Le livre scientifique et le livre de vulgarisation scientifique en France
actes du colloque organisé par l'Association des bibliothécaires français dans le cadre du Festival international du livre de Nice le samedi 13 mai 1978
A l'occasion de la journée d'études sur l'édition et la vulgarisation scientifique organisée par l'Association des bibliothécaires français (avec la collaboration de plusieurs maisons d'édition scientifique importantes, du syndicat des libraires universitaires et techniques, et du Bureau national de l'information scientifique et technique), M. Chauveinc, président de l'ABF, a ouvert la séance en soulignant la crise de l'édition, la crise de la langue française et la crise du livre scientifique dont le tirage est beaucoup moins élevé que celui du livre de sciences humaines (même si le chiffre d'affaires est comparable en raison du prix plus élevé du livre scientifique).
Se posent également les problèmes de la complémentarité des sources d'information (livre et/ou périodique), du déclin de la langue française par rapport à la production anglophone, de l'incertitude en ce qui concerne le développement futur de la micro-édition (« mini-échec ou mini-succès » ? J. Dodeman), du contrecoup des difficultés que connaissent les bibliothèques universitaires.
S'agissant du livre de vulgarisation, une enquête-sondage du BNIST a révélé que le livre n'apparaît qu'en quatrième position après la télévision, les hebdomadaires et la presse quotidienne régionale. Le livre de vulgarisation scientifique et technique, quant à lui, « n'existe pas » (selon M. Jacques Breton), même si nombre de bibliothécaires lui consacrent une part importante de leurs acquisitions.
En dernière analyse, le problème de l'édition scientifique apparaît lié à celui de la recherche, menacée par une politique d'austérité trop radicale.