèle) et, de nouveau, à la question de la certification (audit, label).
Greening my library
Les 40 pages du cinquième chapitre sont consacrées à une foule d’idées, projets, exemples pour améliorer la performance écologique d’une bibliothèque. Parmi les thématiques : le bâtiment, le transport (chemin d’accès), la limitation des ressources et déchets, etc. Pour chaque action concrète, les auteurs précisent si elle concerne uniquement les nouveaux sites ; néanmoins, la plupart s’appliquent à n’importe quelle bibliothèque, ancienne, neuve ou à construire.
How do we get there ?
Le dernier chapitre esquisse un processus modèle pour préparer et mettre en œuvre une telle démarche, avec une feuille de route et des conseils pratiques pour l’élaboration d’un planning.
Le livre s’adresse aux bibliothécaires, cadres, décideurs, commissions, publics avertis et intéressés. L’ensemble est écrit dans un langage vivant et compréhensible. À eux seuls, les chapitres 1 (terminologie), 3 (évaluation) et 5 (pistes) valent l’investissement. Mais pour ceux qui auraient l’intention de se lancer ou qui sont déjà impliqués dans un tel projet, les deux chapitres 4 et 6, présentant plannings et procédures, seront probablement encore plus importants.