La documentation musicologique.

par Sylviane Lange

Simone Wallon

Paris : Beauchesne, 1984. - 142 p.; 22 cm. - (Guides musicologiques ; 3)
Index p. 123-138.
- ISBN 2-7010-1083-7 : 75 F.

Édité dans la collection des « Guides musicologiques », collection dirigée par Edith Weber, professeur à l'Université de Paris-Sorbonne, ce guide paraît donc après celui sur la recherche musicologique (par Edith Weber) et celui sur l'allemand musicologique (déjà réalisé par Simone Wallon). Cette collection propose aux étudiants et professeurs d'éducation musicale, musiciens, bibliothécaires et mélomanes, des volumes portant sur la méthodologie et une première approche de la terminologie musicale en plusieurs langues. Ce nouveau guide s'inscrit donc dans cette lignée.

Madame Simone Wallon, conservateur honoraire à la Bibliothèque nationale, précise en avant-propos de cet ouvrage que sa rédaction n'a été possible que grâce à la « compétence et l'inlassable complaisance » de tous ses collègues du Département de la phonothèque nationale et de la salle des catalogues du Département des imprimés.

Ce manuel se présente en un seul volume et se compose de trois parties.

En première partie, intitulée « Où se documenter», sont énoncés les principaux centres de documentation musicologique : bibliothèques, archives, instituts spécialisés, filmothèques d'étude, centres de documentation de musique contemporaire, discothèques et phonothèques, musées instrumentaux. Le chapitre sur les bibliothèques est largement développé et permet une connaissance des principaux fonds musicaux de Paris et de ses environs. A regretter qu'une analyse plus étayée des discothèques et phonothèques françaises et étrangères ne soit pas présentée alors que la documentation sonore a une place indiscutable dans l'information musicologique.

La deuxième partie traite des instruments de travail et de leur rôle. Ils sont répartis en trois groupes : les inventaires de fonds existants ou disparus permettant de localiser les ouvrages recherchés et donc d'y accéder, les ouvrages fournissant une documentation plus ou moins développée sur un sujet donné, les recensements d'ouvrages existant dans un domaine précis. Tous ces documents suivent une présentation alphabétique et systématique. À leur lecture, quelques remarques s'imposent. Tout d'abord. la liste des ouvrages cités, qui s'efforce d'être à jour à la fin 1983, est loin d'être exhaustive et reflète un choix délibéré de répondre aux besoins des chercheurs en musicologie plutôt qu'à ceux de bibliothécaires, documentalistes, musiciens et même professeurs d'éducation musicale. Un grand nombre de ces ouvrages est difficilement accessible pour une recherche documentaire courante et rapide (ouvrages anciens, ouvrages étrangers...), alors que des ouvrages plus « commerciaux » n'apparaissent pas. II est également regrettable que la musique dite « populaire » n'ait pas bénéficié de la même qualité de recherche documentaire que la musique dite « savante ». En effet, seulement 11 ouvrages cités sont consacrés aux musiques de jazz, chanson, pop, blues, bien que ces courants musicaux soient maintenant reconnus à part entière et que des bibliographies très complètes aient été réalisées par des organismes tels que la Discothèque de France sur le jazz, par exemple, le CENAM (Centre d'information sur les activités musicales) sur la chanson, le jazz, la musique traditionnelle. La troisième partie de ce guide porte sur les répertoires de phonogrammes et semble très incomplète, quel que soit le genre musical abordé. L'ouvrage se termine par des renseignements pratiques, des adresses utiles et djfférents index.

Malgré certaines lacunes et une orientation restrictive, délibérément tournée vers la musique « savante », ce guide a le grand mérite d'exister. Il sera le bienvenu dans les milieux musicaux, d'autant plus que son format réduit et son prix moyen le rendent accessible à tous.