Coûts du réseau LIBRA

Texte de présentation

Bernard Huchet

Pascal Sanz

Une lettre a été adressée le 5 août dernier aux présidents de conseils généraux, dont la bibliothèque centrale de prêt est connectée au réseau LIBRA. Jusqu'à présent le travail effectué en ligne sur le DPS8 du ministère de la Culture et de la Communication, soit une part seulement de l'application (catalogage partagé, recherche documentaire et mise à l'inventaire) a été entièrement pris en charge financièrement par le centre de calculs du ministère.

Les dépenses considérables qu'entraîne le fonctionnement d'un tel service devaient naturellement incomber à l'Etat pour l'année 1986, puisque la Direction du livre et de la lecture conservait selon la loi du 9 janvier 1986 la charge de l'informatisation des bibliothèques centrales de prêt. Cependant, cette mission prenant fin au 1er janvier 1987, il est conforme à cette même loi que les départements prennent en charge le fonctionnement du système à partir de cette date. Des compensations seront naturellement intégrées dans la dotation globale de décentralisation de 1987. Une hypothèse de travail, d'ailleurs abandonnée rapidement, aurait tendu à refacturer dès 1986 les coûts de télécommunications aux départements.

La lecture de ce document fait apparaître la démarche de l'administration : au lieu de reporter massivement au 1er janvier 1987 l'intégralité du fonctionnement sur les conseils généraux, la tarification proposée permet une mise en place progressive de ces dépenses. Elle ne fait intervenir que le fonctionnement du système, puisque les négociations budgétaires avec le ministère de l'Intérieur ont permis de prolonger le rôle d'investisseur de la Direction du livre jusqu'à équipement complet des BCP en micro-ordinateurs. Et enfin, les solutions retenues ont pour effet de ne faire supporter aux budgets départementaux qu'une partie des plus lourdes dépenses (coût d'exploitation de l'unité centrale), et cela au moment où l'évolution du système, et notamment la gestion des bases locales sur micro-ordinateurs, sera suffisante pour provoquer une diminution significative des temps de connexion aux serveurs.

Par ailleurs, la notion d'accès forfaitaire à la base bibliographique traduit le souci de donner à la circulation de l'information une réelle dynamique professionnelle: il s'agit donc moins de vente de notices que d'abonnement à un ensemble de prestations proposées par un réseau national d'établissements coopérants : fourniture de notices, catalogue collectif, messagerie électronique, prêt interbibliothèques, etc., avec un aspect dégressif qui se veut un encouragement aux participants les plus actifs.

On observera enfin que la totalité des coûts de développement du logiciel et du réseau qu'il active, ainsi que les coûts d'investissement concernant l'unité centrale et les autres appareils implantés au ministère restent à la charge exclusive de celui-ci.