« Science and technology book reviews as supplements to and approval program »
Barbara Magnuson
Les plans d'achat par approbation (approval plans) sont devenus pour la plupart des bibliothèques américaines le principal mode d'acquisition des monographies, pour des raisons de facilité, d'opportunité et d'économie.
En effet, la sélection par les moyens traditionnels coûte cher, surtout en temps de personnel ; c'est la raison pour laquelle les bibliothécaires américains ont recours à ces plans qui mettent en pratique, dans la limite des possibilités, les plans de développement des collections. Cependant, aucun plan n'étant parfait, des achats effectués en dehors viennent toujours compléter leurs lacunes.
L'auteur, qui est bibliographe en science et ingénierie à la bibliothèque de l'Université de Californie, Northridge, se propose de déterminer si, et dans quelle proportion, l'utilisation des analyses d'ouvrages paraissant dans les revues est utile comme complément d'un plan. La bibliothèque de Northridge est moyenne - à l'échelle américaine - et dessert une faculté orientée à 89 % vers les premiers cycles scientifiques : sa première priorité est donc le maintien d'un fonds étudiant. L'étude fut conduite en deux phases de sept années chacune : la première de 1973 à 1979, la seconde de 1980 à 1986. A l'issue de la première phase, le plan d'achat fut modifié et d'autres fournisseurs ajoutés.
Le principe est simple : il s'agit de mesurer la productivité des revues choisies, définie comme le pourcentage des titres sélectionnés non encore acquis par les plans. Vingt et un périodiques contenant des analyses d'ouvrages ont été utilisés au début; sept ont été abandonnés ensuite, étant trop peu productifs. En plus des périodiques généraux (Science, Nature, American scientist), ont été utilisés des périodiques spécialisés (Bioscience, JACS, Quarterly review of biology). Dans la première période le taux de productivité varie de 14 à 57 %, dans la seconde phase, de 11 à 37%.
On constate immédiatement, qu'à une exception près (JACS), la productivité des revues diminue en seconde phase, dans certains cas assez fortement, démontrant ainsi que la modification des plans d'achat intervenue en 1980 a amélioré leur rendement, ou, en d'autres termes, que les plans anciens étaient mal définis. Mais, même revu, un plan d'acquisition ne permet pas d'obtenir tout ce qu'il devrait, en théorie, obtenir. Des moyens complémentaires sont encore nécessaires : annonces d'éditeurs et analyses d'ouvrages.