Le travail de G.K. Birkner sur les périodiques en informatique (computer science) s'inscrit dans une série d'études statistiques, que l'École des bibliothécaires de Cologne fait réaliser par ses élèves depuis quelques années, par exemple sur les périodiques de philologie slave en 1971, de physique en 1972, de chimie en 1973 et 1979, etc. Après une introduction qui définit la notion de bibliométrie - passage du qualitatif au quantitatif - et les méthodes statistiques mises en œuvre, l'auteur étudie d'abord l'ensemble des périodiques de l'informatique sur la base de la World list of computer periodicals, de l'Ulrich's international periodicals directory et d'une liste plus élargie de titres établie par l'auteur à partir de compilations bibliographiques, puis les bibliographies spécialisées en informatique dont cinq sont examinées plus en détail : Computing reviews, Bulletin signalétique (Section 110), Computer and control abstracts, Computer and information systems abstracts journal, Referativnyj zurnal (01 et 25B). Comme les périodiques d'informatique sont mal représentés parmi les 2 631 périodiques analysés par le Science citation index, l'auteur procède ensuite à deux analyses de citation, l'une à partir de quatre revues de nouvelles publications (Advances in computers, Advances in information systems science, Annual review in automatic programming et Annual review of information science and technology), l'autre sur la base de neuf périodiques primaires sélectionnés en raison de leur importance et de leur représentativité par rapport à la production mondiale. Les résultats, consignés en des tableaux statistiques et des graphiques, précisent les informations que l'on pressentait sur les périodiques de cette discipline : prédominance des publications américaines en ce qui concerne le nombre des titres et le nombre des citations, flux unilatéral de l'information des pays occidentaux vers les pays de l'Est, etc. Il est à noter que les deux analyses de citation aboutissent parfois à des résultats divergents, ce qui amène l'auteur à souligner les limites de ces types d'analyse.