Dika Newlin fut élève de Schönberg à Los Angeles de 1938 à 1941. Jour après jour, elle nota les événements survenus dans un journal, qui est ici publié de façon vivante et également naïve, vu l'âge de son auteur (entre quatorze et dix-sept ans !). Chaque leçon, collective ou privée, est décrite en détail, ce qui permet de dégager le système pédagogique du vieux maître, mais aussi les menus incidents, les humeurs, les indispositions, les relations avec les élèves de l' « Oncle Arnold ». Cette littérature est souvent touchante mais ne pèse pas très lourd comme valeur de témoignage, d'autant que les moyens ne nous sont pas fournis d'effectuer des comparaisons avec ce que d'autres élèves nous ont rapporté (par exemple la thèse de Warren Langlie). Des notes plus abondantes auraient été les bienvenues.

Ce journal de bord d'une adolescente, qui privilégie forcément l'anecdote, ne sera vraiment profitable qu'à ceux qui ont déjà une grande familiarité avec le musicien viennois.