Nous savons très peu de choses de l'art pictural sous les Dynasties archaïques pré-impériales des Chang et des Chou (XVIIIe-Ve siècle avant Jésus-Christ). L'avènement de la peinture chinoise classique datée de la Dynastie des T'ang (VIIe-IXe siècle après JC) avait été précédé d'une longue tradition picturale, datant de la fondation de l'Empire du Milieu (IIIe-IIe avant JC).

Sous les Dynasties Ts'in et Han (221 avant JC à 220 après JC), se développent des styles de peinture. Les quelques rares vestiges que l'on a pu entrevoir sont révélateurs d'un art déjà singulièrement affirmé.

Par la suite la peinture évoluera, traversant les désordres qui virent le jour, suite à la course au pouvoir des différentes Dynasties (celles du Nord et celles du Sud) voulant succéder à celle des Han (qui fut relativement paisible), sous l'influence de l'art indien puis bouddhique et finit par prendre une forme nouvelle.

C'est à l'avènement des T'ang (608-907 après JC) que s'ouvre véritablement la période classique. La réunification du pays et la réorganisation de l'État entraînent une prospérité sans précédent dans tous les domaines, dont la peinture. Trois tendances de l'art pictural commencent à se dégager : réaliste, expressionniste, impressionniste.

- Tendance réaliste : qui excella dans le genre du portrait édifiant.

- Tendance expressionniste : cette dernière s'appliqua aussi bien aux personnages qu'aux paysages.

- Tendance impressionniste : ce fut l'application de traits parfois profonds, vagues, usant d'une encre subtilement graduée.

Ce sont elles qui animeront toute l'histoire de la peinture chinoise.

Ce livre a essayé d'expliquer que la peinture chinoise est plus un « art de vie » (où l'artiste-peintre se confond avec son œuvre spirituellement, et avec tout ce qui l'entoure comme par exemple la nature) qu'un art de viser à la production d'objets esthétiques, agréables à regarder.