Nouveaux supports en BDP
documents sonores, vidéocassettes, diapositives, affiches, partitions, cartes postales, microformes, reproductions d'oeuvres d'art
Marie-Christine Pascal
Marie-Christine Pascal, responsable de la bibliothèque départementale de prêt de Saône-et-Loire, avait mené en 1991 et 1992 une enquête sur les nouveaux supports dans ce type de bibliothèque, dans le cadre d'un diplôme supérieur de bibliothécaire. Elle a regroupé en un seul recueil huit synthèses relatives chacune à un type de support différent. Les deux questionnaires élaborés pour les besoins de l'enquête, le premier concernant les documents sonores, le second les sept autres supports, ont été judicieusement joints en annexe. Ils sont exemplaires à bien des égards, et leur méthodologie toujours d'actualité : de leur qualité découle tout l'intérêt des données obtenues et la richesse potentielle de réflexion et d'interprétation offerte au lecteur à partir de celles-ci.
Photographie des BDP
Grâce à un taux de réponses à l'enquête important - 83 BDP sur 96 pour les documents sonores, 73 sur 96 pour les autres supports - Marie-Christine Pascal a pu présenter une bonne photographie de ce que sont et ne sont pas les BDP, en tant que médiathèques départementales. Tout, ou presque, ce que l'on a toujours voulu savoir là-dessus sans jamais pouvoir l'obtenir se trouve rassemblé ici.
Pour chaque support considéré, on dispose d'une carte des départements dotés, d'indications sur l'importance des fonds, leur nature et leur accroissement, sur les modes de diffusion et de circulation dans le réseau, sur les moyens en budget, en matériel et en personnel et sur les résultats obtenus.
Les données recueillies sur les fonds sonores et de vidéocassettes sont plus fournies et circonstanciées que les autres : rien que de très normal, puisque ces fonds sont les plus fréquents et les mieux développés.
On pourrait craindre que la lecture des statistiques ne soit austère, alors qu'elle est au contraire tout à fait aisée. En effet, il s'agit bien de véritables synthèses, et non de l'énumération de chiffres bruts.
Par exemple, on ne trouvera pas les données détaillées pour chaque BDP. Mais cela n'aurait pas apporté beaucoup au lecteur, et n'aurait pas permis la perception immédiate des lignes de force en jeu à chaque fois. En revanche, Marie-Christine Pascal a pris le soin de dégager chaque fois que possible les moyennes nationales, de mettre en évidence les écarts maxima et les disparités, et d'expliquer les situations particulières significatives.
Difficile évaluation
Certes, il y a des aspects moins développés que d'autres : l'évaluation des résultats des services rendus dans les réseaux de BDP par ces nouveaux supports peut paraître sommaire, voire lacunaire. Mais l'auteur de la recherche n'est pas en cause : comme cela est d'ailleurs précisé dans le document, les questions sur les résultats sont celles où il y a eu le moins de réponses. Cela se comprend : l'évaluation est un exercice difficile et périlleux en BDP. Un tel service a toujours de grandes difficultés à faire remonter toutes les informations souhaitées de son réseau et l'on n'a pas la maîtrise totale de gestion de ses indicateurs, du fait de l'existence de nombreux acteurs intermédiaires.
Certains chiffres sont donc clairement avoués comme partiels et indicatifs.
Pour résumer, il s'agit d'une étude prudente et efficace dans sa méthode, et qui garde toute son actualité : la mise en relation des paramètres tels que le budget, les personnels, les fonds et cela dans une perspective diachronique, permettra au lecteur d'utiliser ces synthèses comme « briques » de base à l'édification d'une réflexion analytique et prospective sur la gestion de ces supports en BDP.