La formation des utilisateurs à l'ère de la recherche en ligne III = User education in the online age III

par Marie-Hélène Kœnig
actes du Séminaire IATUL, Compiègne, 7-11 juillet 1986.
Compiègne : BUTC, 1987. - 498 p. ; 30 cm.

Cet imposant volume reprend les textes des 35 communications du troisième séminaire de l'IATUL (International association of technological university libraries) qui s'est tenu en juillet 1986 à la Bibliothèque de l'université de technologie de Compiègne (BUTC).

Six sessions constituaient les approches successives de la formation des utilisateurs à la recherche en ligne :
- Politiques et stratégies de formation des usagers dans les bibliothèques
- Formation des utilisateurs dans le monde
- Banques de données bibliographiques et formation des utilisateurs
- Utilisation des banques de données non bibliographiques
- Catalogues en ligne et formation des usagers
- Logiciels de recherche en ligne.

Heureusement complémentaires, ces six sessions évoquent les différentes possibilités : de l'information « à la source », dès la formation initiale, à la formation « à la carte », autoformation permanente, avec les didacticiels et l'enseignement assisté par ordinateur.

Il en ressort que l'information en ligne tire des vertus pédagogiques non négligeables des technologies avancées dont elle est née. L'aspect ludique est une accroche certaine auprès d'étudiants que la recherche d'information traditionnelle ne motive pas. C'est peut-être aussi le moyen pour la recherche bibliographique d'acquérir ses lettres de noblesse au sein de la recherche scientifique. Il semble en effet que la reconnaissance sur le plan universitaire passe par là.

En amont, la formation des formateurs doit également être une préoccupation pour les professionnels de l'information. Quand la formation des utilisateurs passe par la promotion des services d'information, on en vient très naturellement à une approche de type marketing appelée à se généraliser. Les exemples étrangers illustrent les principes et les actions de formation des utilisateurs en cours dans les pays nordiques, en Hongrie, en Algérie. Les banques de données bibliographiques et particulièrement les banques non bibliographiques avec leurs spécificités posent la question des place et rôle des intermédiaires non spécialistes. L'avant-dernière session donnait l'occasion de comparer différents types de catalogues en ligne : celui de la bibliothèque de l'Ecole polytechnique de Hong Kong, de la bibliothèque de l'INSEE, de la bibliothèque de l'Institut Technion d'Haïfa, et de la BUTC. Enfin la dernière session a permis de faire un état des lieux des logiciels existants.

Outre l'intérêt des textes de ce séminaire que l'on constate fructueux, le soin apporté à la publication de ces actes mérite d'être souligné. Certains textes sont accompagnés de bibliographies parfois assez conséquentes. Les résumés des communications sont regroupés en fin de volume. La liste des intervenants et des participants comprend les coordonnées professionnelles. Deux choses à regretter, peut-être, l'absence d'index et la présentation multigraphiée. C'est cependant aller bien loin pour jeter une ombre au tableau.