Automated library circulation systems, 1979-1980
Alice Harrison Bahr
Cette deuxième édition n'est pas une simple réimpression quelque peu complétée mais un ouvrage entièrement nouveau, qui pour nous vient à point. Les différents types de systèmes existant en Amérique du Nord nous sont décrits et expliqués avec leurs avantages et leurs possibilités, mais aussi leurs limites ou inconvénients. Huit maisons spécialisées dans les études et réalisations informatiques proposent leur matériel et les programmes nécessaires au fonctionnement automatisé de presque toutes les fonctions d'une bibliothèque (on peut remarquer ici que le titre du livre est un peu restrictif). Et d'autre part, quatre autres systèmes existent, créés par des universités ou des villes, mais ils sont offerts également dans le commerce.
Comme dans ce domaine la technologie fait des progrès incessants et que les prix réels baissent, les vendeurs se font une concurrence acharnée et bataillent pour obtenir des commandes. Ceci a pour conséquence une adaptation de plus en plus grande des matériels aux besoins des utilisateurs et la création de programmes spécifiques pour les bibliothèques. Bien sûr, l'arrivée sur le marché des miniordinateurs et des microprocesseurs a tout bouleversé. Aussi bien, tous les systèmes basés sur les cartes perforées ou des procédés photographiques sont-ils considérés comme totalement périmés.
Quoi qu'il en soit, la complexité du processus de décision (pour automatiser ou non une bibliothèque ou un ensemble de bibliothèques) n'en est pas diminuée pour autant. Il y a lieu d'examiner attentivement tous les systèmes proposés, d'étudier soigneusement leur valeur opérationnelle, de se renseigner auprès des utilisateurs existants sur les résultats réels, sur la véracité des dires du vendeur, la fiabilité du matériel, les performances des programmes. Les coûts à l'achat comptent, bien sûr, mais ceux de la maintenance bien plus encore.
A noter que les systèmes les plus élaborés utilisent les caractères optiques, ou les codes en barres, et contrôlent les sorties contre les emprunts abusifs.
Bien que les comparaisons de prix et les évaluations statistiques soient difficiles et pas toujours véritablement parlantes, on peut citer quelques chiffres : alors que d'après nos collègues américains, dans une bibliothèque classique, la mise en circulation d'un livre reviendrait entre 23 et 35 dollars, il n'en coûterait que un dollar cinquante par titre pour automatiser un fonds. Ceci, parce que des bibliothèques déjà informatisées vendent leurs bandes magnétiques qui contiennent jusqu'à 1 900 000 titres. Aussi estime-t-on que l'équipement d'une bibliothèque devrait être amorti entre trois à cinq ans, surtout à cause des emplois supprimés ou transférés sur d'autres tâches. Au total, le service public est toujours très amélioré et les prêts ont augmenté ici de 80 %, ailleurs de 240 %.
Signalons pour terminer que le système le plus utilisé (par plusieurs centaines de bibliothèques) est le LIBS 100. Voici quelques données à son propos : il s'agit d'un système en ligne, basé sur un miniordinateur qui utilise les codes en barres, et qui est en constante évolution. Par exemple, alors qu'en 1977 on ne pouvait y adjoindre que seize terminaux et que le langage utilisé (dénommé FLIRT !) était particulier, en 1980 on peut brancher plusieurs centaines de terminaux sur le matériel principal et les langages possibles sont les BASIC, COBOL ou FORTRAN. Remarquons au passage que certaines bibliothèques ont demandé (et obtenu) à « connaître » leurs utilisateurs par leur seul numéro de sécurité sociale. Il y aurait trop à dire sur toutes les fonctions bibliothéconomiques possibles, les statistiques que l'on peut obtenir... Courte bibliographie en fin de volume.