Erwerbungsprofile in universitären Bibliothekssystemen
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La collection DBI-Materialen publiée par le Deutsches Bibliotheksinstitut (DBI) n’est pas sans rappeler, tant par son caractère pratique que par son format et sa pagination volontairement limitée, la collection La Boîte à outils de l’Enssib.
Le présent volume rend compte des travaux de la commission du DBI « Développement des collections dans les bibliothèques universitaires et de recherche ». Réflexion ayant pour toile de fond la crise des budgets d’acquisition, les problèmes de la remise à niveau des collections des bibliothèques de l’ex-République démocratique allemande et, comme partout, l’intégration des ressources électroniques dans une politique documentaire d’ensemble. Les bibliothécaires français retrouveront ici des sujets de préoccupation qui leur sont bien connus : la définition d’objectifs et l’évaluation des collections existantes.
La récente globalisation des budgets au sein des universités allemandes rend d’autant plus nécessaire l’existence d’instruments et de méthodes permettant d’étayer les demandes budgétaires des bibliothèques en matière d’acquisitions.
Ce manuel s’appuie sur l’observation concrète des fonds de neuf universités (Fribourg, Düsseldorf, Passau, Heidelberg, Bielefeld, Chemnitz, Dresde, Göttingen, Bamberg) dans dix disciplines : Antiquité, anglais, biologie, germanistique, histoire, art, sciences de l’ingénieur, droit, théologie, sciences économiques. Les derniers chapitres du livre concluent sur des recommandations concernant les profils et les niveaux d’acquisition, toutes méthodes s’inspirant de la démarche du conspectus, rendues plus familières aux lecteurs français grâce aux travaux de Bertrand Calenge, Claudine Lieber et Françoise Gaudet 1.Pour chaque discipline, l’analyse s’appuie sur l’examen des fonds d’une ou plusieurs universités. Les mêmes rubriques sont abordées dans chacun des cas, pas toujours dans le même ordre :
– le profil de la demande au sein de l’université : nombre d’étudiants et points forts de la recherche ;
– les missions documentaires nationales ou régionales exercées excédant la desserte d’une seule université ;
– les moyens budgétaires ;
– les méthodes et les outils de sélection des titres ;
– le cadre de classification ;
– les niveaux d’acquisition ;
– la coordination locale et régionale des acquisitions ;
– la politique d’élimination.
À la lecture de ce cadre d’analyse, on se prendrait à imaginer le profit qui serait tiré de son application systématique dans les différentes unités documentaires françaises…
La limite de cet ouvrage, au-delà de l’éventuel obstacle de la langue, réside en ce qu’il est évidemment malaisé à un lecteur n’ayant pas une connaissance fine du paysage documentaire allemand, et, a fortiori, du contexte précis de chaque université présentée, de tirer entièrement profit des tableaux de résultats.
Mais, sans qu’on puisse y trouver véritablement matière à réconfort, on pourra constater à la lecture de cet utile petit livre que les bibliothèques des universités allemandes (dont les moyens et l’organisation surpassent encore aujourd’hui ceux des bibliothèques françaises) ont, elles aussi, à progresser en matière de rationalisation des acquisitions et des éliminations, alors qu’elles doivent affronter de sérieuses difficultés budgétaires et qu’elles ont souvent à lutter pour instaurer une politique documentaire cohérente entre les diverses composantes des universités.