Thèses de doctorat en langue française relatives à la musique : bibliographie commentée

French language dissertations in music : an annotated bibliography

par François Lesure
collected and annotated by Jean Gribenski. - New York: Pendragon, 1979. - XXXIX-270 p. ; 24 cm. - (RILM retrospectives ; 2.) Index p. 245-267. - ISBN 0-018728-09-6 : 24 $

Rassembler les thèses françaises sur une discipline est une tâche méritoire. Les difficultés sont en effet multiples, depuis le simple repérage jusqu'à la consultation effective. Il s'agit ici des doctorats de troisième cycle, d'Université et d'État pour la France, ainsi que des doctorats belges, canadiens et suisses rédigés en langue française. La discipline musicologique s'étant surtout développée dans les universités françaises depuis 1969, ces thèses ont été soutenues non seulement dans les Facultés des lettres (histoire, esthétique, philosophie, études germaniques, slaves, etc.) mais aussi de droit, sciences et médecine. C'est dire que l'enquête a été menée aussi largement que possible. Certaines de ces 438 thèses, écrites entre 1883 et 1976, ne concernent d'ailleurs que partiellement la musique.

Outre la description matérielle des travaux, l'auteur en fournit des résumés (abstracts) plus ou moins développés, qui ajoutent beaucoup à l'intérêt de l'entreprise et rendent plus efficace l'index des sujets. Trois index supplémentaires complètent l'ouvrage : par auteurs, par années et par universités. La classification est celle du Répertoire international de littérature musicale (RILM), organisation qui a intégré ce travail dans ses publications rétrospectives. D'où le lieu insolite de publication.

Le résultat, globalement impressionnant, est forcément inégal. Le choix des thèses partiellement musicales est parfois contestable : on ne voit pas, par exemple, quels sont les critères suivis pour les études concernant les trouvères et troubadours. Quant aux résumés, tantôt ils donnent en quelque sorte la table des matières, tantôt ils sont plus analytiques. Mais l'utilité de ce travail exhaustif est évident. Bien que, malheureusement, il ne résolve pas le problème de l'accessibilité matérielle des thèses et de leur reproduction, cet instrument de travail donnera à beaucoup de celles qui dorment dans les placards des universités une publicité dont elles ont bien besoin.