Friends of libraries sourcebook
Ce manuel édité par nos collègues de l' « American library association » est une idée très nouvelle concernant une institution assez ancienne : c'est une initiation à l'art de fonder, animer et diriger une « Société des amis de la bibliothèque ». Rien ne semble avoir été écrit dans ce sens auparavant ni en Europe ni aux États-Unis.
L'ouvrage est l'œuvre de 26 auteurs, les uns bibliothécaires ou directeurs de bibliothèques, les autres administrateurs de sociétés d'amis, en nombre presque égal. Mrs Sandy Dolnick, présidente des Amis des bibliothèques américaines, a coordonné leurs contributions.
Le livre se divise en deux parties d'inégale longueur. Les neuf premiers chapitres montrent comment organiser ces sociétés. Les deux derniers donnent des exemples, le dernier au stade des grandes bibliothèques. De toute façon les exemples ne manquent pas tout au long du livre et de nombreux fac-similés de la publicité qui assure le recrutement des sociétés l'illustrent.
En France, il y a aussi des sociétés d'amis mais, semble-t-il, moins. Cela provient d'une différence de statut. Aux États-Unis la plupart des universités sont privées. En France on sait qu'il n'en est pas de même. Les bibliothèques universitaires américaines comportent presque toutes une société d'amis, en France c'est plus rare et on les trouve surtout dans des bibliothèques plus ou moins spécialisées que l'université a absorbées, mais qui n'avaient pas ce statut à l'origine. Par contre les bibliothèques municipales françaises ont souvent une société de ce type qui se charge de la propagande en faveur de la bibliothèque, de l'animation et qui peut aider rapidement à un achat indispensable. Quelques bibliothèques centrales de prêt ont une société qui se charge de les faire connaître. Le cas de la Bibliothèque nationale est à part, sa Société peut parfois faire un achat pour lequel on n'a pas le temps de faire les formalités administratives, ni de trouver des crédits ou de les faire débloquer, c'est le même rôle que celui bien connu des « Amis du Louvre ». Cette dernière activité ne semble pas exister dans les sociétés américaines.
Ce manuel pourra être très utile pour les activités de propagande et d'animation pour lesquelles il peut donner d'excellentes idées, pour le reste les conditions sont trop différentes. Cependant le bibliothécaire qui veut susciter la fondation d'une Société des amis de la bibliothèque aura avantage à connaître ce qui se fait ailleurs.