Études indo-européennes

N° 1 (1982, janvier)

par Pierre Barkan
Lyon : Institut d'études indo-européennes de l'Université de Lyon III, 1982. -83 p. ; 30 cm.
Trimest. - 40 F.

Poursuivies à travers le monde depuis près d'un siècle et demi, et tout particulièrement au cours de ces dernières décennies, les études indo-européennes n'avaient pourtant jamais été regroupées périodiquement, en France, dans une revue spécialisée. On ne disposait que de bibliographies éparses, plus ou moins tenues à jour et très lacunaires. Chaque chercheur oeuvrait le plus souvent isolément dans son pays respectif, et rares ont été les réunions internationales qui leur ont donné l'occasion de se rencontrer.

Il faut donc saluer avec intérêt la présente revue, première du genre chez nous. Elle tente, grâce à l'initiative de l'Institut d'études indo-européennes de Lyon III et de son directeur, M. Jean Haudry, d'offrir désormais une tribune où devraient être regroupées les communications les plus originales concernant la plus importante famille linguistique du monde, par son étendue, à la fois dans le temps et dans l'espace, et par sa richesse, du point de vue typologique et documentaire.

Ce premier numéro, en guise de coup d'envoi, comme on pouvait s'y attendre, offre des études écrites par des membres de l'Institut promoteur. Quatre études seulement, respectivement de Isabelle Turcan (« Dire et faire » : sur les origines de la terminologie juridique), de Jean Haudry (« Les Trois cieux : nocturne, diurne et rouge »), de Jean Varenne (« La Révolution est faite », Rgveda 10,124 : la mort du dragon Vrtra ») et de Jean-Paul Allard (« La Royauté wotanique des Germains », I, à suivre), mais qui feront date. Ce numéro annonce également une « session d'initiation » qui aura lieu la seconde semaine de juillet, dans les locaux de l'Université de Lyon III.

« Sans tendre à la vulgarisation, la revue s'efforce de présenter sous une forme accessible au grand public cultivé l'état de la recherche sur les Indoeuropéens, non plus seulement sous l'angle linguistique, mais en y associant, par exemple, la sociologie, l'ethnologie et l'histoire des institutions ». Dans ce but, à partir du numéro deux, une chronique régulière des études indo-européennes est prévue. La présentation elle-même sera améliorée grâce à un tirage offset.

Il faut espérer que nombreux seront ceux - spécialistes et amateurs sérieux - qui soutiendront par leur abonnement une revue de cette qualité.